Passer au contenu
Début du contenu

RNNR Rapport du Comité

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.

PDF

PARTIE IV – AVANTAGES DE L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE ET GAZIÈRE POUR L’INNOVATION

A. Recherche et développement

Le Canada est chef de file mondial dans le domaine de l’exploitation des ressources naturelles en raison de l’engagement de l’industrie pétrolière et gazière par rapport à l’innovation et de ses contributions à la recherche et au développement (R-D). M. Khosla a souligné que « le Canada est […] considéré comme un leader mondial de l’innovation dans l’exploitation de ce genre de ressources » et que des pays demandent l’aide et l’expertise du Canada pour exploiter leurs propres ressources[158]. Selon Mme Annesley, les technologies efficientes sur le plan environnemental mises au point au Canada pour l’extraction du pétrole lourd seront hautement exportables vers les autres pays producteurs de pétrole, comme le Venezuela[159]. Elle a déclaré :

Les technologies que nous mettons au point pour l’extraction du pétrole lourd, et particulièrement les technologies plus écologiques comme l’extraction sans apport d’eau et le captage et le stockage du dioxyde de carbone, […] seront hautement exportables vers les autres pays producteurs de pétrole, comme le Venezuela et d’autres pays qui n’ont tout simplement pas le genre de culture d’innovation qu’apporte l’entreprise privée[160].

Le Comité a également appris que, « un peu partout dans le monde, lorsque [le Canada] sign[e] des ententes avec divers pays, nous alimentons le dialogue sur l’énergie[161] ». Par exemple, « le principal sujet d’intérêt de l’Inde, de la Chine et du Japon dans nos discussions est très clairement les ressources » et « le deuxième sujet qu’ils veulent aborder est celui de l’innovation dans l’exploitation des ressources, pour que nous puissions les aider[162] ».

Dans la partie I du présent rapport, on a relevé la manière dont l’industrie pétrolière et gazière appuie le développement du secteur canadien des technologies propres et finance l’innovation ainsi que la R-D relatives à l’environnement. Cependant, le Comité a appris que les avantages liés à l’innovation de l’industrie s’étendent au-delà du secteur de l’environnement. Par exemple, Virtual Marine Technology (VMT) est une entreprise d’innovation qui a pris son envol avec l’aide de l’industrie pétrolière et gazière et d’un financement public. VMT a développé des simulateurs qui servent à former des travailleurs extracôtiers de l’industrie pétrolière et gazière et à les préparer à réagir en cas de situation d’urgence dans une installation extracôtière. M. Patterson a dit au Comité que l’investissement dans l’innovation est l’un des plus grands bienfaits de l’industrie pétrolière et gazière[163]. Il a fait remarquer, à ce sujet : « Vous pouvez imaginer les répercussions [de l’investissement] sur le développement de microentreprises qui sont très localement tournées vers les joueurs régionaux. Certains d’entre nous sont maintenant rendus sur les marchés d’exportation et, après avoir franchi cette étape, nous triplons au moins nos revenus[164]. »

De même, M. McCrea a signalé que l’industrie pétrolière et gazière stimule l’entrepreneuriat et qu’elle « offre aux personnes entreprenantes d’excellentes occasions de faire partie de la chaîne d’approvisionnement[165] ». Il a aussi mentionné que :

L'intérêt d'être entrepreneur dans cette industrie, c'est qu'on peut y travailler avec toutes sortes de formations, qu'on choisisse d'offrir un service d'entretien, ce qui n'exige peut-être pas de longues études postsecondaires, d'exploiter un atelier de fabrication, pour lesquels il faut connaître un métier, ou de s'occuper des concessions, auquel cas il faut posséder une formation en finance. Autrement dit, le secteur des sables bitumineux offre une myriade d'occasions différentes, ce qui le rend si attirant pour moi et bien d'autres[166].

La richesse que produit l’exploitation des ressources pétrolières et gazières promeut également les progrès de même que l’efficience environnementale de la production et des activités industrielles. M. Desrochers a noté que :

[…] si le passé peut être annonciateur de l'avenir, il y aura du progrès. Il y aura de l'innovation. Nous avons entendu parler ce matin de l'industrie du gaz naturel, mais les études dont j'ai parlé ce matin montrent que c'est précisément toute l'histoire du secteur de l'énergie, qui transforme les déchets en richesse, qui crée de la richesse à partir de ce qui était un problème de pollution. Il ne faut pas bloquer les choses. Il faut plutôt se concentrer sur la créativité humaine et laisser créer de la richesse à partir de ces problèmes[167].

Il a ajouté que « […] si vous êtes capables de transformer un problème en opportunité et d'améliorer ainsi votre profit, c'est encore cela qui sera le principal aiguillon d'une amélioration de l'efficience et d'un comportement plus écologique de l'entreprise ». Selon lui, « ce processus a existé pendant un siècle et demi dans le secteur du pétrole[168] ». Le Comité a également entendu le témoignage d’autres industries sur l’importance de l’efficience et de l’amélioration du rendement environnemental. Par exemple, l’industrie sidérurgique canadienne recycle plus de sept millions de tonnes d’acier par année. Selon M. Watkins, « non seulement cela apporte de la valeur économique et crée des produits précieux et indispensables à l’industrie pétrolière et gazière et plus de 1 000 emplois rien qu’à Regina, mais cela contribue aussi à faire de l’acier le matériau le plus recyclé au Canada[169] ».



[158]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 février 2014 (Jay Khosla, sous‑ministre adjoint, Secteur de l’énergie, Ressources naturelles Canada).

[159]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1 avril 2014 (Janet Annesley, vice-présidente, Communications, Association canadienne des producteurs pétroliers).

[160]         Ibid.

[161]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 février 2014 (Jay Khosla).

[162]         Ibid.

[163]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014 (Anthony Patterson, président-directeur général, Virtual Marine Technology Inc.).

[164]         Ibid.

[165]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 10 avril 2014, (Bryan McCrea, directeur général, 3twenty Modular).

[166]         Ibid.

[167]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 mars 2014 (Pierre Desrochers, professeur adjoint, Université de Toronto, à titre personnel).

[168]         Ibid.

[169]         RNNR, Témoignages, 2e session, 41e législature, 3 avril 2014 (Ron Watkins).