Passer au contenu
Début du contenu

Le Carillon

Le carillon de la Tour de la paix

Entre 1925 et 1927, la fonderie de renommée internationale Gillett and Johnston de Croydon, en Angleterre, a coulé et accordé les 53 cloches du carillon de la Tour de la Paix. La cloche la plus grosse, appelée « bourdon », pèse 10 090 kilogrammes et joue le mi, tandis que la plus petite ne pèse que 4,5 kilos et joue le la, à quatre octaves et demie plus haut. Chaque cloche est accordée de manière à produire une note précise de la gamme musicale. Les cloches sont stationnaires et elles vibrent sous le coup du battant interne, tous reliés directement à la console par une série de raccords mécaniques. Le mécanisme du carillon, comme celui d’un piano, permet au carillonneur de modifier le son que produit l’instrument en variant la façon dont il frappe les leviers qui actionnent les battants. Lorsqu’on écoute un carillon, ce n’est pas un enregistrement ni un synthétiseur qu’on entend, mais bel et bien les cloches elles-mêmes. Il n’y a absolument aucune composante électronique ni même électrique dans un carillon; c’est un instrument acoustique, mécanique et manuel.

Le carillon de la Tour de la Paix a été inauguré le 1er juillet 1927, 60e anniversaire de la Confédération. Commandé et installé par ordre du Parlement, il commémore l’Armistice de 1918 et les sacrifices consentis par le Canada pendant la Première Guerre mondiale.

La cérémonie d’inauguration a été un grand événement et a fait l’objet de la première émission radiophonique diffusée en direct d’un océan à l’autre au Canada. Plusieurs millions de personnes auraient entendu le concert inaugural, tant au Canada qu’ailleurs dans le monde.

Des onze carillons au Canada, celui de la Tour de la Paix est le plus souvent joué et le plus connu. Chaque année de septembre à juin, le carillonneur interprète un programme différent à tous les jours de semaine de 12 h à 12 h 15. En juillet et en août, les récitals durent une heure, de 11 h à 12 h, chaque jour de semaine.

Détail du mécanisme du carillon, vers 1927.
Les petites cloches du carillon, vers 1927.

Qu’est-ce qu’un carillon?

Les premiers carillons ont été construits en Flandre vers l’an 1500. Un carillon est un instrument qui comporte au moins 23 cloches actionnées à partir d’une console comportant un clavier et un pédalier qui, ensemble, permettent une multitude d’expressions par la variation du toucher. Chaque cloche est coulée puis accordée avec minutie en prélevant du métal de la paroi intérieure de la cloche. Lorsqu’elles sont bien accordées, les cloches produisent une sonorité riche de tonalités partielles qui se marient les unes aux autres si harmonieusement qu’il est possible de faire sonner plusieurs cloches en même temps, pour former divers accords agréables à l’oreille.

Le premier ministre Mackenzie King lance une pièce commémorative de dix cents dans le métal en fusion de la cloche. Croydon, Angleterre, 1926.
Les cloches du carillon arrivent de Montréal par train à la gare Union du Canadien Pacifique, 1927.
Déchargement des cloches sur la Colline du Parlement, 1927.

La Guild of Carillonneurs in North America

La Guild of Carillonneurs in North America (GCNA) est une organisation professionnelle dédiée à la promotion de l’art campanaire en Amérique du Nord. Parmi ses membres la guilde compte des interprètes, des compositeurs, des fonderies de cloches, des constructeurs de carillons, des amateurs passionnés de carillon ainsi que des églises, des universités et d’autres institutions possédant toutes sortes de carillons. En septembre 1936, le deuxième congrès de carillonneurs en Amérique du Nord a eu lieu aux édifices du Parlement à Ottawa, Canada. C’est lors de cette réunion que la Guild of Carillonneurs in North America a été créée en tant qu’organisation centrale ayant une constitution. Des renseignements supplémentaires se trouvent sur le site Web de la guilde au www.gcna.org.

Haut de page