propose que le projet de loi , soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
— Madame la Présidente, je voudrais d'abord remercier mes collègues. Je vois aussi un grand sourire du côté de l'opposition.
Je vous félicite pour votre élection. Je suis heureux de vous voir présider nos séances, et je veux saluer votre travail, tout le professionnalisme et l'honneur que vous apportez à cette fonction.
[Traduction]
C'est un honneur de participer au débat d'aujourd'hui, alors que nous entamons l'étude à l'étape de la deuxième lecture du projet de loi , Loi visant à rendre la vie plus abordable pour les Canadiens.
Je souligne que la Chambre a voté à l'unanimité en faveur de la motion des voies et moyens, ce qui est un bon départ. Il s'agit d'une nouvelle législature, d'un nouveau gouvernement et d'une nouvelle ère, où l'on accomplit de grandes choses rapidement.
[Français]
Les Canadiens ont demandé un plan de changement sérieux pour faire face à l'augmentation du coût de la vie, qui a érodé leur qualité de vie au cours des dernières années. Ils demandent un changement qui mettrait plus d'argent dans les poches des Canadiens, qui bâtirait l'économie la plus forte du G7, qui bâtirait une économie canadienne et non treize, et qui bâtirait un Canada plus abordable. Au moyen du projet de loi , notre gouvernement répond à ce mandat de changement.
Le projet de loi mettrait en œuvre la réduction d'impôt pour la classe moyenne promise par notre gouvernement. Elle permettrait à plus de 22 millions de Canadiens et de Canadiennes de bénéficier d'un allégement fiscal. Pour les familles à deux revenus, cela permettrait d'économiser jusqu'à 840 $ par an à partir de 2026.
[Traduction]
Avec l'adoption du projet de loi, le taux d'imposition marginal de la première tranche de revenu des particuliers passerait de 15 % à 14 % à compter du 1er juillet 2025. C'est une excellente nouvelle. J'entends mes collègues applaudir, tout comme les Canadiens applaudissent chez eux. Je constate la même chose chez les conservateurs, mais eux, ils se réjouissent en silence.
La réduction d'impôt aiderait les travailleurs canadiens à conserver une plus grande partie de leur revenu et à bâtir un avenir solide pour eux-mêmes, leur famille et leur collectivité. La réduction d'impôt profitera le plus aux travailleurs canadiens qui en ont le plus besoin. En effet, la majeure partie de l'allégement fiscal ira aux contribuables dont le revenu se situe dans les deux tranches d'imposition les plus basses, près de la moitié des économies d'impôt allant à ceux qui se trouvent dans la tranche la plus basse.
En outre, le projet de loi permettrait la mise en œuvre quasi immédiate de l'allégement fiscal. Comme nous avons annoncé la réduction d'impôt pour la classe moyenne, l'Agence du revenu du Canada peut mettre à jour ses tables de retenue à la source pour la période allant de juillet 2025 à décembre 2025, afin que les administrateurs de la paie puissent réduire les retenues d'impôt à compter du 1er juillet.
[Français]
Cela signifie que les personnes ayant un revenu d'emploi et d'autres revenus faisant l'objet de retenues à la source pourraient commencer à voir leur retenue être appliquée à un taux inférieur de 14 % dès le 1er juillet. C'est une excellente nouvelle.
Cette réduction d'impôt pour la classe moyenne devrait fournir aux Canadiens un allégement fiscal de 2,6 milliards de dollars au cours des six prochains mois et de 5,4 milliards de dollars en 2026. Cette réduction d'impôt pour la classe moyenne devrait permettre aux Canadiens d'économiser plus de 27 milliards de dollars sur cinq ans à partir de 2025‑2026. Il ne s'agit là que de la première étape qui permettra de mettre plus d'argent dans les poches des Canadiens.
[Traduction]
Il y a d'autres bonnes nouvelles. C'est une excellente journée pour les Canadiens, parce qu'un autre élément du projet de loi est l'élimination de la TPS pour les acheteurs d'une première maison neuve d'une valeur maximale de 1 million de dollars.
Il y a de quoi se réjouir. Je vois dans le sourire de mes collègues qu'ils se réjouissent. C'est un bon vendredi pour l'opposition aussi.
Le gouvernement fédéral a déjà soutenu la construction des logements dont la population croissante avait besoin. La dernière fois qu'il y a eu une crise du logement aussi importante, c'était après la Seconde Guerre mondiale. Confrontés à la crise, les Canadiens ont fait ce qu'ils font le mieux collectivement: ils se sont serré les coudes et ils se sont mis au travail pour que des dizaines de milliers de familles aient un toit au-dessus de la tête.
Les Canadiens veulent que leur gouvernement recommence à soutenir la construction de maisons et c'est ce que nous allons faire. C'est pour cette raison que l'une des premières mesures prises par notre gouvernement est l'élimination de la TPS pour les acheteurs d'une première habitation neuve d'une valeur maximale de 1 million de dollars. Le remboursement de la TPS pour l'achat d'une première habitation permettrait aux Canadiens d'économiser jusqu'à 50 000 $ sur l'achat de leur première maison.
Ce n'est pas tout. Le projet de loi renferme d'autres excellentes mesures: il y a également une réduction de la TPS pour les acheteurs d'une première maison dont la valeur se situe entre 1 million et 1,5 million de dollars. On peut se réjouir de cette aide aux Canadiens.
[Français]
Comme mes collègues à la Chambre le savent très bien, une maison est souvent l'achat le plus important que la plupart des gens feront au cours de leur vie et c'est plus qu'un simple investissement financier. C'est souvent un investissement dans leur avenir. C'est un investissement dans leur famille. C'est un investissement dans leur retraite, leur tranquillité et leur confort. C'est un investissement dans le rêve canadien.
[Traduction]
En appuyant le projet de loi , nous bonifierions considérablement les mesures d'allégement fiscal déjà importantes qui sont offertes aux acheteurs d'une première propriété, notamment le compte d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété, le Régime d'accession à la propriété, et le crédit d'impôt pour les acheteurs d'une première habitation.
[Français]
Ce faisant, nous permettrons à un plus grand nombre de jeunes et de familles de réaliser leur rêve d'accéder à la propriété, et à un plus grand nombre de Canadiens de commencer à investir dans leur avenir, leur famille, leur retraite, leur tranquillité, leur confort.
[Traduction]
Le projet de loi est simplement la première étape de notre plan ambitieux visant à stimuler la construction de logements et à veiller à ce que le marché de l'habitation serve les Canadiens, et non l'inverse. À notre congé de TPS pour les acheteurs d'une première propriété, nous ajouterons un plan crédible en vue de stimuler la construction d'habitations, une véritable approche « Équipe Canada » qui bâtira l'avenir de ce pays et qui contribuera à bâtir l'économie la plus forte du G7. Je tiens à saluer mon collègue, le , qui fera un excellent travail pour stimuler la construction d'habitations au pays.
Je constate que mes collègues conservateurs sont très excités, sans doute parce qu'ils se réjouissent de la troisième mesure, qu'ils s'empresseront d'ajouter à leur bulletin parlementaire pour l'annoncer aux Canadiens. Nous allons supprimer des lois canadiennes la tarification du carbone pour les consommateurs. Je suis convaincu que mes collègues conservateurs jubilent, quoiqu'en silence ce matin, mais jubilent néanmoins dans leur for intérieur, car, comme nous le savons, la première chose que le ait faite à son entrée en fonction a été de mettre fin, à compter du 1er avril dernier, à l'application de la taxe sur le carbone pour les consommateurs.
C'était un moment important pour notre pays. L'annulation de la taxe sur le carbone pour les consommateurs était la première étape du plan du gouvernement pour que les Canadiens puissent garder une plus grande partie de leur argent durement gagné. Bien que ce résultat ait effectivement été obtenu par le gouvernement en modifiant la réglementation, le projet de loi ferait la démarche qui s'impose, au-delà de la suspension réglementaire de la redevance sur les combustibles, en supprimant complètement de la loi la tarification du carbone pour les consommateurs.
[Français]
En même temps, nous recentrerons les normes fédérales de tarification de la pollution par le carbone afin de garantir la mise en place de systèmes de tarification du carbone dans l'ensemble du Canada pour un large éventail d'émissions de gaz à effet de serre provenant de l'industrie.
[Traduction]
Autrement dit, la tarification de la pollution pour les grands émetteurs restera un pilier du plan du Canada pour bâtir une économie forte et un avenir plus vert pour nos enfants. Le gouvernement veillera à ce que le système soit équitable et efficace. La tarification du carbone pour l'industrie est l'une des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre les plus importantes du plan global du gouvernement pour infléchir la courbe des émissions et atteindre notre objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.
[Français]
Dans l'ensemble, les mesures incluses dans ce projet de loi ouvriront la voie à la croissance économique au Canada. Notre gouvernement a un plan pour aider les Canadiens à garder une plus grande partie de leur argent durement gagné. Il s'agit d'un plan pour les protéger des pires conséquences de la guerre commerciale injustifiée, d'un plan pour bâtir l'économie la plus forte du G7, d'un plan pour bâtir plus que ce que personne ne pourra jamais enlever aux Canadiens et aux Canadiennes.
[Traduction]
Le plan du gouvernement repose sur une nouvelle approche qui consiste à réduire les dépenses liées à l'administration et à augmenter les investissements dans les personnes et les entreprises qui feront croître l'économie. Les Canadiens ont élu le gouvernement actuel pour qu'il défende notre pays et pour qu'il bâtisse une économie forte qui profite à tout le monde. Les Canadiens ont voté pour le changement.
[Français]
Le changement, c'est ajuster notre façon de faire, c'est tirer le parti de nouvelles technologies, c'est économiser de l'argent pour investir plus.
Cela signifie qu'il faut se concentrer sur les résultats pour les Canadiens et s'assurer qu'ils obtiennent ce qu'ils attendent de leur gouvernement. Il est temps que le Canada ait un gouvernement qui se concentre sur l'optimisation des investissements qui stimulent la croissance et produisent des résultats. L'excellence et l'efficacité doivent guider toutes les actions du gouvernement.
[Traduction]
Le Canada est le meilleur pays au monde. La guerre commerciale injustifiée menée par les États‑Unis vise à nous affaiblir, et notre souveraineté est menacée. Nous ne les laisserons pas faire. Nous nous y opposerons sans relâche. Nous défendrons les Canadiens, nos industries et nos travailleurs. Il est temps de bâtir un avenir qui rend le Canada fort, et le projet de loi est la première étape en ce sens pour notre pays.
[Français]
J'encourage tous mes collègues à soutenir les premières étapes de notre plan visant à bâtir un Canada fort en appuyant ce projet de loi.
[Traduction]
Nous sommes un pays fort et libre, et nous devrions tous être fiers d'être Canadiens.
:
Madame la Présidente, je prends la parole aujourd'hui à la Chambre en ce jour qui, ma foi, est très triste pour notre pays. Je suis très surpris, sidéré en fait, d'entendre les députés d'en face dire que c'est une journée excitante. Les chiffres dévastateurs sur le chômage qui viennent d'être publiés sont consternants.
Statistique Canada a publié des données qui indiquent que le taux de chômage dans notre pays s'est hissé à 7 %. C'est le taux de chômage le plus élevé que notre pays ait connu depuis 2016, abstraction faite de la période de la COVID‑19, et il s'inscrit dans une tendance continue sous le gouvernement libéral. Si on examine les statistiques sur le chômage au cours des deux dernières années, on constate que cette tendance à la hausse touche surtout les jeunes. Le taux de chômage général s'élève donc maintenant à 7 %.
De nombreux experts s'attendent à ce que cette tendance à la hausse persiste, et même à ce qu'elle s'accentue. Par exemple, selon les prévisions de la Banque TD, notre pays pourrait perdre 100 000 emplois d'ici le troisième trimestre de cette année. Le gouverneur de la Banque du Canada a déclaré ce qui suit à titre d'avertissement: « [...] les entreprises nous disent généralement qu'elles prévoient réduire leurs embauches. »
Si on analyse ces chiffres un peu plus en détail, on voit à quel point la situation est difficile pour les jeunes. En cette période où les étudiants cherchent un emploi d'été, un étudiant canadien sur cinq est au chômage, ce qui est très élevé. Ce sont des jeunes qui essaient d'améliorer leur sort, de saisir des occasions pour l'avenir, de faire des études postsecondaires et de trouver un emploi qui leur permettra de subvenir à leurs besoins et de poursuivre leurs études. Cependant, un étudiant canadien sur cinq — plus d'un sur cinq — est sans emploi. La situation est vraiment désespérée pour les jeunes Canadiens. Le taux de chômage au pays est de 7 %, et le taux de chômage est très élevé chez les jeunes, surtout chez les étudiants.
Je remarque que le taux de chômage est particulièrement élevé dans divers grands centres du Sud de l'Ontario. Il est de 10,8 % à Windsor, de 9,1 % à Oshawa, de 8,8 % à Toronto et de 8,4 % à Barrie. Toronto connaît son taux de chômage le plus élevé depuis plus d'une décennie, à l'exception de la période de la pandémie de COVID. Divers secteurs ont été particulièrement touchés, notamment le secteur manufacturier ontarien, qui affiche une perte de 25 000 emplois depuis un an.
Les Canadiens sont de plus en plus désespérés. Il leur faut plus de temps avant de trouver un emploi. Les données montrent que le nombre de chômeurs augmente et que la durée moyenne de chômage a augmenté considérablement, elle aussi, pour atteindre 21 semaines. Plus de Canadiens sont sans emploi, en particulier les jeunes Canadiens. La recherche d'un emploi est plus longue et plus ardue et les chômeurs canadiens sont de plus en plus désespérés.
Pendant que nous menions la recherche sur ces données, j'ai parlé avec des Canadiens qui se retrouvent au chômage. Un certain nombre de personnes m'ont dit qu'elles avaient postulé à plus d'un millier d'emplois. J'ai notamment parlé à un développeur de logiciels de Vancouver, qui m'a raconté son histoire. C'est un jeune professionnel spécialisé de mon âge. Il a dû aller à l'étranger pour obtenir des soins de santé dont il avait besoin, parce qu'il n'arrivait pas à y avoir accès au Canada. Il est revenu au pays avec l'espoir de trouver un emploi, et il cherche du travail depuis plus d'un an.
Je pense qu'on peut s'attendre à ce que les libéraux fassent comme d'habitude et trouvent des excuses pour expliquer la situation. Ils mettront en cause des événements extérieurs qui sont hors de leur contrôle, mais il est important de souligner que la situation actuelle s'inscrit dans une tendance qui ne date pas d'hier.
Cela fait des années que nous avertissons les libéraux que leurs politiques rendent l'embauche de plus en plus difficile pour les employeurs et la recherche d'emploi de plus en plus difficile pour les Canadiens. Nous les avons prévenus à mesure que les statistiques se détérioraient et que s'est installée cette crise du chômage au sortir de la pandémie. J'espère que les sombres statistiques en matière de chômage aujourd'hui vont réveiller le gouvernement libéral et lui faire comprendre que ses politiques ne fonctionnent pas et qu'il est temps de rectifier le tir.
Une autre chose qu'on entend de la part des libéraux en réponse aux mauvaises nouvelles économiques est la promesse qu'ils vont mettre encore plus d'efforts à continuer de faire la même chose. Ils ont instauré de mauvaises politiques économiques qui ont entraîné une crise du logement et une crise du chômage, et maintenant, ils disent qu'ils vont poursuivre dans la même veine. Ils vont hausser le fardeau fiscal et augmenter les dépenses. Je crois que ce que les Canadiens souhaitent réellement, c'est que le gouvernement change de cap.
En ce qui concerne le chômage, je pense que nous pouvons énumérer un certain nombre de facteurs concrets — des facteurs dont nous parlons depuis longtemps — qui font grimper le taux de chômage au pays. Le premier, et il est manifeste, est la stagnation de l'emploi dans le secteur privé. Cette semaine, il y a également des chiffres qui ont été publiés sur la productivité de la main-d'œuvre. La productivité de la main-d'œuvre est en baisse dans le secteur des services, et nous n'assistons pas au genre de croissance tous azimuts de la productivité qui nous permettrait de régler ces problèmes de longue date.
Les investissements sont au point mort à cause des obstacles que le gouvernement a érigés. Les empêcheurs de tourner en rond et les obstacles nuisent à la capacité des petites et grandes entreprises de créer des emplois pour les Canadiens. C'est particulièrement évident dans le domaine des grands projets, comme les pipelines, qui sont essentiels pour stimuler la croissance de l'emploi. De grands projets dans les secteurs des ressources naturelles, des mines et autres ont été bloqués par le projet de loi libéral ainsi que par d'autres mesures législatives qui entravent leur réalisation. Nous avons entendu beaucoup de discours sur les grands projets de la part du gouvernement, mais il continue de tenir un double langage en disant qu'il maintiendra les dispositions issues du projet de loi et que les grands projets ne seront menés à bien que s'il y a consensus.
Nous ne parviendrons jamais à tous nous entendre sur les projets à réaliser et les investissements à faire. Si nous attendons qu'un projet fasse l'unanimité, nous ne construirons jamais rien, ce qui aura des répercussions sur l'emploi et les perspectives d'avenir des Canadiens, comme en témoignent le taux de chômage actuel de 7 % et la crise de l'emploi que nous observons dans tous les secteurs. Il sera essentiel pour notre avenir de mener à bien de grands projets en abrogeant les dispositions du projet de loi et en mettant fin à l'obstruction et aux formalités administratives.
De plus, les petites entreprises font face à toutes sortes d'obstacles. L'augmentation des charges sociales fait qu'il est de plus en plus difficile d'embaucher de nouveaux employés. Depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement, nous l'avons vu imposer aux petites entreprises des mesures fiscales qui diabolisent les propriétaires de petites entreprises en les faisant passer pour des fraudeurs du fisc. Ces mesures prises par le gouvernement ont eu des répercussions sur la crise grandissante du chômage que nous observons.
Ce que nous devons faire en tant que pays pour contrer cette crise de l'emploi, c'est de renverser ces politiques libérales hostiles au développement et à l'investissement, qui rendent si difficile pour les petites et grandes entreprises de créer des emplois et d'embaucher des Canadiens.
L'un des autres problèmes que nous constatons, c'est que le coût de la vie force les travailleurs âgés à rester sur le marché du travail peut-être plus longtemps que prévu. La crise du chômage est particulièrement aiguë chez les jeunes. Le taux de chômage chez les jeunes ne cesse d'augmenter et, comme je l'ai mentionné, il est particulièrement élevé chez les étudiants à la recherche d'un emploi d'été.
L'un des facteurs qui contribuent à cette situation, comme l'ont dit certains experts, c'est que même si les libéraux avaient prédit un soi-disant tsunami gris, soit une grande vague de personnes âgées quittant la population active, nous avons été confrontés à des augmentations spectaculaires du coût de la vie et du prix du panier d'épicerie. En raison de ces problèmes, qui ont frappé les aînés particulièrement durement, des gens ont dû repousser la date de leur retraite. Le coût de la vie, les obstacles au développement et les politiques dont nous avons parlé se répercutent sur le taux de chômage, qui ne cesse de grimper.
L'immigration a aussi joué un rôle. Les libéraux ont bousillé notre système d'immigration, et la conversation à ce sujet a complètement changé. Je me souviens qu'il y a 10 ans, sous le gouvernement précédent, il y avait un large consensus parmi les Canadiens au sujet des niveaux d'immigration, car on cherchait toujours à comprendre les besoins du marché du travail canadien, à envisager l'immigration en fonction de ce qui était dans l'intérêt du Canada, à accueillir des personnes qui apportaient des compétences dont nous avions besoin au pays et à catalyser la croissance de l'emploi pour les Canadiens. Voilà l'approche prudente, efficace et accueillante qu'avait adoptée le gouvernement précédent.
Il mettait également beaucoup l'accent sur l'État de droit et la bonne application de la loi. Sous le gouvernement libéral, en revanche, les chiffres ont explosé, et on constate une absence totale d'arrimage, une absence d'arrimage de l'immigration à nos intérêts nationaux et aux besoins du marché du travail. Nous sommes confrontés à des problèmes majeurs. Les niveaux doivent baisser. L'échec plus général du gouvernement en matière d'immigration alimente le chômage. Les fraudes liées au système d'étude d'impact sur le marché du travail comme celles rapportées par le Globe and Mail, par exemple, pourraient avoir des conséquences si des personnes censées immigrer pour pallier une pénurie de main-d'œuvre canadienne occupent en fait des emplois que des Canadiens seraient prêts à occuper. Les conservateurs continueront de demander des comptes au gouvernement sur toutes les questions suivantes: l'avancement des projets; la création d'un environnement propice aux investissements et au développement des petites entreprises; la crise du coût de la vie, qui touche les personnes âgées et les personnes de tous âges, sans parler de son incidence sur les perspectives de retraite; et l'immigration.
Nous avons parlé de ces politiques. Nous avons prédit les problèmes qui en découleraient et dont les chiffres témoignent aujourd'hui. La poursuite d'une tendance de longue date a mené à un taux de chômage total qui atteint parfois 7 % actuellement. Comme je l'ai mentionné, quelques régions présentent un taux de chômage très bas, sauf qu'il est particulièrement élevé, au-dessus de la moyenne nationale, dans bien des grandes villes du centre du Canada. Je sais que les Torontois, en particulier, examinent les chiffres avec beaucoup d'inquiétude, étant donné que ce sont les plus élevés que nous ayons connus depuis plus de 10 ans.
La voie à suivre est claire: il faut éliminer les obstacles à l'emploi, réduire le fardeau fiscal des travailleurs canadiens et mettre le holà à l'interventionnisme d'État de façon à ce que les entreprises puissent prendre de l'expansion et embaucher des travailleurs. Le gouvernement doit également régler le dossier de l'immigration. Pour que l'État s'acquitte de ses fonctions en soutenant les travailleurs ainsi que les étudiants et les jeunes qui cherchent à concrétiser leurs rêves, ces changements sont absolument nécessaires. Malgré les beaux discours sur le changement, le gouvernement s'entête à miser sur les politiques inefficaces qui nous ont menés là où nous en sommes, il continue de tenir un double discours sur les projets d'exploitation des ressources et il maintient des niveaux extrêmement élevés d'immigration. Le gouvernement continue à faire les mêmes choix politiques, alors il obtient les mêmes résultats au chapitre du chômage.
C'est dans cette conjoncture économique que le Parlement est saisi du projet de loi , qui vise prétendument à faire baisser le coût de la vie pour les Canadiens. En ce qui concerne la substance de ce projet de loi d'initiative ministérielle, les conservateurs ont indiqué très clairement qu'à leur avis, les mesures proposées sont loin d'être suffisantes pour offrir aux Canadiens l'allégement fiscal dont ils ont besoin.
Bien entendu, les conservateurs parlent depuis longtemps de la nécessité de se débarrasser de la taxe sur le carbone, autant de son volet pour les consommateurs que de celui pour les industries. Or, pendant 10 ans, les libéraux ont dénoncé ces efforts en employant un argumentaire complètement exagéré. Ils continuent de croire en l'application d'une taxe sur le carbone aux consommateurs et aux industries, et s'ils avaient la moindre chance de la rétablir, voire de l'augmenter, ils le feraient.
Cependant, les libéraux ont constaté que leurs intérêts politiques étaient complètement à l'opposé de leurs convictions profondes. Ils ont donc annoncé leur intention de changer de cap à l'égard de la taxe sur le carbone pour les consommateurs tout en maintenant la taxe sur le carbone pour le secteur industriel, laissant ainsi en place une structure qui permet de refiler la note aux consommateurs.
L'incapacité du gouvernement à s'attaquer résolument aux obstacles, tels que la taxe sur le carbone pour les industries, qui réduisent les perspectives d'avenir et qui freinent les investissements, de même que les décisions qu'il prend plombent les types d'investissement et la croissance de l'emploi dont notre pays a besoin. Le problème réside tant dans les mesures prises par les libéraux que dans celles qu'ils n'ont pas prises, à savoir maintenir les impôts de différents secteurs, des PME, des grandes sociétés et des Canadiens, voire continuer à les augmenter. Voilà ce qui empêche la création d'emplois et le développement de notre potentiel.
Les mêmes problèmes ne doivent pas se répéter. Il faut changer de cap. J'espère que les statistiques d'aujourd'hui sur le chômage inciteront les députés ministériels à faire preuve d'humilité. J'espère qu'en regardant ces chiffres, ils se demanderont s'ils ne devraient pas faire les choses autrement, pour le bien des Canadiens de leurs circonscriptions qui grattent les fonds de tiroir, s'ils ne devraient pas faire marche arrière par rapport aux politiques qui ont de toute évidence entravé la croissance de l'emploi et fait grimper le taux de chômage.
Je veux insister sur un point précis: au fil des ans, à cause de l'augmentation des charges sociales, le fardeau fiscal des entreprises s'est alourdi. En cette période où le taux de chômage est en hausse, le gouvernement ne devrait pas projeter d'augmenter les charges sociales. Celles-ci constituent une taxe directe sur l'emploi, une taxe sur le travail. Résultat: lorsque les charges sociales que paient les particuliers et les entreprises augmentent, il devient plus difficile pour les employeurs d'embaucher davantage de Canadiens.
Au fur et à mesure que la crise du chômage se poursuit et compte tenu des données du rapport publié aujourd'hui par Statistique Canada, nous nous devons de rappeler au gouvernement à quel point il sera important de ne pas augmenter davantage les charges sociales durant la prochaine année. Je demande très clairement au gouvernement de ne pas augmenter les charges sociales d'ici un an.
En conclusion, nous sommes saisis du projet de loi , un projet de loi qui, selon le gouvernement, contient des mesures pour faire baisser le coût de la vie. Nous en débattons en ce jour où les nouvelles sur le taux de chômage sont catastrophiques. Celui-ci s'élève à 7 %, du jamais vu depuis 2016, si on exclut la période de la COVID. Il s'agit de la troisième augmentation mensuelle consécutive.
Le taux de chômage est en hausse constante depuis deux ans. Depuis janvier, côté croissance de l'emploi au Canada, c'est à peu près le calme plat. Je le répète: les étudiants sont particulièrement touchés, puisque plus d'un étudiant canadien sur cinq est maintenant sans emploi. Ce taux n'a pas été aussi élevé depuis des décennies, si on exclut la période de la pandémie. Le taux de chômage est plus faible dans certaines régions, mais il est très élevé, supérieur à la moyenne nationale, dans bien des grandes villes. Ces données sur le chômage devraient faire ouvrir les yeux au gouvernement quant à la nécessité de changer de cap de façon à laisser l'économie progresser.
:
Madame la Présidente, comme je n'ai pas encore eu l'occasion de le faire, j'aimerais remercier les électeurs de ma circonscription, Côte-Nord—Kawawachikamach—Nitassinan, de l'appui qu'ils m'ont donné il y a un peu plus d'un mois. Ils m'ont accordé leur appui pour une quatrième fois et je dois dire très humblement que j'ai été touchée par cette confiance renouvelée. Je remercie mes concitoyens.
Je remercie également mon équipe, car un député seul n'est absolument rien. Oui, il y a les électeurs, mais il y a aussi notre équipe et tous les bénévoles qui nous entourent pour faire en sorte que nous puissions continuer de travailler sur tous les enjeux qui sont importants chez nous. Les enjeux abordés durant la campagne électorale ont été éminemment économiques et je me serais attendue à ce qu'on les aborde déjà à la Chambre en début de législature. Comme plusieurs de mes collègues à la Chambre l'ont fait remarquer, le gouvernement présent s'est fait élire en répétant sa volonté de « régler ». On avait d'ailleurs l'impression que c'était la seule promesse qui était mise de l'avant pendant les élections. Je dis « régler », mais je ne sais pas si c'est le bon terme. D'une part, il y a la question des droits de douane avec les États‑Unis. D'autre part, on nous rappelle aussi qu'on veut créer de la richesse et bâtir un Canada. Or, on parle tout le temps des questions économiques.
J'aimerais souligner de nouveau ce qui est selon moi absolument irresponsable de la part du gouvernement. Je dois le dire. D'ailleurs, c'est là-dessus que portait l'amendement proposé par les conservateurs, auquel nous étions favorables. Le gouvernement ne présente même pas de budget. On parle d'économie et on parle des craintes dans la population. Chez moi, il y a l'industrie de la forêt, l'industrie de l'aluminium et l'industrie de l'acier. Les gens sont inquiets, mais on ne nous présente absolument rien pour ces industries. On ne présente même pas un budget, alors que, à mon sens, la responsabilité première d'un gouvernement est de dire où en sont les finances et où on s'en va. Il faut présenter un état de la situation avant de décider de quelle façon on dépensera un budget dont on ne connaît même pas la teneur. C'est la première chose que je souhaitais mentionner.
Dans la première partie du projet de loi , on propose une baisse d'impôt. Bien évidemment, il est surprenant qu'on propose une baisse d'impôt alors n'a même pas présenté de budget ou d'énoncé économique. On propose déjà une dépense, sans toutefois indiquer de quelle manière on obtiendra cet argent. Cela sème beaucoup d'inquiétude. D'un côté, nous ne sommes pas contre la tarte aux pommes, nous sommes en faveur du principe des baisses d'impôt. D'un autre côté, il faut être en mesure de choisir qui paiera pour la baisse d'impôt. Est-ce qu'on va réduire les transferts en santé?
J'ai parlé d'économie, mais, pendant toute ma campagne électorale, on m'a parlé de la santé. On sait que les transferts en santé du gouvernement fédéral au Québec et aux provinces ont diminué comme peau de chagrin. On m'a parlé des soins de santé qui ne sont pas offerts chez moi. Sur 1 300 kilomètres de côte, il y en a 400, 500, 600, et même plus où les gens n'arrivent pas à avoir de médecin ou à recevoir des soins comme la dialyse, par exemple. Cela fait que des gens doivent s'exiler. C'est un exemple très précis, très concret des besoins qui existent. On s'attend à ce que le gouvernement fédéral assume ses responsabilités. Je donne la chance au coureur, mais à mon sens, la promesse de baisse d'impôt qu'on a faite était très électoraliste. Cette baisse d'impôt correspond présentement à 4 $ par semaine. Ce sera 8 $ en 2026. Or, on ne dit pas où on va puiser l'argent pour payer cette mesure.
Nous espérons que le gouvernement répondra à l'amendement qui a été adopté et présentera un budget d'ici la fin du printemps. Nous espérons qu'il respectera tout ce qui relève de la compétence et des institutions du Québec, nommément l'Assemblée nationale. Cela me permettra de faire une transition avec un autre aspect du projet de loi, soit l'abolition d'une partie de la taxe sur le carbone.
Encore une fois, pendant la campagne électorale, c'est un chèque que promettait le à l'ensemble des Canadiens, mis à part les résidants du Québec et de la Colombie‑Britannique, à la suite de l'abolition de la taxe sur le carbone. Ce chèque couvrait une période de trois mois se terminant à la fin de juin. En fait, ce chèque n'est pas un remboursement aux consommateurs puisque la taxe n'est déjà plus perçue. Ce chèque est donc une manoeuvre électorale qui va nous coûter 3,7 milliards de dollars. Je dis bien « nous », mais les Québécois ne font pas partie des privilégiés qui auront droit à ce montant. Ce sont 814 millions de dollars dont est privé le Québec. L'Assemblée nationale du Québec...