La Chambre reprend l'étude, interrompue le 14 novembre, de la motion portant que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité, ainsi que de l'amendement.
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Monsieur le Président, je vais partager le reste de mon temps de parole avec le député de .
Je vais reprendre où j’en étais resté. Je disais combien il était important d’annuler les intérêts sur la partie fédérale des prêts étudiants. Quand cela a été annoncé, j’ai reçu un certain nombre de lettres de jeunes diplômés de ma circonscription. Deux d’entre eux m’ont donné l’autorisation de lire leur message, qui montre l’incidence importante de cette mesure sur le quotidien des habitants d'Halifax.
Je cite la première lettre: « Je vous écris pour exprimer mon vif soutien à la proposition qui est faite de supprimer de façon permanente les intérêts sur les prêts aux étudiants. Cela me semble tout à fait logique à bien des égards. Les taux d’intérêt sont beaucoup trop élevés, actuellement, pour que les nouveaux diplômés soient en mesure de les payer. C’est une mauvaise taxe. Personnellement, je suis, tout comme ma famille, extrêmement soulagé d’apprendre cette nouvelle. J’ai reçu mon diplôme en septembre et eu mon premier enfant l’été dernier. Nous ne roulons pas sur l’or, mais nous avons la chance d’avoir un appartement abordable pour le moment… L’annonce qui a été faite aujourd’hui est un grand soulagement pour nous, par les temps qui courent. Ne relâchez pas vos efforts! »
Je cite maintenant l’autre lettre: « Je viens d’apprendre que le gouvernement propose d'éliminer définitivement les intérêts sur la portion fédérale des prêts étudiants, et je n’ai pas pu résister à l’envie de vous dire un grand merci! Vous ne pouvez pas imaginer comme je me sens soulagé. C’est une décision formidable pour moi et pour tous les Canadiens qui ont tellement de mal à rembourser leur prêt. Je vous dis tout simplement merci. En fait, j’ai pleuré de joie quand j’ai pris connaissance de cette annonce. J’appréhendais tellement l’augmentation de mes remboursements, le printemps prochain. Les temps sont durs, et cette mesure montre que le gouvernement libéral veut vraiment venir en aide aux Canadiens qui en ont besoin. Encore une fois, merci de cette décision incroyable! »
J’aimerais maintenant dire quelques mots sur les mesures qui ont été annoncées dans l’énoncé économique de l’automne au sujet de l’Allocation canadienne pour les travailleurs.
Cette allocation permet de combler une lacune dans notre filet de sécurité sociale. Un grand nombre de nos mesures de soutien concernent les familles, les personnes âgées et les étudiants, mais on me demande souvent pourquoi il n’y a rien pour les gens seuls qui travaillent fort et qui ont eux aussi besoin d’aide parce qu’ils ont des revenus extrêmement modestes et qu’ils sont laissés pour compte. C’est là que l’Allocation canadienne pour les travailleurs intervient, puisque son objectif est de verser un complément aux 3 millions de travailleurs canadiens à faible revenu.
Dans le budget de l’an dernier, nous avons bonifié cette allocation d’un maximum de 1 200 $ pour les célibataires et de 2 400 $ pour les couples. Désormais, les prestations seront versées sur une base trimestrielle plutôt qu’annuelle, de sorte que ceux qui le veulent pourront les toucher au moment où ils en ont besoin.
J’aimerais maintenant dire quelques mots sur les frais liés aux cartes de crédit et les engagements pris dans l’énoncé économique pour réduire le fardeau de nos petites entreprises.
Comme tout le monde le sait, les petites entreprises sont l’épine dorsale de l’économie locale, car elles emploient la grande majorité des travailleurs canadiens. Elles ont durement été touchées par la pandémie, mais grâce aux soutiens financiers que nous leur avons accordés, elles ont réussi à traverser cette période difficile et à participer à la relance économique. Il n’en reste pas moins que nos efforts ne doivent pas s’arrêter là.
Avec l’augmentation des frais qui leur sont imposés par les sociétés de cartes de crédit, les petites entreprises ont de plus en plus de difficultés à s’en sortir. C’est ce que me disent régulièrement la chambre de commerce d'Halifax et des organisations commerciales comme Halifax Partnership. Dans l’énoncé économique de l’automne, nous proposons de réduire les frais imposés aux petites entreprises pour l’utilisation des cartes de crédit. De cette façon, elles ne seront plus obligées de choisir entre réduire leurs bénéfices et refiler les frais à leurs clients. C’est donc une mesure positive pour les entreprises aussi bien que pour leurs clients.
La quatrième mesure dont j’aimerais parler et qui est annoncée dans l’énoncé économique de l’automne concerne le logement.
Halifax a enregistré une croissance démographique remarquable au cours des 10 dernières années, mais cette croissance a donné lieu à des problèmes inévitables. Les logements abordables sont devenus de plus en plus rares, et les gens attendent que le gouvernement prenne des mesures.
Dans l’énoncé économique de l’automne, nous mettons en œuvre les engagements que nous avons pris pendant la dernière campagne électorale au sujet du logement. Par exemple, nous créons un compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété, qui permettra aux Canadiens de mettre plus rapidement de l’argent de côté pour verser un acompte sur l’achat d’un logement. De plus, comme le coût des logements augmente, nous doublons le crédit d’impôt pour l’achat d’une première propriété. Ensuite, comme nous estimons que les gens achètent un logement pour y habiter, l’énoncé économique de l’automne s’attaque à la revente rapide des propriétés en freinant l’augmentation du coût des logements et en donnant à un plus grand nombre de personnes la possibilité d’acheter une propriété.
Le dernier exemple que je vais donner est celui que j’ai prôné pendant des années, à l’époque où j’étais urbaniste, bien avant mon arrivée en politique. Cela concerne les logements accessoires. Si un grand-père, une grand-mère ou un proche handicapé souhaite revenir à la maison, les Canadiens peuvent dorénavant se prévaloir d’un crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles. Ils pourront ainsi aménager un appartement pour grand-maman, construire un logement d’appoint ou quoi que ce soit pour permettre à des membres de la famille de vivre avec eux, tout en gardant leur indépendance.
J'aimerais aborder une autre série de mesures contenues dans l'énoncé économique de l’automne. Elles se rapportent aux changements climatiques. Comme la COP 27 nous l'a clairement fait comprendre, si ce n'était pas déjà le cas, nous devons agir davantage et plus rapidement pour combattre les changements climatiques. C'est pourquoi je suis vraiment heureux que l'énoncé inclue de nouveaux incitatifs fiscaux pour les entreprises adoptant des technologies propres. Cela signifie un crédit d’impôt remboursable équivalant à 30 % du coût des investissements dans les systèmes de production d'électricité, y compris l'énergie solaire, l'énergie éolienne et l’énergie hydraulique; les systèmes fixes de stockage de l’électricité exploités sans combustibles fossiles; le matériel de chauffage à faibles émissions de carbone, y compris le matériel de chauffage solaire ou les thermopompes à air et les thermopompes géothermiques; et les véhicules industriels zéro émission.
Ce ne sont que quelques exemples de toutes les initiatives prévues dans l'énoncé économique de l’automne. Je crois que ce dernier contribuera à relever certains des défis les plus urgents auxquels font face les Canadiens, y compris mes concitoyens d'Halifax. J'ai hâte de collaborer avec mes collègues pour assurer son adoption rapide par le Parlement, car je sais que tous nos concitoyens seront avantagés par les mesures qu'il contient.
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Madame la Présidente, comme toujours, c'est avec énormément de plaisir que je me lève à la Chambre pour exposer le travail que le gouvernement est en train de faire et l'effet que cela a dans nos circonscriptions.
[Traduction]
Je tiens à souligner à la Chambre l’importance de l’énoncé économique de l’automne. Il suit le budget et nous amène à l’automne. Il présente certaines mesures que nous avons adoptées récemment et qui aideront les Canadiens à payer leurs factures ainsi que certaines affectations cruciales.
N’oublions pas que nous avons traversé deux années difficiles pendant la COVID-19 et que nous avons pu aider les Canadiens parce que nous étions en bonne position financière. Nous avons pu aider les particuliers, les familles et les entreprises du Canada. Nous avons été là pour eux, et ils ont pu compter sur nous.
Une fois de plus, les Canadiens font face à un problème d’abordabilité, à la pompe et à l’épicerie, et nous devons les aider. Nous devons cibler davantage nos mesures de soutien afin d’aider les Canadiens qui éprouvent les plus grandes difficultés.
Voyons voir nos réalisations. Lorsque la COVID-19 a frappé, nous avons perdu plus de trois millions d’emplois du jour au lendemain. Depuis que nous avons entrepris de sortir de cette pandémie, en rebâtissant en mieux, nous avons récupéré des millions d’emplois, et en plus nous avons ajouté, selon le compte actuel, 400 000 emplois à l’économie. Ces chiffres indiquent directement que notre gouvernement a réussi à rebâtir en mieux. Nous sommes en excellente posture cette fois-ci. Nous affichons la plus forte croissance économique des pays du G7. Nous avons toujours une solide cote de crédit AAA et nous avons le ratio de la dette au PIB le plus bas du G7, ce qui nous met en excellente position pour avancer.
Parlons de certaines choses que nous avons réalisées ces derniers mois avec l’aide de la Chambre et des autres partis. Pendant six mois, nous doublons le crédit pour TPS pour les gens qui le reçoivent. Combien de personnes aidons-nous? Nous aidons plus de 11 millions de familles grâce à cet argent, ce qui est énorme. Nous aidons également les aînés en leur offrant en moyenne 225 $ de plus sur une période de six mois. Nous prévoyons une grosse somme pour aider les personnes à faible revenu avec le crédit pour la TPS.
La deuxième mesure que nous prenons est l'allocation que nous accordons aux personnes qui ont du mal à payer leur loyer. Il s’agit d’un paiement unique qui est libre d’impôt pour qu’il ne réduise pas le revenu comme ce fut le cas de certaines mesures pendant la pandémie de COVID-19. Nous avons pu effectuer les ajustements nécessaires à l’avance, afin d’aider 1,8 million de Canadiens, ce qui est énorme.
Nous avons également adopté une prestation libre d’impôt pour les soins dentaires. Cette prestation très importante s’adresse aux familles qui ont des enfants de moins de 12 ans. Nous autres députés, nous avons une assurance dentaire, mais ce n’est pas le cas de ces gens-là. Les familles qui ont un revenu de 90 000 $ ou moins auront accès à cette prestation, ce qui représente plus de 500 000 enfants au Canada.
J’aimerais dire quelques mots sur de nouvelles initiatives qui vont bénéficier aux Canadiens à faibles revenus. Les personnes seules nous demandent souvent si elles ont droit à des aides sociales. L’élargissement des conditions d’admissibilité à l’Allocation canadienne pour les travailleurs permettra de venir en aide à plus de 3 millions de Canadiens à faibles revenus, à des gens qui touchent à peine le salaire minimum et qui travaillent pourtant très fort. Notre gouvernement est conscient que ces gens-là ont eux aussi besoin d’aide.
Ces aides sociales ont été mises en œuvre dans le cadre d’initiatives annoncées dans le budget, mais cette fois-ci, nous faisons en sorte que la prestation soit versée chaque trimestre plutôt que d’obliger les gens à attendre un an pour obtenir le crédit d’impôt. Il s’agit là d’un changement considérable, qui entrera en vigueur en juillet 2023 et qui profitera à un grand nombre de Canadiens. Juillet 2023, ce n’est pas très loin. Bien sûr, j’ai eu l’occasion d’en discuter avec un grand nombre d’électeurs de ma circonscription.
S’agissant de la suppression des intérêts sur les prêts aux étudiants, j’étais autrefois enseignant, comme vous le savez. Et je sais qu'il en coûte très cher aux familles pour permettre à leurs enfants de faire des études, que ce soit à l’université, au collège ou ailleurs. Devoir payer des intérêts, c’est déjà quelque chose, mais devoir en payer quand les taux flambent, cela devient extrêmement difficile. Beaucoup d'étudiants vont économiser jusqu’à 3 000 $ d’intérêts sur la durée de leur prêt, c’est donc une mesure qui leur est très bénéfique.
L’Alliance canadienne des associations étudiantes a annoncé aux étudiants qu’une grande surprise les attendait. À partir du 1er avril 2023, le gouvernement du Canada supprimera à jamais les intérêts sur les prêts aux étudiants, ce qui est une excellente nouvelle pour les étudiants passés, actuels et futurs qui doivent emprunter de l’argent pour faire des études.
Le logement fait aussi partie des grandes initiatives. Le gouvernement fédéral actuel est le premier à présenter une stratégie nationale sur le logement, qui comporte plusieurs volets destinés à venir en aide aux Canadiens dans le domaine du logement. Parmi les mesures proposées se trouve le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété, dans lequel les Canadiens pourront déposer un maximum de 40 000 $. Cette somme n’est pas imposée, ni au moment du dépôt ni au moment du retrait, ce qui ressemble beaucoup au CELI dont beaucoup de Canadiens se prévalent. Nous prévoyons aussi fournir une aide de 1 500 $ au moment de l’achat d’une habitation.
Il y a aussi le crédit d’impôt pour la rénovation d’habitations multigénérationnelles. Beaucoup de familles m’ont dit qu’elles songeaient à aménager un appartement accessoire pour un parent, une personne âgée ou un proche handicapé. Une électrice de ma circonscription m’a appelé pour me demander si elle pouvait rénover son garage afin d'en faire un appartement pour son enfant handicapé. Je lui ai dit que oui, qu’avec ce crédit d’impôt, les gens pourront récupérer jusqu’à 15 % de ce qu'il leur en coûtera. Autrement dit, si quelqu’un dépense 50 000 $ pour aménager un appartement, il récupérera 7 500 $ sur sa déclaration de revenus. Il s’agit là d’une mesure importante, très ciblée, qui viendra en aide aux Canadiens qui en ont besoin.
Parlons maintenant d’emploi, de croissance et d’économie, qui sont des sujets très importants. Nous finançons l'acquisition des compétences nécessaires à la création d'une économie carboneutre. Nous devons intensifier nos efforts dans la formation professionnelle axée sur les besoins du marché et sur notre objectif de transition énergétique. La somme consacrée au Centre de formation pour les emplois durables, qui est extrêmement important, amènera différents ministères à conjuguer leurs efforts.
Les emplois pour les jeunes sont un enjeu très important, et nous finançons la Stratégie emploi jeunesse. Pour les Canadiens qui se heurtent à des obstacles, il y a le programme Prêts, disponibles et capables. En Nouvelle-Écosse, cela a permis d’accroître la participation des personnes handicapées au marché du travail. Nous avons réussi à pourvoir 265 emplois, notamment chez Air Canada, Costco et Shoppers Drug Mart.
S’agissant d’Emplois d’été Canada, plus de 70 000 emplois ont été offerts. C’est important pour les jeunes qui veulent non seulement faire des études à l’université ou dans un collège communautaire, mais aussi apprendre de nouvelles compétences et faire la connaissance d’un grand nombre d’entrepreneurs, améliorant ainsi leurs chances, plus tard, de trouver un emploi.
L’immigration est un pilier de la politique de notre gouvernement. Nous devons faire venir davantage de personnes au Canada. Actuellement, plus de 1 million d’emplois ne sont pas pourvus, et il va falloir trouver une solution. Les gens oublient souvent que plus de 60 % des immigrants ont les compétences nécessaires pour servir notre pays. C’est très important. Nous sommes en train de mettre en œuvre des programmes pour venir en aide aux collectivités régionales et rurales en leur donnant un petit coup de pouce supplémentaire.
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Madame la Présidente, j’ai l’honneur de me faire de nouveau la voix de Thornhill à Ottawa. Je partagerai mon temps de parole avec mon ami, le député de .
Tout va bien; les Canadiens n’ont jamais eu la vie aussi facile. C’est le refrain que ne cessent de nous répéter les libéraux et leurs partenaires de coalition, les néo-démocrates. Pendant ce temps, les Canadiens d’un océan à l’autre peinent à joindre les deux bouts et paient plus d’impôts et de taxes que jamais.
Nous avons un problème dans ce pays; les libéraux le savent sûrement maintenant. Il est difficile de ne pas le voir. Soit ils n’écoutent pas, soit ils s’en fichent. Les libéraux ont doublé la dette nationale depuis leur arrivée au pouvoir. Le nous a endettés plus que tous les premiers ministres qui l’ont précédé. Les libéraux ont doublé la dette. Ils ont triplé la taxe sur le carbone. Ils ont quadruplé les paiements hypothécaires canadiens parce que l’inflation libérale a entraîné des hausses de taux d’intérêt libérales. Nous avons une crise liée au coût de la vie au Canada. Les libéraux doivent commencer à s'en rendre compte.
L’énoncé économique de l’automne aurait vraiment pu aider. Malheureusement, il ne réglera pas la crise immédiate du coût de la vie, dont semblent faire fi les libéraux. Nous avons demandé deux choses très simples aux libéraux: ne pas ajouter de nouvelles dépenses ni de nouvelles taxes. Cet énoncé économique ne répond à aucun de ces critères. Nous avons demandé de faire montre de compassion envers les Canadiens qui cherchent à joindre les deux bouts et de faire preuve de responsabilité financière pour les générations futures. Cet énoncé ne répond à aucune de ces demandes.
Pendant des semaines, les conservateurs ont dit aux libéraux que cet énoncé était l’occasion pour eux de changer de cap, de cesser les dépenses, de ne pas hausser les impôts et d’annuler les politiques inefficaces qui causent le chaos que nous voyons partout au pays. Il semblait que les libéraux avaient enfin compris le message. La a dit aux Canadiens qu’il était temps de réduire les dépenses, que nous devrions vivre selon nos moyens et que l’ère des grosses dépenses gouvernementales était révolue. Nous avons même entendu le prononcer les mots « responsabilité financière ». J’ai failli tomber de ma chaise lorsqu’il a prononcé ces mots côte à côte dans une même phrase. Toutefois, lorsque les libéraux ont présenté la mise à jour, et que leurs promesses et leurs réponses préfabriquées sont entrées en collision avec la réalité, on a vu que, comme dans tous les autres dossiers, ils n’ont pas été à la hauteur. Il n’y a qu’un libéral pour penser que l’énoncé économique de l’automne de cette année reflète l’austérité budgétaire.
Depuis avril, les libéraux ont ajouté 11,6 milliards de dollars de nouvelles dépenses gouvernementales, et cette mise à jour en ajoutera 11,3 milliards de plus. Les libéraux sont accros aux dépenses, et les Canadiens en paient le prix. Pour couronner le tout, il y a les nouvelles taxes que cet énoncé n’abolit pas, comme la multiplication par trois de la taxe sur le carbone et l’imposition de nouvelles charges sociales sur les chèques de paie, sans compter que l’inflation atteint déjà 6,9 %.
Les taux d’intérêt sont leur niveau le plus élevé depuis la crise financière. Les loyers ont augmenté de 15 %, et le prix des aliments a bondi de 11 %. Où les familles trouvent-elles cet argent? L’essence coûte plus de 2 $ dans bien des coins du pays. Le diesel a atteint 3 $. Les Canadiens ne se sont jamais fait autant de mauvais sang au sujet de leurs finances. Tous les sondages auprès des Canadiens rapportent exactement la même chose. Tout ce que les libéraux ont à faire, c’est sortir de leur chambre d’hôtel à 6 000 $ la nuit, fermer la chaîne Disney+ et parler aux Canadiens pour comprendre ce qui se passe dans le pays.
Les libéraux inondent le marché de liquidités bon marché qui font grimper le coût des biens, tout en taxant les gens encore davantage. Où est le bon sens là-dedans? Ils entendent les mêmes personnes que nous, des gens qui peinent à joindre les deux bouts. Ils lisent les mêmes statistiques que nous. Le fait que 1,5 million de personnes ont eu recours à une banque alimentaire en un mois au pays ne devrait échapper à personne. Nous sommes au Canada. Les libéraux retournent dans leurs circonscriptions à la fin de la semaine, tout comme nous. Par conséquent, pourquoi ne changent-ils pas de cap? Pourquoi n’écoutent-ils pas? Pourquoi continuent-ils à faire les choses mêmes qui nous ont mises dans cette situation?
Les libéraux savent que leurs actions, leurs politiques et leurs dépenses causent l’inflation. La l’a dit elle-même. L'actuel gouverneur de la Banque du Canada l’a dit, tout comme son prédécesseur. Les banques l’ont dit. Tout le monde l’a dit, sauf les députés d’en face, à l’exception de la vice-première ministre. C'est tout simplement parce que les libéraux se soucient davantage du pouvoir du gouvernement que du pouvoir des gens. Ils se soucient davantage d’enrichir leurs amis que d’aider les familles en difficulté à joindre les deux bouts. Ils se soucient davantage des propos entendus lors des cocktails que des propos tenus par les Canadiens ordinaires, qui leur disent d’arrêter.
Il est temps de commencer à écouter les gens ordinaires qui savent que les budgets ne s’équilibrent pas d’eux-mêmes, que la politique monétaire est importante, que l’annulation de Disney+ n’est pas une solution pour nourrir leur famille, que 6 000 $ pour une chambre d’hôtel est absurde, que les factures d’épicerie de 12 000 $ par mois chez le sont ridicules, et que l'utilisation de jets privés et de limousines est une insulte alors qu’eux annulent leurs vacances et ont de la difficulté à se rendre au travail en voiture tous les jours. Il s'agit peut-être d'un énoncé de restriction des dépenses pour les libéraux, mais ce n’est pas le cas pour qui que ce soit d’autre au pays.
Je promets aux Canadiens que, pour les conservateurs, la restriction des dépenses signifie que les déficits seront nuls, non pas de 15 ou 30 milliards de dollars, mais bien nuls. Pour chaque dollar dépensé, il y aura un dollar trouvé, car c’est ainsi que les gens vivent dans le monde réel. La elle-même nous a prévenus que des temps difficiles qui s’annoncent, et le fait qu’elle dépense de façon aussi imprudente malgré tout ce qu’elle sait est, franchement, inacceptable.
Que fera le gouvernement alors que les armoires sont déjà vides? C’est la situation dans laquelle nous nous trouvons. Comment pourra-t-il faire face à la hausse des taux d’intérêt sur notre dette, qui dépassera bientôt le montant que le gouvernement transfère aux provinces pour les soins de santé en cas de crise? Nous allons payer plus d’intérêts sur la dette que nous paierons pour les soins de santé dans ce pays selon le gouvernement fédéral. Voici une primeur: il n’en sera rien. Ce sera la faute du gouvernement actuel, et les Canadiens n'en souffriront que davantage.
Je l’ai déjà dit et je le répète, j’ai déjà participé à des processus budgétaires. En fait, le dernier auquel j’ai participé dans ce pays était équilibré. Je n’ai jamais vu la politique budgétaire d’un gouvernement aussi peu visionnaire et aussi dénuée de sens. Au moins, lors de la dernière crise, le Canada avait un plan; nous avions une direction. C’est grâce à notre gestion financière rigoureuse que nous avons pu nous sortir de la pire crise économique de toute une génération en restant en tête du G7. Nous avons été les derniers à entrer en récession et les premiers à en sortir. Nous avons besoin d’un plan, pas de platitudes, pas de points de discussion et pas de demi-mesures fantaisistes du NPD pour garder les libéraux au pouvoir.
J’aurais appuyé l’énoncé économique s’il se trouvait une solution valable quelque part dans le document, mais je vais plutôt dire aux Canadiens ce que nous devons faire. Considérez ceci comme une petite modification. Il y a de l’espoir pour l’avenir, car nous vivons dans le meilleur pays du monde. Nous avons ici même une grande partie de ce dont nous avons besoin, comme nos agriculteurs, nos sables bitumineux, nos ressources naturelles, nos minéraux et, bien sûr, notre population. C’est simplement dommage que nous ne prenions pas de plus amples mesures pour les soutenir. Nous dilapidons nos richesses. Nous devons dépenser moins d’argent et produire davantage de ce que l’argent permet d’acheter ici même au Canada.
Nous devons construire plus d’infrastructures, de pipelines et d’installations de GNL, et écarter le gouvernement pour y arriver. Nous devons augmenter de 15 % la construction de nouvelles maisons dans les plus grandes villes, là où on en a le plus besoin, et nous assurer que les personnes qui peuvent y contribuer, les immigrants qualifiés qui sont bloqués par des règles gouvernementales inutiles et des arriérés perpétuels, peuvent obtenir les documents dont ils ont besoin pour décrocher les emplois qu’ils méritent vraiment. Je suis l’enfant d’un immigrant, un ingénieur non accrédité, qui est venu ici pour conduire un taxi. Presque 50 ans plus tard, l’histoire est la même, sauf qu’un ingénieur non accrédité conduira un Uber.
Nous n'avons pas besoin de nouvelles taxes: ni sur le carbone ni sur les salaires. Nous devons nous assurer que les documents présentés à la Chambre comportent un plan pour stimuler l'économie et non la submerger de liquidités bon marché. Les prévisions concernant la croissance de notre PIB sont les plus faibles de toutes les économies développées du monde, et ce constat devrait terrifier tous ceux qui veulent que notre pays reste compétitif dans une course que nous sommes en train de perdre.
La course commence maintenant. Il faut commencer par rejeter tout ce que contient cet énoncé économique de l'automne et ce qu'il représente. Le titre de l'énoncé devrait être: « Plus de bureaucratie, plus de dépenses et plus de taxes ». La course se terminera lorsque le député de sera élu premier ministre du Canada.
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Madame la Présidente, prendre la parole au nom de la meilleure circonscription du Canada, Mission—Matsqui—Fraser Canyon, c'est toujours un plaisir. Je suis heureux de vous communiquer quelques réflexions initiales sur l’énoncé économique de l’automne.
La mise à jour économique publiée par la coalition coûteuse n’aborde pas la crise du coût de la vie créée par un gouvernement qui dépense sans compter. Les déficits inflationnistes du , de l’ordre d’un demi-billion de dollars, signifient qu'il y a plus d’argent pour moins de biens disponibles. Son plan inflationniste fait grimper le prix de l’épicerie, de l’essence et du chauffage résidentiel. Les Canadiens n’ont jamais payé plus de taxes, à cause du premier ministre, en obtenant moins en retour.
Pour réduire l’inflation et atténuer la crise du coût de la vie que les Canadiens vivent chaque jour, les conservateurs demandaient deux choses très simples et claires: premièrement, arrêter les nouveaux impôts et, deuxièmement, arrêter les nouvelles dépenses. Aucune de nos demandes n’a été satisfaite dans l’énoncé économique de l’automne. Pour cette raison, les conservateurs n’appuieront pas cet énoncé économique irresponsable présenté par le gouvernement.
Le coût des dépenses gouvernementales fait actuellement grimper le coût de la vie et les Canadiens en ont assez. Comme la députée de vient de le mentionner, le gouvernement aime donner la priorité à son pouvoir et à l’extension de sa portée. Les conservateurs veulent remettre le pouvoir entre les mains des Canadiens, entre les mains des gens qui peuvent créer des choses, produire des choses, payer des taxes et vivre en citoyens responsables. Cependant, comme le gouvernement continue de dépenser davantage, d’empiéter sur nos droits et de s’immiscer dans notre vie quotidienne, il enlève aux gens le pouvoir de vivre le genre de vie qu’ils veulent vivre. Je m’y oppose.
Avant de poursuivre, je m’en voudrais de ne pas mentionner un élément de l’énoncé économique de l’automne qui concerne exclusivement ma circonscription, Mission—Matsqui—Fraser Canyon. Je parle de la promesse faite en juin dernier concernant les 77 millions de dollars avancés de bonne foi par le gouvernement du Canada pour reconstruire la localité de Lytton. Je n’ai toujours pas reçu de réponse sinon celle de dire qu’en virant les fonds de Développement économique du Pacifique à Infrastructure Canada, le village de Lytton jouirait d’une plus grande souplesse.
Ce qui m’inquiète, et ce sur quoi j’espère obtenir une réponse très bientôt de la part du gouvernement, c’est la raison pour laquelle il a décidé d’étirer sur cinq ans ce paiement unique et historique. À l’heure actuelle, ma communauté est privée de son hôtel de ville et de certains services essentiels, et l’enlèvement des débris se poursuit. Les résidents de Mission—Matsqui—Fraser Canyon ont besoin de ces 77 millions de dollars et de la latitude nécessaire pour construire au printemps prochain. J’ai bien peur que le fait de dépenser cet argent sur cinq ans ne fasse que retarder encore plus les travaux de construction nécessaires qui doivent avoir lieu.
Lytton attend depuis assez longtemps. Le gouvernement a fait preuve de bonne foi en répondant « présent ». Allons de l’avant et faisons parvenir cet argent à Lytton au plus vite.
Pour en revenir à l’énoncé économique de l’automne et aux autres mesures qu’il renferme, je m’en voudrais de ne pas aborder quelques points concernant les petites entreprises.
Un élément clé qui fait l'objet d'un large consensus partout au pays est le problème des frais pour les transactions par carte de crédit. Les frais payés à cet égard par les petites entreprises canadiennes comptent parmi les plus élevés au monde. Le gouvernement a le mérite d’avoir accepté, dans le budget de 2021, de s’attaquer au problème. Dans le budget de 2022, il a de nouveau accepté de s’y attaquer. Maintenant, dans l’énoncé économique de l’automne 2022, il dit que si le secteur privé ne règle pas à ce problème d’ici décembre, il fera quelque chose.
Alors que la reprise économique est très difficile pour les petites entreprises dans l'économie d'après la pandémie, le gouvernement traîne les pieds dans un domaine qui, de l’avis général, nécessite une intervention immédiate. Je veux dire qu’il devrait intervenir maintenant pour régler ce problème et aider les petites entreprises.
Le deuxième point que j’aimerais aborder concerne les prêts du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes, le CUEC. Ces dernières semaines, des associations industrielles et des organisations de petites entreprises sont venues à Ottawa pour parler des défis auxquels elles sont confrontées.
J’ai rencontré plusieurs propriétaires de restaurants de Vancouver qui font face à de très grandes difficultés. Ils m’ont dit qu'ils devront commencer à rembourser leurs prêts en décembre prochain. À l’heure actuelle, s’ils font le calcul sur une base mensuelle, ils devront verser environ 10 000 $ au gouvernement du Canada pour rembourser leurs prêts. Les propriétaires de petites entreprises tiennent à rembourser cet argent. Ils l’ont pris de bonne foi et en ont assumé la responsabilité, mais ils demandent au gouvernement du Canada de leur accorder un peu plus de latitude, peut-être en repoussant l’échéance.
J’en parle ici dans le contexte de ce qui se passe en Colombie‑Britannique. En première page du Vancouver Sun, il y a quelques semaines, on pouvait lire qu’il y a un mépris de la loi à Vancouver, et que les Canadiens ressentaient ce mépris. Les crimes contre les biens n’ont jamais été aussi nombreux. Les entreprises doivent non seulement composer avec des revenus moindres et des pénuries de main-d’œuvre, mais aussi avec des crimes contre les biens qui nuisent à leur capacité à fabriquer des produits et à créer de la richesse, comme elles le faisaient avant la pandémie. Je demande au gouvernement de prolonger les prêts aux entreprises du CUEC et de donner un répit à nos propriétaires de petites entreprises. Nous avons tous besoin d’eux et nous devons les soutenir.
Le troisième point que j’aimerais aborder est la crise du logement qui perdure. Dans le budget de 2022 et pendant la campagne électorale, le gouvernement a parlé en termes grandiloquents d’un fonds pour accélérer la construction de logements qui aiderait le secteur privé à construire 100 000 nouvelles maisons d’ici l’an prochain. Le gouvernement n’en parle plus parce qu’il n’a rien fait à ce sujet. Il n’a rien fait pour simplifier les formalités administratives ou pour travailler avec les municipalités à la construction de logements. Nous avons tous besoin de nouveaux logements, même en cette période de crise de l’abordabilité, des logements qui réduiront le coût de la vie pour les Canadiens. Nous sommes tous d’accord à la Chambre des communes pour dire que nous avons besoin de plus de logements. Passons à l’action tout de suite. Le gouvernement ne le fait pas, et c’est un échec.
Le quatrième point que j’aimerais soulever concerne les hausses de taxes. Le 1er janvier, les propriétaires de petites entreprises vont devoir payer plus de taxes au gouvernement du Canada. J’ai récemment mentionné qu’un propriétaire de petite entreprise comptant, disons, 15 employés qui gagnent plus de 60 000 $ devra verser plus de 20 000 $ par année au gouvernement du Canada uniquement pour les cotisations d’assurance‑emploi. À un moment où tout le monde au pays sait que la survie des petites entreprises ne tient qu’à un fil, pourquoi le gouvernement choisit-il d’augmenter maintenant les taxes sur l’emploi qu’il leur impose? C’est irresponsable et cela ne contribuera pas à la création de richesse ou d’emploi dans notre pays.
Je m’en voudrais de ne pas aborder le problème dont personne n'ose parler, à savoir les dépenses excessives du gouvernement. Pourquoi est-ce un problème? Parce que dans un avenir très proche, nous paierons plus pour la dette que pour les soins de santé. C’est une triste réalité pour un pays aussi riche et prospère que le Canada. Nous devons consacrer plus d'argent aux soins de santé, qui sont en crise, et non au remboursement de la dette. Cependant, nous ne pouvons pas le faire parce que le gouvernement a trop dépensé alors que ce n’était pas nécessaire, ce qui nuit aux Canadiens de tout le pays.
Le dernier point que j’aimerais soulever concerne les opérations gouvernementales. Dans l’énoncé économique de l’automne, il y a un poste budgétaire spécial de 135 millions de dollars pour héberger les demandeurs d’asile qui arrivent au Canada. Pendant la pandémie de COVID‑19, le gouvernement du Canada a fermé les points de passage illégaux au Canada. Pourquoi les a-t-il rouverts et pourquoi a-t-il prévu 135 millions de dollars?
Des gens du monde entier veulent venir au Canada, être des citoyens productifs et avoir véritablement la possibilité de faire ce que mes grands-parents et ce que de nombreux députés ont fait, c'est-à-dire tenter leur chance au Canada, payer des impôts et être des membres productifs de la société. Cependant, avec ces 135 millions de dollars, le gouvernement dit qu'il aidera les demandeurs d’asile même s'ils ont enfreint les règles. Il devrait avoir honte de ne prendre aucune mesure concrète pour régler la crise à la frontière et aider les personnes qui respectent les règles et qui attendent pendant des années, de bonne foi, d’avoir la possibilité de simplement devenir citoyens canadiens. Nous pouvons faire mieux.
Nous devons également réparer la fonction publique fédérale. Très récemment, je me trouvais près du bureau de Service Canada dans ma circonscription. Une soixantaine de personnes y faisaient la queue dehors. Elles ne pouvaient pas accéder aux services du gouvernement dans des délais raisonnables. Malgré une croissance de 24 % de la fonction publique depuis 2015, malgré plus de dépenses que sous tous les autres gouvernements dans l’histoire du Canada réunis, les Canadiens ne peuvent pas obtenir de passeports, les aînés ne peuvent pas obtenir rapidement de renseignements sur le Régime de pensions du Canada et le Supplément de revenu garanti, et nous ne pouvons même pas donner aux hôpitaux assez d’argent pour qu’ils procèdent aux interventions chirurgicales nécessaires.
Le gouvernement doit mettre ses affaires en ordre. L'énoncé économique de l'automne est irresponsable et, bien franchement, il nuit au bien-être du Canada.
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Madame la Présidente, je disais que je suis ici pour représenter mes concitoyens et mes concitoyennes, qui étaient frustrés par le rejet du projet de loi , mais qui sont contents du projet de loi dont nous discutons aujourd'hui.
Ils sont contents parce que ce projet de loi de notre gouvernement présente les mesures exactes dont mes concitoyens ont besoin dans tous les secteurs. Par exemple, nous respectons notre engagement de rendre l'accès à la propriété plus abordable pour les jeunes et les nouveaux Canadiens en créant un nouveau compte d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété qui permettra d'économiser plus facilement en vue de se constituer une mise de fonds. C'est très important pour les jeunes.
Nous respectons cet engagement en doublant le crédit d'impôt pour l'achat d'une première habitation afin d'aider à couvrir les frais de clôture qui accompagnent l'achat d'une première maison. Nous offrons un crédit d'impôt pour la rénovation d'habitations multigénérationnelles. C'est quelque chose que j'attends moi-même avec beaucoup d'impatience. Cela aidera les familles de partout au Canada qui souhaitent accueillir des grands-parents ou un membre de la famille en situation de handicap.
Nous nous efforçons de veiller à ce que les familles n'aient pas à choisir entre amener leur enfant chez le dentiste et mettre de la nourriture sur la table. Nous instaurons un nouveau paiement trimestriel de l'allocation canadienne pour les travailleurs, une mesure peu connue, mais très importante pour les travailleurs à faible revenu. Cette mesure permet de fournir des paiements anticipés et d'aider plus rapidement les travailleurs les moins bien payés, qui sont très souvent parmi les plus essentiels, en mettant plus d'argent dans leurs poches.
Nous offrons des centaines de dollars de nouveau soutien ciblé aux locataires à faible revenu et nous doublons le crédit pour la TPS pour les six prochains mois.
Nous travaillons à réduire les frais de cartes de crédit, ce qui est très important pour nos PME qui sont souvent des entreprises familiales. Ainsi, elles n'ont pas à choisir entre réduire leur marge de profits déjà étroite ou refiler les frais à leurs clients.
Nous imposons les rachats d'actions pour nous assurer que les grandes sociétés paient leur juste part et pour les inciter à réinvestir leurs profits dans les travailleurs et au Canada.
Nous nous attaquons à la spéculation sur le marché immobilier et nous veillons à ce que les logements servent de résidence aux Canadiens et non d'actifs financiers qui passent fréquemment entre les mains des différents investisseurs. C'est une preuve de respect pour les citoyens et les citoyennes du Canada et du Québec.
Voilà ce dont il est question et ce pour quoi nous devons travailler ensemble ici, à la Chambre des communes. C'est ce que les Canadiennes et les Canadiens attendent de nous et c'est ce pour quoi ils nous ont élus. Ils ne souhaitent pas voir des querelles inutiles et ils ne veulent pas de comédie stérile. Non, les citoyennes et les citoyens du pays s'attendent à ce que nous travaillions ensemble pour agir concrètement en vue d'améliorer leur qualité de vie.
Le projet de loi C‑32 comprend des mesures que les citoyens attendent avec impatience, dans ma circonscription, Châteauguay—Lacolle, comme ailleurs au pays.
D'ailleurs, je suis allée à Lacolle en fin de semaine et c'est le maire de Lacolle qui m'a posé une question au sujet du projet de loi S‑207. Cela dit, je ne veux pas dévier du sujet.
Dans ma circonscription de Châteauguay—Lacolle, comme ailleurs au pays, les gens comptent sur le gouvernement pour les aider à traverser cette période plus difficile sur le plan économique. Les effets se font ressentir partout. Nous sommes chanceux de pouvoir compter sur les nombreux organismes comme le Centre communautaire de Châteauguay, La Rencontre châteauguoise, Entraide Mercier, Sourire sans fin et les nombreux services et centres d'action bénévole du territoire. Ces organismes viennent quotidiennement en aide aux plus démunis. Il y a aussi la Société locative d'investissement et de développement social et la Fédération régionale des OSBL d'habitation de la Montérégie et de l'Estrie, qui travaillent pour offrir du logement abordable. D'ailleurs, des projets très intéressants ont été mis sur pied dans ma circonscription dernièrement grâce au travail acharné de ces gens qui œuvrent dans le domaine du logement social. Cela dit, même ces organismes sont débordés par les demandes de plus en plus nombreuses des citoyens dans le besoin.
Nous devons être là pour aider nos concitoyens. Les Canadiens s'attendent à ce que nous les aidions en investissant dans la qualité de vie et en soutenant les PME pour qu'elles puissent poursuivre leurs activités dans la stabilité.
Chez nous, dans Châteauguay—Lacolle, nous sommes très fiers de l'esprit d'entrepreneuriat qui est très actif. Ces PME, qui sont nos partenaires, soutiennent des millions de Canadiens et de Canadiennes en leur offrant des emplois qui leur permettent de faire vivre leur famille. La population ne voudrait pas nous voir dilapider notre bas de laine dans la cryptomonnaie.
Qu'est-ce que cette histoire des fameux bitcoins? Cela m'enrage. C'est ce que certains élus ont proposé ici, à la Chambre, et ailleurs.
Notre gouvernement est conscient des défis auxquels fait face la population. À l'heure actuelle, les citoyens d'un océan à l'autre ressentent non seulement les effets de l'inflation par la hausse des prix des aliments et des loyers, mais ils sont également inquiets de ce qui les attend. C'est notre rôle à nous, parlementaires, de les rassurer en les accompagnant par des mesures comme celles que nous retrouvons dans le projet de loi .
Nous voulons continuer de rendre la vie plus abordable pour les gens et de bâtir une économie qui fonctionne pour tous les Canadiens. La recette est simple. Nous investissons dans les Canadiens qui sont dans le besoin et nous demandons aux plus riches, surtout aux entreprises, de payer leur juste part. Cela va aider tout le monde.
L'énoncé économique de l'automne de 2022 vise à bâtir une économie qui fonctionne pour tous et à veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte. Les investissements que nous faisons aujourd'hui rendront le Canada plus durable et plus prospère pour les générations à venir.
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Madame la Présidente, c’est un grand honneur de prendre la parole aujourd’hui au sujet du projet de loi du gouvernement, qui vise à mettre en œuvre certaines des mesures qui ont été annoncées dans l’énoncé économique de l’automne il y a quelques semaines à peine, avant que nous retournions tous dans nos circonscriptions respectives pour la semaine du jour du Souvenir.
Bon nombre de mes collègues de tous les partis en ont parlé, mais cela arrive à un moment où les électeurs de Cowichan—Malahat—Langford éprouvent de grandes difficultés. La grande majorité du courrier que je reçois à mon bureau porte sur le coût élevé de la vie et le fait que les salaires ne suivent pas.
Nous savons que l’augmentation du prix des aliments oblige les familles à prendre des décisions très difficiles à l’épicerie. C’est pourquoi je suis très heureux d’avoir obtenu l’appui unanime du comité de l’agriculture pour entreprendre une étude à ce sujet et d’avoir également obtenu un vote unanime ici, à la Chambre des communes, qui permet de reconnaître qu’il s’agit d’un problème très réel et d'appuyer le travail qu'effectuera notre comité dans les semaines à venir. Pour ma part, j’ai hâte d’entendre les représentants des grandes épiceries parler de ce que leurs entreprises sont prêtes à faire pour régler ce problème.
Il y a aussi, bien sûr, le coût élevé du carburant. La guerre en Ukraine a provoqué une onde de choc dans le monde de l’énergie. Nous le savons parce que la Russie est un grand exportateur de pétrole et de gaz. En raison des manœuvres géopolitiques et des tentatives de la Russie de punir les pays qui soutiennent le peuple ukrainien dans sa lutte pour la liberté et dans son combat pour mettre fin à l’agression russe, nous sommes dans une situation où le prix de toutes les sortes de carburants a augmenté de façon spectaculaire.
Nous sommes confrontés à un problème très réel; des sociétés privées dans ces industries s’engagent dans ce que j’appellerais, franchement, un mercantilisme de guerre. Elles profitent des tensions géopolitiques pour accumuler des milliards de dollars de profits, à un rythme que nous n’avons jamais vu dans ce pays auparavant.
Quant à notre système de soins de santé — et je crois que c’est le grand problème insidieux au Canada qui commence seulement à recevoir l’attention qu’il mérite —, la situation s’est tellement détériorée dans ma circonscription que, bien qu’elle relève en grande partie de la compétence provinciale, les électeurs s’adressent maintenant à moi, en tant que député fédéral, et me supplient de faire quelque chose.
Nous devons accorder une attention particulière à cette crise d’envergure nationale. Nous avons besoin d’un Canada où les gens peuvent être certains d'avoir accès à des soins primaires quand et où ils en ont besoin. Nous devons trouver des solutions novatrices pour remédier à cette crise. Je suis déçu que la récente réunion entre les ministres provinciaux et le fédéral n’ait pas encore produit de résultats concrets pour résoudre cette crise.
Bien sûr, alors que les Canadiens vivent des moments difficiles, ils constatent maintenant que, pour l'année dernière, il semble que nous ayons un manque à gagner de 31 milliards de dollars en impôt des sociétés perçu. À un moment où les Canadiens peinent à boucler leur propre budget familial et sentent de plus en plus le fardeau peser sur leurs épaules, ils voient les sociétés les plus grandes et les plus rentables du Canada s’en tirer à bon compte, en utilisant des stratagèmes fiscaux innovateurs et en cachant leur richesse à l’étranger pour éviter de payer leur juste part dans notre pays. C’est un enjeu auquel nous devons absolument prêter attention.
En réponse à ces grands enjeux, mes amis du Parti conservateur ont concentré une grande partie de leur attention sur la taxe sur le carbone. Hier, au comité de l’agriculture, j’ai convenu avec mes collègues conservateurs de faire un petit pas en avant pour relever certains des défis auxquels nos producteurs agricoles sont confrontés. Nous renverrons le projet de loi à la Chambre.
Toutefois, pour ce qui est de la question plus générale, je pense que ce que mes amis conservateurs ignorent, c’est le fait que la taxe fédérale sur le carbone ne s’applique pas dans toutes les provinces. Ce qu’ils préconisent n’aura aucun effet sur les résidants de ma province, la Colombie‑Britannique, parce que nous avons choisi de ne pas suivre l’approche paternaliste d'Ottawa pour la tarification de la pollution.
Ma province a préféré conserver son autonomie, de sorte que notre politique est déterminée à l’Assemblée législative de la Colombie‑Britannique, à Victoria, sous les bons et sains conseils du gouvernement néo-démocrate britanno-colombien. Cela nous permet de prendre ces recettes et de les distribuer comme bon nous semble. En effet, les Britanno‑Colombiens ne pensent pas qu’Ottawa devrait avoir le contrôle de cette politique, et ils ont décidé de conserver leur autonomie.
La fixation des conservateurs sur la taxe sur le carbone ne tient pas compte du fait que les pressions inflationnistes que nous voyons dans le monde sont le résultat de choses qui échappent largement au contrôle du Canada. Au Royaume‑Uni, l’opposition travailliste reproche à un gouvernement conservateur la même chose que les conservateurs canadiens reprochent à un gouvernement libéral. C’est un problème que nous constatons dans de nombreux pays du G7. Il ne se limite pas à une extrémité ou l’autre du spectre politique.
Encore une fois, si l’on parle de pressions inflationnistes et que l’on ignore complètement les profits massifs que font les sociétés pétrolières et gazières, on ne rend pas service à ses électeurs. On ne s’attaque pas à l’éléphant dans la pièce, à savoir que les sociétés utilisent l’inflation pour cacher et gonfler les énormes profits qu’elles réalisent. Il faut avoir une conversation sérieuse à ce sujet.
Si nous voulons vraiment aider les Canadiens à faire face aux coûts inattendus liés au chauffage de leur maison et à l'alimentation de leur véhicule, nous devons élaborer des politiques qui leur permettront d’abandonner les combustibles fossiles. Ces derniers ont toujours été une source d’énergie volatile. Si on remonte aux années 1970, lorsque l’OPEP, en tant que cartel, a décidé de réduire la production, on constate les conséquences qu'a eues cette décision en Amérique du Nord. Les combustibles fossiles ont toujours été volatils, et tant que nous en dépendrons comme source d’énergie, quelle que soit la politique fiscale, nous souffrirons de cette volatilité. Si nous voulons vraiment aider les Canadiens, nous devons favoriser des initiatives comme la rénovation domiciliaire, et les programmes qui incitent les consommateurs à se tourner vers différentes sources d’énergie.
Entretemps, si nous voulons une politique qui va effectivement aider les Canadiens, quelle que soit la province dans laquelle ils vivent, pourquoi ne pas adopter la politique du NPD qui consiste à supprimer la TPS sur les combustibles de chauffage domestique? En fait, une telle mesure avantagerait aussi des résidents de la Colombie-Britannique, contrairement à la seule taxe fédérale sur le carbone.
Après avoir examiné le projet de loi , je reconnais qu'on y propose quelques mesures judicieuses. Je me réjouis que les libéraux commencent à voir que des mesures comme un dividende pour la relance du Canada sont nécessaires. Ils le limitent pour l'instant aux grandes institutions financières. Nous aimerions qu’un tel modèle devienne permanent et qu’il soit étendu aux sociétés pétrolières et gazières et aux magasins à grande surface. Il s’agit de rendre le système plus équitable parce qu’à l’heure actuelle, le marché libre, le prétendu marché libre, laisse largement tomber les Canadiens. Il fait de son mieux, mais les salaires ne suivent pas l’augmentation des coûts.
Les députés n’ont pas encore mentionné non plus que le projet de loi prévoit un crédit d’impôt pour l’exploration de minéraux critiques. Le Canada a une histoire très trouble en matière d’exploitation minière, et tout projet qui va de l’avant doit absolument être mené en collaboration et en consultation avec les Premières Nations. Pour vraiment transformer notre économie et devenir un producteur d’énergie renouvelable comme cela devrait être le cas, il faut reconnaître que ces minéraux critiques dont le Canada dispose en abondance seront essentiels au développement de ce type de technologie.
Je siège dans cette enceinte depuis sept ans et, au cours de cette période, j’ai souvent constaté que les libéraux présentent de bonnes idées, mais ne les étoffent jamais entièrement. Ces idées ne vont pas aussi loin qu’elles le pourraient pour avoir tout l'effet souhaité.
Le projet de loi contient beaucoup de choses que le comité doit examiner, et j’espère que celui-ci tiendra compte des commentaires d’une grande variété de témoins. Certaines mesures s’appuient sur ce que nous, les néo-démocrates, avons réussi à forcer le gouvernement à faire, comme doubler le crédit pour la TPS, fournir une prestation provisoire pour les soins dentaires et offrir de l'aide aux locataires.
Je suis fier qu’un caucus comptant moins de 10 % des sièges à la Chambre des communes soit parvenu à réaliser ces choses. C’est ce que je suis venu faire à Ottawa: travailler pour mes électeurs et produire des résultats tangibles qui améliorent leur vie. Grâce ces diverses mesures, je continuerai à le faire afin qu’ils obtiennent tous les avantages et toute l’aide dont ils ont besoin pour traverser cette période difficile. Ainsi, ils en sortiront encore plus prospères.
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Madame la Présidente, c’est un réel privilège de prendre la parole au sujet de l’énoncé économique de l’automne. Avant de commencer, je précise que je partagerai mon temps de parole avec le député de .
J’ai écouté avec intérêt les interventions pendant le débat, tant hier que ce matin, et je tiens à remercier mes collègues de ce côté-ci de la Chambre d’avoir parlé au nom des Canadiens. Les Canadiens ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Leurs revenus ne leur permettent pas de boucler le mois, ce qui les force à faire des choix vraiment difficiles, tout cela parce que le et le gouvernement n’ont pas fait les choix qui s’imposaient.
Ce projet de loi vient à un moment critique pour les Canadiens. Il y a une grave crise du coût de la vie, mais le gouvernement libéral ne prévoit rien dans cet énoncé pour y remédier. Au lieu de cela, il continue de dépenser plus, ce qui continue d’alimenter l’inflation et de faire grimper les taux d’intérêt comme jamais depuis des décennies. Les conséquences sont désastreuses pour les Canadiens. Dans l’énoncé économique de l’automne, les libéraux prédisent que la croissance économique sera inférieure de 0,7 % l’an prochain et que la dette nationale atteindra 1,177 billion de dollars.
Le prix des maisons a doublé depuis 2015. À l’augmentation du prix des maisons s'ajoutent l’inflation et les taux d’intérêt qui grimpent en flèche, ce qui fait s’envoler le rêve d’accession à la propriété de millions de Canadiens. À elle seule, l'inflation gruge les salaires, puisqu'ils n'ont plus le même pouvoir d'achat. Près de la moitié des Canadiens sont à 200 $ de l’insolvabilité, et le prix de l’épicerie, de l’essence et du chauffage domestique ne cesse d’augmenter.
Tandis que la a pris la difficile décision d'annuler son abonnement à Disney+, trop de Canadiens sont obligés de réduire leur alimentation. Les banques alimentaires n’ont jamais été aussi sollicitées. Avec la hausse de près de 11 % du prix du panier d’épicerie, des mères coupent le lait de leurs enfants avec de l’eau, et des aînés n’ont pas les moyens de se chauffer. Les Canadiens se rapprochent du gouffre, et le gouvernement libéral continue de les pousser dans cette direction. Le gouvernement ne sait pas comment aider les Canadiens.
Sous ce gouvernement, qui est au pouvoir depuis sept ans, tout va de mal en pis. Le , qui croit que les budgets s'équilibrent tout seuls et qui promettait, la main sur le cœur, que les déficits ne dépasseraient pas 10 milliards de dollars, a dépensé plus que tous ses prédécesseurs réunis. Il dirige le gouvernement le plus coûteux de l’histoire du Canada.
Bien sûr, je sais que le gouvernement se plaît à invoquer la pandémie pour se disculper sur la question des dépenses, mais 40 % de toutes les nouvelles dépenses gouvernementales n’ont rien à voir avec la COVID. Cela représente plus de 200 milliards de dollars. D’ici l’an prochain, le paiement des intérêts sur la dette nationale sera égal au montant dépensé pour le Transfert canadien en matière de santé.
Les Canadiens ont besoin d’aide dès maintenant, pas de nouvelles promesses creuses de la part du gouvernement libéral. Avec plus de 170 000 $ qui s’ajoutent au déficit chaque minute, le temps presse.
Voilà pourquoi nous avons demandé au gouvernement de faire deux choses: cesser d'imposer des taxes et cesser de dépenser. Le gouvernement aurait pu, et aurait même dû, s’engager à annuler toute hausse d’impôt prévue, y compris le triplement de la taxe sur le carbone. Cela permettrait de garder plus d’argent dans les poches des Canadiens qui planifient leur avenir. De plus, le gouvernement aurait dû réduire ses dépenses inutiles et exiger des ministres qu’ils trouvent des économies équivalentes à toute nouvelle dépense proposée. Ce sont deux initiatives simples qui auraient un impact immédiat pour aider les Canadiens.
Les entreprises ressentent elles aussi les effets de la crise et éprouvent des difficultés. Quand j’étais chez moi dans ma circonscription la semaine dernière, j’ai eu le plaisir de rencontrer les représentants des chambres de commerce de Prairie Sky, Rosetown et Humboldt. C’était la première fois que nous pouvions nous rencontrer en personne. Je tiens à remercier les directeurs généraux et les conseils d’administration des chambres de commerce d’avoir pris le temps de me rencontrer.
Nos conversations ont porté sur des sujets très variés, mais un thème commun est ressorti, soit les difficultés vécues par les entreprises locales ces 30 derniers mois, surtout les détaillants indépendants. Comme je l’ai mentionné hier, j’ai aussi entendu dire que les confinements ont poussé les clients vers les grands détaillants et les sites d’achat en ligne comme Amazon. J’ai entendu dire que les confinements ont eu non seulement un effet dévastateur sur les détaillants indépendants, mais aussi un effet négatif sur les chaînes d’approvisionnement.
L’effet de l’inflation était au cœur des préoccupations de la plupart d’entre eux, qu’ils soient propriétaires d’entreprise ou représentants municipaux. Pour les propriétaires d’entreprise, l’inflation nuit non seulement aux finances de leurs clients, mais elle augmente aussi les coûts de leur entreprise, ce qui rend leur survie difficile, sans parler de leur prospérité. En plus de l’inflation causée par le gouvernement fédéral, la récente hausse des taux d’intérêt par la Banque du Canada a eu des répercussions importantes sur les particuliers et les entreprises. La possibilité qu'ils doivent renouveler des prêts bancaires et des prêts hypothécaires à des taux plus de deux fois supérieurs à ceux qu’ils paient actuellement risque de nuire à leur solvabilité.
Ajoutons à cela le gâchis du ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté. Beaucoup de propriétaires d’entreprise dans certaines industries me disent qu’ils cherchent désespérément à embaucher, mais que les démarches pour faire venir des personnes qualifiées sont bien trop longues. Le gouvernement aime faire de grandes annonces, mais les citoyens, les propriétaires d’entreprise et les immigrants nouvellement arrivés me disent que le système ne fonctionne pas.
La mauvaise gestion des libéraux ne connaît pas de limites. La tendance du gouvernement, au fil des ans, a été de complètement faire fi des besoins des Canadiens et de faire preuve d’une incapacité constante à gérer les finances publiques.
L’inflation ne fait pas seulement mal aux citoyens et aux entreprises. Un maire m’a expliqué qu’à cause de l’inflation, les projets municipaux coûtent de 25 % à 40 % plus cher que prévu, ce qui oblige les municipalités à réduire les dépenses et à augmenter les taxes pour équilibrer leurs budgets. Ces dernières semaines, beaucoup de dirigeants municipaux m’ont également dit qu’ils allaient peut-être devoir couvrir les salaires rétroactifs de la GRC après la conclusion de sa convention collective avec le gouvernement fédéral. Si les municipalités doivent rembourser les augmentations de salaire rétroactives prévues dans une convention collective au sujet de laquelle elles n’ont pas eu leur mot à dire, les budgets municipaux seront encore plus serrés. Cela veut dire que les citoyens et les entreprises devront payer plus pour obtenir moins de leurs administrations municipales.
Les Canadiens, les propriétaires de petites et moyennes entreprises et les municipalités ont besoin d’un gouvernement conservateur qui mettra fin aux dépenses inflationnistes du , qui font augmenter tous les prix. Sous la direction du député de , le caucus conservateur prépare des politiques pour régler les problèmes auxquels notre pays fait face.
Les conservateurs ont un plan pour rendre la vie plus abordable pour les Canadiens. Au lieu de faire fonctionner la machine à billets et d’alimenter l’inflation, nous créerons plus de ce que l’argent achète: plus de maisons, plus d’essence, plus d’aliments et plus de ressources ici, au Canada. En augmentant l’offre de biens, nous pouvons lutter contre la hausse du coût de la vie. Nous rendrons l’énergie plus abordable en abrogeant les lois anti-énergie du gouvernement libéral, et nous réduirons les subventions versées aux entreprises parasites et nous nous débarrasserons de la taxe sur le carbone.
Pour lutter contre les changements climatiques, nous rendrons les énergies de remplacement plus abordables, au lieu de rendre l’énergie canadienne plus chère. Nous ferons en sorte que les salaires permettent de vivre décemment. Nous réformerons le régime de l’impôt et des prestations pour que, lorsqu’un Canadien travaille une heure de plus ou un quart de plus, ou gagne une prime supplémentaire, il garde une plus grande part de l’argent qu’il a gagné.
Les conservateurs continueront de se battre pour les Canadiens dans tout le pays. Nous continuerons de demander des comptes au gouvernement pour ses dépenses inflationnistes et nous continuerons de proposer des politiques qui feront passer les Canadiens avant les proches du Parti libéral et leurs amis.
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Madame la Présidente, je remercie ma collègue de son excellent discours.
Je vais commencer en disant un chiffre: 1 000 $. C'est le montant qu'une mère de famille vient de payer pour sa première livraison d'huile à chauffage pour son réservoir. Ce montant de 1 000 $ est pour elle une grosse surprise, une somme extraordinaire.
Elle m'a écrit ce matin pour me dire qu'elle espère que l'hiver ne sera pas trop dur, parce qu'elle n'aura pas les moyens de remplir son réservoir quatre fois, comme elle le fait chaque année, si le faire remplir lui coûte chaque fois 1 000 $.
Il n'est pas ici question de se comparer à d'autres pays ou à ce qu'on avait dans le passé, ou encore de dire que le Canada fait si bien, mais d'exposer la réalité que vit cette mère de famille qui m'a écrit aujourd'hui pour me dire que sa facture était de 1 000 $ et qu'elle aura probablement à payer cette somme au moins trois autres fois dans la saison hivernale si l'hiver n'est pas si pire, et peut-être même cinq fois si l'hiver est plus grave.
Cette mère de famille est désespérée. Elle l'est également à cause du prix de la nourriture qui a augmenté. L'épicerie coûte 11,4 % de plus que l'an dernier. Cela, c'est si on fait le prix général, si on prend la globalité du coût de l'épicerie. Si on va plus en détail et qu'on regarde le prix de la viande, des éléments essentiels, on verra que même les pâtes, qui, habituellement, sont quelque chose que les étudiants vont manger, ont augmenté de 30 %. La nourriture refuge des étudiants qui n'ont pas beaucoup de sous vient donc d'augmenter de 30 %.
C'est la réalité que vivent les familles, les étudiants et cette mère de famille, qui, elle aussi, devra faire un choix entre du steak haché, des côtelettes de porc et du « baloney » pour nourrir sa famille et être sûre que les jeunes auront suffisamment de protéines. C'est cela, la réalité.
La réalité, c'est aussi le prix de l'essence qui ne cesse d'augmenter. Les gens travaillent et ont besoin de leur véhicule pour se déplacer, particulièrement dans les régions. Pourquoi? Il n'existe pas de transport en commun ou collectif dans les régions. Il n'est pas possible de se déplacer pour aller travailler si on n'a pas d'auto. En région, les emplois ne sont souvent pas à côté de chez soi. On doit absolument avoir une automobile pour se déplacer.
Comme on est au Québec, et que c'est aussi le cas dans plusieurs régions du Canada, il y a l'hiver. Cet hiver est difficile. Il apporte son lot de tempêtes de neige et de bordées de neige. Or les gens doivent quand même se déplacer pour aller travailler. Les véhicules sont effectivement un peu plus gros. On voit des camions, on voit des VUS. Malheureusement, l'essence coûte de plus en plus cher et on reçoit de plus en plus de témoignages de gens qui se demandent comment ils vont faire pour aller travailler. Comme ils ne peuvent pas s'empêcher d'aller travailler, ils vont donc faire d'autres choix et réduire les coûts à l'épicerie. Cela nous ramène au choix déchirant de tout à l'heure, à savoir si la mère de famille va acheter du steak haché ou du « baloney » pour nourrir ses enfants. Avec l'argent qu'il va lui rester après avoir payé ses déplacements en auto pour aller travailler, elle n'aura d'autre choix que d'acheter le « baloney ». Cela, c'est la réalité du Canada aujourd'hui.
On a demandé au gouvernement de faire quelque chose pour aider les familles, à tout le moins de ne pas empirer les choses à compter du 1er janvier prochain. Dans l'énoncé économique, on s'attendait à ce que le gouvernement agisse et fasse quelque chose, tel que l'a demandé le député de . On avait exprimé deux petites demandes bien simples, à commencer par le renoncement à la hausse des taxes et des impôts des Canadiens à compter du 1er janvier prochain.
Les libéraux vont nous dire qu'augmenter les contributions à l'assurance‑emploi et au Régime de pensions du Canada, ce n'est pas augmenter les taxes et les impôts. Le résultat est le même. C'est exactement la même chose: il va rester moins d'argent sur le chèque de paie de la mère de famille dont je parlais tout à l'heure et qui avait déjà des choix difficiles à faire pour payer son huile à chauffage et son épicerie. On vient lui dire que, en plus de cela, il va lui rester moins d'argent sur son chèque de paie pour payer tout ce qui coûte plus cher.
On se serait attendu à ce que les libéraux entendent le message de cette mère de famille au lieu de faire encore des dépenses inflationnistes comme ils le font dans l'énoncé économique. Il semble que les libéraux n'ont pas entendu le message, car le chèque de paie de cette mère de famille sera malheureusement réduit le 1er janvier prochain.
Ce sera encore pire dans certains endroits au Canada, car il y aura une hausse de la taxe sur le carbone dans plusieurs provinces. Cela causera encore plus de douleur à cette famille puisque absolument tout va coûter encore plus cher. En triplant la taxe sur le carbone, on vient tripler les coûts pour les familles, qui auront moins d'argent pour payer le coût de l'essence, de la nourriture et du loyer. C'est la réalité d'aujourd'hui.
On se serait attendu à ce que le gouvernement nous dise qu'il reconnaît que la situation est difficile, que les taux d'intérêt et le coût de l'épicerie sont au niveau le plus élevé depuis les 40 dernières années et qu'il donnera un peu de répit aux citoyens et aux citoyennes.
Non, ce message n'a pas été entendu. Quand nous posons ces questions aux ministres du gouvernement jour après jour lors de la période des questions, on nous répond toutes sortes de choses. On nous dit que la crise est mondiale, que le Canada fait un peu mieux que les autres et on trouve toutes les excuses possibles et imaginables. On nous dit par exemple que la guerre en Ukraine est responsable de tout cela, mais nous n'entendons jamais un ministre prendre la responsabilité de la situation actuelle. Pourtant, le gouvernement doit aussi se regarder dans le miroir et se demander ce qu'il a pu faire pour en arriver à cette situation aujourd'hui.
Pour comprendre cela, il faut revenir à l'élection du gouvernement libéral, en 2015. Je me rappelle très bien que le a fait campagne en promettant aux gens que son gouvernement allait faire trois tout petits déficits, soit 10 milliards de dollars la première année, 10 milliards de dollars la deuxième année et 6 milliards de dollars la troisième année, pour ensuite revenir à l'équilibre budgétaire. Wow! Je ne peux pas dire qu'il a menti, mais je peux certainement dire qu'il a induit les Canadiens en erreur.
En effet, les déficits n'ont pas été tout petits; au contraire, ils ont explosé. On parle de 100 milliards de dollars de déficit inflationniste avant même la COVID‑19. Ce n'est pas surprenant, parce que, dans son discours inaugural, le premier ministre avait déclaré que c'était le temps d'emprunter parce que les taux d'intérêt allaient rester bas pour des décennies à venir. À l'époque, les taux d'intérêt étaient de l'ordre de 0,5 %, de 0,25 % ou de 0,75 %. C'étaient de tout petits taux d'intérêt. La boule de cristal du lui disait qu'il n'y avait pas de problème, qu'il pouvait emprunter de l'argent et que c'était le temps de le faire.
Pourtant, des députés de la Chambre, notamment des députés de l'opposition officielle, avaient prévenu le gouvernement qu'il y aurait une hausse des taux d'intérêt et que ce serait difficile pour les familles. Le gouvernement a préféré fermer les yeux et faire la sourde oreille. Il n'a pas écouté et a continué d'emprunter de l'argent.
Est arrivé un événement que personne n’attendait, soit la COVID‑19, et 500 milliards de dollars se sont ajoutés au déficit. On se serait attendu à ce que ce soit pour des mesures visant à aider les Canadiens et les Canadiennes à traverser la pandémie de la COVID‑19. Toutefois, de ces 500 milliards de dollars, 200 milliards de dollars ont été dépensés pour des nouveaux programmes et des dépenses qui n'avaient absolument rien à voir avec la COVID‑19.
L'énoncé économique de l'automne de la est littéralement un échec sur toute la ligne. Nous ne pouvons pas appuyer des mesures comme celles-là qui ne font qu'ajouter de nouvelles dépenses, alors que le gouvernement a reçu 40 milliards de dollars de nouveaux revenus provenant des poches des travailleurs. Pensons à la mère de famille dont je parlais au tout début qui doit faire des choix difficiles pour son chauffage, pour son épicerie et pour aller travailler.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Je suis reconnaissant de l’occasion qui m’est donnée de prendre part au débat d’aujourd’hui sur le projet de loi , qui présente les mesures de l’énoncé économique de l’automne 2022 et les initiatives clés du budget de 2022. L’énoncé économique de l’automne 2022 comprend une série de nouvelles mesures ciblées qui aideraient le Canada à faire face au prochain ralentissement économique mondial et à prospérer dans les années à venir. Ces mesures permettraient de créer des emplois bien rémunérés en saisissant les occasions offertes par l’économie carboneutre, en attirant de nouveaux investissements privés et en fournissant des ressources clés au monde entier.
Les prochaines années offrent une occasion historique pour le Canada. C’est un moment où nous pouvons continuer à bâtir une économie qui fonctionne pour tous et créer les bons emplois de la classe moyenne sur lesquels les Canadiens compteront pour des générations à venir. Toutefois, si nous voulons tirer parti des possibilités qui s’offrent à nous dans les années à venir, nous devons intensifier nos efforts et faire davantage d’investissements judicieux dès maintenant.
Aujourd’hui, j’aimerais parler d’une mesure de l’énoncé économique de l’automne 2022 et du projet de loi qui ferait croître l’économie canadienne, créerait des possibilités pour les travailleurs et permettrait de continuer de relever le défi que posent l’investissement et la productivité pour le Canada depuis des décennies.
Notre gouvernement sait que nous sommes à un moment charnière. La crise climatique est plus urgente que jamais. Le Canada connaît déjà une augmentation des vagues de chaleur, des feux de forêt et des fortes tempêtes. Ces impacts et les répercussions sur l’économie et la santé qui en découlent continueront de s’accélérer si nous n’agissons pas maintenant.
Nous savons que les changements climatiques sont réels et que la voie à suivre est claire. Pour protéger notre planète et bâtir une économie plus forte, nous devons faire encore plus en matière d’action climatique. Au cours des six dernières années, le gouvernement fédéral a pris des mesures importantes pour positionner le Canada à l’avant-garde de la lutte contre les changements climatiques tout en s’efforçant de saisir les possibilités économiques offertes par la transition mondiale vers la carboneutralité.
L’engagement du Canada à tarifer la pollution a incité les entreprises et les ménages à moins polluer, à conserver l’énergie et à investir dans des technologies et des services à faibles émissions de carbone. Cependant, il est clair que le Canada devra faire encore plus pour préserver son avantage concurrentiel et continuer de créer des débouchés pour les travailleurs canadiens. Ce défi est devenu encore plus pressant avec l’adoption récente aux États‑Unis de l’IRA, l’Inflation Reduction Act.
Depuis 2015, le gouvernement fait des investissements fondamentaux dans les technologies propres, comme les États‑Unis en font maintenant avec cette loi sur la réduction de l’inflation. Nous accueillons favorablement le projet américain, car la nouvelle loi jouera un rôle important et essentiel dans la lutte mondiale contre les changements climatiques et accélérera l’établissement de chaînes d’approvisionnement nord-américaines durables. Qui plus est, la politique d’achat en Amérique du Nord des minéraux critiques et les crédits d’impôt pour les véhicules électriques sont aussi de bonnes nouvelles pour nos travailleurs et nos entreprises.
L'IRA accélérera sans aucun doute la transition en cours vers une économie nord-américaine carboneutre, et elle prévoit également un soutien financier énorme pour les entreprises qui implanteront leur production aux États‑Unis, depuis les batteries de véhicules électriques jusqu’à l’hydrogène, en passant par les biocarburants. Sans nouvelles mesures pour suivre le rythme de l'IRA, le Canada risque d’être laissé pour compte.
En première étape de la réponse du Canada, le gouvernement lance le Fonds de croissance du Canada, qui aidera à attirer des milliards de dollars de nouveaux capitaux privés pour créer des emplois bien rémunérés et soutenir la transformation économique du Canada, et il prévoit deux nouvelles mesures pour appuyer l’adoption de technologies propres à l’échelle du Canada. Le projet de loi à l’étude aujourd’hui autoriserait la à prendre jusqu’à 2 milliards de dollars sur le Trésor pour la capitalisation initiale du Fonds de croissance du Canada. Le projet de loi permettrait à la ministre d’acheter des actions sans droit de vote de la société en échange de capitaux.
Pour que le Canada puisse atteindre ses objectifs climatiques, créer et maintenir des emplois bien rémunérés et bâtir une économie carboneutre qui fonctionne pour tout le monde, il faudra transformer notre base industrielle, en particulier par la commercialisation et le déploiement de technologies et de ressources faibles en carbone et la croissance soutenue des entreprises de technologies propres partout au Canada.
Nous avons l’occasion d’ouvrir la voie de la carboneutralité et de faire profiter les travailleurs canadiens de bons emplois pour les décennies à venir. Mais cela nécessitera des investissements d’une ampleur que le gouvernement ne peut pas à lui seul fournir. Il y a des billions de dollars de capitaux privés en attente d’être dépensés pour la création des bons emplois et de la prospérité que nous vaudra une économie carboneutre. Le Canada est en concurrence avec d’autres pays pour attirer les investissements privés dont nous avons besoin.
Pour réussir, le Canada aura deux défis à relever. Premièrement, nous devons inciter les entreprises à prendre des risques et à investir dans la technologie de pointe au Canada. Deuxièmement, nous devons suivre le rythme d’une liste croissante de pays qui utilisent le financement public pour attirer des capitaux privés et créer des emplois et de la prospérité pour les travailleurs, des États‑Unis à l’Union européenne et au-delà.
Dans le budget de 2022, nous avons annoncé l’intention du gouvernement de créer un Fonds de croissance du Canada, qui aidera à attirer des capitaux privés pour investir dans l’édification d’une économie canadienne prospère et durable, avec des milliers de nouveaux emplois bien rémunérés. Ce fonds aidera également le Canada à suivre le rythme d’une liste croissante de gouvernements qui utilisent des outils de financement public novateurs pour attirer les capitaux privés importants qu’il faudra pour accélérer le déploiement des technologies nécessaires à la décarbonation et à la croissance de leurs économies.
Étant donné que la prospérité économique du Canada repose traditionnellement sur les ressources naturelles et d’autres industries à forte intensité d’émissions, une transformation substantielle de notre base industrielle sera nécessaire pour atteindre nos objectifs climatiques et assurer la prospérité à long terme des Canadiens et la santé de l’économie canadienne.
Le Canada doit mettre en place la technologie, l’infrastructure et les entreprises nécessaires pour réduire sa dépendance au carbone, mais cela ne se produira pas sans une augmentation rapide et un maintien des investissements privés dans des activités et des secteurs qui renforceront la position du Canada en tant que chef de file de l’économie à faibles émissions de carbone.
Aujourd’hui, même si les entreprises et les investisseurs sont conscients des possibilités de commercialiser et de déployer des technologies de réduction des émissions, elles sont souvent limitées en raison des risques qui sont souvent associés à ces possibilités d’investissement. C’est pourquoi le Fonds est conçu pour permettre d’investir de manière à atténuer les risques qui limitent actuellement l’investissement privé et à débloquer les capitaux nationaux et étrangers dont le Canada a besoin dès maintenant.
L’énoncé économique de l’automne 2022 décrit la conception, le fonctionnement et la stratégie d’investissement du Fonds de croissance. Le Fonds de croissance aura pour mandat de faire des investissements qui attireront à leur tour des investissements importants du secteur privé dans des entreprises et des projets canadiens afin de profiter des possibilités qu’offre une économie carboneutre.
Cela comprend des investissements qui aideront à réduire les émissions et à atteindre les objectifs climatiques du Canada; à accélérer le déploiement de technologies clés, comme l’hydrogène à faible teneur en carbone et le captage, l’utilisation et le stockage du carbone; à développer des entreprises qui créeront des emplois, stimuleront la productivité et la croissance propre; à encourager la conservation de la propriété intellectuelle au Canada; et à tirer parti de l’abondance des ressources naturelles du Canada et à renforcer les chaînes d’approvisionnement essentielles pour assurer le bien-être économique et environnemental futur du Canada.
Dans le contexte économique difficile auquel le Canada et le monde sont confrontés, il n’y a pas de pays mieux placé que le Canada pour faire face au ralentissement économique mondial à venir. Les mesures prévues dans le projet de loi , comme le Fonds de croissance du Canada, s’appuieront sur les mesures que le gouvernement a prises pour s’assurer que les Canadiens et l’économie canadienne traversent cette période difficile le plus rapidement possible et que nous serons prêts à prospérer à ce moment.
J’encourage tous les députés à appuyer ce projet de loi.
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Monsieur le Président, c’est un véritable honneur pour moi de prendre la parole à la Chambre aujourd’hui au sujet de l’énoncé économique de l’automne, le projet de loi , au nom des citoyens de ma circonscription, Davenport.
Je rappelle à ceux qui suivent le discours que l’énoncé économique de l’automne donne un aperçu des perspectives économiques du Canada et expose les intentions du gouvernement pour l’avenir. L’énoncé économique de l’automne s’appuie également sur le travail financier et économique déjà en cours au Canada pour rendre la vie plus abordable pour les Canadiens, pour bâtir une économie plus forte et pour se préparer à ce qui suivra.
Il est également toujours bon de faire le point sur le contexte actuel. Nous avons une inflation élevée en raison de deux années et demie de bouleversements historiques, y compris les séquelles d’une pandémie, la situation géopolitique déstabilisante actuelle à cause de l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie, la crise énergétique et les répercussions des changements climatiques, et j’en passe.
Je suis très fière de la façon dont le gouvernement fédéral s’est mobilisé pour soutenir les Canadiens pendant la pandémie. Nous avons été généreux dans notre soutien. Certains disent qu’il était trop généreux, mais je suis très satisfaite des décisions que nous avons prises. Je suis également très favorable au financement et au soutien supplémentaire que nous avons apporté aux Canadiens au cours de la dernière année. La mise en œuvre d’un programme national de garde d’enfants est en cours, et ma province natale, l’Ontario, et la ville où je vis, Toronto, verront les frais de garde d’enfants réduits de 50 % en décembre de cette année, ce qui est énorme pour les familles, non seulement à Davenport, mais partout au pays. Nous avons vu une augmentation de 10 % de la Sécurité de la vieillesse pour les personnes âgées de plus de 75 ans, et nous avons vu doubler la subvention canadienne aux étudiants de niveau postsecondaire, parmi de nombreuses autres mesures de soutien ciblées.
Plus récemment, comme les députés le savent, nous avons doublé le crédit pour la TPS pour les six prochains mois, et 11 millions de Canadiens ont reçu de l'argent supplémentaire vendredi dernier. La prestation pour les soins dentaires et l’allocation pour le logement font également leur chemin au Sénat. De plus, nous avons annoncé que les étudiants qui ont des prêts d’études canadiens n’auront pas à commencer à rembourser leurs prêts avant d’avoir gagné 40 000 $, ce qui représente une augmentation par rapport à 25 000 $.
Toutes ces mesures contribueront grandement à aider les Canadiens qui sont aux prises avec la hausse du coût de la vie. J’entends tous les jours des résidents de Davenport qui s’inquiètent des prix. Ils sont heureux du soutien du gouvernement fédéral, mais ils espèrent aussi que les prix baisseront dans un proche avenir.
L’énoncé économique de l’automne propose un certain nombre de mesures supplémentaires pour soutenir les Canadiens et faire croître notre économie de manière à ce qu'elle serve tout le monde. J’aimerais avoir plus de temps, mais je ne pourrai aborder que deux ou trois mesures clés. Je vais donc parler de l’immigration, des incitatifs à l’investissement des entreprises et du développement d'une économie axée sur l’énergie propre et verte au Canada.
Il y a quelques semaines, le a annoncé de nouveaux niveaux d’immigration pour le Canada qui nous permettraient d’inviter 500 000 nouveaux immigrants au Canada d’ici 2025. Cette mesure contribuera à combler les pénuries de main-d’œuvre persistantes que nous connaissons, notamment dans les secteurs des soins de santé, de la construction et de la fabrication. Cela contribuera également à garantir la solidité de notre système d’aide sociale.
Comme on me l’a indiqué, il y a environ 10 ans, nous avions un retraité pour sept travailleurs au Canada, et maintenant, il y a un retraité pour trois travailleurs. Par conséquent, si nous voulons que notre système de protection sociale demeure solide, nous devons veiller à ce que notre main-d’œuvre se renouvelle.
Pour être plus précis, disons que l’énoncé économique de l’automne annonce une hausse des sommes allouées au système d’immigration, ce qui augmentera la capacité de traiter les demandes le plus rapidement possible et d’éliminer les arriérés. Nous allons également financer les systèmes nous permettant de faire venir les talents et les compétences dont nous avons besoin. Le détail des sommes prévues est le suivant: le gouvernement fédéral s’est engagé à verser 1,6 milliard de dollars sur six ans pour traiter les dossiers des nouveaux résidents permanents et leur permettre de s'établir au Canada, puis 50 millions de dollars supplémentaires en 2022-2023 pour éliminer les arriérés dans le traitement des demandes dont un grand nombre de nos bureaux sont au courant, je peux l’assurer aux députés. Il est très frustrant d’essayer d’y faire face, mais il est merveilleux que nous continuions à consacrer des ressources supplémentaires pour résoudre ce problème.
Je tiens également à souligner que nous accueillons un nombre inégalé d’immigrants et de réfugiés. Nous devrions être très fiers du fait qu’au cours des trois dernières années, le Canada a accueilli le plus grand nombre de réfugiés au monde. Il ne s’agit pas du plus grand nombre par habitant, mais du plus grand nombre de réfugiés au monde chacune des trois dernières années. J'en suis très fière. Nous pensons que la diversité fait vraiment la force. Nous sommes convaincus qu’une diversité accrue fait de nous un pays plus fort et meilleur.
Le prochain sujet que je veux aborder m’inquiète beaucoup. Il s’agit du manque d’investissements commerciaux des entreprises canadiennes. Je suis désolée de devoir dire que les investissements des entreprises au Canada équivalent à environ la moitié de ce qu’ils sont aux États-Unis. J’ai lu quelques rapports en ligne. L'Institut C.D. Howe a publié un rapport récemment, et je suis d’accord sur un certain nombre de choses qui y sont dites, notamment que les investissements des entreprises sont tellement faibles que la main-d’œuvre diminue et que les répercussions sur les revenus et la compétitivité sont inquiétantes. Essentiellement, le rapport souligne de nouveau la faiblesse des investissements des entreprises au Canada, ce qui a d’énormes répercussions sur la compétitivité actuelle et future du pays.
Au cours des 10 dernières années, alors que nous avons connu des taux d’intérêt historiquement bas, nos entreprises en général n’ont pas investi dans la recherche ou l’innovation ni dans l’augmentation des salaires. Le gouvernement doit donc intervenir. L’une des mesures clés que nous prenons, et que nous présentons dans l’énoncé économique de l’automne, consiste à instaurer un taux d’imposition de 2 % des sociétés qui s’appliquerait à tous les rachats d’actions par les sociétés publiques au Canada. Il s’agit d’une mesure semblable à celle qui a été adoptée aux États-Unis.
On estime que cette mesure augmenterait les recettes fédérales de 2,1 milliards de dollars sur cinq ans, tout en encourageant les sociétés à réinvestir leurs profits dans la main-d’œuvre, dans l’innovation et dans leur croissance. Je crois que c’est un excellent premier pas. Il faut en faire beaucoup plus pour assurer la compétitivité du Canada, et il y a un certain nombre d’autres mesures que nous envisageons à l’approche du budget fédéral de 2023. Notre prospérité économique future dépend de notre réussite dans ce domaine.
Le sujet suivant est celui des changements climatiques et de la croissance...
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Monsieur le Président, j'aurais beaucoup de choses à ajouter, mais il me reste moins de trois minutes.
Je tenais à aborder le point que voici au sujet de l'énoncé économique de l'automne parce que les résidants de Davenport sont de fervents militants du climat. Ils sont fermement convaincus qu'il faut poser des actes ambitieux et urgents afin d'atteindre nos cibles de carboneutralité d'ici 2050. Ils trouvent donc positif que l'énoncé économique prévoie des mesures qui accéléreront la décarbonation de l'économie et l'atteinte des cibles en matière de changements climatiques.
Nous avons tous été très troublés d'entendre le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, tenir les propos que voici:
Nous menons le combat de notre vie.
Et nous sommes en train de perdre.
Les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter.
Le réchauffement planétaire continue de s'accentuer.
Notre planète approche des points de bascule qui entraîneront un chaos irréversible.
Nous avons tous la responsabilité de prendre autant de mesures que possible pour améliorer cette situation. Je suis donc heureuse de souligner que l'énoncé économique de l'automne propose d'importants crédits d'impôt pour les investissements liés aux technologies propres et à l'hydrogène propre. Il sera donc plus attrayant pour les entreprises du Canada d'investir dans la technologie afin de produire l'énergie qui contribuera à alimenter une économie mondiale carboneutre.
L’énoncé économique de l’automne 2022 propose un crédit d’impôt remboursable égal à 30 % du coût en capital des investissements dans les éléments suivants: systèmes de production d’électricité, systèmes fixes de stockage d’électricité, équipement de chauffage à faibles émissions de gaz à effet de serre, véhicules industriels à émission zéro et équipement connexe de chargement ou de ravitaillement, entre autres. Je tiens à souligner que le ministère des Finances va mener des consultations sur d’autres technologies admissibles. Bien entendu, nous prenons ces mesures non seulement parce que nous voulons atteindre notre objectif de carboneutralité d’ici 2050, mais aussi pour réagir à l’adoption de la loi américaine sur la réduction de l’inflation. Nous devons nous assurer de demeurer concurrentiels dans le contexte économique actuel et futur.
Étant donné qu’il ne me reste que moins d’une minute, je vais mentionner deux autres petites mesures, mais je pense que ce sont des mesures importantes qui seront utiles aux particuliers, à tous les Canadiens de tout le pays.
La première est l’élimination de l’intérêt sur les prêts canadiens aux étudiants et les prêts canadiens aux apprentis. Tout ce que nous pouvons faire pour aider les étudiants à commencer leur vie sans dette ou avec une dette aussi minime que possible sera utile.
La deuxième est la nouvelle allocation trimestrielle pour les travailleurs canadiens, qui représente 4 milliards de dollars sur six ans. Nous allons verser cette prestation tous les trois mois, ce qui sera utile et mettra de l’argent dans les poches des Canadiens à faible revenu plus tôt que tard.
Je suis heureuse d’avoir eu l’occasion de parler de l’énoncé économique de l’automne au nom des résidents de Davenport. J’exhorte mes collègues d’en face à appuyer ce projet de loi le plus rapidement possible.
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Monsieur le Président, j'annonce d'entrée de jeu que je fais la première partie de mon collègue de .
Je prends la parole au sujet du projet de loi , qui porte sur l'énoncé économique de l'automne 2022. Malheureusement, ce projet de loi semble plus imposant sur la forme que sur le fond. Le projet de loi C‑32 contient peut-être 25 mesures fiscales diverses et une dizaine de mesures non fiscales. Cela peut sembler beaucoup à première vue, mais ce sont en fait des mesures de deux ordres. Certaines d'entre elles sont des mesures de dépoussiérage législatif, comme ce Parlement en adopte régulièrement, alors que les autres avaient déjà été annoncées dans le budget du printemps 2022, mais n'avaient pas été intégrées au premier projet de loi d'exécution du budget en juin, le projet de loi . En cuisine, on appelle cela du réchauffé.
En clair, à l'image de l'énoncé économique du 3 novembre, le projet de loi C‑32 ne contient aucune mesure pour s'attaquer à la nouvelle réalité économique marquée par la vie chère et une possible récession. C'est donc une occasion complètement manquée de la part du fédéral. Ce projet de loi ne passera donc pas à l'histoire et son manque de vision ne mérite pas d'être applaudi non plus.
En revanche, il ne contient rien de « néfaste » justifiant qu'on s'y oppose ou qu'on tente de le bloquer. Le gouvernement a souvent tendance à enfouir des mesures néfastes dans ses projets de loi omnibus de mise en œuvre du budget en espérant qu'elles vont passer inaperçues, mais ce n'est pas le cas ici. Le projet de loi ne contient aucune surprise, ni mauvaise ni belle.
J'essaie fort de faire preuve de bonne foi, comme on peut le constater. Le projet de loi C‑32 contient quelques mesures intéressantes, mais qui avaient déjà été annoncées lors du dernier budget. Je vais les présenter en rafale.
On met en place d'une taxe anti-opérations immobilières de vente-achat pour limiter la spéculation immobilière. C'est bien. On crée aussi un crédit d'impôt pour les résidences multigénérationnelles pour ceux qui aménagent un logement à même leur maison pour un parent vieillissant ou handicapé. Le Bloc réclamait cette mesure depuis 2015 tout comme plusieurs groupes d'aînés qui m'ont interpellée à plusieurs reprises sur cette question. Je félicite donc le gouvernement.
Il y a aussi un crédit d'impôt pour premier acheteur permettant de couvrir une partie des coûts qu'il faut assumer à l'achat comme les frais de notaire et la taxe de bienvenue. C'est difficile d'être contre la tarte aux pommes. Il y a aussi une surtaxe temporaire et une hausse permanente du taux d'imposition des banques et des institutions financières et l'abolition des intérêts sur les prêts d'étudiants hors Québec. Le Québec, qui a son propre régime, recevra un transfert inconditionnel équivalent à ce que les Québécois auraient reçu s'ils avaient participé au programme fédéral.
Par ailleurs, on abolit une mesure fiscale d'aide à l'extraction pétrolière. C'est une goutte d'eau dans un océan de subventions, mais c'est un départ. On met en œuvre une mesure fiscale pour favoriser le développement minier dans le domaine des minéraux critiques essentiels à la transition énergétique. De plus, de l'aide peut être apportée à un État en particulier. C'est intéressant. Il s'agit de 7 milliards de dollars à 14 milliards de dollars pour l'ensemble des pays étrangers, alors qu'il s'agissait auparavant de 2,5 milliards de dollars et de 5 milliards de dollars respectivement. Bien qu'on reste loin de l'objectif des Nations unies d'atteindre 0,07 % du PIB brut, on bonifie l'aide internationale apportée par le Canada, ce que le Bloc demande depuis un moment. Je suis porte-parole en matière de condition féminine, et on me rappelle régulièrement que le Canada peut et doit faire plus et mieux pour la santé des femmes et des filles à l'international.
Le projet de loi C‑32 passe à côté des grands défis auxquels est confrontée notre société, mais il ne contient rien de néfaste. Il avance quelques mesures et effectue un ménage législatif qui était nécessaire dans les circonstances.
Cela dit, c'est sans enthousiasme que je rappelle, à l'instar d'autres collègues du Bloc, que nous voterons en faveur du projet de loi C‑32, même s'il s'agit d'un énoncé économique décevant. Nous déplorons une mise à jour économique qui mentionne 115 fois le problème de l'inflation sans offrir de soutien supplémentaire aux personnes vulnérables ou de nouvelles pistes de solution, alors qu'on redoute qu'une récession ait lieu dès 2023. C'est comme si tout allait s'arranger parce qu'on dit « abracadabra » ou « inflation » et qu'on agite une petite baguette magique.
Un Québécois inquiet de la hausse du coût de la vie ne trouvera que très peu de réconfort à la lecture de cette mise à jour économique. Il devra se contenter essentiellement de la suite de la mise en œuvre du budget du printemps dernier. Le Bloc québécois avait pourtant demandé clairement au gouvernement de se recentrer sur ses responsabilités fondamentales envers les personnes vulnérables.
Je me concentrerai donc, pour la suite de mon discours, sur l'absence de hausse des transferts en santé, le manque de soutien adéquat pour les personnes de 65 ans et plus et l'absence d'une véritable réforme en toute urgence de l'assurance-emploi qui, rappelons-le, est le meilleur stabilisateur en période économique difficile. Le gouvernement a malheureusement rejeté nos trois demandes qui ne relevaient pourtant que du gros bon sens. Nous ne pouvons donc que dénoncer une occasion manquée d'aider les Québécois à faire face aux moments difficiles qu'ils vivent déjà ou qu'ils redoutent pour les mois à venir.
Premièrement, le Bloc québécois avait demandé au gouvernement fédéral d'accéder à la demande unanime du Québec et des provinces de hausser immédiatement, durablement et sans condition les transferts en santé. Alors que les urgentologues avertissent que nos hôpitaux ont atteint leur point de rupture, le fédéral n'agit pas. Il privilégie visiblement sa stratégie de prolonger la crise du financement de la santé dans l'espoir de briser le consensus des provinces pour les convaincre d'accepter de diluer leurs demandes financières. C'est la vieille technique de diviser pour mieux régner.
Rappelons qu'hier, au Comité permanent de la condition féminine où je siège, en pleine étude sur la santé mentale des femmes et des filles, les ministres des et de la ont reconnu que le processus de plan d'action national avec des tentatives d'imposition de normes nationales ralentissait le processus. Pendant ce temps, celles qui souffrent sont prises en otage. Le féminisme de façade du gouvernement doit cesser.
Deuxièmement, les personnes âgées de 65 à 74 ans continuent d'être privées de la hausse de la pension de la Sécurité de la vieillesse dont elles auraient besoin plus que jamais. Le revenu fixe des aînés ne leur permet pas de faire face, en temps réel, à une hausse du coût de la vie aussi prononcée. Ils demeurent les personnes plus susceptibles d'avoir à faire des choix difficiles à l'épicerie ou à la pharmacie, et le gouvernement continue de pénaliser les moins nantis qui voudraient travailler davantage sans perdre leurs prestations. L'inflation, contrairement au gouvernement fédéral, ne discrimine pas les aînés selon leur âge.
À l'heure actuellement, le taux de remplacement au Canada, soit la proportion de son revenu qu'un aîné préserve lorsqu'il prend sa retraite, est l'un des plus bas de l'OCDE. On ne peut pas dire que le gouvernement traite les aînés avec dignité.
Aussi, il y a la hausse de la pension de la Sécurité de la vieillesse qui devrait éviter que les changements démographiques n'entraînent un ralentissement marqué de l'activité économique. Contrairement à ce que dit le gouvernement, ce n'est pas en affamant les aînés âgés de 65 à 75 ans qu'on va les inciter à rester en emploi. C'est en cessant de les pénaliser lorsqu'ils travaillent.
Il ne se passe pas une journée sans que je reçoive un message à ce sujet de citoyens. Ce matin, j'ai encore reçu des commentaires de groupes importants pour les aînés comme l'AQDR, la FADOQ et cela se résume en un mot: déception. Je ne veux même pas parler des grands champions qui retardent le processus de pension pour 10 % des aînés.
Troisièmement, rappelons au gouvernement que l'assurance-emploi est le stabilisateur économique par excellence en cas de récession. Alors que de plus en plus d'analystes redoutent la possibilité d'une récession dès 2023, le gouvernement canadien semble reculer sur la réforme globale de l'assurance-emploi qu'il a pourtant promise l'été dernier.
Essentiellement, le régime a été démantelé au fil des ans. Actuellement, c'est 6 travailleurs sur 10 qui perdent leur emploi et n'ont pas droit à l'assurance-emploi. Ce n'est pas rien, c'est une majorité, c'est 60 %. Sept ans après que le gouvernement a promis une réforme, le temps presse. Il faut éviter d'être forcé d'improviser une nouvelle PCU pour pallier les insuffisances du régime si la récession frappe.
En temps de pandémie, on a vu que des programmes improvisés coûtent beaucoup plus cher et sont beaucoup moins efficaces. Surtout, les projections financières du gouvernement prouvent qu'il ne prévoit pas que plus de gens devraient y avoir accès. En effet, le gouvernement prévoit un surplus de l'ordre de 25 milliards de dollars de la caisse de l'assurance-emploi d'ici 2028, somme qui ira au fonds consolidé plutôt qu'à améliorer la couverture du régime. Quant aux 26 semaines de congé de maladie, la mesure se trouvait dans le projet de loi de mise à jour du budget de 2021 adopté il y a 18 mois, avant même les dernières élections. Tout ce qu'il manque, c'est le décret gouvernemental qui la met en vigueur, mais les malades attendent encore.
Une dernière chose importante à ce sujet: la fin de semaine dernière, j'ai assisté au concert bénéfice de l'ensemble Musicophonie qui est au profit d'une fondation de chez nous, la Fondation Louis-Philippe Janvier qui vient notamment en aide aux jeunes adultes souffrant du cancer. On m'a confirmé que l'organisme doit pallier le manque de soutien financier du gouvernement. Cela ajoute un stress inhumain aux malades qui devraient plutôt se concentrer à guérir dans la dignité. Encore là, même 26 semaines, ce n'est pas humain. Ce n'est pas dans de tels délais qu'on réussit à se remettre convenablement.
En conclusion, le gouvernement met le doigt sur le problème de la hausse du coût de la vie et s'arrête à le nommer. Il annonce des jours à venir difficiles cet hiver sans prévoir comment les traverser. Il fait lui-même des constats sévères sur l'état de la situation économique sans pourtant tenir compte de la moindre proposition de l'opposition pour s'y préparer.
En terminant, pensons aux chaînes d'approvisionnement dont on a vu la fragilité pendant la pandémie. L'énoncé budgétaire du printemps dernier nommait le problème 71 fois. La mise à jour budgétaire le renomme 45 autres fois. Ni l'un ni l'autre ne prévoit la moindre mesure pour remédier au problème laissant les entrepreneurs dans le flou. La nouvelle ministre libéro-conservatrice des Finances a manqué l'occasion d'envoyer un message clair de leadership et laisse planer une menace d'austérité. Le gouvernement répète les mesures qu'il a prises par le passé, concrétise ce qu'il a déjà annoncé dans le budget d'avril dernier, mais rien n'indique qu'il sache où il s'en va, laissant ainsi tomber les gens qui en auraient vraiment besoin.
Pour ceux qui perdent leur emploi, il faut une réforme de l'assurance-emploi. Pour ceux qui sont malades, il faut hausser les transferts en santé. Pour nos aînés, il faut des sous pour qu'ils puissent vieillir dans la dignité.
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Monsieur le Président, comme toujours, vous semblez radieux. Vous êtes en forme. Cela va donc me faire plaisir de vous parler de santé.
Comme l'a souligné ma collègue en ce qui concerne la mise en œuvre de l'énoncé économique, on ne trouve pas nécessairement dans ce projet de loi des mesures visant à contrer la réalité qui nous touche aujourd'hui, soit celle de l'inflation. On peut être rassuré: je ne prendrai pas la même direction que mes collègues conservateurs. Je ne pense pas que la meilleure façon de lutter contre l'inflation soit d'engraisser les gloutons du secteur gazier et pétrolier.
On ne retrouve pas non plus, comme ma collègue en a fait la démonstration tout à l'heure, de mesures pour soutenir les aînés. Cela est fort décevant. Nous le demandons depuis de nombreuses années déjà, soit depuis quasiment trois ans.
Je dirais que, le grand absent de l'énoncé économique, c'est la hausse des transferts en santé. Je ne sais pas si on écoutait la période des questions orales, hier, mais on a encore vu l'attitude du — j'ai envie de dire « entêtée et arrogante » — lorsque nous lui parlons des transferts en santé. Cela fait que j'ai envie de consacrer l'entièreté de mon exposé à la fameuse question des transferts en santé.
Je ne veux pas prêter de mauvaises intentions au gouvernement, mais je sais très bien que, par leur action, ce que les souhaitent les libéraux dans les prochaines semaines, c'est de casser le front commun qui s'est dessiné entre les provinces, et ce, afin d'arriver à négocier une entente au rabais. Ma collègue le faisait remarquer tout à l'heure. Toutefois, la conjoncture, elle, ne s'efface pas aussi facilement. La conjoncture fait que, présentement, nos systèmes de santé subissent une pression énorme. Pensons aux heures supplémentaires obligatoires pour les infirmières et au vieillissement de la population, qui créent une pression sur le système, pour ne nommer que ces deux événements.
J'aimerais auparavant revenir sur la raison pour laquelle nous formulons cette fameuse demande des transferts en santé depuis si longtemps. Rappelons-nous qu'on parle de 28 milliards de dollars, ce qui ferait passer la part du gouvernement fédéral de 22 % à 35 %. Si on met cela en perspective, on sait que, au début de la mise en place du système de soins de santé, au début des années 1960, pour 1 $ qui était investi en santé, 50 ¢ provenait du gouvernement fédéral et 50 ¢ provenait du gouvernement provincial. Quel système intéressant! Le partage des frais en santé était de 50‑50. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. En ce qui a trait au Québec, la part du gouvernement est d'à peine 22 %.
La pandémie a joué un grand rôle également dans l'éclatement des frais du système de soins de santé, à telle enseigne que tout le monde s'entend aujourd'hui pour dire qu'on a besoin de vastes réinvestissements de la part du gouvernement fédéral. L'Assemblée nationale du Québec a adopté une motion unanime à cet égard. Il y a donc une conjoncture qui nous dit qu'il y a des besoins. Tout le monde s'entend pour dire que le gouvernement fédéral ne fournit pas sa part, à l'exception peut-être du Parti libéral.
Essayons maintenant d'expliquer cette conjoncture. Je n'ai pas le choix de revenir sur quelque chose qui embête le gouvernement et les fédéralistes en général: le déséquilibre fiscal. Je ne sais pas si on se souvient du rapport Séguin. Je ne parle pas du gars qui a une chèvre, ni de Richard Séguin, le chanteur, mais de Yves Séguin, qui était un ministre libéral des Finances. Le gars n'était pas un souverainiste et ne cherchait pas à embêter le Canada. Il a juste fait une présentation de ce qu'était la situation fiscale du Québec vis-à-vis le gouvernement fédéral.
Comme cela était tellement bien exprimé dans le rapport Séguin, voici la définition du déséquilibre fiscal, selon Yves Séguin: la structure de dépenses des provinces fait en sorte qu'elles croissent plus vite que l'économie alors que celle du fédéral croît à peu près au même rythme. En outre, lorsqu'il veut réviser ses dépenses, le fédéral n'a qu'à agir unilatéralement en coupant les transferts aux provinces sans autres conséquences politiques pour lui.
J'y reviendrai abondamment. Remarquons ce qu'il dit: sans autres conséquences politiques pour lui.
Le problème majeur de la fédération, c'est que le gouvernement fédéral peut étrangler les provinces en procédant à des coupes dans ses paiements de transfert, et il n'en paie jamais le prix. Je vais en faire la démonstration. Non seulement dans le rapport Séguin, mais constamment depuis 20 ans, si l'on regarde les rapports du Conference Board du Canada et ceux du directeur parlementaire du budget, l'on voit toujours la même chose: le gouvernement fédéral engrange des surplus, il peut équilibrer ses finances sur le dos des provinces, et il n'en paie pas le prix.
Un rapport du Conference Board du Canada de 2013‑2014 disait que si rien n'était fait au cours des années subséquentes — et rien n'a encore été fait —, le déficit combiné des provinces pourrait atteindre 171 milliards de dollars en 2034, tandis que le gouvernement fédéral pourrait, de son côté, engranger des surplus.
Cette analyse a bien sûr été faite avant la pandémie, mais cela démontre que même un organisme neutre comme le Conference Board du Canada constate que ce problème de déséquilibre fiscal existe. C'est la même chose pour le directeur parlementaire du budget. Ce dernier nous disait que, au cours des 25 prochaines années, les revenus du Québec seront probablement de 0,6 % inférieurs à ce que sont ses dépenses, tandis que les revenus du gouvernement fédéral seront du côté positif plutôt que négatif.
Ce n'est pas un député qui dit cela pour embêter le gouvernement, ce sont des instances qui sont neutres. Il y a un problème de déséquilibre fiscal au Canada, et la façon qu'on a de le régler est généralement en procédant des coupes dans les paiements de transfert.
Cela m'amène à notre ami le . Il est sorti, au cours des deux dernières semaines, en disant qu'il était de bonne foi. Je voudrais mesurer avec mes collègues si, à l'aube de ces déclarations, le ministre de la Santé est de bonne foi. Parlant des transferts sans condition, il a dit, et je le paraphrase: tout ce qu'ils veulent, c'est qu'un chèque soit envoyé à leur ministre des Finances sans condition; ce n'est pas un plan.
Au sujet du fait d'envoyer un chèque sans condition aux provinces sans plan, est-ce que c'est le rôle du gouvernement fédéral d'établir un plan en santé? Je rappellerai simplement que ce sont les provinces qui ont la compétence exclusive en matière de santé, à l'exception des hôpitaux militaires, des quarantaines, de la santé des Autochtones et de l'approbation des médicaments. Pour tout le reste, les provinces détiennent la compétence exclusive. Pourquoi le gouvernement fédéral voudrait-il donc arriver avec, de son côté, un plan?
À mon avis, le plan devrait venir des gens qui ont des compétences en la matière. Qui a des compétences en santé? Ce sont les gens du système, les gens du milieu. Le ministre de la Santé nous disait qu'il faut laisser les professionnels de la santé faire leur travail. Je trouve cela intéressant. Il faudrait peut-être aussi les écouter. Je ne sais pas si mes collègues s'en souviennent, mais, avec mon collègue, nous avons mobilisé l'ensemble des intervenants de la santé: des associations de médecins, des médecins spécialistes, des gens qui travaillent en santé publique, de grandes centrales syndicales. Nous avons mobilisé tout ce qu'il y a comme personnel de la santé. Ils sont venus ici, à Ottawa, dire au gouvernement qu'il devait hausser ses transferts. Pourquoi le n'écoute-t-il pas ces gens?
Le ministre de la Santé dit que nous devons travailler ensemble pour que les patients reçoivent les soins dont ils ont besoin, là où ils en ont besoin et quand ils en ont besoin. Je vais prendre le ministre au mot. S'il veut qu'on travaille ensemble, pourquoi ne fait-il pas ce qu'on lui demande depuis le début, c'est-à-dire convoquer un sommet sur la santé?
Le ministre nous parle aussi des anciennes façons de faire. Or, la crise actuelle dans le système de santé prouve que les anciennes façons de faire ne fonctionnent pas. Quand il parle des anciennes façons de faire, sait-on à quoi je pense? Je pense aux coupes récurrentes du gouvernement libéral. En 1997 et 1998, 2,5 milliards de dollars par année ont été amputés dans les transferts aux provinces en santé. Qui en a payé le prix à l'époque? C'est Lucien Bouchard qui en a payé le prix. Ils ont fait la même affaire sous un gouvernement libéral. Qui en a payé le prix? C'est le gouvernement Couillard qui a été obligé de s'inscrire dans une certaine forme d'austérité.
Pire, le ministre de la Santé nous parle d'efficacité et de résultats. Je paraphrase encore le ministre: avant de pouvoir parler de moyens, nous devons nous entendre sur les objectifs. Des objectifs, je peux lui en donner en immigration, en émission de passeports, en assurance, en pension de vieillesse. Il y a 70 000 nouveaux retraités qui attendent leur chèque. Pire encore, ils ont mis en place un système de chèque dentaire qui va faire en sorte que, pour les Québécois, cela va être deux fois plus difficile d'y avoir accès.
Le cumul de toute cette mauvaise foi, c'est le débat futile. Le nous dit que c'est un débat futile. Le jour où le gouvernement fédéral va devoir investir 42 % de son budget dans un seul poste budgétaire, il viendra me dire que c'est futile.
Cela veut dire qu'il y a 58 % du budget du Québec pour tout le reste: l'éducation, la lutte contre la pauvreté, la petite enfance, les infrastructures, les municipalités et le soutien aux entreprises québécoises. Il y a seulement 58 % du budget du Québec qui peut aller à tout cela. Selon eux, ce n'est pas encore assez.
En terminant, je vais dire que j'avais un grand objectif dans la vie, celui de rendre mon fils et ma femme heureux. Maintenant, j'en ai un autre, celui de faire en sorte que le gouvernement libéral soit responsable des gestes atroces qu'il pose en santé.
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Monsieur le Président, j’aimerais souligner que je participe en mode virtuel, et que j’ai la chance de vivre, de travailler et de me divertir sur les territoires traditionnels des peuples musqueam et salish du littoral.
Je vais partager mon temps avec la députée d’.
Nous vivons une période grave. Le monde continue de composer avec les effets économiques de la pandémie. L’invasion russe de l’Ukraine se poursuit, ayant entraîné le décès de dizaines de milliers de personnes, en plus de continuer de perturber l’économie mondiale.
Les changements climatiques continuent d’entraîner des sécheresses et des phénomènes météorologiques extrêmes partout dans le monde. Nous avons observé les répercussions dévastatrices que la rivière atmosphérique a eues dans ma province, la Colombie‑Britannique et, plus récemment, les méfaits disproportionnés constatés dans certaines nations, comme le Pakistan.
L’inflation et la hausse des taux d’intérêt sont éprouvantes pour des millions de Canadiens, pour nos amis, nos familles et nos voisins. Aucune nation n’est immunisée contre ces effets. Le Canada n’y échappe pas. À titre de leaders, nous devons être francs au sujet de l’avenir. C’est exactement la position que la a adoptée dans le cadre de l’énoncé économique de l’automne de cette année.
Le Canada ne peut pas éviter le ralentissement économique mondial qui se pointe à l’horizon, tout comme il n’a pas pu empêcher la COVID de toucher le pays lorsque la pandémie a commencé. Encore une fois, à titre de leaders, nous devons être en mesure de nous adapter, de corriger le tir, de réviser le tout et de modifier notre comportement en conséquence.
L’énoncé économique de l’automne présente une feuille de route financière et économique qui est ciblée, pratique et adaptée aux besoins actuels et futurs des Canadiens. Il tire parti des atouts du Canada, soit un taux de chômage qui n’a jamais été aussi bas, un déficit qui se réduit, une cote de crédit AAA, les ratios les plus bas de la dette nette et du déficit par rapport au PIB et la croissance la plus forte du G7. Nous avons enregistré des taux de chômage qui n'ont jamais été aussi bas. Le mois dernier seulement, l’économie canadienne a créé plus de 108 000 emplois.
Grâce à la solide situation financière du gouvernement du Canada et à l'excellente performance des économies provinciales, nous sommes encore capables de faire des investissements stratégiques, notamment dans des programmes comme le Fonds de croissance du Canada, qui permettront d’attirer des milliards de dollars de capitaux privés pour créer encore plus d’emplois bien rémunérés et soutenir la transformation économique du Canada.
Cette année seulement, les fabricants d’automobiles ont pris l’engagement d’investir des milliards de dollars en capitaux privés pour développer notre industrie automobile, pour produire des véhicules électriques et des batteries.
Le Fonds de croissance du Canada aidera à cibler ce genre de possibilités pour attirer des investissements privés.
Il est essentiel de veiller à ce que les entreprises canadiennes restent compétitives si nous voulons attirer des investissements privés et faire croître notre économie. Misant sur les milliards de dollars d’investissements pour la carboneutralité depuis 2016, le gouvernement mettra en place un crédit d’impôt remboursable égal à 30 % du coût en capital des technologies renouvelables. Qu’il s’agisse de systèmes de production et de stockage d’énergie, d’équipements de chauffage à faible émission de carbone ou de véhicules industriels zéro émission, aider les entreprises canadiennes à prendre le virage vert n’est pas seulement bon pour l’environnement; c’est aussi une question de bon sens économique.
Pour faire de cette transition une réalité, le Canada doit disposer d’un bassin stable de travailleurs qualifiés. C’est pourquoi nous continuons d’investir dans les travailleurs canadiens.
Dès 2023‑2024, l’énoncé économique de l’automne propose d’investir 250 millions de dollars sur cinq ans pour veiller à ce que les travailleurs canadiens puissent prospérer au sein d’une économie mondiale en évolution. Parmi ces investissements, il y a le Centre de formation pour les emplois durables, qui réunirait les syndicats, les employeurs et les établissements de formation. Le centre visera des domaines dans lesquels la demande est élevée, comme les batteries durables et les édifices à faibles émissions de carbone, en plus d’aider à prévoir les exigences futures en matière de compétences et de créer des formations sur place pour former 15 000 travailleurs.
Un nouveau volet réservé aux emplois durables dans le cadre du Programme pour la formation et l’innovation en milieu syndical soutiendra les syndicats quand vient le temps de guider l’élaboration d’une formation en compétences écologiques pour les travailleurs de certains métiers. On s’attend à ce que 20 000 apprentis et compagnons tirent parti de cet investissement.
Enfin, le gouvernement créera un secrétariat des emplois durables qui offrira un guichet unique aux travailleurs et aux employeurs. Ce guichet fournira les renseignements les plus à jour sur les programmes fédéraux, le financement et les services offerts dans l’ensemble des ministères, au moment où le Canada travaille à bâtir une économie à faibles émissions de carbone offrant des possibilités à tous.
La plupart de ces politiques sont des solutions à long terme, mais nous savons que les Canadiens ont besoin d’aide maintenant pour ce qui est de l’abordabilité et du logement. C’est pourquoi nous mettons en place un nouveau régime de soins dentaires, qui profitera tout d'abord aux enfants de moins de 12 ans, pour aider les familles à économiser dès cette année. Le gouvernement double également le crédit d’impôt pour la TPS pour une période de six mois et commencera à verser les paiements anticipés de l’Allocation canadienne pour les travailleurs en juillet.
Pour aider un plus grand nombre de Canadiens à acheter leur première maison, nous doublons le crédit d’impôt pour l’achat d’une première habitation et nous offrons aussi le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première maison. Nous contribuerons également à accroître l’offre de logements en interdisant les achats par des étrangers pendant deux ans à compter du 1er janvier et en taxant les logements sous-utilisés pour limiter la spéculation sur le marché de l’habitation.
Pour aider les étudiants canadiens, nous avons doublé le montant des bourses canadiennes pour étudiants et nous éliminons de façon permanente les intérêts sur les prêts canadiens aux étudiants et les prêts aux apprentis. Le gouvernement est déterminé à soutenir les jeunes Canadiens dans l’économie. C’est pourquoi nous avons prévu dans l’énoncé économique de l’automne plus de 800 millions de dollars pour la Stratégie emploi et compétences jeunesse au cours des trois prochaines années.
L’immigration est au cœur de notre identité en tant que Canadiens, et elle constitue aussi un moteur clé de la croissance économique du Canada. Il est essentiel d’aider les entreprises canadiennes à avoir accès aux travailleurs qualifiés dont elles ont besoin maintenant pour atténuer les effets de la pénurie de main-d’œuvre. C’est pourquoi le gouvernement investit 50 millions de dollars de plus dans notre système d’immigration et embauche 1 250 nouveaux employés. Ces ressources aideront à réduire les arriérés et à accroître la capacité de traitement, ce qui permettra aux nouveaux arrivants qualifiés de combler plus rapidement les pénuries critiques de main-d’œuvre.
Nous sommes à un moment charnière de notre histoire, voire de l’histoire mondiale. Les changements climatiques continuent de menacer le mode de vie de millions de personnes dans le monde et au Canada. L’économie mondiale ressent toujours les effets de la pandémie, qui sont aggravés par l’invasion impitoyable de l’Ukraine par la Russie. C’est dans des moments comme celui-ci que le Canada prend les devants.
L’avenir de la planète et de nos enfants dépend de l'abandon progressif des combustibles fossiles et de la transition vers une économie verte. Le Canada doit être un chef de file en matière de technologie durable si nous voulons assurer les fruits de cette économie. L’énoncé économique de l’automne s’appuie sur les milliards de dollars d’investissements antérieurs dans les technologies propres et constitue un engagement clair à assurer la compétitivité du Canada à l’échelle mondiale en continuant d’investir dans notre économie carboneutre.
Le fait d’avoir la vision nécessaire pour présenter et mettre en œuvre des idées axées sur des solutions permet de réaliser des progrès, et les Canadiens ont élu ce gouvernement pour faire avancer les choses. C’est exactement ce que prévoit l’énoncé économique de l’automne.
:
Monsieur le Président, je suis ravie de prendre la parole aujourd'hui au sujet du projet de loi , Loi d'exécution de l'énoncé économique de l'automne 2022.
J'espère que la Chambre l'adoptera rapidement parce qu'il contient des mesures dont les Canadiens ont grandement besoin en cette période difficile. Les dernières années n'ont pas été de tout repos. Nous avons dû faire face à une pandémie mondiale. Bon nombre d'entre nous ont perdu des proches. L'économie a été paralysée du jour au lendemain. Nous avons été témoins de conditions horribles dans les établissements de soins de longue durée. De plus, cette crise a mis en lumière des inégalités et des clivages sociaux dont on faisait fi depuis trop longtemps.
[Français]
Depuis mars 2020, le monde a changé. Je sais que de nombreux Canadiens sont aux prises avec la maladie, les pertes d'emploi et l'isolement. Les travailleurs de première ligne ont risqué physiquement leur propre vie et leur santé mentale pour être là pour les autres, la violence familiale a augmenté et les adolescents ont raté un jalon clé au cours de leurs années de formation.
Maintenant, quand tout le monde veut revenir à la normale, nous sommes confrontés à l'inflation et à l'augmentation du coût de la vie. Notre gouvernement continuera d’être présent pour aider les Canadiens et bâtir une économie solide pour l’avenir.
[Traduction]
Au moment même où il semble que la pandémie soit chose du passé, le monde fait face à une montée de la tyrannie et de l’autoritarisme de dictateurs enhardis partout dans le monde qui agissent de façon plus agressive, en déclenchant des conflits et des violations flagrantes des droits de la personne. La plus alarmante de ces violations est l’invasion illégale de l’Ukraine par Poutine. Cette invasion a secoué un monde déjà ébranlé par la pandémie et les perturbations des chaînes d’approvisionnement; l’insécurité alimentaire mondiale, qui a laissé 50 millions de personnes dans 45 pays au bord de la famine; et les pénuries d’énergie, qui ont provoqué une crise inflationniste mondiale.
En même temps, le monde est toujours confronté à l'urgence climatique qui se manifeste par des phénomènes météorologiques extrêmes qui ont provoqué la dévastation, comme nous l’avons vu récemment au Canada atlantique avec l’ouragan Fiona et, plus tôt cette année, le rare derecho qui a frappé des régions de l’Ontario et du Québec, notamment ma circonscription, Ottawa-Ouest—Nepean.
Les Canadiens sont résilients, mais nous traversons une période difficile. La plupart de mes électeurs ne demandent qu’un retour à la normale. Nous sommes tous épuisés, préoccupés par notre qualité de vie et incertains quant à l’avenir. Alors, c’est justement le moment où nous devons, tous ensemble, le plus nous serrer les coudes. Tout au long de cette crise, le gouvernement libéral a pris des mesures pour assurer la sécurité et la santé des Canadiens et atténuer les pires effets de la situation.
Je ne vais pas prétendre que tout ira bien demain. Selon la mise à jour économique, même si nous constaterons des améliorations, il est probable que nous lutterons encore contre l’inflation et un éventuel ralentissement économique pendant encore au moins 18 mois, le temps que l’économie mondiale se redresse. Il y a deux choses que nous pouvons faire. Premièrement, nous devons continuer de mettre en place les éléments de base qui permettront au Canada non seulement de se rétablir, mais aussi de prospérer et de devenir un chef de file mondial dans la nouvelle économie. Deuxièmement, nous devons veiller à ce que ceux qui ont le plus de difficultés puissent s’en sortir et à ce que les possibilités que nous créons profitent à tous.
Commençons par quelques faits. L’un de nos principaux objectifs économiques au plus fort de la pandémie était d’éviter les mises à pied massives, les faillites d’entreprise et les taux élevés de chômage qui en découleraient. Sur ce plan, nous avons réussi. À l'heure actuelle, 400 000 Canadiens de plus qu'avant la pandémie travaillent. Nous avons récupéré 116 % des emplois d’avant la pandémie, et notre économie affiche une croissance.
Par ailleurs, l’énoncé économique de l’automne est financièrement responsable. Le ratio de la dette nette par rapport au PIB du Canada est le plus bas de tous les pays du G7. Notre taux d’inflation est inférieur à la moyenne des pays du G20 et de l’Europe ainsi qu'à ceux du Royaume‑Uni et des États‑Unis. De plus, les agences de notation Moody’s et Standard and Poor’s ont confirmé la cote de crédit AAA du Canada, avec une perspective de stabilité. Nous investissons également dans la formation axée sur des compétences et les crédits d’impôt, mais aussi dans le Fonds de croissance du Canada pour la nouvelle économie verte, à la fois pour lutter contre les changements climatiques, pour compenser les coûts qu'engendrent les catastrophes naturelles liées au climat et pour bien positionner le Canada dans le but de profiter des perspectives qu'ouvre une économie carboneutre.
Cependant, rien de tout cela ne change le fait que les gens passent par une période difficile. C’est pour cette raison que l’énoncé économique de l’automne prévoit des mesures de soutien destinées expressément à ceux qui en ont le plus besoin. Nous doublons le remboursement de la TPS pour les six prochains mois. En fait, la semaine dernière, 11 millions de Canadiens ont automatiquement reçu des centaines de dollars dans leur compte bancaire grâce à cette mesure.
Environ 4,2 millions de travailleurs canadiens à faible revenu reçoivent 1 200 $ de plus par année grâce à l’Allocation canadienne pour les travailleurs. L’énoncé économique de l’automne prévoit qu’ils recevront ce montant en quatre versements par année au lieu de devoir attendre la période des impôts.
Environ 1,8 million de locataires à faible revenu recevront un supplément de 500 $ dans le cadre de l’Allocation canadienne pour le logement. Les familles qui ont des enfants de moins de 12 ans seront pour leur part admissibles à un maximum de 1 300 $ pour les soins dentaires. Nous éliminons également de façon permanente les intérêts sur tous les prêts fédéraux aux étudiants et aux apprentis. Tout cela s’ajoute aux mesures précédentes, comme l’augmentation des prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti, pour les aînés, ainsi que de l’Allocation canadienne pour enfants, qui ont déjà sorti 1,3 million de Canadiens de la pauvreté, dont 435 000 enfants et 45 000 aînés.
De plus, nous nous attaquons aux problèmes qui contribuent à l’écart salarial entre les femmes et les hommes, notamment grâce à la Loi sur l’équité salariale. Nous réduisons les frais de garde d’enfants de 50 %, dans la perspective de les ramener à 10 $ par jour. Des milliers de dollars retournent ainsi dans les poches des familles canadiennes, ce qui permet à davantage de femmes de rester sur le marché du travail.
En outre, en cette période d’incertitude, nous faisons le nécessaire pour que les programmes essentiels comme l’assurance-emploi et le Régime de pensions du Canada soient en place quand les Canadiens en ont besoin. Comprenons bien les faits. L’opposition qualifie l’habituelle augmentation annuelle des cotisations à l’assurance-emploi et au Régime de pensions du Canada de taxe sur le salaire, mais c’est trompeur. L’argent mis de côté pour la retraite ou en cas de perte d'emploi n’est pas une taxe: c’est un filet de sécurité, et il est essentiel.
Quant aux fameuses taxes sur les produits d’épicerie et le chauffage domestique, l’opposition parle en fait de la tarification de la pollution. Il s’agit d’une taxe sans incidence sur les recettes: chaque dollar revient aux Canadiens dans la province où il a été perçu. Comme tout le monde reçoit le même montant en retour, les gens qui dépensent le moins et qui ont le plus besoin d’argent en recevront davantage. En Ontario, 8 Canadiens sur 10 en sortent gagnants, puisqu'ils recevront un remboursement supérieur à ce qu’ils auront payé. Pour ce qui est des personnes âgées ou des étudiants qui vivent dans un appartement d’une chambre à coucher et qui utilisent le transport en commun, ils paieront beaucoup moins au titre de la tarification de la pollution que le montant qu’ils récupéreront. Par conséquent, à mesure que cette prétendue taxe sur le carbone augmentera, le montant que les gens récupéreront augmentera également, ce qui aidera non seulement les gens qui en ont besoin, mais aussi ceux qui contribuent à lutter contre les changements climatiques dans leur lieu de résidence.
Certains députés de l'autre côté de la Chambre affirment que quelques centaines de dollars ici et là ne changent rien. Je vais donc parler d'une jeune femme qui a téléphoné à mon bureau il y a quelques mois. Elle était très gênée d'admettre qu'elle avait dû avoir recours aux banques alimentaires, où l'on attribue un certain nombre de points aux bénéficiaires. Or, il ne lui restait plus de points pour le mois. Elle m'a téléphoné le lendemain du versement de l'Incitatif à agir pour le climat, ce dont je lui ai parlé. Pendant qu'elle était au téléphone avec moi, elle a vérifié son compte bancaire. Comme de l'argent s'y trouvait, elle m'a dit qu'elle pouvait maintenant aller à l'épicerie pour faire des courses.
Les sommes que le gouvernement verse aident réellement et concrètement les Canadiens, et j'espère que tous les députés voteront en faveur de ce projet de loi.
[Français]
Bien qu'il ne puisse pas résoudre tous les problèmes de l'économie mondiale, l'énoncé économique de l'automne jette les bases d'une reprise vigoureuse. Cela inclut des centaines de dollars supplémentaires en doublant le remboursement de la TPS-TVH, 500 $ supplémentaires pour les locateurs à faible revenu, 1 300 $ pour les soins dentaires des enfants âgés de moins de 12 ans et 300 $ supplémentaires tous les trois mois pour les travailleurs dans le cadre de l'Allocation canadienne pour les travailleurs.
Nous avons été là pour les Canadiens pendant la pandémie et nous allons continuer d'être là.
[Traduction]
L'énoncé économique de l'automne prévoit non seulement des mesures d'aide essentielles pour les Canadiens les plus vulnérables en cette période difficile, mais il jette aussi les bases de la stabilité et de la prospérité future, et nous veillerons à ce que tous les Canadiens puissent en profiter. Je sais qu'après les deux dernières années, il est très difficile pour de nombreux Canadiens d'être optimistes, mais notre économie est forte, notre position est sûre et le gouvernement soutient les Canadiens.
:
Monsieur le Président, d’entrée de jeu, je signale que je partagerai mon temps de parole avec la fabuleuse députée d'.
Nous débattons de la mise à jour financière, ou énoncé économique de l’automne. En examinant la mise à jour, il importe de comprendre le contexte où elle s’inscrit. Revenons sept ans en arrière, au moment où le gouvernement a été élu.
À l’époque, celui qui s'apprêtait à devenir a dit qu’il y aurait un tout petit déficit, un déficit tellement petit qu’on ne pourrait même pas le voir, un maigre déficit de 10 milliards de dollars qui disparaîtrait avant la fin de son premier mandat. Or, à la fin de son mandat, les dépenses déficitaires effectuées avant la COVID‑19 s’élevaient à 100 milliards de dollars. C'est un fardeau qui se chiffre littéralement en milliers de dollars qu’il impose aux Canadiens. Pendant la pandémie de la COVID‑19, le gouvernement a fait des investissements judicieux pour soutenir les Canadiens, c'est indéniable. Les conservateurs ont appuyé des programmes comme la subvention salariale, mais nous voulions que l’on balise la subvention salariale pour que les sociétés multimilliardaires ne rachètent pas d’actions ou ne versent pas de dividendes tout en recevant de l’argent du gouvernement.
Outre l'argent consacré à la COVID-19, selon le directeur parlementaire du budget nommé par le lui-même, 200 milliards de dollars ont été dépensés en frais non liés à la COVID-19. Cela équivaut à 5 400 $ pour chaque femme, homme et enfant au Canada. Ce sont 5 400 $ pour des dépenses non liées à la COVID-19. Pour une famille de quatre personnes, cela totalise 20 000 $.
Lorsque je voyage, je passe beaucoup de temps avec les Canadiens, comme tous les députés j’en suis sûr. Nous avons évidemment vécu des élections inutiles et très coûteuses, mais la campagne électorale m'a donné l'occasion de discuter personnellement avec les gens de ma circonscription. Or, comme aucun d’entre eux n’avait 20 000 $ de plus dans son compte de banque à la suite de ces dépenses excessives, je me demande où est allé tout cet argent.
En fait, le gouvernement n’a pas les moyens de dépenser 200, 400 ou 500 milliards de dollars de plus. Le gouvernement a trois façons d'obtenir de l'argent. L’une consiste à demander un prêt sur le marché financier, mais il n'avait ni le cadre financier ni la capacité d’emprunter 500 milliards de dollars sur les marchés. La deuxième consiste à augmenter les impôts. Même le gouvernement actuel n’a pas eu le courage d’augmenter les impôts aussi rapidement. Enfin, le gouvernement peut imprimer de l’argent. Dans ce dernier cas, on recourt à l'assouplissement quantitatif, un euphémisme pour dire que le gouvernement vend des obligations et les rachète lui-même. En réalité, cette méthode a le même effet que d’imprimer de l’argent.
Depuis plus de 2 000 ans, l’histoire se répète, de la Rome antique à la République de Weimar en passant par la Yougoslavie peu après la Seconde Guerre mondiale et l’Argentine, pour ne citer que quelques exemples. En fait, nous en avons un bon exemple ici même au Canada. Nous avons en effet eu un premier ministre du nom de Pierre Elliott Trudeau qui aimait beaucoup imprimer de l’argent, et devinez le résultat. Ce résultat, c’est l’inflation.
Une personne a répété à maintes reprises qu’il y aurait de l’inflation et que nous devrions nous en inquiéter. C’était le député de , qui allait devenir le chef de l’opposition officielle. Il a affirmé que l’inflation s’en venait, et j’ai entendu des députés le chahuter et dire le contraire. En fait, je n'arrive pas à croire que cette situation ne soit pas la plus grosse manchette chaque jour, alors que nous vivons peut-être la plus grande crise monétaire de notre vivant.
Un chef adjoint a dit qu’il n’y aurait pas d’inflation. Les libéraux ont dit que nous ne devrions pas nous préoccuper de l'inflation parce que le vrai problème c’est la déflation. Ils n’auraient jamais pu être plus loin de la vérité, ma parole! Puis, le a avoué publiquement, et non dans la quiétude de son foyer, qu’il ne pensait pas à la politique monétaire. C'est l'évidence même!
Comme nous le voyons maintenant, l’inflation est devenue incontrôlable. Les données concernant l’inflation seront publiées de nouveau et nous verrons bien ce qu’il en est, mais je suis certain qu’ils ne figureront pas dans la fourchette cible de 1 à 3 % de la Banque du Canada. Plus que de simples chiffres, que des feuilles de calcul et que des statistiques, l’inflation est réelle et elle a un impact tangible sur la vie des Canadiens.
Les partis de l'autre côté du spectre se plaisent à dire que les conservateurs sont sans cœur. Ce qui est sans cœur, c’est de publier l’énoncé économique de l’automne alors que nous traversons l’une des plus grandes crises en matière d’abordabilité, avec des taux d’inflation élevés, et de ne pas s’attaquer à cette crise. Cela signifie que nous continuerons de voir un recours sans précédent aux banques alimentaires. En un mois seulement, dans ce grand pays que j’aime tant, 1,5 million de Canadiens ont eu recours aux banques alimentaires, dont le tiers étaient des enfants. Il y a 500 000 enfants de notre beau pays qui ont été forcés d'aller dans une banque alimentaire parce que le ne pense pas à la politique monétaire. Il devrait pourtant y penser. Les Canadiens peinent à joindre les deux bouts: ils sont 20 % de plus, du jamais vu, à recourir aux banques alimentaires parce que les libéraux les laissent sans cesse tomber.
Comment le gouvernement a-t-il réagi à la crise de l’abordabilité dans l’énoncé économique de l’automne, par exemple en réaction au fait que des mères seules ne sont pas en mesure de nourrir leurs enfants, que des aînés peinent à se rendre jusqu’à la fin du mois, qu’ils ne peuvent pas payer leur loyer, que des jeunes adultes ne sont pas en mesure de se payer une maison? Il a répondu qu'il y aurait bientôt une taxe de 2 % sur les rachats d’actions. Un certain nombre d’électeurs, de voisins et d’amis sont venus me voir pour me dire qu’ils traversaient une période difficile. Ils ont d’importants défis à relever. Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’une taxe de 2 % sur les rachats d’actions, parce que cela va entraîner encore plus d’incorporation de capitaux, ce qui va créer une prospérité économique pour tous. Sérieusement? Sans blague? C’est pourtant un vrai document.
Voici ce que dit ce document préparé par les libéraux. La mauvaise nouvelle, c’est que l’inflation sera élevée. L’autre mauvaise nouvelle, c’est que les taux d’intérêt seront élevés. Le pire, c’est que nous pourrions nous diriger vers une récession. Ce document rédigé par le gouvernement pourrait être comique s’il n’était pas si triste. Dans leurs projections économiques, les libéraux ont dit que nous aurions un trimestre de croissance négative au niveau de référence et l’autre à 0 %. Deux trimestres négatifs provoquent une récession. C’est comme si mon enfant de 9 ans avait essayé de retravailler un peu ses devoirs pour ne pas avoir à parler de récession. Soit dit en passant, les taux d’inflation, qui seront annoncés demain, tomberont à 3,5 % en 2023, soit dans moins de 50 jours. Je ne vais pas croire les libéraux sur parole et je ne souscrirai certainement pas à cette idée ridicule.
Avec l'énoncé économique de l'automne, le gouvernement avait une véritable occasion d'accomplir quelque chose d'extraordinaire pour aider les Canadiens à faire face à la crise de l'abordabilité, pour leur permettre de se remettre sur pied en cessant d'alourdir leur fardeau. Il aurait pu réduire la taxe sur le carbone. Nous sommes le seul pays du G7 qui ne l'a pas fait. Les libéraux avaient l'occasion de véritablement aider les Canadiens en réduisant l'impôt sur la masse salariale. Or, plutôt que de récompenser tous les Canadiens qui travaillent extrêmement fort, les libéraux semblent déterminés à les pénaliser. Ils vont chercher de plus en plus d'argent dans leurs poches. Leur cupidité ne connaît aucune limite. Le gouvernement est à court d'idées et il est temps de mettre fin à son agonie.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de prendre la parole au sujet de la Loi d’exécution de l’énoncé économique de l’automne 2022.
Selon un proverbe du Livre des Proverbes qui a été écrit il y a des milliers d’années par l’un des hommes les plus sages qui aient jamais vécu, le roi Salomon, « un homme bon laisse un héritage aux enfants de ses enfants. » Il nous rappelle que les décisions que nous prenons aujourd’hui auront des répercussions à l’avenir. Elles peuvent avoir des conséquences pour les générations à venir, et en fait, elles en ont bel et bien.
C’est particulièrement vrai pour les dirigeants qui sont chargés des finances de notre pays. Le proverbe que j’ai cité nous enseigne que si nous voulons vraiment être bons, si nous voulons être sages et si nous voulons laisser un héritage aux enfants de nos enfants, nous devons économiser. Nous ne pouvons pas nous contenter de dépenser. Nous devons économiser et investir dans notre avenir.
En tant que dirigeants élus, nous avons la lourde responsabilité d’être les gardiens de notre démocratie et de préserver notre mode de vie canadien.
Je suis très préoccupée par l’orientation du Canada et le manque de vision du gouvernement. Les Canadiens veulent des éclaircissements sur le contrat social qu’ils ont conclu avec le gouvernement. Ils savent ce qu’ils donnent, mais ils ne savent pas ce qu’ils obtiennent en retour. Souvent, le gouvernement ignore leurs questions, s’en moque et les tourne en dérision.
Nos concitoyens veulent des réponses à des questions simples, par exemple: comment pouvons-nous acheter une voiture électrique pour sauver l’environnement alors que nous avons à peine de quoi nous nourrir? Pourquoi le gouvernement augmente-t-il les taxes sur le chauffage domestique, le carburant et les produits d’épicerie, pour nous rembourser par la suite un montant dérisoire par rapport à ce qu'il nous fait payer?
Les Canadiens veulent simplement pouvoir faire le plein d’essence, avoir un toit au-dessus de leur tête, ne pas avoir à sauter de repas et pouvoir emmener leurs enfants à l’école et à leur séance d'entraînement de soccer.
Le Canada a une dette de près de 1,3 billion de dollars. Le gouvernement a dépensé plus que la totalité des dépenses des gouvernements qui l’ont précédé dans l’histoire du pays. À l’heure actuelle, chaque Canadien doit 56 000 dollars. C’est sa part de la dette nationale, et elle augmente de jour en jour. L’année prochaine, le paiement des intérêts à lui seul sera presque aussi élevé que le transfert canadien en matière de santé à l’ensemble des provinces. Et ce, à un moment où il y a littéralement des gens qui meurent dans les salles d’urgence parce qu’ils ne peuvent être vus par un médecin dans un délai raisonnable.
Il y a quelques années à peine, le a promis de ne jamais dépasser les 10 milliards de dollars de déficit. Selon le directeur parlementaire du budget, 40 % des dépenses découlant des nouvelles mesures n’ont rien à voir avec la COVID-19. Cela représente plus de 205 milliards de dollars.
Le gouvernement libéral s'est servi de la COVID pour camoufler ses dépenses excessives et non essentielles. On ne peut pas confier nos finances au . On ne peut pas faire confiance à son gouvernement. Rien ne va plus.
Le gouvernement a dépensé 54 millions de dollars pour une application inutile, l'application ArriveCAN, qui était discriminatoire envers les aînés n'ayant pas de téléphone intelligent et qui a accidentellement envoyé des milliers de Canadiens vaccinés en quarantaine. Un développeur a reproduit ce projet de 54 millions de dollars en une fin de semaine et il a déclaré que l'application n'aurait pas dû coûter plus de 250 000 $. Plusieurs entrepreneurs ont dit qu'ils n'avaient jamais travaillé sur l'application et qu'ils n'avaient jamais reçu les millions de dollars que le gouvernement prétend leur avoir versés.
Des millions de dollars ont disparu, et les libéraux sont incapables de dire où ils sont passés. Les dépenses incontrôlées des libéraux ont conduit à l'inflation, qui, elle, a engendré une augmentation du coût de la vie.
Le prix des aliments a connu une hausse dans les deux chiffres, et 1,5 million de Canadiens ont eu recours aux banques alimentaires le mois dernier, ce qui représente une augmentation de plus de 35 % par rapport à l'année dernière. Les gens craignent d'avoir à choisir entre se nourrir et se chauffer cet hiver.
Les logements sont devenus inabordables. Même les gens qui n'ont pas d'hypothèque sur leur propriété ont du mal à payer leurs factures de services publics et les coûts du chauffage. Les jeunes n'ont pas les moyens de quitter la maison de leurs parents. Les aînés et les personnes handicapées sont incapables de gagner un salaire d'appoint pour arrondir leurs fins de mois. La vie est inabordable pour les personnes à revenu fixe.
Le week-end dernier, j'ai rencontré Hilary, une résidente de ma circonscription. Elle m'a raconté que pour remplir à moitié son réservoir de mazout, elle doit débourser 1 100 $, dont une tranche de 300 $ correspond aux taxes du gouvernement. Cette quantité de mazout lui permettra de chauffer sa résidence pour seulement un mois. Je reçois des appels d'agriculteurs, de fabricants et de propriétaires de petites entreprises qui ont désespérément besoin de travailleurs, alors qu'il y a encore des arriérés énormes à Citoyenneté et Immigration Canada. Malgré tout, le gouvernement maintient son plan de tripler la taxe sur le carbone qui s'applique au chauffage résidentiel, à l'essence et à la nourriture.
L'énoncé économique de l'automne prévoit des milliards de dollars de dépenses, mais le problème de manque de transparence persiste. Les libéraux y ont aussi annoncé le Fonds de croissance du Canada, qui apparaît à la partie 4 du projet de loi. Ce fonds donnera généreusement de l'argent aux grandes sociétés pour mettre en œuvre des projets axés sur la lutte contre les changements climatiques, avec des investissements qui contribueront à créer une économie carboneutre. Même si, à l'instar de la majorité des Canadiens, j'appuie la protection de l'environnement, je crois qu'il faut agir de manière transparente pour optimiser la reddition de comptes tout en garantissant la réduction des émissions.
À la page 34 de l'énoncé économique de l'automne, au sujet du fonds de croissance, on mentionne les principes « environnementaux, sociaux et de gouvernance », ou ESG. Bien que le gouvernement ait adopté cette expression vague, le Canadien moyen ne sait pas ce qu'elle signifie. Nous avons toutefois déjà vu ce genre de projets de prédilection, comme le fonds de croissance, qui ont entraîné un gaspillage scandaleux. La Banque de l'infrastructure du Canada de 35 milliards de dollars n'a pas terminé un seul des projets annoncés par les libéraux en 2016, il y a six ans.
Toute l'approche a été un échec. Elle était censée attirer les investissements du secteur privé, mais elle a sans cesse échoué. Au lieu de cela, les libéraux dépensent des millions de dollars en coûts administratifs, en frais généraux, en coûts d'exploitation et en indemnités de départ pour les cadres qui ne rapportent rien aux contribuables. Le gouvernement s'attend maintenant à ce que nous lui fassions confiance et lui permettions de verser des milliards de dollars dans ce Fonds de croissance du Canada, un fonds d'investissement financé par les contribuables qui, à l'instar de la Banque de l'infrastructure du Canada, subventionnera des projets expérimentaux d'entreprises privées.
Malgré le fait que la Banque de l'infrastructure du Canada n'a pas mené à bien un seul projet, le gouvernement libéral veut investir 15 milliards de dollars après avoir promis une économie carboneutre avec un scénario similaire, mais les Canadiens ont des questions sur le Fonds de croissance du Canada et sur les principes ESG. Voici quelques-unes des questions que mon bureau a reçues.
Puisque nous savons que les entreprises devront homologuer leurs produits et services et que toutes les opérations seront surveillées et enregistrées numériquement en vertu des principes environnementaux, sociaux et de gouvernance, est‑ce que cela signifie que les dépenses des Canadiens seront elles aussi surveillées?
Quelle incidence la prise en compte du cycle de vie complet des émissions d'un projet aura‑t‑elle sur les propriétaires de petites et moyennes entreprises? Ces derniers devront‑ils endurer plus de tracasseries administratives, ce qui les obligerait à dépenser des milliers de dollars pour embaucher des avocats, des comptables ainsi que des consultants sur les questions environnementales, sociales et de gouvernance en vue de se conformer aux principes environnementaux, sociaux et de gouvernance?
Puisque l'objectif est de réduire l'empreinte carbone et d'atteindre la carboneutralité, y aura‑t‑il des limites à ce que les Canadiens peuvent acheter, aux endroits où ils peuvent aller et à la quantité de combustibles et de produits qu'ils peuvent consommer? Il s'agit là de questions que les Canadiens se posent tout naturellement.
Alors que notre système comporte tant de lacunes, ce n'est pas en adoptant davantage de politiques libérales et en continuant de dépenser de manière non transparente et irresponsable qu'on les corrigera. Nous ne pouvons pas aller de l'avant quand les libéraux ne répondent pas aux questions posées par les Canadiens au sujet des politiques, comme celle relative aux principes environnementaux, sociaux et de gouvernance, et de leur incidence sur leur vie, voire s'en moquent.
Il n'est pas question de politique, mais de l'avenir de notre pays. Nous devons faire le nécessaire pour léguer un bon héritage à nos petits‑enfants. C'est pourquoi, en toute conscience, je ne peux pas voter en faveur de ce projet de loi inflationniste et irresponsable qui est dépourvu de transparence.