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Monsieur le Président, je suis très heureux de participer à ce débat, aujourd'hui, qui va donner l'heure juste aux Canadiens sur ce que nous sommes et sur ce que nous pouvons être si nous développons l'entièreté de notre potentiel ici, au Canada.
Le Canada est riche, riche de ses millions de citoyens, riche de ses centaines de milliers d'entreprises innovantes, riche aussi de ses ressources naturelles. En fait, ici au pays, nous avons été vraiment chanceux. Nous avons, tout, toutes les ressources naturelles, que ce soit les minéraux critiques, les minéraux que l'on utilise depuis des siècles, l'énergie dite verte — à juste titre d'ailleurs — comme l'hydroélectricité ou la biomasse. Nous avons tout au Canada pour développer notre potentiel et fournir de l'énergie pour répondre à tous les besoins des Canadiens.
C'est pourquoi j'estime que, tant et aussi longtemps que nous aurons besoin des énergies qualifiées de fossiles, ces énergies devront être canadiennes. Profitons de cette richesse que nous avons pour développer notre plein potentiel et, comme l'a si bien dit mon collègue il y a quelques minutes à peine, pour envoyer partout dans le monde les richesses naturelles canadiennes, avec les travailleurs canadiens qui œuvrent pour créer cette richesse. Encore faut-il qu'on permette à ces entreprises et à ce plein potentiel d'être utilisés comme il se doit.
Il est dommage de voir que concernant certaines affaires, en d'autres temps, le a dit qu'il n'y avait pas de potentiel économique valable pour certaines situations pour les énergies fossiles. C'est totalement faux, comme on le verra plus tard dans mon discours. Rappelons que pour les besoins quotidiens des Canadiens, chaque jour, au Canada, il se consomme 51 millions de litres de pétrole. Alors, tant et aussi longtemps qu'on en aura besoin, je serai un partisan du pétrole canadien et des énergies canadiennes.
Deux exemples gênants ont été mis au jour concernant le fait que ce gouvernement freine la possibilité des ressources naturelles que nous avons ici.
Tout d'abord, j'aimerais citer un reportage fait à Québec, signé par Olivier Lemieux, qui a été diffusé par Radio‑Canada le 19 mars dernier. Selon un expert du Texas, « le Canada a fait de mauvais choix » pour l'industrie pétrolière. L'auteur raconte justement comment ça se passe: le pétrole quitte l'Alberta, s'en va au Texas, puis revient au Canada, pas tellement loin de chez nous, à Lévis, pour être raffiné. Pourtant, on aurait pu faire les choses autrement, plutôt que de passer par le Texas et d'enrichir les Américains en chemin.
Selon Jean-Paul Rodrigue, professeur au département d’administration des affaires maritimes à l’Université Texas A&M, « le Canada est coincé dans une situation qui le désavantage ». « Le Canada a fait de mauvais choix pour des raisons idéologiques », déplore le Montréalais d'origine, qui réside aux États‑Unis depuis 30 ans. Il estime que les considérations environnementales empêchent le Canada d’exploiter à leur plein potentiel ses vastes ressources pétrolières.
Comme je le disais, le pétrole de l'Alberta s'en va au Texas, puis revient à Lévis. Évidemment, les Texans en profitent pour faire quelque profit que ce soit.
L'autre élément est affreusement gênant. Le 26 août dernier, sur les ondes de la CBC, le chef d'antenne interroge l'ambassadeur de la Pologne et lui dit que son pays achète du gaz naturel des États-Unis. L'ambassadeur était tellement gêné de la question qu'il n'a pas pu s'empêcher de rire. Il a dit que oui, la Pologne l'achetait aux États-Unis, mais encourageait d'une certaine façon le Canada. Sait-on pourquoi? C'est parce que le gaz des États‑Unis provient du Canada. Les Canadiens envoient donc leur gaz aux États-Unis, puis ce dernier est envoyé en Europe. Entre-temps, c'est autant de possibilités d'affaires qui sont manquées.
D'ailleurs, c'est ce qui a fait dire ce qui suit au commentateur Mario Dumont dans le Journal de Montréal:
Pendant que [le premier ministre du Canada] visitait son pays, l’ambassadeur de la Pologne à Ottawa a révélé dans une entrevue à la CBC que son pays achète malgré tout du gaz naturel canadien.
En résumé, le gaz que nous refusons de vendre à l’Europe finit quand même par s’y rendre, mais avec une juteuse marge de bénéfices pour une compagnie américaine. Bilan: aucun gain pour l’environnement, une perte économique majeure pour le Canada et un cadeau dans la poche des États-Unis.
Excusez-moi, mais il faut être niaiseux!
Voilà ce dont il est question aujourd'hui.
Allons-nous continuer à faire semblant de rien? Allons-nous continuer de dire que, au Canada, nous sommes gentils et nous ne touchons pas à ça, alors que les autres le font? Allons-nous au contraire saisir cette occasion de développer notre plein potentiel énergétique, et ce, dans toutes les sphères de l'énergie dont nous avons besoin comme citoyens, comme Canadiens?
[Traduction]
L'ambassadeur de Pologne l'a très bien illustré en disant que c'est rentable. C'est exactement le contraire de ce que l'ancien premier ministre avait dit pendant sa campagne, à savoir que, malheureusement, ce ne serait pas rentable. Quel coup manqué, car, oui, ce serait rentable. Comme l'a très bien souligné l'ambassadeur de Pologne dans une entrevue accordée à CBC/Radio-Canada, il est temps que le gouvernement ouvre les yeux et fasse ce qui s'impose pour le bien de tous les Canadiens.
[Français]
Rappelons-nous que ça fait 10 ans que ces gens-là sont au gouvernement. Ils sont intervenus une fois dans un projet concernant le pétrole. Rappelons que le projet de loi freinait tout élan, mais ils ont fait une chose: ils ont décidé d'acheter un pipeline. Ils font la leçon à la planète entière, mais ils achètent un pipeline. Peut-on dire que c'était pour le mieux? Pas vraiment, on n'a qu'à observer les résultats.
Quand on veut acheter quelque chose qui n'est pas à vendre, on doit le payer plus cher. Le gouvernement canadien a payé 4,5 milliards de dollars pour acheter le pipeline Trans Mountain, qui n'était pas encore construit. C'est deux fois le prix qu'il valait. On s'est fait un peu fait avoir en ce qui concerne le prix, mais en plus, il fallait le construire.
Quand le gouvernement libéral l'a acheté, on prévoyait que ça coûterait 7,4 milliards de dollars. Sait-on combien cela a coûté? Cela n'a pas coûté deux, trois, ou quatre fois plus, mais presque cinq fois plus. On est passé de 7,4 milliards de dollars à 34,2 milliards de dollars. Si on ajoute à cela le montant de 4,5 milliards de dollars, on est presque rendu à 40 milliards de dollars. C'est de l'argent des contribuables qui a servi à acheter un pipeline et à le construire, alors que ce n'est pas du tout le mandat d'un gouvernement. À notre point de vue, le gouvernement est là pour s'assurer que tout se fait correctement dans le respect des règles, et non pour devenir le propriétaire du pipeline. Aujourd'hui, il essaie de le vendre, et tous les experts s'entendent pour dire que, s'il le vend, ce sera 50 % moins cher que tout ce que ça a coûté. Je dis bravo champion!
Heureusement, les Canadiens peuvent dormir tranquilles parce que le gouvernement a créé le poste de ministre responsable de l'efficacité gouvernementale. Le ministre qui occupe ce poste, c'est celui-là même qui a eu la brillante idée d'acheter le pipeline. C'est extraordinaire. Ce ministre, je le connais bien, car il est mon voisin. C'est le député de , pour qui j'ai respect et estime. J'ose espérer qu'il va s'inspirer de ce qu'il a fait pour ne plus le refaire à l'avenir.
Je suis fier d'être québécois et fier de l'héritage extraordinaire que nous avons reçu grâce à la vision que les politiciens du Québec ont eue au XXe siècle et qu'ils ont encore aujourd'hui. Ils ont su développer le plein potentiel de l'électricité. Toutefois, il y a aussi un potentiel en matière d'énergies fossiles, que ce soit le pétrole ou le gaz. Le Québec fait ses choix, mais voici la réalité des Québécois. Selon l'analyse annuelle de l'École des hautes études commerciales, le pétrole représente 36 % de l'énergie au Québec, tandis que le gaz naturel en représente 13 %. L'année dernière, au Québec, il s'est consommé 9,7 milliards de litres de pétrole. J'ai beau être un partisan de l'électrification, la réalité, c'est qu'au Québec, nous avons encore besoin du pétrole. Tant et aussi longtemps que nous aurons besoin du pétrole, je serai un partisan du pétrole canadien. Le transport est en augmentation, et, 9,7 milliards de litres, c'est un niveau record qui a été atteint au Québec. Non, la consommation ne baisse pas; elle augmente. Rappelons que, depuis 2016, c'est le F‑150 qui est le véhicule le plus vendu au Québec.
On voit quand même une ouverture du gouvernement provincial actuel concernant le gaz. Le 4 juillet dernier, le premier ministre du Québec a affirmé qu'il n'était pas fermé à l'idée de construire une usine. Il est également ouvert à l'idée de construire un port méthanier, si les Québécois le désirent. Même hier, il disait qu'il voulait s'inspirer du projet de loi du gouvernement fédéral pour présenter un projet de loi qu'il a nommé le projet de loi Q‑5. On verra bien. Rappelons que le projet de loi C‑5 contenait le projet de loi , que j'avais présenté, et qui proposait que, pour un projet, on fasse une évaluation. Toutefois, les libéraux l'ont refusé.
Je vais maintenant accueillir avec grand bonheur les questions de mes collègues.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Une fois de plus, les conservateurs présentent une motion qui vise non pas à aider les Canadiens, mais à les diviser. Cette motion, où ils proposent de supprimer le plafonnement des émissions du secteur pétrolier et gazier, une mesure dont la réglementation qui n'est même pas encore achevée, en est un bel exemple. Alors que nous amorçons le débat sur cette motion, je tiens à être clair: le gouvernement ne prend pas de décisions stratégiques en fonction des motions de l'opposition. Ce sont les résultats qui nous intéressent, pas les petits jeux des conservateurs.
Les Canadiens ont élu les libéraux pour qu'ils fassent du pays une superpuissance énergétique et un chef de file mondial dans le domaine des énergies propres et classiques, un pays qui augmente ses exportations en même temps qu'il réduit ses émissions. C'est exactement ce que nous faisons. Nous restructurons l'économie du Canada en faisant avancer des projets d'intérêt national, des projets de terminaux de gaz naturel liquéfié en partenariat avec des Autochtones, des projets de captage et de stockage du carbone et des projets transformateurs reposant sur l'énergie propre.
Pas plus tard que la semaine dernière, nous avons approuvé le projet de gaz naturel liquéfié Ksi Lisims LNG en Colombie-Britannique. Ce projet dirigé par la nation nisga'a sera jumelé à un gazoduc appartenant à des Premières Nations. Il s'agit du deuxième investissement privé en importance de l'histoire du Canada, et il exportera le gaz naturel liquéfié le plus propre au monde. Voilà comment on bâtit une superpuissance énergétique: avec des projets à faible coût, à faible risque et à faibles émissions de carbone, qui permettent d'acheminer l'énergie canadienne vers les marchés, de réduire les émissions et de créer des emplois d'un océan à l'autre.
En Alberta, les représentants du secteur pétrolier et gazier conviennent également que, pour bâtir une industrie responsable et concurrentielle, il faut faire avancer des projets comme celui de l'Alliance Nouvelles voies. C'est au cœur du grand marché qui consiste à jumeler la réduction transformatrice des émissions à de nouvelles infrastructures qui servent à diversifier nos exportations. Je rappelle à mes collègues que ce n'est pas en négociant en public que nous obtenons ces résultats.
Les gouvernements sérieux collaborent avec les provinces, l'industrie et des partenaires autochtones. Pour leur part, les conservateurs voudraient faire éclater ces discussions pour servir leurs objectifs partisans. Il convient de se demander pourquoi les conservateurs sont si frustrés. Je crois que c'est parce que leurs propres alliés de l'Alberta ont trouvé un terrain d'entente avec le .
La première ministre Smith a déclaré: « J'ai trouvé plus de points communs avec le premier ministre lorsque je l'ai rencontré hier que lors de toutes mes autres rencontres avec des premiers ministres. » Elle a encouragé les Albertains à « garder confiance dans le processus ». Je suis d'accord avec l'idée que nous devrions collaborer sur des projets d'édification nationale, car nous sommes tous plus forts lorsque nous travaillons de concert. La première ministre Smith a également déclaré: « Je suis plus optimiste que jamais quant au fait que les préoccupations des Albertains sont ENFIN PRISES EN COMPTE. »
Voilà pourquoi les conservateurs sont mécontents. L'ensemble de leur stratégie repose sur l'incitation à la rage et la division. Lorsque le travaille de manière productive avec des provinces comme l'Alberta, le en vient à se demander ce qui justifie sa présence.
La vérité, c'est que les conservateurs ne tolèrent pas de voir les progrès réalisés, progrès qu'ils n'auraient pas pu accomplir s'ils avaient remporté les dernières élections. Ils ont parlé du projet de loi et ils parlent maintenant du plafonnement des émissions comme autant d'obstacles à la construction de pipelines. Je ne pense pas qu'il existe une réglementation environnementale qui, selon eux, ne serait pas fatale à l'industrie des pipelines au Canada. Or, celle-ci est plus forte qu'ils ne le pensent et leur discours alarmiste commence à devenir un peu lassant.
Les conservateurs tentent désespérément de faire dérailler des discussions délicates en négociant en public, mais les Canadiens ne sont pas dupes. Ils savent que c'est en collaborant que nous menons à bien des projets d'intérêt national, et non au moyen de motions théâtrales à la Chambre. Soyons clairs sur ce qui manque dans cette motion conservatrice. Si les conservateurs veulent abolir le plafond d'émissions, les Canadiens méritent de savoir quel est leur plan pour réduire les émissions dans le secteur pétrolier et gazier.
Pour bâtir l'économie la plus forte du G7, nous devons nous imposer comme une superpuissance en matière d'énergies conventionnelles et renouvelables, avec des normes environnementales élevées. Nos collègues d'en face doivent cesser de considérer cela comme un conflit. Au cours des 10 dernières années, nous avons augmenté la production nationale de pétrole et de gaz de 34 %, alors que la production mondiale n'a augmenté que de 6 %. La population a augmenté de 15 %, mais les émissions totales de gaz à effet de serre ont diminué de 6,5 %. De plus en plus, nos partenaires commerciaux exigent des mesures de protection environnementale strictes et le soutien des peuples autochtones.
Où sont les idées des conservateurs pour assurer notre compétitivité dans un monde qui demande de l'énergie plus propre? Appuieront-ils les dispositions réglementaires renforcées du Canada sur le méthane, qui compte des mesures de réduction des émissions parmi les plus efficaces sur le plan économique dans le secteur pétrolier et gazier? Appuieront-ils le système canadien de tarification du carbone pour le secteur industriel, qui a déjà attiré plus de 57 milliards de dollars d'investissements et qui est l'une des principales raisons pour lesquelles nos alliés nous considèrent comme un fournisseur responsable? Leur plan consiste-t-il simplement à ne rien faire, à tourner le dos au progrès et à rendre le Canada moins compétitif?
Le silence des députés d'en face est révélateur. Les conservateurs dénoncent le plan des libéraux, mais ils n'ont rien pour le remplacer. Ils n'ont aucun plan crédible pour réduire les émissions, aucun plan pour attirer les investissements et aucune stratégie pour renforcer le secteur canadien de l'énergie dans un monde où la compétitivité en matière climatique prend chaque jour de plus en plus d'importance.
Rappelons également le contexte dans lequel s'inscrit ce débat. La situation géopolitique mondiale a évolué et a une incidence directe sur les ambitions économiques et climatiques du Canada. Nous sommes aux prises avec une guerre commerciale imprévue. Les investisseurs comparent le Canada à d'autres pays et se demandent s'il continuera d'offrir des conditions attrayantes par rapport aux autres marchés.
La réalité, c'est que le monde évolue rapidement. Nous devons atteindre l'objectif du gouvernement fédéral d'attirer 500 milliards de dollars de capitaux privés dans les énergies propres et conventionnelles pour bâtir les projets qui assureront notre avenir. C'est pourquoi le a dit clairement que le gouvernement travaille à l'élaboration d'une stratégie de compétitivité climatique. C'est une question de résultats et non de belles paroles. Nous renforçons l'économie tout en réduisant les émissions, en attirant les investissements et en veillant à ce que le Canada gagne la course mondiale à la compétitivité énergétique.
Il ne suffit plus d'attiser la rage. Les Canadiens veulent des solutions.
De l'autre côté, le a parlé de vendre le pétrole et le gaz au rabais. La dernière fois que j'ai vérifié, l'écart entre les prix WTI et WCS était de 14 $, ce qui est assez faible si l'on tient compte des différences de qualité et du fait que le cours actuel et les coûts de transport sont en cause. Je suis curieux de savoir quelle serait, selon le député, la différence appropriée. Il a parlé du pétrole et du gaz canadiens qui sont vendus aux États‑Unis, puis en Europe. Les conservateurs se comportent comme s'ils n'avaient jamais entendu parler d'un marché d'échange auparavant. Le fait est qu'il s'agit d'une économie très intégrée, tout comme l'est le secteur de l'automobile.
Je terminerai en disant ceci: le gouvernement obtient des résultats concrets. Nous augmentons les exportations de gaz naturel liquéfié canadien à partir de la côte Ouest, nous approuvons des projets transformateurs comme celui de Ksi Lisims LNG et nous faisons avancer le projet de l'Alliance Nouvelles voies dans le cadre d'un vaste accord visant à réduire les émissions et à créer des emplois. En élaborant une stratégie de compétitivité climatique qui nous permettra d'attirer 500 milliards de dollars d'investissements, nous ferons de l'économie du Canada la plus forte et la plus concurrentielle des pays du G7.
Nous proposons un plan visant à faire du Canada une superpuissance énergétique tout en réduisant les émissions et en luttant contre les changements climatiques. C'est un défi que les conservateurs n'ont pas réussi à relever aux dernières élections et que cette motion ne relève pas non plus. Elle ne ferait rien pour promouvoir les intérêts du Canada et ne tient pas compte de la guerre commerciale. Pour ces raisons et bien d'autres encore, je ne pense pas que j'appuierai cette motion, qui me semble peu sérieuse.
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Monsieur le Président, je reconnais que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishinabe. J'espère que nous pourrons être marqués par la sagesse des peuples autochtones, et plus particulièrement de leurs aînés, qui ont géré ces terres pendant des millénaires.
Le Canada se trouve à un moment décisif marqué par l'incertitude mondiale, la transformation économique et l'urgence d'agir pour le climat. Les choix que nous ferons auront des répercussions bien au-delà de nos frontières et bien au-delà de notre vivant. Ils détermineront si nous serons à la hauteur des exigences d'un monde en évolution ou si nous accuserons du retard dans une course que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre.
Notre secteur énergétique est depuis longtemps un pilier de la prospérité canadienne. Il a alimenté nos foyers, alimenté nos industries et soutenu des centaines de milliers de travailleurs d'un océan à l'autre. Aujourd'hui, le secteur doit générer de la croissance et de la confiance: la confiance des travailleurs, des investisseurs et du monde entier quant à la capacité du Canada à fournir une énergie fiable, sûre et abordable, tout en étant propre, responsable et résiliente.
Une grande partie de la réponse réside dans les technologies propres. Ces dernières nous permettent de concilier ambition économique et responsabilité environnementale. C'est ainsi que nous atteindrons l'objectif de carboneutralité d'ici 2050 en soutenant la croissance. C'est ainsi aussi que nous bâtissons un avenir énergétique à la fois souverain et durable. Partout au Canada, les technologies propres transforment déjà le secteur pétrolier et gazier. Elles permettent aux producteurs de réduire leurs émissions tout en produisant du pétrole et du gaz plus compétitifs. Elles rendent les opérations plus efficaces, plus transparentes et plus compétitives dans un monde qui privilégie de plus en plus les solutions à faibles émissions de carbone.
En Alberta, Enhance Energy développe le pôle de séquestration de carbone Origins. Soutenu par un financement fédéral de 5 millions de dollars, ce projet permettra de stocker de façon permanente les émissions de multiples sources industrielles, dont les activités pétrolières et gazières, et pourrait à terme séquestrer jusqu'à 20 millions de tonnes de CO2 par année. C'est comme retirer 3,5 millions de voitures de la circulation chaque année. Ce n'est pas seulement une solution climatique, c'est un modèle de décarbonisation à l'échelle industrielle.
Occam's Technologies, une jeune pousse basée à Nisku, s'attaque à l'un des segments les plus difficiles à décarboner du secteur: les moteurs diésel dans les opérations pétrolières. Grâce à un soutien du fédéral de 2 millions de dollars, son système de captage direct du carbone par Oxyfire est conçu pour capter plus de 90 % des émissions de CO2 des moteurs diésel. C'est le genre d'ingéniosité qui transforme un défi en une opportunité technologique.
Cependant, le captage de carbone n'est qu'une partie de la solution. L'écosystème des technologies propres au Canada est vaste et il est en pleine croissance. L'électrification des opérations remplace les équipements diésel par des moteurs électriques, réduisant ainsi les émissions directes et ouvrant la voie à l'intégration des énergies renouvelables. L'analyse prédictive et l'intelligence artificielle optimisent le forage et le raffinage, réduisent le gaspillage énergétique et aident les entreprises à atteindre les réductions d'émissions.
Les technologies de détection et d'atténuation du méthane, soutenues par le Centre d'excellence sur le méthane, qui est financé par le gouvernement fédéral, aident les producteurs à trouver et à éliminer les émissions fugitives bien plus puissantes que le CO2. Ces innovations ne sont pas théoriques. Elles sont déployées dès aujourd'hui. Elles réduisent les émissions dès aujourd'hui. Elles positionnent aujourd'hui le Canada comme un leader mondial de la production énergétique responsable.
Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. Ils sont le fruit d'investissements stratégiques et délibérés. Par l'entremise du Programme d'incitation à la décarbonisation, le gouvernement fédéral a investi 150 millions de dollars dans 38 projets de technologies propres dans les secteurs industriels canadiens. Ces projets comprennent des systèmes avancés de gestion du carbone, des chaudières électriques et des déploiements de biomasse. Ils visent tous à réduire les émissions dans des secteurs comme le pétrole et le gaz, où il est difficile de les réduire.
Il ne s'agit pas seulement d'une politique climatique, il s'agit d'une politique industrielle. Il s'agit de bâtir l'infrastructure d'une économie bâtie pour exceller dans l'avenir, une économie résiliente aux chocs mondiaux, réactive aux demandes du marché et ancrée dans l'innovation canadienne.
Les principaux producteurs d'énergie du Canada ne se contentent pas d'attendre. L'Alliance Nouvelles voies, une coalition des six grandes entreprises d'exploitation des sables bitumineux, propose un réseau de captage et de stockage du carbone de 16,5 milliards de dollars en Alberta. Ce projet permettrait de capter le CO2 de plus de 20 installations et de le transporter sur 400 kilomètres jusqu'à un centre de stockage dans la région de Cold Lake. Ces efforts permettraient de stocker entre 10 millions et 12 millions de tonnes d'émissions chaque année. C'est considéré comme l'un des efforts de décarbonation les plus ambitieux au monde.
Le monde a soif d'énergie propre, et le Canada est particulièrement bien placé pour la lui fournir. Ses exportations de gaz naturel liquéfié, notamment celles provenant de l'installation de LNG Canada à Kitimat, sont parmi les plus propres au monde, avec des émissions bien inférieures aux moyennes mondiales. Alors que la phase 2 de LNG Canada progresse grâce au soutien du gouvernement fédéral, nous ouvrons des portes en Asie, en Europe et au-delà.
Les technologies propres rendent tout ça possible. Elles nous permettent de répondre aux exigences de nos partenaires mondiaux, de respecter les nouvelles normes de carbone et d'attirer des investissements du marché soucieux des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. En bref, elles transforment les réductions d'émissions en occasions économiques. Ces occasions ne se limitent pas aux grands producteurs. Partout au Canada, de petites et moyennes entreprises développent des solutions de technologies propres qui sont exportées partout, dans le monde entier. Des systèmes de carburant et d'hydrogène en Colombie‑Britannique aux innovations en matière de biocarburant en Saskatchewan, les entreprises canadiennes prouvent que l'action climatique et la croissance économique ne s'excluent pas mutuellement, mais se renforcent mutuellement.
Il s'agit de gens. Il s'agit de travailleurs à Fort McMurray. Il s'agit d'ingénieurs à Calgary. Il s'agit de communautés autochtones qui façonnent l'avenir énergétique sur leur terre. Il s'agit de jeunes Canadiens qui souhaitent que l'action climatique s'accompagne de débouchés économiques. Les technologies propres nous permettent de concilier ces intérêts. C'est ainsi que nous bâtissons une économie canadienne unie, forte, durable et souveraine. Soyons lucides quant à ce qui est en jeu: le monde et les marchés évoluent, et si nous ne sommes pas chefs de file, nous serons laissés pour compte.
Toutefois, nous misons sur l'innovation, investissons dans les technologies propres et soutenons le leadership de l'industrie. Ce n'est pas le moment d'hésiter. C'est le moment d'agir. Choisissons ensemble de montrer l'exemple. Choisissons d'investir. Choisissons de bâtir un avenir énergétique plus propre, plus intelligent et plus compétitif. Avançons ensemble.
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Monsieur le Président, il est quand même un petit peu farfelu aujourd'hui d'avoir un débat et une journée de l'opposition pour abolir le plafond d'émissions du secteur pétrolier et gazier, alors qu'il n'y en a même pas. En effet, tout ce qu'on a sur la table, c'est un projet de règlement pour, oui, plafonner les émissions du secteur pétrolier et gazier, le secteur le plus polluant au pays, le numéro 1, le secteur qui est en croissance. Par contre, il n'y a pas de plafond à l'heure actuelle, parce que les libéraux, qui sont au pouvoir depuis 10 ans, n'ont pas été capables d'adopter de règlement, alors que je nous rappelle que le gouvernement peut adopter un règlement n'importe quand. Par contre, ils ont attendu, ils ont repoussé et ils ont affaibli, ce qui fait qu'aujourd'hui, on n'en a pas, de plafond.
Pourquoi devrait-on avoir un plafond? Comme je l'ai déjà mentionné, les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur pétrolier et gazier, qui est le plus polluant, sont le principal problème au Canada. C'est un secteur qui est en forte croissance, parce que les libéraux ont favorisé l'expansion de la production de pétrole des sables bitumineux, à commencer par, entre autres, la construction du pipeline de sable bitumineux Trans Mountain, dans lequel ils ont investi 34 milliards de dollars canadiens. Évidemment, qui dit augmentation de la capacité de transport et d'exportation dit augmentation de la production de pétrole des sables bitumineux.
Entre 1990 et 2022, les émissions de gaz à effet de serre en lien avec le secteur pétrolier et gazier, la production de pétrole et de gaz, ont augmenté de 83 %. Je dis bien 83 % depuis 1990. Je rappelle que, si on est sérieux dans la lutte contre les changements climatiques, il faut réduire les émissions, pas les augmenter. Donc, oui, ces émissions ont augmenté. Oui, le gouvernement a acheté un pipeline de sables bitumineux. Oui, le gouvernement a investi de l'argent, en plus de Trans Mountain. En 2024, on parle de 28,5 milliards de dollars en financement pour les énergies fossiles, mis sur la table par les libéraux pour le secteur pétrolier et gazier. Je dis bien 28,5 milliards de dollars, juste pour 2024. Si on recule plus en arrière, on atteint rapidement 75 milliards de dollars.
Dans leur budget, c'est 81 milliards de dollars de financement potentiel pour le secteur pétrolier et gazier, dont 5,7 milliards de dollars pour la capture et le stockage de carbone, dont ils raffolent. Pourtant, c'est une technologie hautement problématique, parce qu'elle ne fonctionne pas très bien, parce qu'elle demande énormément d'argent public et parce que c'est l'échappatoire des pétrolières pour augmenter leur production et faire exactement ce que le gouvernement est en train de faire: dire que ça va être du pétrole vert. Jusqu'à maintenant, c'est la meilleure blague de l'année, selon moi.
Si on regarde l'expansion pétrolière et gazière au pays, c'est rendu gigantesque. À elles seules, les émissions de gaz à effet de serre liées à la production de pétrole des sables bitumineux — je parle juste des sables bitumineux — sont plus élevées que toutes les émissions de tous les secteurs économiques du Québec. Alors qu'on fait des efforts au Québec pour réduire nos émissions — pas assez rapidement, j'en conviens —, l'Alberta et la Saskatchewan sont en train d'augmenter leurs émissions sans contrainte aucune.
Aujourd'hui, nos amis conservateurs nous demandent d'abolir un plafond d'émissions qui n'existe pas. Qu'est-ce qui se passe au pays si une province comme le Québec fait des efforts pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, mais que les autres provinces ne font pas le travail? Il devient complètement impossible d'atteindre nos cibles de réduction de gaz à effet de serre. C'est pour ça que, la semaine passée, l'Institut climatique du Canada a publié un rapport qui dit très clairement pour la première fois que, selon ses experts, il sera impossible d'atteindre les cibles de réduction des gaz à effet de serre du pays pour 2030. La principale raison en est que les émissions du secteur pétrolier et gazier ne sont pas sous contrôle, mais en augmentation. Le gouvernement ne devrait tirer aucune fierté du fait que les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 0,1 % en un an. J'ai bien dit 0,1 %, alors que ces émissions devraient plutôt chuter rapidement.
Si ce gouvernement était sérieux à l'égard de ses propres objectifs de réduction de gaz à effet de serre, à l'égard de l'Accord de Paris et de ce que la science exige, et à l'égard des gens et des familles qui subissent aujourd'hui même les conséquences des feux de forêt, il agirait autrement. Les feux de forêt sont de plus en plus fréquents et terribles en raison des changements climatiques, lesquels sont directement liés à la production de pétrole et de gaz. On parle de vies humaines, de problèmes de santé et de la nécessité d'une réponse sérieuse à la crise climatique. Pourtant, les conservateurs passent encore une journée à tenter de démanteler tout ce qu'on a en matière de lutte climatique, et qui n'est même pas encore adopté, en passant.
C'en est à un point tel que les libéraux d'en face semblent adopter exactement le plan de match des conservateurs et des compagnies pétrolières. En effet, la première chose qu'ils ont faite en arrivant au pouvoir a été d'abolir la tarification du carbone pour les particuliers. Ça veut dire une moindre réduction d'émissions de gaz à effet de serre. Pourquoi ont-ils fait ça? C'est parce que les conservateurs ont passé des années à dire que ce n'était pas une bonne politique. Pourtant, tous les économistes disaient très clairement qu'il faut mettre un prix sur la pollution et qu'il était efficace comme politique d'envoyer ce message. C'est une politique normale parce que, si ce n'est pas les compagnies pétrolières et gazières qui paient, c'est tout le monde qui paie pour les conséquences des changements climatiques.
Si on regarde ce que propose actuellement le gouvernement, c'est extrêmement inquiétant. L'Institut climatique du Canada a dit très clairement que le Canada n'était pas en voie d'atteindre ses objectifs et qu'il allait rater son objectif de réduction de gaz à effet de serre pour 2030. En réponse à ça, nous avons un gouvernement qui recule. Il a reculé sur la tarification du carbone.
Il a aussi reculé sur les incitatifs à l'achat de véhicules électriques qu'il s'était engagé à remettre en place. Il a également envoyé le message aux gens de ne pas acheter de véhicules électriques, sous prétexte qu'ils devraient attendre que les incitatifs reviennent. Tout le monde comprend ça. Qui va s'acheter un véhicule électrique aujourd'hui, alors que le gouvernement a dit d'attendre que les rabais reviennent? Il n'y a donc presque plus personne qui achète de véhicules électriques à cause de ça. Il va de soi que les ventes chutent et que la consommation de pétrole continue. Le gouvernement va même plus loin. Il a dit que certains manufacturiers automobiles au Canada lui avaient demandé de ne pas les contraindre à vendre plus de véhicules électriques. Le gouvernement a donc reculé sur la loi zéro émission, qui devait forcer les manufacturiers à offrir plus de véhicules électriques aux gens. Or un plus grand nombre de véhicules électriques signifie plus de choix, ainsi que des véhicules moins chers. Le gouvernement a donc reculé là-dessus aussi.
L'autre chose que nous avons vue, c'est une association entre les libéraux et les conservateurs pour faire adopter, sous bâillon, le projet de loi , lequel vise notamment la construction de pipelines. L'opposition officielle s'est elle-même bâillonnée en évitant de questionner le gouvernement, parce que ça faisait bien son affaire. Cette manœuvre a permis de dérouler le tapis rouge aux compagnies pétrolières et gazières qui ont demandé à peu près tout ce qu'il y a dans le projet de loi C‑5.
Le projet de loi C‑5 est essentiellement antidémocratique. Non seulement ce projet de loi a été adopté sous bâillon grâce à une alliance entre les conservateurs et les libéraux, mais il signifie aussi que de nombreux projets pourraient désormais échapper à une évaluation environnementale. Le projet de loi C‑5 représente l'un des plus grands reculs en matière de droit environnemental dans l'histoire moderne du Canada. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Ecojustice, qui regroupe des spécialistes en droit environnemental. La raison en est que le projet de loi C‑5 vise 12 lois, dont plusieurs avaient été mises en place pour protéger l'environnement, mais dont le gouvernement n'est désormais plus obligé de tenir compte. Ça inclut entre autres la Loi canadienne sur la protection de l'environnement de 1999, la Loi sur les espèces en péril et le Règlement sur les mammifères marins. On parle d'une panoplie de lois et de sept règlements qui sont mis de côté, du jamais vu.
Pourquoi le gouvernement agit-il ainsi? C'est parce qu'il y a de mauvais projets et que le seul moyen de faire avancer des mauvais projets, c'est d'écarter les lois qui les empêcheraient. Au Bloc québécois, notre position est claire: nous sommes en faveur du développement, mais pas de n'importe quel développement ni de n'importe quelle manière. Le développement pétrolier et gazier est incompatible avec la santé humaine et avec nos objectifs de réduction de gaz à effet de serre. Ce n'est manifestement pas le genre de projet que nous soutenons.
S'il y a de bons projets, ceux-ci devraient être faits en respectant l'environnement ainsi que les protections environnementales qui ont été mises en place au cours des dernières décennies. Or, ce n'est pas ce que les libéraux proposent. Ils proposent même d'aller plus loin, c'est-à-dire d'enlever d'autres protections environnementales en plus du projet de loi .
Ce qu'on voit, et on observe la même chose en ce qui concerne les véhicules à zéro émission, c'est une nouvelle cabale de la part de nos amis conservateurs. Que font-ils? Ils veulent absolument écouter les compagnies pétrolières et gazières et les manufacturiers qui se traînent les pieds et enlever toute contrainte pour ne pas réduire les émissions dans le secteur des transports, notamment, qui est le deuxième secteur en importance. Évidemment, c'est lié. La production de pétrole entraîne la consommation de pétrole. On ne se le cachera pas. Ils ont intérêt à faire ça, malheureusement.
Ce genre de vision et de recul, on le voit de la part du gouvernement. Il n'a pas été capable de défendre ses politiques et ses règlements. Nous le voyons, malheureusement, de la part du parti de l'opposition officielle qui n'est aucunement constructif, qui ne propose rien dans la lutte climatique, qui propose juste de reculer et de répondre au programme que les compagnies pétrolières veulent bien imposer à cet État pétrolier qu'est le Canada.
Nous voyons qu'il y a des choses qui se font correctement au pays et qui sont bonnes pour l'environnement. Il y a de la réglementation qui est bonne pour l'économie, pour le portefeuille et pour la santé des gens. Or, aucune de ces propositions ne se retrouve dans le livre des conservateurs, et, jusqu'à maintenant, nous n'en avons eu aucune de la part du gouvernement depuis son retour au pouvoir. Nous n'observons que des reculs en environnement et en changement climatique, et il n'y a rien pour combler ces reculs. À ce sujet, nous devrions être inquiets.
Nous devrions être inquiets parce que nous parlons de l'avenir de nos enfants. Nous parlons de notre avenir aujourd'hui, maintenant. Quand on voit que des villes comme Montréal et Toronto sont parmi les 10, voire parmi les 5 villes les plus polluées en raison des feux de forêt, que les gens ferment leurs fenêtres et que, à Montréal, les gens sont même affectés en raison de la mauvaise qualité de l'air quand leurs fenêtres sont fermées, c'est un problème.
Que proposent les conservateurs à ce sujet? Ils proposent moins de réglementation, moins de contraintes pour les compagnies pétrolières et gazières. On ne les entend pas dire que le gouvernement devrait arrêter les subventions aux compagnies pétrolières et gazières. Cela fait longtemps que je n'ai pas entendu parler les conservateurs à ce propos.
Le gouvernement libéral avait proposé une mesurette en lien avec l'abolition des subventions aux compagnies pétrolières et gazières, une mesurette qui devait être suivie d'une autre mesure plus ambitieuse, essentielle, faisant en sorte qu'on arrête pour de vrai les subventions aux compagnies pétrolières et gazières. Or, nous n'entendons plus parler de cette autre mesure qui devait être mise en place. Cela nous inquiète.
Nous savons ce qui est en train de se jouer actuellement. Les conservateurs sont en campagne pour les compagnies pétrolières et gazières afin de faire reculer le gouvernement sur son intention de mettre un plafond d'émissions en place pour la production de pétrole et de gaz. Nous allons les entendre parler toute la journée à ce sujet. Nous allons les entendre en parler au cours des prochaines semaines, c'est certain.
Cependant, ce que nous demandons, c'est que ce gouvernement se tienne debout pour la population canadienne, et non pour les compagnies pétrolières, qu'il arrête d'écouter les conservateurs et de collaborer avec eux, et qu'il nous présente un vrai plan crédible de réduction de gaz à effet de serre. Cela inclut de s'attaquer au principal secteur, c'est-à-dire le secteur pétrolier et gazier.
Le gouvernement libéral avait proposé un règlement. Je le rappelle, il aurait pu adopter ce règlement. Or ce gouvernement est en train de tourner le dos à son ancien ministre de l'Environnement, qui avait proposé ce règlement. Actuellement, c'est un virage à 180 degrés qu'on remarque de la part du gouvernement.
Je reviendrai même sur ce fameux projet de règlement qui aurait dû être adopté il y a longtemps. Même ce qui était proposé n'était pas assez ambitieux. Du côté du Bloc québécois, nous n'étions pas contents. Nous rejetons évidemment l'idée de ne pas mettre un plafond d'émissions sur le secteur pétrolier et gazier, comme le proposent les conservateurs, mais nous disons qu'il faudrait aller encore plus loin que ce que le gouvernement avait proposé.
Le gouvernement avait proposé de diluer son action climatique encore une fois pour les compagnies pétrolières et gazières. Il proposait que le secteur pétrolier et gazier n'ait pas à réduire ses émissions de gaz à effet de serre autant que les autres secteurs au Canada. Il proposait que ce secteur en fasse moins par rapport à notre cible de réduction de gaz à effet de serre. Au Canada, nous avons une cible, que le gouvernement est en train d'abandonner, ce qui nous inquiète énormément, mais, ce que proposait le gouvernement, c'était de faire moins que cette cible pour le secteur pétrolier et gazier.
Maintenant, le gouvernement va-t-il reculer encore davantage et dire qu'on abolit ça parce que les compagnies pétrolières le veulent? C'est ce que nous craignons. Pire encore, quand nous regardons dans le détail le projet de règlement, il y avait des compensations possibles aussi. Les compagnies pétrolières et gazières pouvaient acheter des crédits d'émission, probablement pour des choses qu'elles auraient faites de toute manière.
En matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, c'était complètement insuffisant. Or, la proposition magique des conservateurs, c'est d'abolir cette mesure qui était insuffisante. Il en va de même pour les libéraux: non seulement on abolit les mesures, mais on abolit la crise climatique. Elle n'existe plus, sous prétexte que M. Trump est le président des États‑Unis ou que certains États, comme les États‑Unis, reculent. Cependant, il y en a d'autres qui sont en mesure d'aller de l'avant, de se tenir debout et de regarder les enfants dans les yeux et de leur dire que oui, il y a des moyens de lutter contre les changements climatiques et de développer l'économie.
C'est ce que nous demandons à la Chambre. Nous lui demandons de se responsabiliser. Nous voulons retourner dans nos circonscriptions et pouvoir regarder nos concitoyens et nos concitoyennes dans les yeux et leur dire que nous prenons notre rôle au sérieux, que nous luttons contre les changements climatiques et que nous le faisons en améliorant le coût de la vie, en améliorant la santé et en améliorant la qualité de vie en général.
Je n'entends pas les conservateurs parler de la nécessité de développer les transports collectifs. Je ne les vois pas déchirer leur chemise parce qu'on a déjà dépensé 5,3 milliards de dollars par le truchement du Fonds pour le transport en commun du Canada, et qu'il n'y a pas un sou pour le Québec.
Je n'entends pas les conservateurs prendre la parole à la Chambre pour dire que c'est inacceptable que le gouvernement ait, pendant la campagne électorale, envoyé aux Canadiens des chèques totalisant 4 milliards de dollars, payés par les Québécois à hauteur de 800 millions de dollars, pour une tarification qui n'existait même plus. Aucun conservateur ni aucun libéral du Québec ne s'est levé pour dire que c'est inacceptable que les Québécois et les Québécoises aient payé 800 millions de dollars pour envoyer des chèques partout au Canada, sauf aux Québécois. C'est le genre de débat que nous aimerions avoir avec les conservateurs de manière constructive. Nous ne voulons pas prendre part à des débats sur l'abolition d'une réglementation qui n'existe même pas dans le secteur pétrolier et gazier.
Quand on regarde les répercussions sur la santé, on constate que ce n'est pas fictif, ce qui se passe actuellement. C'est la réalité. Des personnes âgées de ma circonscription subissent des canicules dites meurtrières. Ça veut dire qu'il y a des gens qui meurent. Ça veut dire qu'il y a des gens qui se retrouvent à l'urgence. Ça veut dire qu'il y a des gens qui ont des problèmes cardiovasculaires et qui sont aux prises avec une réalité qui ne s'améliorera pas. C'est ça, la réalité. Il faut aussi regarder les coûts des changements climatiques. Ce sont des coûts de santé, ce sont des drames humains. Ce sont les coûts d'assurance records qui ont été engendrés par la crise climatique l'année passée. Selon le Bureau d'assurance du Canada, ces coûts s'élevaient à 8,4 milliards dollars. Cela ne fait que commencer. De plus, les sécheresses actuelles rendent les agriculteurs et les agricultrices plus que stressées.
Si on considère toute mesure climatique comme n'étant qu'une dépense et qu'on ne regarde pas le coût des répercussions des changements climatiques, tout le monde va voter pour le Parti conservateur. Les libéraux vont s'asseoir avec les conservateurs et vont développer leur plan de match. Ils sont déjà en train de le faire. Cependant, je peux assurer que, au Bloc québécois, nous allons nous tenir debout pour exiger que le gouvernement respecte sa cible de réduction des gaz à effet de serre pour 2030. Le Canada est un pays riche, parce qu'il s'est développé, entre autres, avec le pétrole et le gaz.
Au niveau mondial, ce n'est plus cela qui se développe. On développe plutôt les véhicules électriques, l'énergie solaire, l'énergie éolienne, l'efficacité énergétique, les accumulateurs de chaleur et le transport collectif. Ce sont des projets qui comportent des avantages économiques et environnementaux.
Le Québec a tout à gagner à faire ça. Au Québec, l'achat de pétrole nous coûte plus de 10 milliards de dollars chaque année. Nous pourrions plutôt électrifier nos transports grâce à Hydro‑Québec, une fierté nationale. Nous pourrions électrifier notre chauffage dans les bâtiments et dans les industries. Nous pourrions électrifier nos PME plutôt que de développer davantage de pétrole et gaz. Le Québec a dit qu'il ne ferait pas d'exploration pétrolière et gazière. Il a été l'une des premières nations du monde à faire cette déclaration. Nous sommes parmi les mieux placés au monde pour faire ce virage, pour faire cette transition, mais nous sommes retardés actuellement par le Canada, qui n'a qu'un programme pétrolier, qui est financé à hauteur de milliards de dollars.
Les libéraux ne se sont pas prononcés en faveur du maintien du plafond des émissions, et cela nous inquiète. Ce qui est proposé encore une fois aujourd'hui par les conservateurs et par les libéraux, ce sont des reculs dans le principal secteur responsable des changements climatiques au Canada, le secteur pétrolier et gazier. C'est très inquiétant.
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Monsieur le Président, l'illusion libérale se heurte maintenant de plein fouet à la réalité. Comme on peut le voir, le a mené toute sa campagne électorale en promettant d'être le contraire de ce qu'il était et de faire le contraire de ce qu'il avait dit et écrit et de ce que le gouvernement libéral avait fait au cours des 10 années précédentes. Cela ne s'appliquait pas seulement à la question de l'exploitation de nos ressources, mais aussi aux questions de politique financière. De toute évidence, il avait provoqué une énorme crise de l'inflation et du logement au Royaume‑Uni en imprimant des sommes d'argent presque illimitées là-bas et il est ensuite revenu ici en promettant qu'il dépenserait moins, une promesse qu'il a rapidement rompue.
Le a conseillé au premier ministre du Canada de l'époque, Justin Trudeau, de faire comme au Royaume-Uni, puis il nous a promis de faire exactement le contraire. Il a fait valoir non seulement qu'il doit y avoir une taxe sur le carbone, mais qu'il faut l'augmenter encore plus, après quoi il a promis qu'il s'en débarrasserait, une promesse qu'il est déjà en train de rompre. Il a fait campagne partout dans le monde pour mettre fin au financement du secteur de l'énergie et a convaincu des institutions financières d'arrêter de financer les projets énergétiques canadiens au moyen de prêts et d'investissements. Il a écrit qu'il croyait que « jusqu'à la moitié des réserves de pétrole, des réserves prouvées, doivent rester dans le sol si nous voulons atteindre notre objectif ». Il a ajouté que l'annulation du projet d'oléoduc Northern Gateway était une décision « raisonnable » et a déclaré: « Je pense que c'est la bonne décision. »
C'étaient ses positions jusqu'à environ deux mois avant qu'il lance sa campagne pour devenir premier ministre, après quoi il a soudainement changé son fusil d'épaule et a tenté de plagier les positions du Parti conservateur. Le problème quand quelqu'un fait semblant de croire quelque chose qu'il ne croit manifestement pas uniquement pour se faire élire, c'est qu'après les élections, le naturel revient au galop. C'est ce que nous avons constaté. Même si de nombreuses illusions ont donné l'impression que le changerait de cap, qu'il approuverait des projets et qu'il ferait construire des projets à une vitesse inimaginable, rien de tout cela ne s'est concrétisé de quelque façon que ce soit. Six mois se sont écoulés depuis le début du dernier mandat libéral, et les libéraux n'ont pas approuvé un seul nouveau projet qui n'avait pas déjà reçu le feu vert et était en cours de réalisation, et il n'y a certainement pas de nouveau projet en cours de réalisation. Aujourd'hui, nous avons l'occasion de découvrir la véritable position des libéraux au sujet de la construction d'un pipeline, car la présente motion est déterminante pour que des pipelines puissent un jour être construits au Canada.
Disons les choses comme elles sont. Nous sommes tous d'accord pour dire qu'il y a plus de ressources au Canada que partout ailleurs dans le monde. Nous nous entendons tous, ou du moins les libéraux et les conservateurs, pour dire que la seule chose qui nous empêche de construire des pipelines afin d'acheminer ces ressources vers nos côtes, c'est la bureaucratie et les lois fédérales.
On peut se demander comment les libéraux ont pu soutenir cette proposition. La réponse réside dans l'adoption du projet de loi , selon lequel il faut contourner toutes les lois et démarches administratives fédérales pour réaliser un projet. Cette loi donne au le pouvoir, par décret, de passer outre les lois en matière d'environnement et de sécurité publique, ainsi que les mécanismes administratifs qui les accompagnent. Cela revient à dire que le premier ministre croit que ces lois et mécanismes ne sont pas nécessaires à la protection de l'environnement et qu'ils sont incompatibles avec la réalisation de projets.
Par conséquent, nous convenons que ce sont les lois et la machine bureaucratique qui font obstacle. Voici ce sur quoi nous ne sommes pas d'accord: le est d'avis que, pour résoudre le problème des lois et de la machine bureaucratique libérales, il nous faut plus de lois libérales et une plus grosse machine bureaucratique libérale. Il confond le problème et la solution. Nous croyons que, si les lois et la machine bureaucratique libérales bloquent l'exploitation des ressources naturelles, il faut se débarrasser des lois et de la machine bureaucratique libérales. Bref, il faut cesser de nuire. Laissons les investisseurs verser des centaines de milliards de dollars d'investissements privés dans des projets de l'avenir, des projets qui rapporteront des recettes fiscales, au lieu de solliciter de l'aide du gouvernement. Il faut cesser de nuire et accorder rapidement des permis de sorte que nos travailleurs, nos soudeurs, nos tuyauteurs, nos menuisiers industriels et nos ouvriers exceptionnels puissent gagner des salaires dans les six chiffres afin de bâtir notre pays et de nous rendre indépendants des Américains. Autrement dit, il faut cesser de nuire.
Je vais partager mon temps de parole avec le député d'.
Les libéraux rétorqueraient qu'ils pourraient faire construire un oléoduc sans supprimer les lois et règles nuisibles en vigueur, car leurs nouveaux pouvoirs leur permettent de contourner ces lois et règles, mais il y a un hic. Même si le utilisait les pouvoirs prévus aux termes du projet de loi pour préparer le terrain pour la construction d'un oléoduc entre, par exemple, Hardisty, en Alberta — le plus grand parc de réservoirs au Canada— et le Pacifique, c'est‑à‑dire jusqu'à Kitimat ou Prince Rupert, personne ne construirait cet oléoduc aujourd'hui, car le gouvernement interdit la production du pétrole qui y serait acheminé et le transport de ce pétrole. C'est un autre mirage. Nous voyons où le premier ministre veut en venir. Il veut pouvoir dire: « Bon sang, nous aimerions vraiment construire un pipeline, mais il n'y a pas de promoteurs. Personne ne veut le construire. Il n'y a tout simplement pas de marché pour cela. C'est dommage. »
Il faudra donc passer à d'autres projets d'aide à des entreprises parasites qui seront déficitaires et qui enrichiront considérablement les amis du , mais qui appauvriront d'autres gens, puisque personne ne veut construire de pipelines. Je suppose que les pipelines ne sont tout simplement plus à la mode. Or, ne perdons pas de vue que des entreprises, et même des entreprises canadiennes, en construisent partout à l'étranger, mais pas au Canada. Pourquoi? Parce que personne ne veut s'y risquer, car le gouvernement interdit aux entreprises de produire et de transporter le pétrole qui serait acheminé par ce pipeline. Il faudrait éliminer le plafonnement de la production de pétrole, ainsi que le moratoire qui interdit le transport du pétrole. Ce sont là deux mesures que le gouvernement actuel a refusé de prendre jusqu'à maintenant.
Pour mettre les choses en contexte, le directeur parlementaire du budget a déclaré que le plafond de production imposé par le gouvernement entraînerait une baisse de plus de 54 000 emplois et un manque à gagner de 20 milliards de dollars dans le PIB du Canada. À cause du plafond de production, il nous sera impossible d'acheminer notre pétrole ailleurs qu'aux États‑Unis, ce qui augmentera d'autant notre dépendance envers les Américains. C'est tout à fait le contraire de ce que le avait promis. Voilà un autre leurre des libéraux. Le premier ministre a fait campagne en proclamant qu'il allait jouer du coude face aux États‑Unis, mais il courbe plutôt l'échine. Le premier ministre libéral nous empêche d'expédier nos produits vers les marchés étrangers, ce qui nous rend encore plus dépendants des Américains. On comprend maintenant pourquoi le président Trump avait dit qu'il lui serait beaucoup plus facile de traiter avec les libéraux. On ne peut que lui donner raison. Le président Trump sait que les libéraux veulent continuer de lui céder nos ressources à prix fortement réduit.
Les conservateurs proposent d'éliminer le plafond de production pour cette raison. Nous donnons l'occasion aux libéraux de voter ici et maintenant. S'ils votent en faveur du maintien du plafond de production, ce sera un signal que toutes les allusions faites par le sur la possibilité de construire des pipelines n'étaient qu'illusion, une illusion tragique et extrêmement coûteuse.
Laissons les illusions derrière nous et passons aux vraies choses. Voici de quoi il retourne. Nous devons adopter une loi sur la souveraineté du Canada qui éliminerait le plafonnement de la production, qui abrogerait la loi anti-pipelines qu'est le projet de loi , qui légaliserait le transport du pétrole au large de la côte Nord-Ouest de la Colombie‑Britannique et qui abolirait réellement la taxe sur le carbone, soit la taxe sur le carbone pour les industries, la norme sur les carburants et toutes les taxes qui rendent l'énergie non concurrentielle. Nous devons les remplacer par une loi qui nous permettrait d'approuver de grands projets en seulement six mois et abolir l'impôt sur les gains en capital pour tout propriétaire d'entreprise ou toute personne qui réinvestit son argent au Canada. Ce serait un super carburant pour l'économie. Voilà ce dont nous avons besoin. Voilà un plan qui fera augmenter les revenus nets grâce à un dollar plus fort qui permettrait à nos concitoyens d'acheter de la nourriture, de l'essence et des maisons à un prix plus abordable.
L'objectif de tout cela est d'enrichir la population, de lui offrir des possibilités plus grandes et plus audacieuses et de faire du Canada, une fois de plus, un pays fort et autonome, qui se tient debout. Il s'agit d'un acte patriotique. Nous demandons au gouvernement de l'adopter. Nous collaborerons avec tous les députés de tous les partis pour y parvenir parce que, comme toujours, nous faisons passer les intérêts du Canada en premier.
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Monsieur le Président, je suis à la fois heureux et mécontent de prendre la parole aujourd'hui sur cette motion de l'opposition. Il y a une question que je me pose. Dans quel monde vivons-nous pour que, dans un pays aussi riche en ressources naturelles que le Canada, les députés doivent intervenir pour en défendre l'exploitation et la commercialisation? On ne voit cela nulle part ailleurs.
Je vais citer le regretté Rex Murphy. Il parlait d'un projet de loi très similaire présenté par les libéraux, le projet de loi , mais la situation est similaire aujourd'hui. Il a proposé un titre pour ce projet de loi: la « Loi visant à inspirer, favoriser et, par tous les autres moyens, faciliter la séparation de l'Alberta du [Canada] ». C'est exactement ce que le gouvernement actuel semble déterminé à faire. À un moment où les tendances séparatistes sont à la hausse en Alberta, le gouvernement libéral vient aggraver la situation.
Selon l'ancien président Ronald Reagan, les 10 mots les plus terrifiants de la langue étaient: « Bonjour, je suis du gouvernement et je viens vous aider. » Or, le gouvernement actuel semble dire: « Bonjour, je suis du gouvernement libéral et je viens empirer les choses. »
J'aimerais d'abord dresser la liste de tous les pays du monde qui ont imposé un plafond au secteur pétrolier et gazier. Il n'y en a pas. Pas un seul pays au monde n'a de plafond de production ou d'émissions pour le secteur pétrolier et gazier. Juste pour m'en assurer, j'ai demandé à ChatGPT s'il pouvait me nommer un seul pays où ce genre de mesure existe, et il m'a répondu qu'il ne pouvait pas trouver d'information crédible indiquant qu'un pays producteur de pétrole a mis en place un plafond réglementaire. Dans les faits, aucun autre pays ne plafonne la production ou les émissions du secteur pétrolier et gazier. J'ai cherché partout, et aucun autre pays n'a adopté une telle mesure, alors pourquoi le gouvernement libéral est-il le seul au monde à proposer cette approche suicidaire pour l'économie de son pays? C'est essentiellement ce que constitue un plafond pour le secteur pétrolier et gazier.
L'Institut Fraser vient de publier un rapport qui montre que, au cours des cinq dernières années, nous avons connu la pire croissance du PIB par habitant depuis la Grande Dépression. Autrement dit, dans les cinq dernières années, ce qui correspond évidemment aux cinq années pendant lesquelles le actuel a été le conseiller économique de Justin Trudeau, nous avons connu le pire bilan depuis la Grande Dépression au chapitre de la création de richesses. Nous sommes en présence de celui qui était notre conseiller économique pendant les cinq pires années que notre économie a connues depuis la Grande Dépression au chapitre de la création de richesses.
Quelle est la solution des libéraux à tout cela? Quelle est leur solution aux problèmes de la hausse du chômage, du chômage catastrophique chez les jeunes et de la crise de la productivité? C'est de pousser l'économie au bord du précipice.
Je tiens à citer quelques chiffres effrayants du Conference Board du Canada sur ce qui résulterait d'un plafonnement des émissions du secteur pétrogazier. Le directeur parlementaire du budget a déjà cité quelques chiffres, mais ceux-ci proviennent du Conference Board: « Pour illustrer l'ampleur de ces répercussions, selon le scénario le plus probable [...] la réduction cumulative du PIB sur les 11 années prévues serait [...] de 597 milliards de dollars en valeur nominale entre 2030 et 2040. » Il s'agit d'une perte de près de 600 milliards de dollars du PIB.
Comme je l'ai déjà mentionné, notre pays traverse une crise de la productivité. Le secteur le plus productif du pays, celui qui génère le plus de valeur ajoutée, est l'industrie pétrolière et gazière, et le gouvernement est déterminé à la détruire. Le rapport indique en outre que le « PIB réel du seul secteur pétrolier et gazier [enregistrera] un recul de 14,2 à 25,7 milliards de dollars », soit « 11 % [...] par rapport au scénario de référence ». Pour ce qui est de l'emploi, au total, on connaîtra une perte de « 151 000 [emplois] en 2030, ce qui fera grimper le taux de chômage [...] malgré une légère baisse du taux de participation au marché du travail ». Autrement dit, même avec moins de travailleurs dans la population active, le chômage augmentera.
Pour mettre les 151 000 emplois en contexte, il y a environ 25 ou 26 millions de personnes qui travaillent au Canada sur une population d'environ 42 millions d'habitants. C'est comme si toutes les personnes qui travaillent actuellement à Burnaby se retrouvaient sans emploi. On peut aussi penser à Kitchener, en Ontario, ou encore à Longueuil ou à Windsor. Toutes ces personnes seraient touchées. C'est ce que ferait le gouvernement.
Le secteur manufacturier serait également touché et perdrait environ 10 000 emplois d'ici 2030. Selon les députés libéraux de l'Ontario, qui achète tous ces Ford F‑150? Ce sont les travailleurs de la construction et les travailleurs du secteur pétrolier et gazier en Alberta. Le secteur manufacturier serait anéanti.
Il y aura 52 000 emplois de moins dans les services commerciaux, et la faiblesse du marché du travail contribuera à une réduction de 1 % des salaires nominaux. Nous avons déjà un problème en ce moment avec la baisse des salaires. En plus du fait que le gouvernement inonde le pays de travailleurs étrangers temporaires, qu'il empêche les jeunes d'avoir accès à des emplois et qu'il fait baisser les salaires, les libéraux veulent se pointer et dire: « Hé, je viens du gouvernement libéral; je suis ici pour aggraver la situation. »
En ce qui concerne l'Alberta, j'espère que la députée libérale d' ou le député de prendront la parole à la Chambre au sujet de cette motion pour que nous entendions ce qu'ils ont à dire. J'aimerais qu'ils défendent l'Alberta dans le débat d'aujourd'hui. Selon le Conference Board, voici ce qui attend l'Alberta: « le PIB réel de l'Alberta » diminuera « de 28,5 milliards de dollars ». Cette année, l'Alberta enregistrera un déficit de 6 milliards de dollars, et le gouvernement veut priver la province de 28 milliards de dollars de plus. Cela représentera une baisse d'environ 7 % de notre PIB « par rapport au niveau de référence en 2030 ». Le PIB de l'Alberta diminuera de 31 milliards de dollars de plus « par année, en [dollars] réels, entre 2030 et 2040 ».
Trente milliards de dollars, c'est presque le montant total que nous dépensons actuellement pour les soins de santé dans la province, et le gouvernement libéral veut retirer cet argent sans raison. J'ai hâte que les députés d' et de prennent la parole à la Chambre pour expliquer pourquoi ils vont appuyer le gouvernement libéral dans sa tentative de paralyser l'économie de l'Alberta.
Le rapport précise aussi que des emplois seront perdus, évidemment. Il y aura 102 000 emplois de moins en Alberta, mais ce n'est pas tout. Le rapport sur la tentative des libéraux de détruire notre économie ne contient pas uniquement de mauvaises nouvelles. Voici la bonne nouvelle: les « répercussions [économiques] négatives » du plafonnement de la production de pétrole et de gaz seront « légèrement atténuées par des taux d’intérêt plus bas et une dépréciation du dollar canadien ». Pourquoi? C'est parce qu'il y aura un effondrement économique.
La semaine dernière, il était assez amusant d'entendre le dire, tout heureux, que c'était un grand jour pour le Canada parce que les taux d'intérêt avaient baissé. Il ne semble pas se rendre compte que les taux d'intérêt baissent parce que l'économie est au point mort; elle est en train de s'effondrer. Une baisse de la production économique entraîne une baisse des taux d'intérêt, mais le ministre des Finances s'en réjouit. Il ne semble pas comprendre que les faibles taux d'intérêt sont un problème.
La baisse des taux d'intérêt sera causée par le ralentissement de l'activité économique et la dépréciation continue de notre dollar. L'industrie pétrolière et gazière est actuellement le principal soutien de notre dollar. Il s'agit de notre principal produit d'exportation, et les libéraux veulent l'anéantir.
L', qui va probablement partir la queue entre les jambes pour un poste à l'étranger, a fait une excellente remarque: « l'extraction pétrolière [et gazière] atteindra probablement son pic cette année ». C'était en 2024.
Un an plus tard, l'Agence internationale de l'énergie a publié un rapport. Cette agence est probablement l'un des organismes internationaux sur lesquels l'emprise idéologique est la plus forte. Elle n'est plus l'alliée de l'industrie pétrolière et gazière. Elle affirme que la demande va atteindre un niveau record cette année, et non connaître une baisse record. L'OPEP et Goldman Sachs affirment que la demande va continuer de croître jusqu'en 2050.
Le Canada occupe la troisième place mondiale au chapitre de la production excédentaire. Par production excédentaire, j'entends la différence entre ce que nous produisons et ce que nous consommons. La Russie et l'Arabie saoudite occupent les deux premiers rangs. En fermant nos installations pétrolières et gazières, nous ne réduirons pas la consommation mondiale de pétrole et de gaz. Celle‑ci profitera simplement aux autres producteurs: la Russie et l'Arabie saoudite. En ce moment, dans la cafétéria du Kremlin, on est probablement en train de changer la photo de l'employé du mois pour celle du caucus libéral, car ces mesures ne feront que retirer des emplois et de l'argent au Canada et les mettre dans les poches de dictateurs.
Nous devons inverser cette tendance. Nous devons créer des emplois et générer des revenus au Canada, et non les envoyer à des dictateurs étrangers.
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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole au sujet d'une question aussi névralgique. Je suis originaire des Prairies et j'ai vécu dans les trois provinces des Prairies, alors je comprends l'importance et le potentiel de nos matières premières, comme le pétrole. Je dois dire que j'envisage l'avenir d'un assez bon œil. J'ai hâte de voir comment le Canada évoluera pour devenir une superpuissance énergétique.
C'est quelque chose que le répète souvent aujourd'hui. Je crois qu'il comprend réellement les besoins de l'Ouest canadien et ce que veulent des habitants des Prairies et d'ailleurs: nous voulons que l'exploitation de nos matières premières et le développement de notre énergie se fassent de manière écoresponsable.
J'ai suivi avec intérêt ce débat au fil des ans. Ma collègue, la , a posé une question au et l'a mis au défi de nommer un pipeline que son parti a réellement contribué à bâtir. Rappelons-nous que le chef actuel du Parti conservateur faisait partie du Cabinet de Stephen Harper. Quand on pense à l'ère Harper, force est de constater que les conservateurs n'ont pas été en mesure de construire ne serait-ce qu'un centimètre de pipeline vers les côtes. Les conservateurs ont beau s'évertuer à dire qu'ils font la promotion de notre énergie, je me demande dans quelle mesure ils ont réussi à le faire dans le passé.
Le plus récent pipeline qui a permis d'acheminer nos ressources jusqu'aux côtes, si je peux m'exprimer ainsi, est en fait le pipeline Trans Mountain. Je rappelle aux députés d'en face qu'il ne s'agit pas d'une initiative de M. Harper, mais bien de M. Trudeau. Les conservateurs ne peuvent donc pas s'en attribuer le mérite.
Étant originaire des Prairies, je sais que dans ma province, le Manitoba, l'hydroélectricité est la meilleure source d'énergie dont nous disposons, et nous en faisons donc la promotion. Il y a encore du pétrole et d'autres ressources énergétiques, mais il ne fait aucun doute qu'on mise beaucoup sur l'hydroélectricité. Nous possédons également d'autres ressources que nous souhaitons exploiter d'une manière ou d'une autre.
J'ai vécu en Saskatchewan. On trouve de tout là-bas — de la potasse au pétrole, en passant par le cuivre, et bien plus encore.
Pendant mon service militaire, j'étais en poste à Edmonton. Je pense à Strathcona, aux sables bitumineux et aux possibilités qui s'offrent là-bas.
Nous pouvons parler du gaz naturel liquéfié en Colombie‑Britannique.
Nous pouvons parler de l'énergie nucléaire en Ontario. Plusieurs de mes collègues de l'Ontario en parlent beaucoup.
Nous pouvons parler du Canada atlantique et, en particulier, de la façon dont la Nouvelle‑Écosse et Terre‑Neuve‑et‑Labrador envisagent des projets éoliens extracôtiers.
Les députés se souviennent-ils des accords atlantiques, dans le cadre desquels deux provinces ont collaboré avec Ottawa pour adopter une loi miroir visant à faire progresser l'énergie verte? Je m'en souviens pour la simple raison que cela représentait non seulement un avantage économique pour chacune de ces provinces, mais aussi un exemple concret de collaboration entre le fédéral et les gouvernements provinciaux autour d'une idée et d'une mesure législative qui allait avoir une incidence très positive sur l'énergie renouvelable au Canada atlantique. Cependant, comme beaucoup de mes collègues de l'Atlantique, j'ai été choqué de voir les députés conservateurs voter contre cette initiative.
Je suis optimiste quant à la façon dont le nouveau parle de faire du Canada une superpuissance énergétique, au lieu de voir les choses sous un angle négatif, comme le font les conservateurs de manière récurrente depuis des années. À vrai dire, ils ont redoublé d'efforts en ce sens. Nous avons un premier ministre qui déploie des efforts particuliers pour les Prairies, mais j'ai vu des députés de la région prendre la parole pour critiquer l'approche qu'il a proposée.
Qu'il s'agisse de discussions lors de réunions avec le et d'autres ministres à Calgary et à Edmonton ou de la visite de notre caucus national à Edmonton dans le but de tendre la main, nous voulons mieux comprendre les besoins non seulement des Albertains, mais aussi de tous les Canadiens afin de bien faire les choses.
Il y a cinq ou six mois, nous avons tenu des élections nationales. Le a dit très clairement que nous voulions bâtir une économie canadienne unifiée pour accroître l'indépendance et la souveraineté du pays, en grande partie à cause de ce qui se passe au sud de la frontière. L'une des toutes premières initiatives que nous avons présentées a été un projet de loi visant à réaliser de grands projets au Canada. Le premier ministre a rencontré les premiers ministres provinciaux et territoriaux de toutes les allégeances politiques, ainsi que des membres des communautés autochtones, et il a discuté avec eux de la possibilité de cibler ensemble des projets et de soutenir certains projets qui contribueront à faire progresser l'unité économique canadienne. C'était une initiative d'envergure. Nous avons constaté qu'il y avait un grand esprit de coopération, et c'est ce dont nous avons besoin.
Cependant, il n'y a pas que le gouvernement qui a un rôle à jouer. Il faut trouver d'autres intervenants. Quand on pense aux grands projets, il faut penser aux investissements. Si ma mémoire est bonne, pour les cinq premiers projets, il est question d'investissements d'environ 60 milliards de dollars. Différents ordres de gouvernement se sont réunis, sont parvenus à un consensus et ont affirmé que la réalisation de ces cinq projets est ce dont le Canada a besoin.
Nous avons présenté le projet de loi très rapidement. Tout à l'heure, le Bloc nous a critiqués parce que nous avons eu recours à l'attribution de temps pour ce projet de loi, mais, croyez-moi, si nous n'y avions pas eu recours et si nous n'avions pas reçu un appui des conservateurs, ce projet de loi n'aurait jamais été adopté. L'économie est importante. Le veut que des mesures soient prises. C'est pourquoi nous avons dû recourir à l'attribution de temps pour ce projet de loi afin de pouvoir présenter ces projets. Ce sont des projets d'envergure. Nous savons que le secteur privé a de l'argent et qu'il est prêt à investir.
Il y a quelques heures, je discutais avec le . Il m'a parlé d'Imperial Oil et des activités de cette entreprise privée. J'ai imprimé quelques informations que j'ai trouvées en ligne à ce sujet. Cet été, la société a terminé la construction d'une usine de diésel renouvelable à Strathcona, un projet de 720 millions de dollars. Quel beau projet! Il s'agit de la plus grande installation du genre au Canada. Cette dernière produira environ un milliard de litres de carburant par an, à partir de matières premières comme le canola. Imperial Oil investit également dans le captage et le stockage du carbone, et participe à un consortium de sociétés d'exploitation des sables bitumineux, avec un engagement financier de 16,5 milliards de dollars.
Cette année, Imperial Oil a fait don d'un laboratoire de recherche de 37 millions de dollars, l'Imperial Energy Innovation Centre, au Southern Alberta Institute of Technology de Calgary. Ce cadeau, le plus gros jamais fait à un établissement d'enseignement postsecondaire de l'Alberta par une société, vise à faire progresser la recherche dans le domaine de l'énergie. De plus, l'usine de la société à Cold Lake met actuellement à l'essai des technologies de solvants de prochaine génération afin d'améliorer la production et de réduire les émissions. Il s'agit d'une société, même si elle est très importante, qui contribue à la situation dans son ensemble. Quand Imperial Oil fait ce genre d'investissement, elle cherche à obtenir certains types de rendement. Elle essaie de satisfaire son conseil d'administration et ses investisseurs.
Je peux dire que le et l'ensemble du caucus libéral considèrent les Canadiens comme les membres de leur conseil d'administration et qu'ils sont déterminés à travailler fort afin de répondre à leurs besoins. Voilà l'objectif des cinq grands projets présentés dans le cadre du projet de loi . Je vais les passer en revue, et nous en présenterons un autre juste avant le match de la Coupe Grey, ou à peu près à ce moment-là. Je vais en dire plus à ce sujet, car il y a certains éléments que j'aimerais voir dans le cadre du plan national plus vaste.
J'ai entendu de nombreux conservateurs prendre la parole à la Chambre pour parler du gaz naturel liquéfié, ou GNL, et de son importance pour le pays. Le premier projet mentionné portait sur le développement du GNL. Nous envisageons de doubler la production canadienne de GNL. Le GNL canadien est un gaz liquéfié de classe mondiale qui va changer les choses et, à long terme, améliorer considérablement notre environnement. Encore une fois, il s'agit d'un investissement de plusieurs milliards de dollars.
Dans le projet mis de l'avant par le , les peuples autochtones sont directement sollicités, la province est directement mise à contribution et, bien sûr, Ottawa l'est aussi, ainsi que nombre d'autres intervenants. De nombreux emplois seront créés. Grâce à l'adoption du projet de loi , que le premier ministre voyait comme une mesure législative prioritaire pour faire en sorte que cela se réalise, une ressource naturelle produite ici au Canada sera utilisée dans le monde entier.
Nous avons même créé un bureau, et ce bureau a pignon sur rue à Calgary. Je vois cela comme une chose positive. Quand on pense à tous les projets nationaux envisagés, où sera situé ce siège social? Il sera à Calgary, en Alberta. Je pense que c'est l'endroit tout indiqué. Je n'en vois pas de meilleur. Si on m'avait demandé mon avis, j'aurais peut-être proposé Winnipeg, mais c'est une autre histoire. En fin de compte, le bureau est là pour faciliter, garantir et soutenir une action rapide afin que le projet puisse démarrer et être mené à bien de façon très concrète, ce qui nous permettra de doubler la production. C'est un projet tout à fait formidable.
Parlons du projet nucléaire de Darlington. Lorsqu'il est question d'énergie et du dossier des émissions, mes collègues de l'Ontario sont très proactifs, car ils voient la valeur de l'énergie nucléaire. L'engagement pris ici se répercutera dans le monde entier. Permettez-moi d'en donner un exemple.
L'année dernière, j'étais aux Philippines dans le cadre d'une mission du gouvernement. J'y ai rencontré des représentants de l'industrie nucléaire des Philippines, et ils ont discuté du rôle que le Canada pourrait jouer en vue de développer ce secteur de leur économie. Les possibilités sont nombreuses. J'encourage Doug Ford et le à se pencher là-dessus. Quand il s'agit de l'industrie nucléaire et des possibilités d'exporter notre savoir-faire, il ne faut pas oublier les Philippines. Le Canada entretient une relation merveilleuse et remarquable avec cette nation, et je pense que nous pourrions miser sur l'industrie nucléaire pour établir des échanges. J'ai été particulièrement heureux d'aborder la question. Le Canada doit, et peut, être un chef de file mondial en matière de développement de l'énergie nucléaire, et des échanges de ce type pourraient faire en sorte que notre pays joue un rôle de premier plan sur l'échiquier mondial.
Tandis que nous parlons d'énergie, je tiens à faire un lien indirect avec le troisième projet: l'agrandissement du port de Montréal. C'est un autre grand projet qui sera incroyable, et j'ai hâte qu'il se concrétise. Ce projet sera avantageux non seulement pour les habitants des alentours du port de Montréal, mais aussi pour tous les Canadiens, de manière directe ou indirecte.
Pour en revenir aux Prairies, jetons un coup d'œil au quatrième projet à examiner. Le projet de mine de cuivre en Saskatchewan est un projet majeur qui, je le répète, coûtera des milliards de dollars. Retournons ensuite sur la côte Ouest, où se trouve la mine Red Chris, qui produit du cuivre et d'autres métaux. Là-bas, si on inclut cette mine et les autres, le gaz naturel liquéfié et tous les projets que je viens d'énumérer, on peut calculer un total de 60 milliards de dollars, et ce n'est que la première partie. Il y aura une autre annonce.
Pour l'instant, j'aimerais me joindre au député de et à d'autres collègues pour faire un peu de publicité personnelle. Le député de Winnipeg‑Sud, qui est un bon ami depuis plusieurs décennies maintenant, est, tout comme notre ministre au Manitoba, un ardent défenseur de la collectivité de Churchill et du développement de son port. À mon avis, c'est l'un des joyaux cachés du Canada. Nous devons tenir compte du port de Churchill. D'un point de vue personnel, je tiens beaucoup à ce qu'il y ait une sorte de pipeline qui se rende à ce port. Je veux que ce port se développe et je sais que les politiciens de tous les ordres de gouvernement partagent cet avis. Le considère actuellement ce projet dans le cadre de son examen et de sa recommandation de projets, mais nous devrons attendre de voir.
Ce qu'il faut retenir, c'est que le est déterminé à faire du Canada une superpuissance énergétique, mais il est en même temps conscient des besoins de l'environnement. Ce premier ministre est à l'écoute des Canadiens. Le caucus libéral est déterminé à créer les emplois qui sont nécessaires non seulement aujourd'hui, mais aussi demain. Il serait irresponsable de ne pas tenir compte des besoins énergétiques du monde, de ceux de notre pays et des exportations de nos nombreux produits canadiens. C'est pourquoi le gouvernement accorde une si grande priorité à la question. Espérons que les conservateurs voient les avantages de la question dont nous parlons et qu'ils nous appuieront, contrairement à ce qu'ils ont fait pour l'Accord atlantique. Je crois que cela pourra améliorer grandement les choses.
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Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui pour aborder l'une des questions qui tourmentent notre pays depuis des années, à savoir le plafonnement des émissions de l'industrie pétrolière et gazière. Le plafonnement des émissions équivaut bien sûr à un plafonnement de la production. Prétendre le contraire, c'est tenir un double discours, ce que le gouvernement maîtrise de mieux en mieux. Il devra toutefois finir par trouver des solutions concrètes.
Le gouvernement parle de superpuissance énergétique, une expression qu'il a héritée d'un gouvernement précédent. Comprenons bien ce que cela signifie. Une superpuissance énergétique est un pays dont l'économie contribue à fournir de l'énergie au monde entier, de sorte à avoir une influence réelle sur la sécurité mondiale et pas seulement sur le prix du pétrole et du gaz, même si cet aspect en fait partie.
Nous réfléchissons à la façon dont nous approvisionnons le monde. Nous réfléchissons à nos activités dans le domaine du pétrole et du gaz dans le monde entier. Nous réfléchissons à ce que nous faisons pour protéger l'environnement. Tous ces éléments sont liés, mais le plus important dans le contexte mondial actuel est notre approvisionnement énergétique en tant que ressource stratégique pour un monde confronté à un avenir de plus en plus conflictuel et incertain. C'est l'analyse que je fais de la suppression du plafond d'émissions, qui est en réalité un plafond de production imposé à l'industrie pétrolière et gazière, que ce soit à dessein ou par voie de conséquence.
Au cours des 10 dernières années, le gouvernement a tenté de pénaliser le secteur le plus productif de l'économie canadienne. Quand je parle de productivité, je parle du secteur au Canada qui génère le plus de valeur par emploi et qui a la plus grande valeur à l'exportation. Nous devons recommencer à créer de la valeur ajoutée afin d'apporter notre contribution sur la scène internationale.
Avant d'aller plus loin, je tiens à préciser à la Chambre que je partagerai mon temps de parole avec mon collègue de .
Nous devons nous assurer que notre apport sur les plans de la sécurité, de l'énergie et de l'environnement permet d'améliorer la situation dans le reste du monde. Il faut, par exemple, tenir compte du message économique et stratégique véhiculé au Canada par rapport à ce que les autres pays attendent de nous. Le monde a faim d'énergie. Pensons au nombre de pays qui, au cours des cinq dernières années, nous ont suppliés de leur fournir du gaz naturel, qui nous ont dit qu'ils avaient besoin qu'on leur achemine du gaz naturel liquéfié. La Russie a ensuite déclenché une guerre en Europe qui a perturbé l'industrie énergétique partout en Europe et, par conséquent, dans le monde entier.
Soudainement, il est devenu évident pour de nombreux pays, en particulier les États‑Unis, qu'ils pouvaient exporter leurs ressources en Europe, qui en a désespérément besoin. Qui d'autre a besoin de ces ressources? Le monde entier est à la recherche de ressources énergétiques propres, mais de plus en plus, les pays se tournent vers le charbon pour combler leurs besoins énergétiques. La plupart des gens hors de cette enceinte ne s'en rendent pas compte, mais la consommation de charbon dans le monde a beaucoup augmenté au cours de 10 dernières années, principalement parce que, pour la plupart des pays en développement, avoir de l'électricité est plus important qu'avoir une source d'énergie verte. Les députés savent que le charbon est une source d'énergie plus polluante que le gaz naturel ou le pétrole, alors le fait que la consommation de charbon augmente dans le monde indique surtout qu'à défaut d'avoir accès à notre gaz naturel liquéfié, les pays se tournent vers les solutions énergétiques à leur disposition.
Le Canada dispose d'une abondance de gaz naturel liquéfié. Nous sommes le cinquième producteur en importance au monde et pourrions occuper un rang nettement supérieur si nous saisissions les occasions de fournir ce carburant beaucoup plus propre à nos alliés, à nos amis et aux pays en développement qui n'ont pas cette option en ce moment, option qui rehausserait leur niveau de vie et améliorerait leur bilan en matière d'environnement.
J'implore les députés de prendre conscience que nous partageons tous la même atmosphère. Lorsqu'on émet du CO 2 quelque part sur la planète, on en émet donc pour tout le monde sur Terre. Par conséquent, en matière de production de ressources, le Canada devrait saisir toutes les occasions possibles de réduire ses émissions pour son propre bien, ce qui du même coup fera baisser les émissions dans le monde. À cause des politiques préjudiciables imposées par le gouvernement au secteur pétrogazier au cours des 10 dernières années, on ferme les yeux sur cette réalité depuis beaucoup trop longtemps. Nous devons éliminer ces politiques pour nous donner les moyens de faire notre part pour le monde, de trouver des solutions écologiques, de stimuler notre économie et d'améliorer la sécurité de toutes les façons possibles, partout sur la planète.
Il se passe beaucoup de choses dans le domaine du gaz naturel liquéfié, et j'ai pris note de la déclaration du concernant les cinq premiers projets prioritaires de son bureau des grands projets, qu'il a annoncés depuis Calgary, où j'habite. Il a annoncé la création d'un bureau des grands projets, puis il a annoncé les cinq premiers projets qu'il allait accélérer. L'un de ces projets est bien sûr LNG Canada, la seule installation d'exportation de gaz naturel liquéfié construite au Canada au cours des 15 dernières années. Pourquoi cela a-t-il pris autant de temps, alors que, pendant que nous construisions un terminal, les États‑Unis en construisaient 14 et exportaient du gaz naturel dans le monde entier? En conséquence, du gaz naturel plus coûteux et à plus forte intensité de CO2 est distribué depuis les États-Unis à nos alliés dans les pays en développement du monde entier, tandis que, au Canada, nous sommes restés les bras croisés, et nous avons bridé notre potentiel parce que nous voulons limiter notre contribution au monde en matière d'énergie, d'environnement et de sécurité. C'est devenu intenable.
La première façon d'y parvenir est de supprimer le plafond d'émissions, car plafonner les émissions équivaut à plafonner la production. Il n'existe aucune autre façon de réduire les émissions. Parlons maintenant de ce que nous avons réussi à faire en matière d'émissions au Canada.
De nombreux organismes se sont penchés sur les réductions des émissions issues de l'industrie pétrolière et gazière à l'échelle du Canada. Au cours des 16 dernières années, la quantité de CO2 issu de la production de sables bitumineux en Alberta a diminué de 32 %. Il s'agit d'une contribution importante à la réduction des émissions dans l'ensemble du pays. En fait, il s'agit de la contribution la plus importante. Là où le bât blesse, c'est que l'industrie mesure ces émissions.
Jetons un coup d'œil à l'audience du commissaire à l'environnement. Les réductions des émissions du Canada sont en grande partie déterminées par Environnement Canada, qui change constamment la formule d'une année à l'autre, et ce, de façon très opaque. Le commissaire à l'environnement a reproché cette opacité à Environnement Canada, parce que l'organisme ne montre pas les vrais chiffres à la population et n'explique pas comment il calcule les réductions des émissions de CO2. L'industrie pétrolière et gazière du Canada connaît ces chiffres et a fait un excellent travail pour réduire les émissions de CO2 associées à la production de pétrole et de gaz au pays.
Comme je l'ai dit, la production de charbon a augmenté. Elle a atteint un niveau record dans le monde. Regardons aussi ce qui se passe sur les marchés pétroliers en ce moment. Depuis des années, on entend dire que la production de pétrole a atteint son apogée. Je peux tout de suite dire qu'elle atteindra un nouveau sommet cette année, puis qu'elle en atteindra un autre après cela. Selon certains de mes collègues d'en face qui parviennent à leurs conclusions à partir d'informations partielles et préjudiciables, la production aurait dû atteindre son apogée il y a 20 ans, mais ce n'est toujours pas arrivé.
Cette année, la production s'élèvera à plus de 102 millions de barils par jour. Cela nous dit que nous continuerons à consommer du pétrole partout dans le monde. Pourquoi ne contribuons-nous pas davantage à cela? C'est parce que nous avons instauré un plafonnement sur la production. À quoi bon exporter de l'énergie si nous ne pouvons pas la produire? Nous devons veiller à produire de l'énergie d'une manière qui respecte les meilleures normes environnementales au monde.
L'OPEP vient d'augmenter sa cible de production de 137 000 barils par jour. Il s'agit d'une augmentation importante et, bien sûr, les gens pensent qu'elle aura une incidence sur le prix du pétrole à l'échelle mondiale. Ils ont probablement raison, mais il n'en demeure pas moins que l'OPEP n'augmenterait pas sa production de pétrole si elle ne voyait pas qu'il existe une demande pour ce pétrole, ce que nous ne semblons pas reconnaître au Canada.
Nous devons cesser de nous mettre des bâtons dans les roues et trouver le moyen d'avantager les Canadiens, l'environnement et nos partenaires en matière de sécurité à l'échelle mondiale. Il est essentiel d'éliminer ce plafond, car en réalité, limiter les émissions revient à limiter la production.
Pourquoi parler de l'augmentation de la production de gaz naturel liquéfié, comme l'a fait le, si nous ne pouvons aller de l'avant sans augmenter nos émissions? C'est mettre la charrue avant les bœufs. Avant tout, nous devons nous assurer que nous avons la capacité de produire et d'acheminer nos ressources vers les marchés internationaux, où la demande pour les produits canadiens est bien réelle. Le Canada se doit de fournir une énergie propre, fiable, sécuritaire et respectueuse de l'environnement. Nous pourrions ainsi non seulement stimuler la croissance économique de notre pays, mais aussi contribuer à la protection de l'environnement dans le monde, tout en affirmant notre rôle de partenaire de confiance en matière de sécurité à l'échelle internationale. Pour y parvenir, la première étape consiste à éliminer le plafond d'émissions.
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Monsieur le Président, c'est un honneur de représenter ici les habitants de Skeena—Bulkley Valley. Je n'ai pas eu l'occasion de le faire, alors je tiens à remercier tous mes concitoyens, l'équipe de l'association de circonscription pour tout son travail ainsi que les bénévoles et toutes les personnes qui me soutiennent. Je tiens à remercier tout particulièrement ma famille. Au fil des 20 dernières années, j'ai été conseiller, conseiller en chef et député provincial, et maintenant, je suis député fédéral. Ce genre de travail me tient loin de ma vie familiale. Mon épouse est à Ottawa aujourd'hui. Je l'ai convaincue de se joindre à nous. C'est tout un exploit quand notre partenaire de vie se joint à nous ici.
Je ne dirai pas que notre débat sur les émissions et les grands projets au Canada arrive au bon moment. Comme je viens de le signaler, je fais ce genre de travail depuis 20 ans. Les députés ont évoqué toutes sortes de raisons, mais pour moi, elles n'ont pas changé. Toutefois, pour une raison ou une autre, le gouvernement libéral s'est enfin réveillé pour écouter les Canadiens et porter attention à ce qu'ils veulent.
Dans ma région et dans ma province, c'est ce que les Canadiens et les Premières Nations demandent depuis 20 ans. Il y a eu 18 projets majeurs de gaz naturel liquéfié en Colombie‑Britannique en 2018. Tous ces projets, sauf 3, ont quitté le Canada avec tous les investissements. L'un des grands projets s'élevait à 40 milliards de dollars et un autre, à Kitimat, à 30 milliards de dollars. Ce dernier aurait dû voir le jour en Colombie‑Britannique. Ce sont là des investissements perdus.
En tant que communauté des Premières Nations, nous avons dû nous familiariser avec les évaluations environnementales, la délivrance de permis et l'économie, mais nous n'avons jamais oublié que notre peuple avait besoin d'un avenir en dehors d'Internet. Ceux d'entre nous qui n'ont jamais connu la pauvreté, l'exclusion ou la Loi sur les Indiens n'ont pas la moindre idée de l'importance d'un emploi pour quelqu'un qui n'en a jamais eu, et encore moins pour un groupe de personnes qui aspirent à un avenir meilleur. Les dirigeants des Premières Nations se sont heurtés à une opposition sur deux fronts: le gouvernement libéral, qui refuse depuis 20 ans d'envisager le moindre projet pétrogazier, et les groupes environnementaux. Pourtant, il n'y a qu'un seul facteur, aussi simple que fondamental, à prendre en considération: une façon de lutter contre la pauvreté et la forme de violence qu'elle constitue. Je n'ai pas entendu de discussion approfondie sur la gravité de ce problème, ni à la Chambre ni à l'Assemblée législative provinciale.
Nous parlons de criminalité, de drogue et de crimes violents, des problèmes que les dirigeants des Premières Nations tentent justement de régler. Il y a un nouveau phénomène d'écoute des Canadiens et des Premières Nations, mais quand les libéraux ont imposé l'interdiction des pétroliers, leur partenaire de traité, le peuple Nisga'a, s'y est opposé pour les raisons que je viens d'exposer. De plus, ce peuple croyait avoir dans le Canada un partenaire qui donnerait vie au traité. Les Lax Kw'alaams s'y sont quant à eux opposés parce qu'ils n'avaient pas été pleinement consultés et qu'ils croyaient que l'interdiction des pétroliers allait restreindre les perspectives d'avenir de leur peuple.
Il suffit d'aller à Kitimat. Si on veut parler d'émissions, de permis, d'évaluations environnementales et de qualité de vie, il faut aller au village de Kitimat. Nous discutons de ces enjeux depuis 20 ans, et compte tenu de l'opposition des partis politiques et des groupes environnementaux, ce n'est pas facile. Une Première Nation doit parler non seulement des répercussions sur l'air, ce qui est en cause aujourd'hui dans le contexte du plafonnement des émissions, mais aussi des répercussions sur l'eau et les terres. S'il y en a qui peuvent en parler, ce sont bien les gens de Kitimat, car leur village connaît un développement industriel depuis 70 ans.
Sur un territoire où l'environnement s'est autant détérioré à cause du développement industriel, on pourrait s'attendre à ce que les gens disent non au développement. Or, c'est tout le contraire. La collectivité s'est engagée à resserrer les normes et la réglementation afin d'améliorer le sort de ses concitoyens, mais aussi le sort de l'ensemble des autres Premières Nations qui vivaient le long du tracé du pipeline et qui devaient composer avec les pétroliers qui circulaient le long du canal ainsi que des non-Autochtones des environs. Comme un juge l'a déjà dit, et je paraphrase, nous sommes tous concernés, et personne n'a l'intention de partir.
Je ne sais pas si les députés le savent, mais nous n'avons pas de services dans les réserves. Nous n'avons pas d'hôpitaux. Beaucoup d'entre nous n'ont pas l'eau courante. Nous dépendons des collectivités non autochtones pour obtenir des services, alors il est normal que nous voulions que nos propres communautés et les collectivités non autochtones des environs soient florissantes, de manière à avoir accès à des services médicaux, à des autoroutes et à des écoles.
Je pense qu'il y a lieu d'en discuter, compte tenu du débat de société actuel sur les projets d'intérêt national et de la crise existentielle que les États‑Unis nous font subir. Nous avons beaucoup de travail à faire en ce qui concerne non seulement les émissions, mais aussi ce que nous allons léguer aux générations futures.
Nous nous attaquons au problème de l'abordabilité. Nous essayons de régler ce problème. Nous essayons de régler le problème du logement, mais je me demande ce que la prochaine génération en retirera, étant donné que nous exportons tous nos produits, tous nos services et tous nos emplois aux États‑Unis. En Colombie‑Britannique, on a anéanti l'industrie forestière, et un certain nombre de scieries ont fermé leurs portes un peu partout dans cette province. Où ces emplois sont-ils allés? Ils sont allés aux États‑Unis.
Les grandes entreprises peuvent aller et venir à leur guise; rien ne les dérange. Elles ont divers intérêts dans divers pays, mais les travailleurs, eux, doivent trouver une autre source de revenus. Dans les familles, on se demande si les enfants obtiendront leur diplôme de l'école qui les a vus grandir. Les municipalités doivent penser à leur assiette fiscale. Tous les autres sont avantagés par les mauvaises politiques libérales.
Nous discutons d'un plafonnement des émissions du secteur pétrogazier et nous sommes en quelque sorte dans une nouvelle ère avec un nouveau gouvernement libéral, mais tout le monde au Canada sait depuis des années que plus de 90 % des produits pétroliers et gaziers sont exportés aux États‑Unis au rabais. Or, que font les États‑Unis? Ils utilisent ces produits à des fins nationales et à des fins d'exportation. Les États‑Unis sont une superpuissance énergétique, mais ils ne nous remercient jamais de leur fournir des produits de bonne qualité à des prix de grandes surfaces.
La Pologne s'est pratiquement moquée de la manière dont nous exportons notre pétrole et notre gaz vers les États‑Unis. Je ne sais pas ce qu'en pensent les autres, mais quand un autre pays se moque de nous à cause de nos politiques, de nos mesures législatives et de nos règlements, je dirais que cette situation s'invite dans notre conversation sur l'édification du pays et les plafonds d'émissions.
L'Allemagne est venue ici pour le gaz naturel liquéfié parce qu'elle traverse elle-même une crise, compte tenu de la guerre en Ukraine. Qu'avons-nous fait? Nous lui avons répondu qu'il n'était pas rentable d'exporter du gaz naturel liquéfié, mais que nous serions prêts à lui vendre de l'hydrogène. L'Allemagne a dû se contenter de cette réponse.
Le monde a toujours besoin d'énergie. Il a toujours besoin de ressources et il en demande. Le Canada est riche en ressources énergétiques, mais nous avons artificiellement restreint nos exportations, en délaissant le marché international, sans parler de nos propres besoins.
Il y a plusieurs projets dans le cadre de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale qui proposent d'utiliser le gaz naturel pour produire de l'électricité. Ils existent depuis des années dans les régions qui manquent d'énergie. Étant donné que la Colombie‑Britannique importe de l'électricité des États‑Unis, nous devrions examiner cette question sérieusement. Les États‑Unis utilisent le gaz naturel et le charbon pour produire de l'électricité, mais comme la Colombie‑Britannique a un bilan écologique propre, nous importons de l'électricité.
Nous ne deviendrons pas une superpuissance énergétique si nous imposons davantage de restrictions, comme la taxe sur le carbone pour les industries, aux Canadiens, car celles-ci se répercuteront sur eux. Nous ne deviendrons pas une superpuissance énergétique si nous imposons des limites déraisonnables aux émissions. Nous disposons de normes réglementaires solides et efficaces, mais il faut trouver un équilibre entre ce qui est bon pour le Canadien moyen et les Premières Nations, ce qui est bon pour notre pays et ce qui est bon pour l'environnement.
Nous n'avons pas encore eu cette conversation. J'espère que nous pourrons en discuter aujourd'hui.