La Chambre reprend l'étude de la motion.
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Monsieur le Président, cela me fait plaisir de prendre la parole au nom de mes concitoyens, mais je suis un peu déçu de la motion présentée par la députée de . La motion n'est pas fondée sur la science. Le Bloc québécois, le NPD et le Parti libéral ont d'ailleurs mis ce fait en évidence.
Je sais que tous les Canadiens et toutes les Canadiennes sont tannés d'être à l'intérieur. Aujourd'hui, c'est la fête de ma mère; je lui souhaite un bon anniversaire, mais je n'aurai pas l'occasion de la voir, parce que je dois moi aussi retourner à la maison. Elle réside à 75 kilomètres de chez moi, mais je ne l'ai pas vue depuis plusieurs mois.
Je crois que la députée de Calgary Nose Hill a raté une belle occasion. Je vais poursuivre dans la même veine que le député de . Il a mentionné la question du débat autour de l'hésitation à la vaccination. Quelle belle occasion pour chaque parlementaire de démontrer à leurs concitoyens que la vaccination est le moyen le plus rapide pour retrouver notre liberté et que ces vaccins sont sains, sécuritaires et efficaces.
À mon avis, tous les députés de la Chambre ont un rôle à jouer pour contrer la désinformation qui circule dans le monde et dans notre pays. Cependant, l'opposition officielle et les conservateurs n'aident pas à contrer la désinformation.
Nous avons entendu la députée de Calgary Nose Hill dire, le 25 novembre, qu'aucun Canadien ne pourrait se faire vacciner avant 2030. Mon collègue de en a d'ailleurs fait mention un peu plus tôt. La déclaration de la députée n'était évidemment pas fondée sur la science et elle n'avait manifestement pas consulté les experts. Elle a seulement donné un chiffre pour faire peur aux Canadiens et aux Canadiennes. Cela a été fait pour des raisons partisanes. Elle a aussi dit que 2,5 milliards de personnes allaient se faire vacciner avant que les Canadiens et les Canadiennes puissent être vaccinés. Encore une fois, cela est faux.
Il y a aussi un autre enjeu. Selon certaines personnes, dont le chef de l'opposition conservatrice, nous avons besoin d'avoir des tests rapides. C'est ce que répète le chef de l'opposition lors de chaque période des questions orales. Or les tests rapides ont été livrés et les provinces sont actuellement en leur possession. Ce n'est pas à moi de juger la stratégie que les provinces veulent adopter quant au déploiement de ces tests. Les provinces n'ont pas encore complètement utilisé les tests rapides. Je rappelle que ces derniers ont été acquis par Services publics et Approvisionnement Canada et qu'ils ont été livrés aux provinces il y a plusieurs mois, voire l'année passée. Il s'agit d'un autre exemple de désinformation transmise par la Chambre.
Il y a un autre énoncé que je trouve significatif: la semaine passée, certains députés ont déploré les mesures de confinement que certaines provinces mettent en avant afin de protéger leurs concitoyens et concitoyennes. Même quand ces mesures de confinement ne sont pas populaires, je crois que les politiciens, nos leaders, ont la responsabilité de protéger leurs citoyens.
Il y a trois semaines, la députée de Calgary Nose Hill a déploré la mesure de confinement. De plus, un autre député conservateur a dû s'excuser après avoir déploré ces mesures. Je crois que c'est irresponsable de la part des députés de la Chambre de déplorer des mesures, alors que nous savons qu'elles protègent les Canadiens et les Canadiennes.
[Traduction]
Je veux faire connaître certains faits. Certaines choses doivent être dites. Les conservateurs répètent constamment que le gouvernement du Canada a perdu énormément de temps à essayer d'obtenir un vaccin de la Chine. Ce n'est tout simplement pas vrai.
La a signé des contrats en juillet et en août, même avant que les essais cliniques ne soient terminés. Normalement, avant que des médicaments arrivent sur le marché au Canada, ils doivent faire l'objet d'essais cliniques et ce n'est qu'au terme de ce processus de vérification que Santé Canada les approuve. Il est alors possible de signer un contrat.
Dans le présent dossier, nous n'avons pas procédé de cette façon. Nous avons pris un risque. Voilà pourquoi le Canada a une gamme de vaccins diversifiée. À ce moment-là, nous ne savions pas quel vaccin serait le plus efficace ou lequel fonctionnerait, mais nous savions que la chaîne d'approvisionnement risquait d'être instable. C'est ce qui explique que nous avons une gamme de vaccins diversifiée.
Je reconnais qu'il y a eu des difficultés en janvier et en février, mais nous avons maintenu la cible de six millions de doses prévue pour la fin du premier trimestre. Il est vrai que nous avons parfois omis de donner des précisions à certaines provinces quant à la disponibilité des vaccins. Nous leur avions dit qu'elles en recevraient six millions de doses alors qu'elles en ont reçu 9,5 millions. J'estime que ce sont de bonnes nouvelles qui facilitent la planification.
Cependant, nous savons qu'il peut encore y avoir des problèmes d'approvisionnement. Il vaut la peine de mentionner que Pfizer est une entreprise stable qui a vraiment aidé le Canada. C'est un partenaire fiable et j'estime que c'est grâce à la relation de travail que la a établie avec cette société. Pfizer a respecté les objectifs trimestriels prévus et les a même dépassés. Je tiens à souligner l'excellent travail que fait cette société pour aider le Canada à faire vacciner plus de gens.
Je mentionne également que nous allons recevoir entre 48 millions et 50 millions de doses de vaccins d'ici la fin du deuxième trimestre. Ces livraisons seront plus que suffisantes pour vacciner tous les Canadiens qui le souhaitent d'ici la fin juin ou à tout le moins leur administrer une première dose et, dans certains cas, une seconde dose.
Voyons quelques autres données. Jusqu’à présent, nous avons reçu quelque 15 millions de doses. Nous savons qu’un peu plus de 13 millions de doses ont été administrées au Canada. Nous sommes maintenant au troisième rang des pays du G20 pour ce qui est de l’administration des vaccins. Nous savons aussi que plus de 30 % des Canadiens ont reçu une dose de vaccin. C’est une excellente nouvelle qui témoigne du travail accompli en collaboration avec les provinces.
Cela dit, j’ai des réserves au sujet de cette motion qui demande que chaque adulte ait accès à un vaccin d’ici la longue fin de semaine de mai. La question a déjà été soulevée par le Bloc et le NPD: cet objectif est tout simplement irréalisable, vu le rythme auquel les vaccins sont administrés. Au Canada, un peu plus de 300 000 doses sont administrées quotidiennement, au mieux.
Nous aurions pu discuter des mesures à prendre pour aider les provinces à administrer davantage de doses pendant les fins de semaine, puisqu’il est démontré que la cadence ralentit ces jours-là. Comment faire pour accroître la vaccination pendant les week-ends? Voilà une question qui aurait mérité d’être abordée aujourd’hui, mais non, nous voilà en train de débattre d’une question partisane.
L’autre chose que je reproche à cette motion, c’est qu’au point (iii), on indique que « le gouvernement a prolongé à quatre mois le délai recommandé avant la deuxième dose du vaccin », comme s’il s’agissait d’une décision politique.
La députée de devrait avoir honte d'avoir inscrit ce point dans la motion. C'est absolument faux. Le gouvernement du Canada ne fonctionne pas comme cela. Il se fie plutôt aux spécialistes et suit l'avis des médecins.
C'est bien vrai que l'intervalle indiqué sur l'étiquette de la plupart des vaccins se calcule en semaines, mais c'est ce qu'on pouvait conclure des essais cliniques. Or, nous avons maintenant accès aux données réelles. Concrètement, par exemple, le Royaume-Uni a adapté sa stratégie et ne mise plus que sur une seule dose, ce qui a donné de bons résultats et permis la réouverture de l'économie britannique.
Bientôt, peut-être dès juillet si le taux de vaccination est élevé, nous retrouverons notre liberté. J'ai bon espoir pour les provinces. Dans la mesure où nous recevrons 2 millions de doses supplémentaires du vaccin Pfizer par semaine en mai et 2,5 millions par semaine en juin, nous réussirons à atteindre cet objectif. Je suis persuadé que les provinces réussiront.
C'est le temps de nous serrer les coudes et d'unir nos efforts. Si les provinces ont besoin d'aide, nous pourrons très bien leur fournir les ressources qui leur permettront d'inoculer davantage de vaccins.
En terminant, il n'y a pas beaucoup de députés de l'opposition qui parlent de l'avenir, mais la ministre, elle, prépare déjà la suite des choses, puisqu'elle a déjà signé un contrat. En 2022, le Canada peut s'attendre à recevoir 35 millions de doses de rappel, qui pourront être inoculées à ceux qui le voudront. Il en recevra 30 millions supplémentaires en 2023 et il aura la possibilité d'en acheter 100 millions de plus.
Le gouvernement libéral, la ministre et le ont un plan qui permettra de vacciner les Canadiens.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole aujourd'hui avec mon collègue, le député de .
Je voudrais commencer par envoyer mon soutien et mes prières à la famille de Diana Law, cette mère de 57 ans et infirmière dévouée de l'hôpital Peace Arch, qui laisse dans le deuil son mari et ses deux adolescents. Après avoir passé des mois à lutter contre la COVID-19, Diana s'est éteinte dans notre communauté le 14 avril, à la suite de complications liées à cette maladie et à d'autres troubles de santé.
Notre pays a incroyablement souffert au cours des 14 derniers mois, mais personne n'a souffert davantage que les familles dont un être cher est devenu malade ou nous a quittés. Les travailleurs de la santé, comme Diana, qui ont couru des risques pour aider les autres, sont de véritables héros canadiens.
Plus tôt cette semaine, j'ai demandé au durant la période des questions s'il était certain de ne pas avoir de regrets à propos de la réponse à la pandémie. La a répondu en disant qu'elle n'avait aucun regret « d’être ici pour accompagner les Canadiens et, en fait, les provinces [...] à chaque étape de ce parcours ». J'ai été étonnée qu'elle soit parvenue à terminer cette phrase sans rire.
Elle a parlé d'accompagnement à chaque étape du parcours, mais qu'en est-il des étapes qui ont connu des ratés?
La première étape consistait à obtenir des vaccins. À ce jour, 2,7 % des Canadiens sont entièrement vaccinés, et 30 % n'ont reçu qu'une dose. Étant donné que les responsables de la santé publique lient les taux de vaccination aux restrictions sanitaires, ces chiffres ont des conséquences très concrètes pour les familles canadiennes qui sont impatientes de se réunir et pour les entreprises qui espèrent survivre assez longtemps pour rouvrir un jour. Avec un taux de 2,7 %, le Canada occupe le 76e rang dans le monde et se classe avant-dernier parmi les pays du G7.
En ce qui concerne les vaccins dont nous disposons, les messages confus et les conseils contradictoires du gouvernement n'ont fait qu'ajouter au stress et à l'incertitude vécus par les Canadiens. Les gens de ma circonscription ne cessent de me demander pourquoi le Canada est le seul pays à avoir un intervalle de quatre mois entre les deux doses, ce qui va à l'encontre des directives des fabricants de vaccins et des avis des professionnels, ceux-là mêmes qui orientent les décisions du gouvernement, à entendre le député de . La réponse est simple: c'est parce que le gouvernement n'a pas réussi à obtenir assez de vaccins.
Nous avons appris lundi que l'Union européenne a intenté une poursuite contre AstraZeneca pour le non-respect du contrat d'approvisionnement en vaccins. Entretemps, ici, des livraisons ont été annulées ou retardées à maintes reprises. Elles font les manchettes chaque semaine. Pourtant, le gouvernement libéral reste les bras croisés; il préfère se vanter de la prochaine livraison, qui arrivera peut-être, et rassurer les Canadiens en parlant de la panoplie de vaccins commandés. Il ne s'agit pas d'un compte de retraite. On parle de la gestion d'une pandémie, en pleine crise. Les Canadiens ne veulent pas huit vaccins différents dans un an. Ceux qui souhaitent être vaccinés veulent recevoir deux doses d'un vaccin maintenant.
La deuxième étape consistait à sécuriser la frontière. S'il ne peut pas obtenir de vaccins, le gouvernement devrait à tout le moins tenter d'empêcher le virus et les variants d'entrer au pays en ayant recours à des restrictions à la frontière et au dépistage. Le gouvernement libéral a plutôt affirmé que les mesures frontalières ne sont pas efficaces. En fait, le 13 mars de l'année dernière, la a dit: « les mesures frontalières sont très inefficaces et, dans certains cas, elles peuvent nuire ».
On n'a pas besoin de regarder très loin pour savoir que c'est faux. En effet, les provinces de l'Atlantique ont adopté de telles mesures, et plusieurs d'entre elles ont imposé des restrictions. Cette approche a fonctionné: l'Île-du-Prince-Édouard a enregistré 179 cas en tout, alors que Terre-Neuve en a enregistré un peu plus de 1 000. Prenons l'Australie et la Nouvelle-Zélande, deux des plus proches alliés du Canada et, espérons-le, nos futurs partenaires de l'alliance CANZUK. Ces pays ont mis en place des mesures frontalières sévères dès le premier jour. Or, cette semaine, 50 000 Néo-Zélandais se sont rassemblés côte à côte pour assister à un concert au parc Eden d'Auckland. Il y a eu moins de 2 300 cas confirmés en Nouvelle-Zélande. Il ne s'agit pas là du total quotidien, mais du nombre total de cas depuis le début de la pandémie. L'Australie a aussi agi rapidement et n'a jamais enregistré plus de 1 000 nouveaux cas quotidiens à l'échelle nationale. C'est très bien pour un pays qui compte 25 millions d'habitants.
Mes collègues conservateurs et moi réclamons un renforcement des mesures frontalières depuis le début de la pandémie. Déjà le 27 janvier 2020, le député de demandait au gouvernement libéral quand il resserrerait les mesures de contrôle à la frontière. Le 3 février, le député d' a demandé d'arrêter les vols en provenance de la Chine. Pendant des semaines, les libéraux ont fait la sourde oreille.
Puis, le 5 mars 2020, le a dit que les « réactions impulsives » ne sont pas utiles et que le Canada ne limiterait pas les déplacements. Bien sûr, les libéraux ont fini par changer d'avis, et ils ont mis en œuvre certaines des mesures frontalières les plus arbitraires et difficiles à comprendre au monde.
Il y a eu ce coûteux système de quarantaine à l'hôtel qui s'est révélé inefficace et dangereux pour les voyageurs arrivant de l'étranger par avion, tandis que les voyageurs arrivant par la route, dans ma circonscription notamment, n'étaient soumis à aucune mesure de quarantaine. Les publicités de compagnies aériennes privées indiquent que les passagers en provenance de l'étranger n'ont pas à respecter de quarantaine, et une entreprise de taxi a le vent dans les voiles depuis qu'elle fait traverser la frontière à des voyageurs. Les gens n'ont qu'à prendre l'avion jusqu'à la frontière, puis à la traverser en taxi.
La semaine dernière encore, 14 mois après le début de la pandémie, alors que le nombre de cas grimpait en flèche et qu'on nous disait que la troisième vague mettait à l'épreuve la capacité des unités de soins intensifs partout au pays, le gouvernement continuait de permettre aux voyageurs provenant de pays où sont les principales sources de COVID-19 d'arriver aux aéroports canadiens. Des dizaines de vols transportant des personnes atteintes de la COVID ont atterri au Canada en avril seulement, amenant avec eux de nouveaux variants.
Soit la pandémie est réelle, soit elle ne l'est pas. Soit la situation est urgente, soit elle ne l'est pas. Le gouvernement semble incapable de se brancher.
En Colombie-Britannique, les déplacements sont limités à l'intérieur de la province. La semaine dernière encore, un voyageur en provenance d'un pays où l'on dénombre 300 000 nouveaux cas par jour pouvait atterrir à l'aéroport de Vancouver, mais une grand-mère vivant à Surrey ne pouvait pas prendre sa voiture pour aller à Prince George envoyer la main à sa petite-fille par la fenêtre de son véhicule. Ce n'est qu'après d'innombrables demandes des conservateurs et une conférence de presse de notre chef, le matin du 22 avril, que les libéraux ont finalement écouté et interdit les vols internationaux en provenance de ces régions, mais seulement pendant 30 jours. De l'avis de la plupart des habitants de ma circonscription, c'était trop peu, trop tard.
La troisième étape consistait à assurer la santé mentale. La Colombie-Britannique est confrontée à une autre urgence qui a été aggravée par la piètre réponse à la pandémie de COVID-19, à savoir une crise de santé mentale et de toxicomanie. En février seulement, 155 personnes sont décédées par surdose dans la province, soit une augmentation de 107 % par rapport à l'année dernière. En janvier, le nombre de décès par surdose était tragiquement encore plus élevé, soit 174. Le nombre de décès par surdose par habitant en Colombie-Britannique n'a jamais été aussi élevé en 25 ans.
Ce ne sont pas que des chiffres écrits sur une feuille de calcul ou cités dans un discours à la Chambre des communes. Il s'agit de fils et de filles de Canadiens qui avaient besoin d'aide, mais qui n'en ont pas reçu. C'est une autre tragédie. Le premier budget des libéraux en plus de deux ans n'en fait pas assez pour aider les toxicomanes à obtenir des traitements. Où est le plan global axé sur le rétablissement pour lutter contre l'épidémie d'opioïdes?
L'absence d'augmentation des transferts en santé aux provinces est une autre omission notable dans le budget des libéraux qui compte plus de 700 pages écrites à l'encre rouge. Pourquoi l'Ontario réclame-t-elle de l'aide militaire? Pourquoi des entreprises ont-elles fermé leurs portes et des vies ont-elles été paralysées? S'il y avait un moment pour dépenser davantage au Canada, ce serait dans ces circonstances et les provinces l'ont demandé à maintes reprises.
Le gouvernement n'a pas été là pour les Canadiens depuis le début de la pandémie. Il est temps de trouver un nouvel argument.
Je terminerai sur cette dernière réflexion. On pourrait résumer cette troisième vague en un seul mot: évitable. Prenons l'exemple de nos voisins au Sud, où les vaccins sont largement disponibles depuis des mois pour tous ceux qui veulent se faire vacciner, et où 29 % de la population a reçu les deux doses requises. Le nombre de nouveaux cas est en baisse constante depuis janvier. Les États-Unis n'ont pas été touchés par la flambée récente de cas au Canada. Les familles américaines peuvent se réunir, aller au restaurant et assister à des parties de hockey en toute sécurité. Disneyland accueille des visiteurs. De New York à Los Angeles, les petites entreprises ont rouvert leurs portes. Le week-end dernier, Frances McDormand a accepté son troisième Oscar en personne, tout comme elle avait pu le faire les deux premières fois.
Nos voisins vivent dans un monde différent, et cela est particulièrement frustrant pour les circonscriptions frontalières comme la mienne. En faisant le survol du monde, nous pouvons voir des pubs ouverts au Royaume-Uni, des musiciens ambulants et des rassemblements dans les rues de Moscou, et des festivals qui attirent de grandes foules en Chine. Qu'en est-il des Canadiens? Ils sont isolés, en confinement, frustrés et déprimés.
La situation est très décourageante pour les familles qui sont séparées en raison des consignes sanitaires qui ne cessent de changer. Celles-ci ont été mises en place par les provinces en raison de l'échec du gouvernement libéral — un échec qui aurait pu être évité — à sécuriser nos frontières et à obtenir des vaccins pour les Canadiens qui veulent se faire vacciner. La situation est aussi très décourageante pour les innombrables entreprises qui peinent à survivre, sans compter celles qui ont fermé leurs portes dans nos collectivités, dont le centre Float House South Surrey.
La pandémie dure depuis 14 mois, sans aucune fin ou reprise en vue. Seuls les motifs d'irritation s'accumulent. Pendant que nos amis et alliés autour du monde recommencent à vaquer à leurs occupations et à voir leurs proches, nous sommes au beau milieu d'une troisième vague meurtrière qui aurait pu être évitée. Elle fauche des vies, submerge les hôpitaux, engendre des problèmes de stress et de santé mentale incroyables, provoque un nombre record de décès par surdose en Colombie-Britannique et entraîne la fermeture définitive d'entreprises.
Cette situation aurait pu être évitée. Elle est inacceptable. Les Canadiens méritent mieux de la part de leurs dirigeants. Ils méritent mieux.
Le gouvernement libéral doit agir sans plus attendre. Mes collègues conservateurs et moi le demandons depuis des mois. C'est ce que nous demandons aujourd'hui et c'est ce que nous continuerons de demander jusqu'à ce que le gouvernement libéral nous écoute.
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Madame la Présidente, en chemin vers la Colline du Parlement aujourd'hui, j'ai rencontré un jeune homme remarquable, Matthew. Il travaille comme paysagiste, effectuant des travaux d'aménagement paysager dans notre magnifique Cité parlementaire. Matthew est un travailleur et il est membre de l'Union internationale des journaliers d'Amérique du Nord. Il occupe le genre d'emploi qui a contribué à bâtir notre pays.
Des vagues successives d'immigrants sont arrivées au Canada et ont travaillé dans le bâtiment pour construire nos routes et nos installations et, comme dans le cas de Matthew, qui vient de Winchester, pour embellir nos collectivités. Les emplois qu'ils occupaient leur garantissaient une bonne qualité de vie. En se levant tôt et travaillant fort toute la journée, comme les gens comme Matthew le font toujours, ils pouvaient s'attendre à avoir une maison et de bons aliments pour nourrir leurs enfants, ainsi que les moyens de payer les factures. Cependant, Matthew est venu me parler de l'attaque silencieuse lancée contre lui et les gens comme lui au cours de la dernière année au Canada. Il s'agit de la taxe silencieuse qu'on appelle l'inflation.
Des voix: Oh, oh!
L'hon. Pierre Poilievre: Que les députés éclatent de rire à la Chambre des communes lorsque je parle des difficultés qu'éprouvent des gens comme Matthew avec l'inflation, cela témoigne du degré auquel ils sont déconnectés de la réalité. Ils ne riront peut-être pas lorsqu'ils auront entendu toute l'histoire.
Là où il vit, à Winchester, Matthew voit le prix des maisons grimper en flèche pendant qu'on injecte de l'argent dans le système. Les plus fortunés peuvent composer avec cette hausse du prix des maisons, mais les jeunes qui ont accumulé moins d'avoirs nets n'ont pas les moyens d'acheter une maison à ce prix.
Une famille qui vit dans Riverside-Sud, non loin d'ici, a vu une surenchère sur son offre à neuf reprises. La dernière fois, c'était pour une maison dont l'acheteur a payé 400 000 $ de plus que le prix demandé. Elle était offerte à 800 000 $, et elle a été achetée pour 1,2 million de dollars. Cette famille est en train de perdre l'espoir de pouvoir devenir propriétaire d'une maison.
Cette hausse fulgurante du prix des maisons coïncide avec la décision du gouvernement de payer ses dépenses en imprimant de l'argent. Lors du dernier exercice, la Banque du Canada a prêté 300 milliards de dollars au gouvernement, une somme qui dépasse ce que l'État perçoit normalement en recettes fiscales. Pour le moment, la Banque prêtera 156 milliards de dollars cette année. Cela a fait augmenter la masse monétaire de 20 %.
Quels sont les effets sur l'inflation? Ce mois-ci, l'inflation a dépassé le taux de 2 % prévu par la Banque du Canada. De plus, le prix de certains produits a augmenté encore plus, en particulier le prix des produits auxquels les plus pauvres consacrent la plus grande partie de leur budget, comme les aliments. Les prix ont augmenté d'environ 6 % pour la viande, de 5 % pour les produits de boulangerie, et de 6 % pour les légumes. Le prix de l'essence a aussi augmenté, passant de 0,78 $ à 1,18 $, et bien sûr, le prix des maisons a grimpé de 38 %.
C’est une excellente nouvelle pour les riches. Si une personne possède un manoir de 10 millions de dollars et que la valeur de sa propriété augmente de 38 %, elle gagne près de 4 millions de dollars en valeur nette, sans même lever le petit doigt. Cependant, pour une personne de la classe ouvrière, qui travaille chaque jour et essaie d’économiser suffisamment pour faire une mise de fonds avec son salaire qui n’augmente pas aussi vite que le prix des maisons, c’est tant pis.
Non seulement est-il plus difficile de constituer une mise de fonds, mais il est également plus coûteux de louer un logement, car les propriétaires refilent la hausse des prix de l’immobilier à leurs locataires. Voilà comment le gouvernement s’attaque sournoisement à la classe ouvrière de notre pays.
Pourquoi imprimer autant d’argent? Au départ, les banques centrales se sont adressées au Comité des finances et lui ont dit de ne pas s’inquiéter, car elles faisaient cette chose extraordinaire qui consiste à racheter la dette publique et à injecter de l’argent dans le système, uniquement pour garantir ce qu’elles appelaient le fonctionnement efficient du marché — chaque fois qu’elles sortent ces termes flous, il y a anguille sous roche.
Nous savons que le marché fonctionne. Les marchés des capitaux et du crédit sont en pleine effervescence. Le marché boursier est en hausse et la valeur du TSX a dépassé celle de l’ensemble de notre économie, d’environ un cinquième, en fait. C’est du jamais vu dans l’histoire financière moderne du Canada.
En ce qui concerne le marché du crédit, le volume des prêts hypothécaires est à la hausse de 20 % sur 12 mois, ce qui est considérable, surtout au cours d'une année durant laquelle l'économie a fléchi. De toute évidence, le marché se porte très bien.
Ensuite, les libéraux ont affirmé qu'ils devaient protéger la masse monétaire. Ils ne voulaient pas que les gens aient peur de la COVID et se mettent à enfouir leur argent dans un bas de laine par crainte de tout perdre, ce qui aurait fait s'effondrer la masse monétaire. Ce n'est pas un problème, parce que, selon l'agrégat M2, la masse monétaire a augmenté de 20 % à l'instar des volumes hypothécaires.
Ensuite, les libéraux ont affirmé qu'ils devaient s'assurer qu'il y ait suffisamment de liquidités dans le système. Les ménages et les entreprises ont retiré 200 milliards de dollars de leurs comptes de banque à l'heure actuelle, ce qui ne constitue pas une justification. En passant, cet argent est entre les mains des ménages qui, bien entendu, sont très riches. Ce sont eux qui profitent de ces stratagèmes, ce qui ne justifie pas qu'on imprime tout cet argent ni que l'on fasse croire que l'on veut ainsi enrayer la déflation.
Les trois derniers gouverneurs de la Banque du Canada ont déclaré qu'il s'agissait d'un événement désinflationniste, que les prix allaient baisser. Nous savons maintenant que ce n'était pas vrai non plus. Je l'ai dit il y a un an et je le répète, le fait que les libéraux impriment tout cet argent entraîne une hausse des prix. L'inflation a maintenant dépassé le taux de 2 % prévu et le gouverneur de la Banque du Canada a admis que le taux pourrait être encore plus élevé dans les prochaines données mensuelles. Les libéraux ne sont pas du tout en train d'essayer d'enrayer la déflation.
Qu'est-ce qui a mené à cette situation? Examinons les chiffres eux-mêmes. L'année dernière, le déficit du gouvernement a été de 352 milliards de dollars. Quelle part de la dette la Banque du Canada a-t-elle achetée? Elle a acheté 302 milliards de dollars. La dette que le gouvernement a contractée a été achetée à 85 % par la banque centrale, qui a mis en marche ses planches à billets.
Cette année, un lundi, la a annoncé que le déficit serait de 154 milliards de dollars. Le mercredi de la même semaine, deux jours plus tard, le gouverneur de la banque a dit qu'il allait acheter pour 156 milliards de dollars de dette. Le gouvernement emprunte 154 milliards de dollars et la Banque du Canada, bien sûr, lui prête 156 milliards de dollars. Est-ce une pure coïncidence que les deux montants soient presque identiques et qu'ils aient été annoncés à 48 heures d'intervalle?
Bien sûr, la Banque du Canada agit simplement comme l'organe de financement du gouvernement. Comme le gouvernement ne peut pas contrôler ses dépenses, il demande à la banque d'imprimer de l'argent, ce qui fait augmenter le coût de la vie pour les gens de la classe ouvrière comme Matt. Ces derniers méritent d'être propriétaires d'une maison et de pouvoir nourrir et vêtir leur famille, mais ils ne pourront peut-être pas se le permettre à cause de l'inflation provoquée par le gouvernement.
L'inflation que le gouvernement provoque est une taxe. En fin de compte, c'est comme augmenter la TPS. L'augmentation s'applique à tout ce que les gens achètent, et le coût de la vie augmente. Il est grand temps de reprendre le contrôle.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
C'est pour moi un plaisir de prendre la parole après mon collègue pour participer au débat sur cette motion. Je trouve assez surprenant que son discours ait manqué de pertinence, comme l'a souligné le député de . Le député veut se concentrer sur le déficit et les inquiétudes liées au déficit. Voilà où se situe la différence entre le gouvernement du Canada et l'opposition officielle.
Depuis le premier jour, nous avons affirmé que la réponse à la pandémie serait notre priorité et que nous allions soutenir les Canadiens en faisant tout ce qui est humainement possible tout au long du processus. Certains conservateurs hésitent et restent vagues. Il y a des jours où ils sont préoccupés par la pandémie tandis que d'autres jours, c'est plutôt le déficit qui les inquiète. Certains disent que nous dépensons trop, d'autres disent que nous ne dépensons pas assez dans certains secteurs.
La motion présentée par le Parti conservateur aujourd'hui est totalement dépourvue d'inspiration. Comme journée de l'opposition, on a déjà vu bien mieux. S'ils voulaient parler de la vaccination, le débat aurait pu être davantage axé sur ce qui peut être fait pour inciter les Canadiens à se faire vacciner. C'est un enjeu important. Tous les ordres de gouvernement se penchent sur cette question, même les divisions scolaires. Un grand nombre d'intervenants essaient de trouver par quels moyens on peut convaincre le plus grand nombre possible de Canadiens de recevoir un vaccin. Nous avons besoin de cette participation à l'échelle nationale. Il est dans notre intérêt à tous de nous pencher là-dessus. J'aurais aimé débattre cet enjeu. Pendant ce débat, les députés auraient pu soulever d'autres aspects connexes. Comme nous avons pu le constater, les députés ont abordé un grand nombre de sujets aujourd'hui. Notre travail aurait été beaucoup plus productif aujourd'hui si la motion avait porté sur une question comme celle-là.
Nous aurions également pu aborder le dossier de l'environnement, parce que les conservateurs n'arrêtent pas de faire volte-face à ce sujet. Croient-ils vraiment au changement climatique? Ils ne partagent pas tous la même opinion. Il arrive que le chef du Parti conservateur dise oui alors que les membres du parti disent non. Bon nombre de députés conservateurs rejettent depuis des années l'idée de tarifer la pollution. Or, l'actuel chef conservateur semble s'être rangé à l'avis du Parti libéral et du reste du monde pour dire que la tarification de la pollution est effectivement une mesure judicieuse.
Nous aurions pu débattre de toutes sortes d'enjeux. Pour revenir à la motion, les conservateurs sont complètement déconnectés de la réalité. J'aime toujours les interventions de la députée de . Si on se fie à ses dires, les conservateurs auraient obtenu 40 millions ou 50 millions de vaccins en septembre dernier. La mise en branle de la production nationale aurait été accélérée et aurait commencé à produire en juillet dernier.
Or, les choses ne fonctionnent pas de cette façon. Dans les faits, il y a eu des consultations et une collaboration avec les parties prenantes pour que le Canada, en tant que nation, minimise autant que possible les répercussions négatives du coronavirus. C'est précisément ce à quoi le gouvernement s'emploie en collaborant avec les parties prenantes et les Canadiens d'un océan à l'autre, depuis le début de la pandémie.
Nous avons été témoins de progrès encourageants au cours des derniers mois. Je me souviens que, vers la fin de l'année dernière, nous avons finalement commencé à espérer que des vaccins soient mis au point. Contrairement à ce que les conservateurs se plaisent à dire aux gens, ce n'est qu'à la fin de l'année dernière que les vaccins ont commencé à être approuvés. Le Canada a été l'un des premiers pays au monde à recevoir des vaccins.
La situation n'était pas parfaite. Des entreprises comme Pfizer ont voulu accélérer leur production de vaccins en janvier et février, ce qui a profité non seulement au Canada, mais aussi à d'autres pays dans le monde. Cela a causé quelques perturbations et inquiétudes. Quoi qu'il en soit, à la fin de l'année dernière, nous nous sommes donné pour objectif d'avoir six millions de doses au premier trimestre de l'année, la fin mars donc, et nous avons largement dépassé cet objectif.
Il n'y a pas si longtemps, lors d'un direct sur Facebook Live, j'ai expliqué que le Canada disposait maintenant de 45 à 50 millions de doses de vaccin. Notre population est de 37,5 millions d'habitants et nous disposerons de 45 à 50 millions de doses de vaccin avant la fin du mois de juin. Nous sommes une fédération, ce qui signifie que nous devons travailler avec les provinces, et c'est ce que nous avons fait. Notre responsabilité première était de nous assurer que les vaccins étaient sûrs et qu'ils étaient distribués aux collectivités. C'est ce que le gouvernement fédéral a fait.
Les conservateurs utilisent les chiffres à leur avantage. Ils diront que moins de 2 % des Canadiens ont reçu les deux doses. Ils devraient écouter ce que disent les experts en soins de santé. Pourquoi parler de 2 %? Le chiffre qui importe, c'est le nombre de personnes qui ont été vaccinées. L'administration de la deuxième dose n'est pas une question politique, du moins pas au niveau national. Nous suivons à la lettre l'avis des experts de la santé. La science compte pour le gouvernement. De toute évidence, les conservateurs se fichent de la science, des experts de la santé ou de ce qu'ils disent, leurs commentaires le montrent. Le Parti conservateur du Canada devrait avoir honte. On retrouve les informations trompeuses propagées par le Parti conservateur dans les discours de son chef sur la question aujourd'hui, à la Chambre, et même dans le discours de la porte-parole en matière de santé.
Les faits parlent d'eux-mêmes. Est-ce que le Canada se classe au premier rang de tous les pays? Non. Contrairement à certains pays, nous n'avons, par exemple, aucune capacité nationale de production de vaccins. Le gouvernement actuel n'y est pour rien depuis quatre ans. Nous avons investi des dizaines de millions de dollars afin d'avoir cette capacité et de ne pas nous retrouver dans cette situation à l'avenir, surtout si, par exemple, des injections de rappel sont nécessaires. Nous investissons afin de disposer éventuellement d'une capacité nationale de production. Ce n'est pas la faute du gouvernement actuel si, il y a bien des années, les usines de production ont commencé à fermer au pays. Nous avons très bien réussi à nous procurer des vaccins.
Les conservateurs parlent de pourcentages et aiment jouer avec les chiffres pour faire peur aux Canadiens, mais nous connaissons les véritables statistiques. Près de 15 millions de Canadiens ont déjà été vaccinés. Nous aurons reçu près de 50 millions de doses d'ici la fin de juin. Près de 13 millions de doses ont déjà été administrées par les provinces et les territoires, ce qui est important. Les conservateurs ne semblent pas vouloir admettre que nous vivons dans une fédération et que le gouvernement doit collaborer avec les provinces et les territoires. On nous accuse de bien des choses qui relèvent des provinces, et...
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Monsieur le Président, contrôler la pandémie de COVID-19 est le principal sujet de préoccupation des Canadiens. Tout dépend de notre capacité à distribuer les vaccins aussitôt que possible.
Ce n'est pas la première fois que les vaccins ont contribué à changer le monde. Beaucoup de gens oublient qu'assez récemment, il y a eu des épidémies de polio. En près de 35 ans de pratique médicale, je n'ai jamais vu de cas grave de polio. Cependant, j'ai vu des cas de tétanos et de rougeole. J'ai vu beaucoup d'enfants en mourir dans des pays en développement. Toutefois, au Canada, on n'a presque aucun cas. Encore une fois, c'est grâce aux vaccins.
Au début de la pandémie, on croyait à juste titre que les vaccins allaient être la réponse. Il y a lieu d'être prudents à cause des différents variants, mais, jusqu'à maintenant, les résultats sont très encourageants. Il semblerait que tous les vaccins sont efficaces contre tous les variants, dans une certaine mesure. Surtout, ils sont efficaces pour prévenir les cas sévères, les hospitalisations et les décès. Ce sont véritablement les vaccins qui vont nous permettre de nous en sortir et de reprendre une vie normale.
Qu'en est-il actuellement de la vaccination au Canada? Comment vont les choses? Je crois qu'elles vont très bien. J'entends déjà les députés de l'opposition dire que, puisque je suis libéral, je vais nécessairement dire que les libéraux font très bien les choses. Toutefois, les gens qui suivent les délibérations du comité de la santé depuis un an savent que je n'hésite jamais à poser des questions difficiles sur la gestion de la pandémie.
Cela dit, y a-t-il des Canadiens qui suivent vraiment les délibérations du comité de la santé? Même ma mère ne les suit pas. Si les gens les suivaient, je pense qu'ils se rendraient compte que je dis ce que je pense et que si je dis une chose, c'est que j'y crois. Le gouvernement fédéral a très bien réussi à se procurer des vaccins, et les campagnes de vaccination se passent très bien dans la plupart des provinces.
À l'heure actuelle, à peu près 31 % des Canadiens admissibles ont obtenu leur première dose de vaccin. Pour ce qui est du taux de vaccination, le Canada se classe troisième parmi les pays du G7. En mai, nous devrions obtenir plus de 10 millions de doses. Santé Canada prévoit que, d'ici le 30 juin, le Canada aura 36,5 millions de doses de vaccins. Le Comité consultatif national de l'immunisation estime que 75 % des Canadiens admissibles pourront obtenir leur première dose d'ici la mi-juin.
Nous aimerions que les choses aillent plus vite, tout comme n'importe qui d'autre dans le monde, mais évidemment, l'approvisionnement est limité et la demande est extrêmement forte dans le monde entier. Malheureusement, on ne peut pas tout simplement aller au Canadian Tire pour se procurer des vaccins contre la COVID-19. Le gouvernement fait tout ce qu'il peut pour donner un coup de fouet à la vaccination. Je n'ai jamais donné de coups de fouet, mais ce que j'entends par là, c'est que même en fouettant sans arrêt, il y a des limites à ce qu'on peut obtenir comme résultats. Nous faisons cependant tout ce que nous pouvons pour donner un bon coup de fouet à la vaccination.
Nous aimerions que tous les Canadiens puissent recevoir leur première dose de vaccin d'ici le week-end de la fête de Victoria, mais je ne crois pas que ce soit possible. Cela prendra un peu plus de temps, mais pas beaucoup plus, à mon avis. Il y a un an, bien des gens prédisaient qu'il faudrait attendre deux ou trois ans pour obtenir un vaccin, mais l'attente a été beaucoup moins longue. On s'attendait à un marathon, mais c'était plutôt une course de 1 500 mètres.
J'aimerais parler de l'intervalle entre les deux doses de vaccin qui est mentionné dans la motion. Ce n'est pas une politique du gouvernement, mais bien une recommandation du Comité consultatif national de l'immunisation. Cet organisme consultatif externe fait des recommandations à l'Agence de la santé publique du Canada, mais au bout du compte, ce sont les provinces qui décident si elles suivront ces recommandations.
En ce qui a trait à ces recommandations, il est à noter que, même si l'organisme recommande un intervalle pouvant aller jusqu'à quatre mois entre la première dose et la deuxième, il fait aussi cette recommandation: « [...] dès que tous les groupes éligibles se sont vus offrir leur première dose de vaccin, les secondes doses doivent être proposées. L'intervalle entre la première et la deuxième dose ne doit pas être prolongé plus longtemps que nécessaire pour offrir les premières doses de vaccin à tous les individus éligibles. » Pourquoi prévoir un intervalle plus long? C'est parce que cela permet de vacciner deux fois plus de personnes.