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CIMM Rapport du Comité

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LISTE DES RECOMMANDATIONS

Recommandation 1

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada conserve l’actuel Programme des travailleurs étrangers temporaires, dans une version peut-être améliorée par suite des recommandations du présent rapport, pour répondre aux besoins temporaires en main-d’œuvre, tels que les besoins qui sont saisonniers ou susceptibles d’être cycliques.

Recommandation 2

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada crée un conseil consultatif sur la situation des travailleurs étrangers temporaires, composé de divers intervenants et chargé de lui présenter périodiquement de l’information et des recommandations. Le conseil consultatif devrait disposer d’un vaste mandat qui comprendrait des activités permanentes de suivi, de surveillance et d’examen des mesures destinées aux travailleurs étrangers temporaires.

Recommandation 3

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada amorce le dialogue et facilite la coopération avec les provinces et les territoires de façon que le Programme des travailleurs étrangers temporaires et le Programme des candidats des provinces fonctionnent ensemble dans l’harmonie et offrent une voie d’accès au statut de résident permanent.

Recommandation 4

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada prévoie la possibilité de prolonger d’un an la période de trois ans au cours de laquelle un aide familial résidant doit effectuer 24 mois de travail pour être en mesure de présenter une demande de résidence permanente, si cette personne avait une bonne raison de ne pas satisfaire aux exigences d’emploi dans le délai requis de trois ans.

Recommandation 5

Le Comité recommande l’adoption de la « loi Juana Tejada », qui soustrairait les aides familiaux résidants au deuxième examen médical requis pour la demande de résidence permanente.

Recommandation 6

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada crée une voie d’accès à la résidence permanente pour tous les travailleurs étrangers temporaires, sur le modèle du Programme des aides familiaux résidants.

Recommandation 7

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada donne au conseil consultatif sur la situation des travailleurs étrangers temporaires le mandat d’inclure la séparation familiale dans les questions à examiner.

Recommandation 8

Le Comité recommande que le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés soit modifié pour que les membres de la famille immédiate qui accompagnent les personnes munies d’un permis de travail temporaire soient systématiquement admissibles à un permis de travail ouvert.

Recommandation 9

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada collabore avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, en bénéficiant de la participation d’autres intervenants, afin d’établir et de tenir à jour une liste des métiers pour lesquels il a été établi qu’une véritable pénurie de travailleurs existe dans une province ou un territoire et, par conséquent, pour lesquels les employeurs peuvent recruter des travailleurs étrangers temporaires.

Recommandation 10

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada mette à la disposition du public, notamment sur Internet, les listes provinciales et territoriales des métiers confrontés à une pénurie de travailleurs ainsi que la méthode utilisée pour arriver à ses décisions.

Recommandation 11

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada accepte la participation des intervenants aux décisions sur la pénurie de travailleurs. Il devrait établir un système accessible par Internet qui permettrait aux intervenants de formuler des observations ou des suggestions en vue de faire modifier ou prendre des décisions sur la pénurie de travailleurs et, par conséquent, de faire modifier la liste des métiers en pénurie. Le gouvernement du Canada devrait :

  • afficher à l’intention du public toutes les observations et suggestions qu’il reçoit;
  • prendre en considération toutes les observations et suggestions;
  • produire publiquement une réponse à toutes les observations et suggestions qui précise de quelle façon cette information est, sera ou ne sera pas prise en considération, et pourquoi.

Recommandation 12

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada modifie le processus actuel de demande d’avis relatif au marché du travail pour qu’il se déroule comme suit :

  • vérifier si le métier correspondant à l’emploi auquel on veut pourvoir figure sur la liste des métiers pour lesquels il a été établi qu’une véritable pénurie de travailleurs existe dans la province ou le territoire;
  • évaluer les mêmes informations sur l’employeur et l’emploi que celles qui doivent être fournies dans le cadre du processus actuel.

Une décision positive à ces deux étapes mènerait à la délivrance d’un « permis d’embauche » pour l’employeur (au lieu d’un AMT positif ou neutre, selon la terminologie actuelle).

Recommandation 13

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada approuve systématiquement une demande de « permis d’embauche » s’il est attesté que cette demande est sensiblement la même qu’une demande antérieure déjà approuvée et si les facteurs pertinents n’ont pas changé.

Recommandation 14

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada autorise la prolongation des « permis d’embauche » par voie électronique.

Recommandation 15

Le Comité recommande que tous les « permis d’embauche » approuvés comportent une date d’expiration. Six mois serait une durée de validité raisonnable.

Recommandation 16

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada tienne, à titre volontaire, une liste de tous les employeurs qui ont reçu des « permis d’embauche » et fasse en sorte que les travailleurs étrangers temporaires sans emploi au Canada et les personnes qui les aident aient accès à des renseignements tirés de cette liste afin de pouvoir déterminer qui sont les employeurs désireux de recruter des travailleurs étrangers temporaires.

Recommandation 17

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada modifie l’information qu’il fournit aux employeurs et à la population sur les programmes destinés aux travailleurs étrangers temporaires (y compris dans ses sites Web et ses publications) pour qu’il soit plus facile de trouver les listes des taux de salaire courants et pour préciser que les demandes de « permis d’embauche » seront rejetées si elles indiquent un salaire qui n’est pas égal ou supérieur au taux de salaire courant.

Recommandation 18

Le Comité recommande qu’en ce qui concerne les listes des taux de salaire courants, le gouvernement du Canada communique la méthode employée pour établir chaque taux, y compris les statistiques utilisées.

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Recommandation 19

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada établisse un processus permettant aux intervenants de formuler des commentaires sur la méthode employée pour fixer un taux de salaire courant et de recevoir une réponse de sa part. Le processus pourrait être accessible sur Internet et devrait être simple, public et clair.

Recommandation 20

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada fasse en sorte que les permis de travail délivrés aux travailleurs étrangers temporaires ne désignent plus un employeur bien précis, mais visent plutôt un secteur et une province en particulier. Lorsqu’il y a eu un changement d’employeur, l’employeur initial devrait pouvoir récupérer les coûts de recrutement et les frais connexes au prorata auprès de l’employeur suivant.

Recommandation 21

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada perçoive des droits auprès des employeurs relativement à la délivrance des « permis d’embauche » pour alimenter un fonds servant à soutenir d’urgence des travailleurs étrangers temporaires qui se retrouvent sans emploi au Canada. Il devrait aussi établir des lignes directrices sur l’utilisation du fonds.

Recommandation 22

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada exige des éventuels travailleurs étrangers temporaires qu’ils assistent à une séance d’orientation en personne dans leur pays d’origine avant qu’un permis de travail ne leur soit délivré et que les ONG/organismes sans but lucratif qui offrent des services d’établissement, organismes de counselling et de représentation fournissent régulièrement de l’information pour les séances d’orientation.

Recommandation 23

Le Comité recommande que, dans les trois mois suivant leur arrivée, les travailleurs étrangers temporaires soient tenus de rencontrer un représentant d’un ONG accrédité qui s’assurera qu’on respecte les mesures législatives du travail.

Recommandation 24

Le Comité recommande que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour informer les travailleurs à l’étranger au sujet des dispositions légales applicables aux recruteurs dans la province en question.

Recommandation 25

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada utilise Internet et d’autres moyens de rendre l’information suivante facilement accessible aux employeurs qui veulent embaucher des travailleurs étrangers temporaires :

  • organismes de recrutement sans scrupules et descriptions des pratiques véreuses qu’ils peuvent utiliser;
  • pays où ces problèmes peuvent être particulièrement prononcés;
  • pratiques exemplaires aidant les employeurs à évaluer les pratiques des organismes de recrutement auxquels ils songent à s’adresser;
  • responsabilité de l’employeur ou des employés à l’égard des frais imposés par les organismes de recrutement aux travailleurs qu’ils placent.

Le site Web devrait donner accès à un forum où les employeurs peuvent mettre en commun leurs ressources et leurs expériences.

Recommandation 26

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada produise des guides de gestion simplifiés permettant aux employeurs et aux recruteurs de mieux comprendre les normes, les règlements et les conditions administratives applicables, par exemple l’interdiction de retenir des documents personnels, en particulier les passeports et cartes de santé des travailleurs migrants.

Recommandation 27

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada renvoie les cas d’abus commis par des organismes de recrutement aux organismes d’application de la loi, à la Société canadienne de consultants en immigration et aux ordres provinciaux des avocats pour qu’ils fassent l’objet de poursuites ou de mesures disciplinaires en vertu des dispositions légales existantes, et qu’il encourage les employeurs, les travailleurs et les intervenants à faire de même.

Recommandation 28

Le Comité recommande au gouvernement du Canada de constituer des équipes de surveillance chargées d’effectuer sans prévenir des vérifications des conditions de travail et de logement des travailleurs étrangers temporaires. Les travailleurs pourraient demander à une équipe de surveillance d’effectuer une visite, en composant un numéro sans frais ou en utilisant Internet. Il conviendrait de signaler les infractions possibles et les conditions inacceptables aux autorités provinciales compétentes pour enquête approfondie et suivi. Le gouvernement du Canada pourrait imposer un sursis de renvoi pour les personnes qui font l’objet d’une enquête et/ou pour les affaires devant les tribunaux ou d’autres organismes compétents.

Recommandation 29

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada interdise aux employeurs qui contreviennent aux normes provinciales du travail, aux dispositions provinciales concernant le recrutement ou aux conditions des contrats de travail de recourir aux services des travailleurs pendant au moins un an et de cinq ans dans le cas d'infractions de façon répétée ou flagrante.

Recommandation 30

Le Comité recommande que le Comité des finances étudie la possibilité de modifier la Loi sur l’assurance-emploi de manière à soustraire les travailleurs étrangers temporaires et leurs employeurs à l’obligation de verser des cotisations à l’assurance-emploi.

Recommandation 31

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada effectue un examen visant à déterminer si l’indemnisation des travailleurs étrangers temporaires est suffisante et à relever les obstacles auxquels eux et leurs familles se heurtent pour obtenir pleine réparation. Cet examen devrait être assorti de recommandations et d’un texte de loi type qui comblerait les lacunes existantes si besoin est.

Recommandation 32

Le Comité recommande que, par l’entremise du Programme fédéral de santé intérimaire, le gouvernement du Canada offre aux travailleurs étrangers temporaires malades ou blessés la possibilité de subir un examen médical gratuit avant qu’ils ne retournent dans leur pays d’origine.

Recommandation 33

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada crée un portail Web pour les gens qui ont travaillé temporairement au Canada. Ce portail pourrait leur indiquer la marche à suivre pour toucher des prestations à l’extérieur du pays et il pourrait contenir des formulaires de même que les coordonnées des personnes-ressources dans les organismes gouvernementaux.

Recommandation 34

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada cesse d’exiger que les travailleurs munis de certains permis de travail vivent avec l’employeur ou dans des logements fournis par eux.

Recommandation 35

En ce qui concerne les employeurs proposant d’héberger des travailleurs étrangers temporaires, le Comité recommande que le gouvernement du Canada accorde des « permis d’embauche » uniquement aux employeurs qui s’engagent à fournir aux travailleurs l’accès à un service téléphonique de base.

Recommandation 36

Le Comité recommande que le gouvernement du Canada ajoute à la demande de permis d’embauche une partie sur le logement, où l’employeur indiquerait 1. S’il fournit le logement au travailleur; 2. Si celui-ci a accès à un service téléphonique.

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