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HUMA Rapport du Comité

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Monsieur Phil McColeman, député
Président, Comité permanent des ressources humaines,
du développement des compétences, du développement
social et de la condition des personnes handicapées
Gatineau, Québec

Monsieur,

Au nom du gouvernement du Canada (ci-après, le gouvernement), c’est avec plaisir que je réponds au rapport préparé par le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (ci-après, le Comité) intitulé « Opportunité pour les Autochtones sur le marché du travail » (ci-après le Rapport). Je tiens à remercier tous les membres du Comité de leur travail pour ce rapport.

La population autochtone est jeune et en croissance rapide. Le taux de chômage des hommes autochtones est de 16,8 % et, pour les femmes autochtones, il est de 13,3 %, et le taux d’ensemble est de 15 % chez les autochtones comparativement à 7 % chez les Canadiens non autochtones. Le gouvernement reconnaît cette situation. Il travaille depuis longtemps à faire face aux facteurs y contribuant en financement différentes mesures de soutien ciblées pour le développement des compétences et la formation des personnes autochtones ainsi qu’à veiller à ce que des programmes soient en place pour gérer tout obstacle empêchant les autochtones a participé pleinement au marché du travail. Ensemble, ces mesures aident à faire en sorte que les Autochtones aient tous les outils nécessaires pour tirer profit des possibilités économiques qui surviennent.

Le gouvernement prend note des grands constats énoncés dans le Rapport du Comité, car ils correspondent à son plan pour l’emploi, la croissance et la prospérité à long terme présenté dans le budget de 2014 dans le cadre des programmes Jumeler les Canadiens et les Canadiennes aux emplois disponibles et Appuyer les familles et les collectivités. Dans l’ensemble, le Comité recommande que le gouvernement du Canada continue d’investir à long terme dans les programmes relatifs au marché du travail autochtone, en portant une attention particulière à la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones (SFCEA), nécessitant un financement prévisible et flexible, un soutien constant pour les compétences essentielles, des programmes de formation personnalisés et des programmes de mises à niveau. Qui plus est, il attire l’attention sur le rôle essentiel des mesures exhaustives et sur l’importance des partenariats avec les employeurs et la formation adaptée à la culture.

En effet, le Rapport est présenté à un moment opportun dans la mesure où il présente de l’information pertinente contribuant au prochain concept des programmes relatifs au marché du travail autochtone au-delà de 2015. Les recommandations formulées complètent les messages partagés pendant les séances de consultations pancanadiennes avec les Chefs et des organisations autochtones ainsi que des partenaires du secteur privé.

Permettez-moi de présenter plus en détail certaines des mesures que le gouvernement a mises en place pour améliorer les résultats des Autochtones et les occasions qui leur sont offertes dans la population active.

Soutenir les compétences essentielles

Le gouvernement reconnaît que les programmes soutenant les compétences essentielles contribuent à l’entrée et à réussite d’une personne dans la population active. Les populations autochtones continuent de faire face à des défis complexes et persistants qui affectent leur participation au développement économique et social du Canada. En raison de différents obstacles socioéconomiques, notamment un accès restreint à une éducation de qualité et de plus faibles résultats au chapitre de la santé, les niveaux inférieurs de compétences essentiels perdurent au sein de peuples autochtones. Ce manque de compétences continue d’affecter leur capacité à entrer dans la population active ou à poursuivre des études. Le gouvernement admet qu’il est important de faire face aux lacunes en matière de compétences essentielles pour veiller à ce que les autochtones aient les outils nécessaires afin tirer profit des possibilités qui s’offrent à eux et que le Canada est en mesure d’assurer la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée qui est concurrentielle tant à l’échelle nationale qu’internationale.

Depuis longtemps et avec succès, le gouvernement soutient le développement des compétences et la formation des Autochtones en travaillant avec des organisations des Premières nations, inuites et métisses afin d’élaborer des programmes relatifs au marché du travail adaptés et d’assurer la prestation de ces derniers dans le but de satisfaire aux besoins uniques de personnes dans leur communauté. Le gouvernement a investi plus de six milliards de dollars dans le développement des compétences et la formation des Autochtones, par l’entremise de « Les chemins de la réussite » (1991-1996) et des accords bilatéraux régionaux (1996-1999), qui ont été suivis de Stratégie de développement des ressources humaines autochtones (SDRHA) [1999-2010] et de l’actuelle SFCEA (2015-2015). Les fonds du programme sont remis directement aux organisations autochtones pour la conception et la prestation de formations uniques et particulières qui sont pertinentes sur le plan culturel et pour aider les clients à s’adapter à un milieu du travail en constante évolution. Ces programmes, en plus de ceux fondés sur des projets comme le Partenariat pour les compétences et l’emploi des Autochtones (2003-2012) et le Fonds pour les compétences et les partenariats (FCP) [2010-2015], assurent la prestation d’activités en milieu de travail ou en classe pour le développement des compétences essentielles et d’autres compétences qui préparent les Autochtones à occuper un emploi valorisant et durable.

Dans le Rapport, il est question du besoin de mesures de soutien pour les compétences essentielles pour faciliter l’entrée dans l’enseignement supérieur et le marché du travail. Le développement des compétences essentielles est un élément clé de l’approche gouvernementale pour le Programme d’aide au revenu dans les réserves, et le gouvernement utilise une approche axée sur la gestion des cas et personnalisée pour la formation des jeunes des Premières nations. Cette approche permet une orientation fondamentale sur le perfectionnement des compétences essentielles avant la formation et le développement des compétences pour l’emploi. Le gouvernement verse 241 millions de dollars sur quatre ans (2013-2017) dans le but de soutenir les Premières nations à cerner et à améliorer l’employabilité des jeunes. Le projet Prestation de services améliorés (PSA) et le Fonds pour l’emploi des Premières nations (FEPN) sont des éléments clés du Programme d’aide au revenu. Une fois les lacunes en matière de compétences essentielles traitées par la PSA, le FEPN offre jusqu’à une année de formation vers l’emploi pour les jeunes autochtones âgés de 18 à 24 ans qui reçoivent une aide au revenu et qui habitent dans les communautés participantes. Le Programme d’aide au revenu soutient les organisations fournisseurs de services des Premières nations pour la mise en place d’une approche proactive visant à aider les clients à acquérir les compétences nécessaires pour trouver et garder un emploi.

En plus des programmes susmentionnés, le gouvernement offre un accès à du soutien quant aux outils, à l’évaluation et à la formation en vue d’aider les personnes et les organisations à faire face aux enjeux relatifs aux compétences essentielles dans le milieu de travail. Il verse aussi du financement à de nombreux autres projets notables relatifs aux compétences essentielles, par exemple, la Fondation canadienne pour l’avancement de la carrière crée un répertoire exhaustif des projets liés à l’alphabétisation et aux compétences essentielles pour les Autochtones et l’Initiative de foresterie autochtone appuie le développement des compétences essentielles et le mentorat dans les communautés autochtones.

Appuyer des mesures de soutien exhaustives

Le Comité a établi que des mesures de soutien exhaustives traitant différents aspects de la vie d’une personne contribuent à plus grande participation générale au marché du travail. À cette fin, le gouvernement offre un vaste éventail de services exhaustifs qui soutiennent directement ou non des possibilités accrues au sein de la population active.

En ce qui a trait à la prestation de mesures de soutien exhaustives par la formation professionnelle, le gouvernement offre du financement aux gouvernements provinciaux et territoriaux pour des programmes de formation et de développement des compétences. De 2008 à 2014, le gouvernement a fait des transferts de 500 millions de dollars par année au moyen des Ententes sur le marché du travail (EMT). Ces fonds ont été utilisés pour concevoir et offrir des programmes relatifs au marché du travail visant à accroître la participation des chômeurs canadiens, notamment les Autochtones et les travailleurs peu spécialisés. Les EMT ont été transformées pour devenir les nouvelles ententes sur le Fonds du Canada pour la création d’emplois d’une durée de six ans. Ces ententes comprennent la nouvelle Subvention canadienne pour l’emploi qui vise à encourager les employeurs à participer et à investir dans les formations pour aider les Canadiens, y compris les Autochtones, à acquérir les compétences requises pour les emplois à pourvoir. En plus de cette Subvention, les gouvernements provinciaux et territoriaux recevront du financement au moyen des ententes de financement du Canada afin de soutenir d’autres formations parrainées par les employeurs ainsi que pour mesures et services d’emploi visant les chômeurs qui ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi et les travailleurs peu spécialisés. En vertu des ententes sur le Fonds du Canada pour la création d’emplois, les gouvernements provinciaux et territoriaux ont la latitude nécessaire pour créer et offrir des programmes veillant à ce que les besoins du marché du travail local, ce qui peut comprendre du soutien aux Autochtones.

Le gouvernement verse aussi 2,1 milliards de dollars en financement annuel au moyen des Ententes sur le développement du marché du travail (EDMT) aux provinces et aux territoires pour soutenir les programmes de formation. Les EDMT sont conçues en vue d’aider les chômeurs canadiens, y compris les Autochtones, à trouver rapidement un emploi ou à retourner sur le marché du travail aussitôt que possible, ainsi que pour créer une main-d’œuvre satisfaisant aux besoins actuels et émergents des employeurs. Par ces ententes, les provinces et les territoires créent, offrent et gèrent les programmes relatifs aux compétences et à l’emploi destinés aux chômeurs canadiens, plus particulièrement aux personnes admissibles aux prestations d’assurance-emploi. En effet, les EDMT soutiennent le système canadien de formation professionnelle en finançant un réseau étendu d’activités liées à l’emploi partout au pays.

Le gouvernement offre du financement afin de soutenir l’accès des jeunes à la formation dans les métiers spécialisés. Il verse les subventions incitatives aux apprentis qui peuvent atteindre 4 000 $. Ces subventions visant à encourager les Canadiens, y compris les Autochtones, à entreprendre et achever une formation en apprentissage et à devenir des compagnons certifiés dans un métier du Sceau rouge. Le gouvernement offre aussi les prêts canadiens aux apprentis, le Crédit d’impôt pour la création d’emplois d’apprentis, la déduction pour les outils des gens de métier et le Crédit d’impôt pour frais de scolarité. En outre, le gouvernement fédéral verse du financement à Compétences Canada pour soutenir la promotion des métiers spécialisés et de la technologie comme premiers choix de carrière chez les jeunes.

Le gouvernement finance aussi des programmes pour les jeunes par la Stratégie jeunesse emploi avec un versement annuel de 24 millions de dollars pour la Stratégie d’emploi pour les jeunes Inuits et des Premières nations. Cette stratégie offre de l’expérience de travail, de l’information et une exposition aux options de carrière, notamment dans les industries à forte demande. Elle donne aussi la possibilité de développer des compétences qui aideront les jeunes autochtones à obtenir un emploi. Le gouvernement s’est aussi engagé à accroître la participation à l’économie des autochtones vivant en milieu urbain en investissant 53,1 millions de dollars annuellement dans la Stratégie pour les Autochtones vivant en milieu urbain pour les exercices financiers 2014-2015 et 2015-2016. Au moyen de cette Stratégie, le gouvernement finance une solide base d’organisations autochtones urbaines, principalement par l’entremise de l’Association nationale des centres d’amitié, dans le but de travailler avec tous les paliers de gouvernement et intervenants pertinents pour créer des plans, établir des partenariats et investir dans des initiatives qui renforcent les compétence nécessaires dans la vie courante, à améliorer le rendement scolaire, à accroître la qualification de la main-d’œuvre et à aider les Autochtones vivant en milieu urbain à surmonter les obstacles à la participation économique.

Le gouvernement est résolu à veiller à ce que les enfants autochtones vivant dans les réserves aient accès à la même éducation de qualité que tous les autres enfants canadiens. À cette fin, le gouvernement investit environ 1,55 milliard de dollars annuellement dans l’éducation primaire et secondaire pour les élèves autochtones vivant dans les réserves. En plus de cet investissement de base annuel, le gouvernement a investi 200 millions de dollars dans le budget de 2009 pour les infrastructures d’enseignement, ainsi que 275 millions de dollars dans le Budget de 2012 pour les programmes et les infrastructures d’enseignement. Qui plus est, en 2011-2012, le gouvernement a injecté plus de 322 millions de dollars dans l’enseignement postsecondaire pour soutenir les étudiants autochtones et inuits de partout au pays.

En avril 2014, à la suite de consultations approfondies avec des parents, des représentants d’écoles, des enseignants et des chefs des Premières nations de partout au Canada, la Loi donnant aux Premières Nations le contrôle de l’éducation des Premières Nationsa été présentée à la Chambre des communes. Le projet de loi a été mis sur la glace et n’ira pas de l’avant sans le soutien de l’Assemblée des Premières nations.

Le gouvernement soutient aussi Indspire, anciennement la Fondation nationale des réalisations autochtones, une organisation qui remet des bourses et allocations d’études aux étudiants autochtones de partout au Canada. Indspire verse les fonds aux jeunes autochtones du Canada, et ce, pour toutes les disciples, par exemple, le secteur pétrolier et gazier, les métiers spécialisés, la technologie et les soins de santé. Dans son budget de 2013, le gouvernement a annoncé qu’il égalerait les contributions du secteur privé versé à Indspire jusqu’à concurrence de 10 millions de dollars sur deux ans pour les étudiants postsecondaires inuits et des Premières nations.

En plus du soutien du gouvernement à l’éducation, un éventail de mesures de soutien exhaustives est offert aux membres des Premières nations vivant dans les réserves et aux communautés inuits dans le but de faire face aux nombreux obstacles en place qui contribuent à des résultats économiques défavorables. Le gouvernement reconnaît que des programmes et services de santé adaptés à la culture améliorent leur condition physique. Plus de 2,4 milliards de dollars sont investis chaque année dans la santé des Premières nations et des Inuits pour les soins primaires dans les réserves ainsi que pour les soins non assurés. Le gouvernement du Canada continuera de travailler avec ses partenaires en vue d’offrir des programmes et services de santé efficaces, durables et adaptés à la culture pour améliorer la santé des Premières nations et des Inuits. Par exemple, pour ces communautés, la santé mentale et la toxicomanie sont des priorités importantes en santé qui sans prévention et traitement durables continueront d’affecter le développement et la disponibilité de la main-d’œuvre. Le Cadre du continuum du mieux-être mental des Premières Nations a été élaboré avec la collaboration des Premières nations. Ce cadre national a été approuvé unanimement en juillet 2014 par les chefs en assemblée.

Le gouvernement admet que l’accès au logement sécuritaire et abordable est essentiel pour améliorer les résultats économiques et sociaux ainsi que pour soutenir des communautés autochtones saines et durables. Le logement influence plusieurs aspects de la vie, dont la santé et le bien-être, le niveau d’éducation, les liens sociaux, l’adhésion au marché du travail et l’identité dans la communauté. La société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) consacre 1,7 milliard de dollars afin de respecter les engagements existants auprès de tous les Canadiens et soutient près de 600 000 ménages de partout au pays vivant dans les logements sociaux en place. Le gouvernement du Canada, dans son ensemble, fournit un investissement annuel pour l’hébergement dans les réserves par l’entremise d’Affaires autochtones et Développement du Nord Canada (AADNC) et de la SCHL. En 2014-2015, cet investissement totalisera environ 303 millions de dollars, dont 157 millions seront tirés au soutien annuel de la SCHL et 146 millions proviendront d’AADNC. Ce ministère offre des garanties d’emprunt ministérielles afin d’aider les membres des Premières Nations qui vivent dans une réserve à réunir les garanties nécessaires pour obtenir un prêt dans le cadre de projets de logement. De surcroît, en 2007, le gouvernement a lancé le Fonds pour les logements du marché destinés aux Premières nations pour aider les Premières Nations à obtenir plus facilement des prêts du secteur privé pour accéder à la propriété dans les réserves et sur les terres visées par un règlement. Enfin, près de 116 millions de dollars sont versés par la SCHL pour combler les besoins en matière de logement des ménages autochtones vivant hors des réserves.

Le gouvernement reconnaît que les familles sont le fondement de la société et que les soins aux enfants sont une priorité pour les familles canadiennes. C’est pourquoi le gouvernement consacre plus de 6,8 milliards de dollars en soutien au développement de la petite enfance et aux soins aux enfants au moyen de transferts aux provinces et aux territoires, de dépenses directes et de mesures fiscales pour les familles avec enfants. Ce montent comprend le soutien direct aux familles par la Prestation universelle pour la garde d’enfants et l’Initiative sur les places en garderie.

Le Rapport souligne l’importance de la qualité et de la sécurité des services de garde d’enfants pour les Autochtones participant aux programmes fédéraux sur les compétences et la formation. Le gouvernement offre des mesures de soutien particulières pour les parents autochtones et pour les personnes demeurant dans les communautés éloignées inuites et des Premières nations. Le gouvernement offre des mesures ciblées en mesure de soins aux enfants en assumant les coûts de garde des personnes à charge au moyen de la SFCEA en vue d’aider les parents autochtones, métis et Inuits à défrayer les coûts de soins aux enfants pendant qu’ils suivant de la formation sur les compétences essentielles et axé sur le travail toujours grâce aux programmes de la SFCEA. De plus, le gouvernement verse 55 millions de dollars par année au moyen de l’Initiative en matière de garde d’enfants chez les Premières nations et les Inuits (ISGPNI) pour financer différentes mesures de soutien et services en soins aux enfants pour les membres des premières nations vivant dans les réserves et des communautés inuites. L’ISGPNI utilise les organisations de prestations de services de la SFCEA pour attribuer des ressources financières aux communautés répertoriées et se concentre sur les places en garderie pour les enfants de moins de six ans. Toutefois, les enfants jusqu’à l’âge de 12 ans sont admissibles pour des places dans les services de garde après l’école. L’ISGPNI soutient plus de 8 500 places en garderie dans près de 450 emplacements partout au Canada.

Par l’entremise de la Prestation nationale pour enfants (PNE), le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et territoriaux et les Premières nations se sont engagés à collaborer en vue de réduire la pauvreté chez les enfants, à soutenir les parents qui se joignent à la population active et à diminuer les chevauchements et les dédoublements des programmes publics. Le Réinvestissement de la Prestation nationale pour enfants (RPNE) est un volet de la (PNE). Par le RPNE, environs 52 millions de dollars par année sont réinvestis afin d’offrir des mesures de soutien et des services communautaires pour les enfants de familles à faible revenu dans les réserves, et ce, dans cinq domaines d’activité : les services de garde/garderie, la nutrition de l’enfant, l’aide aux parents, transition domicile au travail et l’enrichissement culturel. Par le RPNE, nous espérons diminuer les effets de la pauvreté chez les enfants et réduire les obstacles à l’accès et à l’intégration durable des parents ou des tuteurs au marché du travail.

De plus, Santé Canada investit 49 millions de dollars en 2014-2015 pour le Programme d’aide préscolaire aux Autochtones des réserves afin de desservir plus de 6 000 enfants autochtones dans près de 220 emplacements au sein des communautés des Premières nations de partout au Canada en finançant des programmes communautaires d’intervention auprès de la petite enfance qui font face aux besoins de développement des enfants de la naissance jusqu’à l’âge de six ans.

Enfin, le Programme d’aide préscolaire aux Autochtones dans les collectivités urbaines et nordiques (PAPACUN) reçoit un financement de 32 millions de dollars par année pour aider les organisations autochtones communautaires à assurer la prestation des programmes de développement de la petite enfance pour les enfants autochtones, inuits et métis ainsi que leur famille dans les communautés urbaines et du Nord. Chaque année, près 4 600 enfants et leur famille sont touchés par ces services dans plus de 133 emplacements partout au Canada.

Soutenir la mobilisation des partenaires de l’industrie en pour faire progresser les possibilités d’emploi des autochtones dans la population active

Le gouvernement reconnaît l’importance de la participation des employeurs dans les formations et continue d’encourager les efforts dans ce domaine. Le rapport souligne aussi le besoin d’investissement de la part des groupes de l’industrie dans les programmes relatifs au marché du travail. La participation des employeurs dans la formation aide non seulement les personnes à améliorer leurs compétences, mais aussi les travailleurs à trouver un emploi enrichissant. Le gouvernement a mis en place plusieurs mesures visant à soutenir la mobilisation des partenaires de l’industrie en vue de faire progresser les possibilités d’emploi des Autochtones dans la population active, tout en continuant de respecter leur culture.

On s’attend à ce que près de 650 milliards de dollars soient investis dans des projets de développement des ressources partout au Canada au cours des dix prochaines années. Ces projets créeront des emplois, feront la promotion de la croissance et offriront des avantages économiques pour les générations à venir. Grâce aux territoires et aux ressources dont ils disposent et à un secteur commercial en plein essor, les communautés autochtones sont bien placées pour tirer avantage de la prospérité à long terme de ces projets.

Les Autochtones apportent et continueront d’apporter d’importantes contributions en tant que partenaires à temps plein pour le développement de nos ressources naturelles. En fait, le secteur des ressources naturelles est le plus important employeur privé d’Autochtones au Canada, et le succès de ce secteur dépend de leur pleine participation, de la gérance environnementale aux avantages économiques du développement responsable des ressources. On estime qu’il y aura un besoin de près de 300 000 travailleurs dans le secteur des ressources naturelles au cours de la prochaine décennie, créant ainsi des occasions sans précédent pour les Autochtones travaillant dans le secteur des ressources.

Les investissements réalisés au moyen du Cadre fédéral pour le développement économique des Autochtones soutiennent des relations efficaces entre les Autochtones et l’industrie pour certaines des plus importantes possibilités économiques partout au pays qui visent à permettre aux Autochtones d’avoir accès à l’emploi, la formation et à des contrats. Les exemples incluent le Cercle de feu du Nord de l’Ontario, les chantiers Irving et Seaspan de la Nouvelle-Écosse et de la Colombie-Britannique, le projet hydroélectrique Nalcaor Energy du Bas-Churchill et le First Nations Power Authority.

Le gouvernement fournit aussi plusieurs outils pour aider les Autochtones et leurs entreprises à tisser des liens par l’information sur le marché du travail. Les services Web, comme le nouveau Guichet emplois (www.guichetemplois.gc.ca) lancés en mars 2014, combinent les possibilités d’emploi à l’information sur le marché du travail pertinente et aident les chercheurs d’emploi, y compris les Autochtones, à trouver des possibilités d’emploi, à l’échelle locale et nationale.

Le gouvernement fédéral soutient l’accroissement de la sensibilisation à la culture dans le milieu de travail et encourage l’industrie et le secteur privé à promouvoir des échanges positifs d’idées et de points de vue. Cela est démontré, entre autres, par la création de la trousse d’outils Maîtriser l’intégration autochtone qui soutient les employeurs et les milieux de travail dans d’un milieu de travail et de stratégies de ressources humaines qui incluent les Autochtones au sein de leur organisation. Les signataires d’ententes de la SFCEA et du FCP mobilisent aussi les entreprises locales et régionales, ainsi que les partenaires de l’industrie afin d’accroître le nombre d’employés autochtones au sein des entreprises et d’augmenter les discussions sur la sensibilisation culturelle du point de vue des Autochtones et de l’industrie.

Un milieu commercial dynamique et concurrentiel aide également la croissance économique, la création de nouveaux emplois et le rehaussement de notre niveau de vie. En plus des initiatives susmentionnées qui encouragent les partenariats avec l’industrie et les communautés autochtones, le gouvernement a pris de mesures en vue de positionner le Canada comme un endroit de plus en plus attrayant pour l’investissement et l’expansion des entreprises. Il reconnaît que les petites entreprises sont importantes pour la prospérité à long terme du pays. Les Canadiens dépendent des emplois qu’elles créent et des services qu’elles offrent. Voilà pourquoi le gouvernement continue d’offrir un important soutien aux petites entreprises. Dans le but d’encourager la croissance des petites entreprises, le taux d’imposition des petites entreprises a été réduit à 11 % en 2008, et le revenu admissible à ce taux plus bas est passé de 400 000 $ en 2007 à 500 000 $ en 2009. Ces changements donnent aux petites entreprises un allégement fiscal estimé à 2,2 milliards de dollars en 2014.

Appuyer les programmes relatifs au marché du travail autochtone au-delà de 2015

Au cours des dix prochaines années, plus de 400 000 Canadiens autochtones atteindront l’âge de travailler, ce qui représente des possibilités considérables pour aider la demande de travailleurs à long terme du Canada. La population autochtone représente le plus jeune segment de la population canadienne et elle connaît la croissance la plus rapide, avec un âge médian qui est 13 ans plus jeune que la population canadienne en général et un taux de croissance qui est quatre fois celui de la population non autochtone.

Le gouvernement reconnaît que les populations autochtones ont un rôle important à jouer pour la prospérité économique du Canada. Le gouvernement finance un ensemble de programmes relatifs au marché du travail visant à s’assurer que les Autochtones ont un accès à la formation et au perfectionnement des compétences pour qu’ils puissent tirer profit des emplois à forte demande et répondre aux besoins des employeurs. L’investissement dans le développement du capital humain est essentiel pour réaliser le potentiel économique des Premières nations, des Inuits et des Métis et de leurs communautés partout au Canada.

Le gouvernement travaille en étroite collaboration avec les communautés et organisations autochtones pour veiller à ce ses programmes soient à la disposition des Autochtones, peu importe l’affiliation, le statut et l’emplacement et qu’ils soient adaptables à leurs besoins. En tant que programmes complémentaires, la SFCEA et le FCP se sont avérés efficaces pour aider les clients à surmonter les obstacles à l’emploi, comme les compétences essentielles, et à obtenir un emploi.

Lancée en avril 2010 et offerte grâce à un réseau de 85 organisations de prestation de services comptant plus de 600 points de service partout au Canada, la SFCEA est financée à hauteur de 1,68 milliard de dollars sur cinq ans (2010-2015) afin d’assurer la prestation d’un ensemble de mesures de soutien pour le développement des compétences et la formation destinés aux Autochtones et visant à leur permettre de tirer profit des possibilités d’emploi dans les secteurs à forte demande. Les organisations de prestations de service de la SFCEA conçoivent des programmes et en assurent la prestation et créent des partenariats avec les employeurs et les représentants de l’industrie pour améliorer les résultats sur le marché du travail des Autochtones. De plus, le FCP a été lancé en juillet 2010 et reçoit un financement de 210 millions de dollars sur cinq ans (2010-2015). Cet outil axé sur les projets et les possibilités soutient la formation menant à l’emploi pour les postes à forte demande. Il a la souplesse nécessaire pour répondre aux pénuries de compétences et finance déjà des projets qui aident à gérer les besoins de travailleurs qualifiés des employeurs.

Les jeunes des Premières Nations du Canada possèdent un énorme potentiel de succès et de prospérité économique à long terme, mais ils demeurent sous-représentés sur le marché du travail. En plus de la SFCEA et du FCP, le FEPN, un élément de la réforme de l’aide au revenu, investit 109 millions de dollars (2013-2017) pour offrir de la formation professionnelle sur mesure et soutenir les jeunes prestataires de l’aide au revenu vivant dans les réserves des communautés participantes pour les aider à prendre connaissance des emplois disponibles.

Depuis l’automne 2013, le gouvernement a poursuivi son dialogue ouvert avec les intervenants autochtones de partout au Canada afin de parvenir à une compréhension globale des réussites, des enjeux et des lacunes potentiels des programmes relatifs au marché du travail autochtone par l’entremise d’une série de séances de participations régionales en personne et de réunions bilatérales avec d’autres intervenants clés de tout le pays. Qui plus est, au cours de l’été 2014, j’ai personnellement rencontré des chefs et organisations autochtones ainsi que des intervenants du secteur privé de partout au pays pour écouter directement leurs idées sur la façon dont les prochains programmes relatifs au marché du travail autochtone pourraient mieux faire face aux défis relatifs au marché du travail, aux compétences et à l’emploi auxquels se heurtent les communautés autochtones. Ces discussions ont contribué grandement à l’élaboration de nouvelles idées pour les programmes à venir.

À l’aube de la prochaine version des programmes relatifs au marché du travail, les messages que nous avons reçus directement des intervenants, jumelés à l’information présentée dans le rapport du Comité au sujet de besoins de formations sur les compétences essentielles et de services de soutien exhaustifs, ainsi que la formation axée sur la demande et la mobilisation des employeurs, seront un atout précieux.

Enfin, le gouvernement maintient des relations positives avec les organisations autochtones, et je tiens à assurer le Comité que le gouvernement est résolu à poursuivre sa collaboration avec les organisations autochtones, dans les réserves ou non et en milieu urbain, rural ou éloigné, afin de veiller à ce que les Autochtones soient en mesure de participer activement au développement social et économique du Canada. Pour assurer la prospérité à long terme du Canada, il est essentiel de veiller à ce que nos programmes et services relatifs au marché du travail soient disponibles et accessibles pour tous les Autochtones et à ce que nous ayons les travailleurs qualifiés nécessaires pour la prestation des services essentiels et pour mener la croissance et la compétitivité. Je tiens à vous féliciter ainsi que tous les membres du Comité pour votre excellent travail, et à exprimer ma reconnaissance aux témoins entendus par le Comité.

Veuillez recevoir, Monsieur, mes plus cordiales salutations.

 

L’hon. Jason Kenny, CP, député