:
Honorables membres du Comité, je constate qu'il y a quorum.
Conformément à l'article 106(3)a) du Règlement, en tant que greffière du Comité, je vais présider à l'élection à la présidence et aux vice-présidences.
Je dois informer les membres que la greffière du Comité ne peut recevoir que des motions pour l'élection à la présidence. La greffière ne peut recevoir aucune autre motion ni entendre de rappels au Règlement, pas plus qu'elle ne peut participer au débat.
[Traduction]
Nous pouvons maintenant procéder à l'élection de la présidence. Conformément à l'article 106(2) du Règlement, la présidence doit être assurée par un député du parti au pouvoir.
Je suis maintenant prête à recevoir les motions pour la présidence.
Monsieur Noormohamed, vous avez la parole.
:
M. Ho propose d'élire M. Baldinelli premier vice‑président du Comité.
Y a‑t‑il d'autres motions?
Puisqu'il n'y en a pas, je vais mettre la motion aux voix.
(La motion est adoptée.)
La greffière: Je déclare la motion adoptée et M. Baldinelli dûment élu premier vice‑président du Comité.
[Français]
Conformément à l'article 106(2) du Règlement, le second vice-président doit être un député de l'opposition provenant d'un autre parti que celui de l'opposition officielle.
Je suis maintenant prête à recevoir des motions pour le second vice-président.
[Traduction]
Madame Jaczek, vous avez la parole.
:
Merci, madame la greffière.
Félicitations aux deux vice‑présidents de leur élection.
Avant de poursuivre, j'ai des choses à vous dire.
Je demanderais à tous les participants en personne de consulter les directives qu'on peut trouver sur les cartes placées sur la table. Ces mesures sont en place pour aider à prévenir les incidents sonores et de retour de son et pour protéger la santé et sécurité de tous les participants, y compris les interprètes. Vous remarquerez qu'il y a un code QR sur la carte; il mène à une courte vidéo de sensibilisation. Veuillez en prendre connaissance, s'il vous plaît.
Veuillez attendre que je vous nomme avant de prendre la parole. Personne n'est concerné aujourd'hui, mais à l'avenir, les participants par vidéoconférence doivent cliquer sur l'icône de microphone pour l'activer, et veuillez vous assurer de le mettre en sourdine lorsque vous ne parlez pas. Pour les gens sur Zoom, au bas de l'écran, vous pouvez choisir le canal d'interprétation: parquet, anglais ou français. Pour les gens dans la salle, vous pouvez utiliser une oreillette et sélectionner le canal que vous souhaitez.
Je vous rappelle que tous les commentaires doivent s'adresser à la présidence. Dans la salle, les députés qui veulent parler doivent lever la main. Ceux sur Zoom doivent cliquer sur la fonction « Lever la main ». La greffière et moi allons faire de notre mieux pour gérer l'ordre des interventions. Nous vous sommes reconnaissantes de votre patience et de votre compréhension à cet égard.
Si tout le monde est d'accord, j'aimerais passer au point suivant, l'adoption des motions de régie interne.
Le Comité peut adopter ces motions les unes après les autres de manière groupée, ou dans un seul groupe. Ces motions ont été adoptées par le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre.
Tout d'abord, les services d'analystes. Je vais lire la motion pour que nous ayons des analystes.
La voici:
Que le Comité retienne, au besoin et à la discrétion de la présidence, les services d'un ou de plusieurs analystes de la Bibliothèque du Parlement pour l'aider dans ses travaux.
(La motion est adoptée.)
La présidente: D'accord, les analystes peuvent s'approcher et prendre place. Merci.
Nous passons maintenant aux autres motions de régie interne.
Que souhaite le Comité? Devrions‑nous les adopter en groupe, ou les lire et les adopter une par une?
Monsieur Baldinelli, vous avez la parole.
:
Merci, monsieur Baldinelli.
Tous les députés ont‑ils les motions de régie interne?
Voulez‑vous que je les lise, ou devrions‑nous les adopter?
Cela concerne toutes les motions de régie interne, y compris celles liées au Sous‑comité du programme et de la procédure, les réunions sans quorum; les déplacements; le temps pour les exposés liminaires et les questions aux témoins; la distribution des documents; les repas de travail, l'hébergement et les frais de séjour des témoins; l'accès aux réunions à huis clos; les transcriptions des réunions à huis clos; les avis de motion; les ordres de renvoi de la Chambre sur les projets de loi; l'accès des whips aux cartables numériques; et le maintien de l'ordre et du décorum. Plaît‑il au Comité d'adopter toutes ces motions?
(La motion est adoptée. [Voir le Procès‑verbal])
La présidente: La parole va à M. Taleeb Noormohamed, puis à M. Baldinelli.
:
Merci, madame la présidente.
J'aimerais seulement mettre certaines choses au clair.
À moins que je fasse déjà de l'amnésie à mon âge, j'ai cru comprendre, il y a quelques minutes, que notre collègue Mme Jaczek avait décidé que nous tiendrions quatre séances de comité pour réaliser l'importante étude dont nous sommes saisis.
Je peux comprendre que mes collègues du gouvernement aient des opinions un peu différentes. Pourtant, j'ai bien entendu tantôt que nous tiendrions quatre séances.
Je suis tout à fait disposé à entendre l'amendement proposé par mon collègue, mais j'aimerais tout simplement qu'il m'explique pourquoi il parle de deux séances au lieu de quatre.
Quel est son argument?
:
Merci, madame la présidente.
J'aimerais proposer une motion très liée aux événements survenus à la Chambre des communes dans la dernière semaine, hier, en fait.
Je propose que, conformément à l'article 108(3) du Règlement, le comité entreprenne une étude sur la recherche existante et la recherche en cours sur la capacité du réseau électrique du Canada, ou l'absence de capacité, en ce qui concerne l'expansion prévue de la nouvelle obligation de véhicules électriques du gouvernement libéral en faveur duquel ils ont voté le 17 juin 2025 — soit hier —; et que le comité étudie cet enjeu pendant au moins cinq réunions; et que le comité fasse rapport de ses conclusions à la Chambre des communes; et que, conformément à l'article 109 du Règlement, le comité demande que le gouvernement dépose une réponse complète au rapport.
:
Merci, madame la présidente.
Je trouve cette motion très intéressante parce que déjà, elle soulève une série de questions constitutionnelles de compétences. Je m'interroge beaucoup, en tant que Britanno-Colombien, parce que le gouvernement de ma province s'est donné pour mandat d'atteindre le seuil de 100 % de véhicules électriques d'ici 2035, sans compter que le gouvernement du Québec a également indiqué son intention d'atteindre les 100 % de VE d'ici 2035 dans le cadre d'un programme graduel.
Cette conversation, de nature philosophique, pique beaucoup ma curiosité, surtout qu'il y a des questions de compétences provinciales en jeu, ici, et que les particularités des réseaux provinciaux et ce que les sociétés hydroélectriques provinciales font réellement pour favoriser tout cela entrent en ligne de compte. Je serais curieux de savoir pourquoi les conservateurs ne voudraient pas laisser les gouvernements provinciaux gérer cet enjeu dans le cadre de leurs propres conversations, au Québec et en Colombie-Britannique, et pourquoi ils voudraient talonner le gouvernement du Québec pour savoir pourquoi il pense que c'est une bonne idée. Il ne s'agit pas nécessairement d'un enjeu fédéral, comme la motion, dans sa forme actuelle, le porte à croire.
Les gouvernements provinciaux ont de grandes responsabilités nécessitant une confiance approfondie, qui les oblige à bien réfléchir à ces questions. J'aimerais particulièrement entendre mon collègue du Bloc expliquer comment il justifierait cette conversation et s'il remettrait en question la souveraineté du gouvernement du Québec à cet égard, alors qu'il a dit à maintes reprises de façon très limpide que cela fait partie de l'engagement du Québec à protéger l'environnement et à lutter contre les changements climatiques, comme nous le croyons sans l'ombre d'un doute de ce côté‑ci de la table.
En quoi le fait de jouer à essayer de prendre les autres en défaut sur une question comme celle‑ci contribue‑t‑il à l'avancement des mesures importantes que le gouvernement du Québec — celui de la Colombie-Britannique, chez moi — et d'autres prennent pour essayer de lutter contre les changements climatiques en favorisant l'adoption des véhicules électriques grâce à divers incitatifs? Je pense que le Québec s'est doté d'une politique grâce à laquelle il vise à ce qu'il y ait une borne de recharge pour 16 véhicules électriques. Je ne peux pas croire qu'Hydro-Québec, qui travaille de façon extrêmement judicieuse dans ce domaine, prendrait ce genre de décisions sans y avoir mûrement réfléchi.
Si nous voulons tenir ce genre de discussion et faire venir des représentants des sociétés hydroélectriques provinciales pour remettre leurs décisions en question — et nous pourrions commencer par Hydro-Québec —, je me demande bien en quoi cela pourra nous aider d'une quelconque façon à atteindre les objectifs qui animent bon nombre d'entre nous, selon moi, surtout à la lumière du vote qui a eu lieu à la Chambre hier et du rejet de la motion des conservateurs. Pourquoi voudrions-nous emprunter cette voie? Nous n'avons pas l'intention d'appuyer la motion, si ce n'était pas déjà évident.
:
Merci, madame la présidente.
Je remercie mon collègue de ses commentaires.
Je crois que nous pourrions proposer un amendement favorable pour répondre à certaines des questions de mon collègue du Bloc et le rassurer sur les préoccupations qu'il m'a exprimées. Je le proposerai après quelques observations.
Notre but, ici, c'est de répondre aux décisions du gouvernement, ainsi qu'aux questions et aux préoccupations que nous entendons, en tant que parlementaires, partout au pays. Non seulement y a‑t‑il des électeurs qui communiquent avec nous, individuellement, mais les dirigeants des principaux constructeurs automobiles (Ford, General Motors) me disent qu'ils sont très inquiets des orientations du gouvernement concernant les véhicules électriques et qu'ils demandent au gouvernement de revenir sur sa position. En fait, l'Association canadienne des constructeurs de véhicules estime que le gouvernement se trompe dans sa stratégie sur les véhicules électriques. Elle affirme essentiellement qu'avec les droits de douane américains actuellement en vigueur — je tiens cette affirmation de X —, le maintien de cette politique reviendrait à « tirer la rondelle dans notre propre filet », et je suis d'accord avec elle.
Il y a une usine de moteurs V8 de GM juste à côté de ma circonscription, à St. Catharines, et GM a aussi une usine locale, à Tonawanda, dans l'État de New York, à à peine 30 minutes de route. GM vient d'investir 888 millions de dollars dans son usine de Tonawanda, dans l'État de New York, ce qui représente son plus grand investissement jamais fait dans les moteurs. Savez-vous quoi, madame la présidente? Nous fabriquons exactement le même moteur que l'usine de Tonawanda. Il s'agit du V8 qui entre dans le Silverado, et on fabrique le Silverado à Oshawa. Qu'a fait GM? Elle vient de supprimer un troisième quart de travail à Oshawa.
L'installation de GM à St. Catharines, près de chez moi, a une superficie de deux millions de pieds carrés. J'ai eu le plaisir d'y travailler pendant quatre étés comme étudiant, quand j'étais à l'université. C'est grâce à cette entreprise que j'ai pu compléter mon parcours universitaire, et j'y suis fidèle grâce à cela. Le véhicule que je conduis actuellement est un Buick Enclave 2022. Son moteur a été fabriqué à St. Catharines. Le véhicule a été fabriqué au Michigan. Que s'est‑il passé récemment? General Motors a retiré cette ligne de moteur V6 de St. Catharines dans l'espoir qu'un jour, elle fabriquerait des moteurs de véhicules électriques. Devinez quoi. Le projet a été mis en veilleuse.
La société Ford du Canada Limitée a suspendu la production de véhicules électriques à Oakville. En fait, elle reprend plutôt la production de moteurs et de véhicules à combustion interne à Oakville parce que la demande des consommateurs n'est pas là. Ce qui est difficile pour le secteur de l'automobile au Canada, c'est que les emplois seront touchés.
Les États-Unis, avec leurs droits de douane et ce président... Il a dit très clairement que son objectif était que les travailleurs de l'automobile soient employés aux États-Unis et non au Canada, alors pourquoi ce gouvernement l'aide‑t‑il à parvenir à ses fins? Nous sommes en train de repousser les investissements, les investissements dans le secteur automobile, hors du Canada. General Motors vient d'annoncer un autre investissement de 4 milliards de dollars, afin de rapatrier des emplois du Mexique au Michigan. Comment se fait‑il que ce gouvernement, par ses politiques et sa stratégie sur les véhicules électriques, soit presque complice pour aider Donald Trump à parvenir à ses fins, c'est‑à‑dire redonner des emplois au Michigan?
Savez-vous quoi, madame la présidente? Je veux m'assurer qu'il y ait encore des emplois bien rémunérés dans le secteur de l'automobile dans le Sud de l'Ontario. L'autre jour, le Globe and Mail a publié un article selon lequel nous risquons de perdre 50 000 emplois dans le secteur de l'automobile. Ce serait dévastateur pour l'économie canadienne. Depuis les années 1960, le succès du secteur automobile, tant au Canada qu'aux États-Unis, dépend de l'harmonisation réglementaire entre les deux pays, grâce au Pacte de l'automobile. Cette harmonisation réglementaire était à l'avantage des deux pays. Elle faisait en sorte, si l'on veut, de déterminer ce qui sortait du tuyau d'échappement. On ne prescrivait pas ce que le consommateur devait acheter comme véhicule.
Il s'agissait d'établir les normes environnementales à respecter. Les deux pays se sont entendus là‑dessus. Ils laissaient ensuite non seulement le consommateur, mais aussi les fabricants faire leurs choix. Nous sommes loin de cela avec cette stratégie sur les véhicules électriques. Ford, GM et même Honda nous disent de ne pas poursuivre dans cette voie. Il est stupéfiant de voir un gouvernement continuer de suivre une stratégie vouée à un si lamentable échec.
Le but de notre démarche, c'est de déterminer si nous avons la capacité nécessaire ici, par exemple, en Ontario, si nous sommes prêts pour cela. Je sais que la Société indépendante d'exploitation du réseau d'électricité de l'Ontario a publié un rapport en décembre 2023. Ce rapport portait sur ce qu'il faudra à l'Ontario pour atteindre la carboneutralité dans la production d'électricité. Le gouvernement fédéral a essayé de dire aux provinces: « Faisons‑le d'ici 2035 ». Devinez quoi. C'était tout simplement impossible, et les provinces l'ont dit au gouvernement fédéral. Dans ce rapport, on peut lire qu'en Ontario, il faudra jusqu'en 2050 pour y arriver et que cela coûtera 400 milliards de dollars. Cela nous ferait passer de 42 000 à 88 000 mégawatts. Le gouvernement de l'Ontario est en marche. Il se dote de petits réacteurs modulaires, par exemple. C'est un élément clé de sa politique, et vous savez quoi? J'en suis très heureux. Il y a des entreprises dans ma circonscription, comme E.S. Fox, qui vont jouer un rôle important dans la création de ces ressources.
Pour l'instant, toutefois, nous ne sommes pas prêts à viser le seuil de 100 % pour les véhicules électriques. C'est pourquoi nous présentons cette motion. Je pense qu'on pourrait y proposer un amendement favorable pour répondre aux préoccupations de mon collègue du Bloc ainsi qu'à celles exprimées par mon ami libéral un peu plus tôt, afin d'examiner la question sans aborder les questions de compétence qu'il a mentionnées. Je pense que nous pourrions y arriver avec votre appui, et je voudrais proposer un amendement favorable en ce sens dès maintenant, si vous me le permettez.
Un amendement est proposé. Je vais le lire.
L'amendement vise à supprimer, à la deuxième ligne, après les mots « en cours », les mots « sur la capacité du réseau électrique du Canada, ou l'absence de capacité ». La motion se lirait comme suit:
Que, conformément à l’article 108(3) du Règlement, le comité entreprenne une étude sur la recherche existante et la recherche en cours, en ce qui concerne l’expansion prévue de la nouvelle obligation de véhicules électriques du gouvernement libéral en faveur duquel ils ont voté le 17 juin 2025; et que le comité étudie cet enjeu pendant au moins cinq réunions; et que le comité fasse rapport de ses conclusions à la Chambre des communes; et que, conformément à l’article 109 du Règlement, le comité demande que le gouvernement dépose une réponse complète au rapport.
Nous sommes saisis d'un amendement.
Allez‑y, monsieur Noormohamed.
:
Donnez-moi un instant pour consulter la greffière.
La présidente: Concernant l'amendement proposé, je juge qu'il modifie l'intention de la motion d'origine, de sorte qu'il est irrecevable.
Reprenons donc la motion initialement proposée par M. Ho.
Comme personne ne semble vouloir en débattre, plaît‑il au Comité d'adopter la motion?
(La motion est rejetée par 5 voix contre 4.)
La présidente: Allez‑y, monsieur Ho.
:
Merci, madame la présidente. J'ai deux ou trois choses à dire.
Mon ami d'en face sera peut-être surpris d'apprendre que sa province, l'Ontario, a également établi l'objectif que 100 % des véhicules vendus soient électriques d'ici 2035, alors il voudra peut-être aussi avoir cette discussion avec, sans contredit, le conservateur le plus populaire du pays: Doug Ford.
Je sais qu'il y a beaucoup de gens qui se raccrochent à n'importe quoi, de l'autre côté, pour trouver un sens. Il pourrait être utile de réfléchir aux raisons pour lesquelles les Canadiens d'un océan à l'autre ont élu un gouvernement libéral.
Il utilise des mots comme « déconnecté ». La réalité, c'est que le parti qui est déconnecté est celui qui ne s'intéresse pas à la lutte contre les changements climatiques. C'est le parti qui a clairement prouvé qu'il ne comprend pas ce que veulent réellement les électeurs en ce qui concerne le programme visant à bâtir un pays plus fort grâce à des investissements dans le type d'infrastructures dont notre pays a besoin, en partenariat avec des provinces dirigées par des conservateurs comme Doug Ford, qui souhaitent bâtir une économie forte et contribuer à lutter contre les changements climatiques, des néo-démocrates comme David Eby en Colombie-Britannique, et le premier ministre du Québec et son gouvernement.
L'un des éléments essentiels des lois et des règles fédérales est de refléter ce qui se passe réellement dans les provinces. Nous allons parler de compétences. Les réseaux électriques de notre pays sont alimentés par des fournisseurs d'électricité provinciaux. S'il souhaite discuter de la recherche dans ce domaine — et cela semble être ce que le député d'en face veut faire —, je l'encourage à parler au gouvernement de Doug Ford, étant donné qu'il représente une circonscription de l'Ontario. S'il a des préoccupations par rapport à ce que fait le Québec, qu'il s'adresse à son collègue du Bloc pour le questionner sur ce que fait le gouvernement du Québec.
Dans un premier temps, comme Mme Jaczek l'a souligné, ce n'est pas au sein de notre comité que cette discussion doit avoir lieu.
Dans un deuxième temps, si nous voulons avoir une discussion réfléchie et intelligente sur les véhicules électriques au pays, pourquoi ne pas réfléchir aux raisons pour lesquelles une très grande proportion de Canadiens ont choisi d'adopter ces véhicules? Pourquoi la production de batteries est-elle devenue un domaine dans lequel notre pays commence à être un chef de file?
Ce que les conservateurs essaient de faire au Comité, madame la présidente, c'est prendre les autres en défaut à l'aide de la science. Compte tenu de l'évolution du monde, les véhicules électriques — l'électrification — ne sont pas, ou ne devraient pas être, un enjeu partisan. Si les conservateurs de l'Ontario, les néo-démocrates de la Colombie-Britannique, le gouvernement du Québec, le gouvernement du Royaume-Uni, à la fois sous les conservateurs et les travaillistes, et l'Union européenne, où un large éventail de points de vue politiques sont représentés... Mon Dieu, même l'Inde et la Chine parlent de s'engager résolument dans la voie de l'électrification et des véhicules électriques et de mettre en place des exigences beaucoup plus strictes que celles que les gouvernements provinciaux et fédéral ont établies. Je pense que la vraie question que nous devons nous poser est la suivante: pourquoi les conservateurs ne considèrent-ils pas qu'il s'agit d'un pas important dans la bonne direction?
Encore une fois, nous parlons de la motion d'hier, de ce petit jeu politique qui consiste à prendre les autres en défaut. La motion a été rejetée par des députés de toutes les provinces et de tous les territoires du pays. Si nous disons à tous ces gens qu'ils sont déconnectés de la réalité, c'est remarquable.
Nous en sommes au point où le Comité a le choix de décider s'il souhaite examiner des motions qui visent à prendre les gens en défaut ou s'il veut plutôt se pencher sur les types de questions scientifiques et de sujets de recherche que le Comité a examinés par le passé, comme le souhaite vivement le député du Bloc, à l'instar des députés de notre parti et des députés du Parti conservateur qui ne sont pas des idéologues.
Madame la présidente, le Comité ne devrait pas être saisi de cette motion en premier lieu, en raison de la façon même dont elle est présentée. En outre, une question philosophique se pose: pourquoi tentons-nous d'éviter une conversation sur les compétences alors que cette motion nous oblige à interroger des représentants d'Hydro-Québec, d'Hydro Ontario et de BC Hydro, et à remettre en question les politiques du gouvernement du Québec et du gouvernement de l'Ontario. Je soupçonne que beaucoup de conservateurs n'en sont pas très ravis.
Si c'est ce qu'ils veulent faire, madame la présidente, c'est très bien, mais je ne pense pas que ce soit la volonté du Comité. Je ne crois pas que cela relève du mandat du Comité, et je suis à peu près certain que cela ne reflète pas comment une écrasante majorité de Canadiens ont voté aux dernières élections.
:
Merci, madame la présidente. J'aimerais aborder deux questions.
Premièrement, il y a la question des compétences à laquelle mon ami de l'autre côté de la table ne cesse de faire allusion. Le problème, c'est que les libéraux ont proposé ce changement en obligeant les Canadiens à acheter des véhicules électriques, mais rien n'est tout noir ou tout blanc. On ne peut pas tout mettre sur le dos des provinces et dire que cette compétence appartient aux provinces et qu'on ne peut donc pas parler de ces questions à notre comité.
Oui, nous pouvons discuter de n'importe quel sujet au sein du Comité si cela a des effets connexes sur... Le gouvernement fédéral a annoncé qu'il allait mettre en place des exigences strictes en matière de véhicules électriques. Cela va pénaliser les Canadiens ordinaires, qui devront payer 20 000 $ de plus par véhicule s'ils font le choix de ne pas se tourner vers les véhicules électriques.
Nous voulons nous assurer que les réseaux provinciaux sont assez solides, ou nous voulons savoir quelles ententes le gouvernement fédéral va conclure pour veiller à ce que les provinces soient prêtes. Voilà la différence entre mon point de vue et celui du député d'en face. Ce n'est pas tout noir ou tout blanc. Il n'y a pas lieu de dire qu'il s'agit d'une compétence provinciale et que nous ne devrions pas en parler au Comité.
Deuxièmement, il ne s'agit pas d'une question qui est clairement liée à l'industrie. Les libéraux tentent de retirer le moteur à combustion du marché. C'est une question de nature scientifique. La technologie — l'innovation dans le domaine des cellules de batterie — relève de la science. À mon avis, ce n'est pas une question relative à l'industrie. Il faut que nous en soyons conscients.
Merci.
:
Merci, madame la présidente.
Beaucoup de recherches sont menées sur les véhicules électriques, et le Comité veut en savoir plus à ce sujet. De nombreuses universités canadiennes ont commencé à étudier la question. La recherche peut être assez vaste. Il peut s'agir de déterminer si les véhicules électriques conviennent aux régions rurales du pays. On peut voir s'il y a suffisamment de bornes de recharge et si les réseaux permettent qu'il y ait autant de véhicules électriques sur les routes dans les régions urbaines du pays.
Cela ressemble à de l'hypocrisie de la part des libéraux, encore une fois. C'en est un parfait exemple. Hier, les libéraux ont voté en faveur d'une obligation fédérale relative aux véhicules électriques, et aujourd'hui, ils veulent rejeter la demande du Comité d'étudier davantage cette question. C'est de l'hypocrisie. Nous sommes un jour plus tard, 24 heures plus tard. Ils soulèvent ensuite des questions. Si je ne me trompe pas, certains membres libéraux du Comité disent qu'il n'appartient pas à notre comité de se pencher là‑dessus.
Cela veut‑il dire que si nous étions un autre comité, vous voteriez en faveur de la motion?
Ils commencent à parler de compétences. Je le répète, nous n'empiétons pas sur les compétences des provinces. Contrairement aux libéraux, nous respectons la Constitution. S'il y a un parti qui s'oppose à la recherche, il semble que ce soit les libéraux, parce qu'ils veulent voter contre la recherche sur une obligation qu'ils viennent d'imposer aux Canadiens, qui n'ont pas réclamé une telle obligation.
Nous ne sommes pas contre les véhicules électriques. Je sais qu'un député libéral veut nous critiquer et dire que les conservateurs ne sont pas en faveur des véhicules électriques. Nous sommes en faveur du libre choix des consommateurs. Nous sommes tout simplement contre cette obligation qui a pour effet de taxer les Canadiens, de restreindre le choix des consommateurs et d'éliminer potentiellement des dizaines de milliers d'emplois de façon permanente. Nous voulons avoir une discussion franche...
:
Merci, madame la présidente.
J'aimerais clarifier la position du Bloc québécois.
D'abord, le Québec n'a pas attendu le gouvernement fédéral pour avoir une politique zéro émission pour les véhicules électriques. C'est une chose.
Ensuite, je suis ouvert à l'idée de mener une étude de façon très large sur la recherche concernant les véhicules électriques. Toutefois, de notre point de vue, nous ne pouvons pas mener une étude relevant d'un mandat du fédéral, qui empiétait déjà sur les champs de compétences du Québec. J'aimerais que mes collègues conservateurs et libéraux comprennent cette position.
Je suis ouvert à l'idée de parler de recherche et d'innovation sur des sujets comme les véhicules électriques. Toutefois, le Bloc québécois ne soutiendra pas l'idée de mener une étude relevant d'un mandat dont le Québec a déjà la responsabilité sur son territoire. J'espère que c'est très clair pour mes collègues. Nous n'appuierons pas une initiative visant à mener une étude sur la capacité des infrastructures électriques d'Hydro-Québec, qui est un joyau de l'État québécois.
Je suis ouvert à la discussion, mais c'est la position du Bloc québécois.
:
Merci, madame la présidente.
Je veux d'abord vous remercier de votre compréhension concernant ma courte absence.
Je suis ouvert à l'idée de mener cette étude, mais, comme certains de mes collègues, je me demande quel comité serait le plus efficace pour la faire. Ce serait peut-être le Comité permanent de la santé. Ça touche également la recherche, et je suis très ouvert à ça.
Cependant, je ne sais pas si six séances représentent trop de réunions pour l'étude à réaliser. On pourrait commencer par quatre réunions et en ajouter si on a besoin d'en faire jusqu'à six. Je suis ouvert à l'idée. On sait que cela va créer un précédent qui va guider ce comité. Par la suite, on va tous vouloir six réunions pour faire nos études.
Peut-être que les analystes peuvent nous informer. Combien de séances y avait-il par étude lors de la dernière législature? Je pense que ça pourrait nous donner une bonne référence.