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HUMA Rapport du Comité

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CHAPITRE 1 — RELEVER LES NIVEAUX DE SCOLARITÉ DES AUTOCHTONES

Plusieurs intervenants ont signalé que les difficultés des personnes autochtones à participer au marché du travail résultaient en grande partie de défis auxquels elles sont confrontées dès l’enfance, au niveau de l’éducation à la petite enfance et de l’éducation primaire et secondaire. Dans le cas de ceux qui terminent leurs études primaires et secondaires, les témoins ont mentionné les difficultés qu’ils ont à poursuivre et à terminer leurs études postsecondaires et ils ont formulé des suggestions sur la façon de surmonter ces difficultés.

A. Données statistiques générales

Lorsque nous regardons la question du niveau de scolarité, l’ENM 2011 révèle que la proportion des 25 à 64 ans détenant un diplôme d’études secondaires est considérablement plus élevée dans la population en général, soit 87 %, que chez les Métis (74 %), les membres des Premières Nations (60 %) ou les Inuits (41 %) de la même fourchette d'âge[6].

En 2011 également, 48 % des Autochtones de 25 à 64 ans avaient un diplôme d’études postsecondaires[7], comparativement à 65 % dans la population non autochtone. À l’inverse, 29 % des Autochtones de ce groupe d’âge n’avaient aucun diplôme, comparativement à 12 % dans la population non autochtone[8].

Par contre, le niveau de scolarité des populations autochtone et non autochtone a légèrement augmenté au fil des générations. Ainsi, en 2011, dans les deux groupes, on constate une hausse d’environ 10 points de pourcentage des taux de diplômes d’études secondaires entre les 55 à 64 ans et les 35 à 44 ans[9]. Toutefois, dans le cas des Autochtones, ceux-ci, souvent, ne terminent leurs études secondaires que vers la fin de la vingtaine ou dans la trentaine. Chez les 20 à 24 ans, 34 % n’avaient aucun diplôme en 2011. À titre de comparaison, 10 % seulement des non-Autochtones du même âge étaient dans la même situation[10].

Les témoins ont décrit les répercussions de ces différences de niveau de scolarité sur leurs entreprises, leurs collectivités et leurs organismes et certains ont formulé des recommandations précises.

B. Enjeux, approches prometteuses et recommandations

1. Éducation de la petite enfance

Parlant de l’importance de relever les résultats scolaires des étudiants autochtones, un témoin s’est attaché précisément à l’éducation de la petite enfance[11]. Le gouvernement fédéral appuie actuellement ces programmes sur les réserves et pour les Inuits par l’intermédiaire du programme de Services de garde d'enfants à l’intention des Premières Nations et des Inuits[12] et des programmes Bon départ à l'intention des Autochtones, pour les enfants des Premières Nations, des Inuits et des Métis vivant hors des réserves[13].

Dans un mémoire présenté au Comité, le Ralliement national des Métis a soutenu qu’investir dans l’éducation préscolaire « permettrait de commencer à intervenir dans le développement de nos jeunes et à les préparer à l’avenir longtemps avant leur arrivée sur le marché du travail[14] ».

RECOMMANDATION 1

Le Comité recommande que le gouvernement fédéral continue à investir dans un financement stable et à long terme des programmes d’éducation de la petite enfance à l’intention des Autochtones.

2. De la maternelle à la 12e année sur les réserves

a. Investissements fédéraux de la maternelle à la 12e année dans les réserves

Des témoins ont dit qu’il faut augmenter le financement de la maternelle à la 12e année et accorder aux Autochtones plus de contrôle sur l’éducation dans les réserves afin d’augmenter les possibilités de formation et d’emploi des Autochtones.

Selon les témoins, les niveaux actuels de financement ne correspondent pas aux ressources offertes aux écoles hors des réserves :

… de solides résultats en matière d'éducation servent de fondement à toutes les économies prospères. Selon le conseil, ces piètres résultats s'expliquent en partie par le fait que les niveaux de financement ne correspondent pas à la croissance rapide de la population autochtone — qui a augmenté de presque 20 % entre 2006 et 2011 — ou aux niveaux de financement accordés aux autres Canadiens en matière d'éducation[15].
Dawn Madahbee Conseil national de développement économique des Autochtones
Nous reconnaissons la nécessité, pour le gouvernement fédéral, de se concentrer principalement sur l'amélioration du système d'éducation, de la maternelle à la 12e année, pour les Premières nations et les Inuits, d'assurer des mécanismes de financement équitables avec les systèmes d'éducation provinciaux et territoriaux et, éventuellement, d'améliorer les résultats[16].
Denise Amyot Association des collèges communautaires du Canada

Les témoins ont dit au Comité que les diplômes d’études secondaires des écoles des réserves n’offrent pas nécessairement aux diplômés autochtones les compétences de base dont ils ont besoin pour entreprendre une formation à un métier ou des études postsecondaires[17]. D’après plusieurs témoins, il existe un écart important au niveau des compétences entre les chercheurs d’emploi autochtones et non autochtones, diplômés autant que non diplômés. Ainsi que l’expliquait un témoin,

Le taux de diplômation des jeunes Autochtones accuse un retard, et leurs niveaux d'alphabétisation sont souvent moins élevés lorsqu'ils quittent le système scolaire public avec un diplôme de fin d'études[18].
Karin Hunt Prince George Nechako Aboriginal Employment and Training Association

Il a notamment été recommandé que la programmation de la SFCEA couvre les coûts de la formation de rattrapage pour aider les étudiants à se préparer à poursuivre leur formation ou des études supérieures :

Les programmes de la SFCEA devraient inclure comme exigence l’achèvement des cours de formation générale des étudiants ou des cours de rattrapage de niveau secondaire en plus de la formation sur l’aptitude à l’emploi et les compétences fondamentales Ce rattrapage devrait tenir compte des exigences des programmes de formation postsecondaires[19].
Mary-Pat Campbell Suncor Ēnergie Inc.

RECOMMANDATION 2

Le Comité recommande que le gouvernement fédéral couvre les coûts des programmes d’équivalence de niveau secondaire, de rattrapage, et portant sur les compétences de base, afin de faciliter l’accès aux études postsecondaires. Ce financement pourrait être affecté par un programme relatif au marché du travail destiné aux Autochtones et postérieur à 2015, par exemple la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones.

b. Projet de loi concernant les programmes scolaires de la maternelle à la 12e année sur les réserves

Lorsque les représentants du ministère ont comparu devant le Comité, ils ont décrit l’intention d’un projet de loi annoncé antérieurement mais non encore déposé concernant un financement fédéral des programmes allant de la maternelle à la 12e année sur les réserves :

La loi proposée offrirait aux Premières Nations la maîtrise de l'éducation de leurs membres, ce qui leur permettrait, à elles ou à leurs autorités scolaires, de créer et d'exécuter des programmes d'enseignement qui tiennent compte de leurs besoins et de leurs intérêts linguistiques et culturels uniques, tout en garantissant l'application de normes de qualité de l'éducation équivalentes à celles des systèmes scolaires hors réserve[20].
Chris Rainer Affaires autochtones et Développement du Nord Canada

Aussi, des témoins ont confié au Comité que le projet de loi prévu était une initiative bienvenue, qui pourrait contribuer à la formation et aux possibilités d’emploi des Autochtones.

En tant qu'entreprise, nous avons très hâte à l'adoption de la nouvelle Loi sur l'éducation des Premières Nations, et nous avons hâte de trouver des façons d'établir des partenariats avec nos Premières Nations locales[21].
Heather Kennedy Suncor Énergie Inc.
[L’annonce faite dans le Plan d’action économique concernant la loi sur le contrôle par les Premières Nations de leur système d’éducation] […] est un pas dans la bonne direction en vue de former un plus grand nombre de personnes et de jeunes ayant confiance en eux-mêmes dans nos régions. Ces gens constitueront un atout pour nos collectivités en nous donnant plus d'assurance, en servant la communauté à leur tour et, en définitive, en édifiant une nation plus instruite et plus forte[22].
Charlene Bruno Six Independent Alberta First Nations Society

c. Proximité des écoles

En majorité, les témoins qui ont abordé la question de la proximité géographique des établissements d’enseignement pour les Autochtones vivant sur les réserves ou dans des collectivités éloignées se sont concentrés sur l’enseignement postsecondaire. Par contre, certains témoins ont aussi indiqué que même l’enseignement secondaire n’était pas offert dans toutes les collectivités et que, parfois, les étudiants devaient se rendre à l’extérieur de leurs collectivités pour fréquenter l’école secondaire. Les difficultés rencontrées par les jeunes Autochtones pour s’adapter à la vie à l’extérieur de leurs collectivités constituent un autre facteur contribuant à la faiblesse des taux d’achèvement des études. Ainsi que l’expliquaient deux témoins,

[Les collectivités très éloignées accessibles seulement par avion et situées dans des régions isolées du Nord-Ouest de l'Ontario] n'ont pas toutes des écoles secondaires, et les enfants terminent leur huitième ou leur neuvième année, et ils doivent ensuite se rendent à l'école de Thunder Bay ou ailleurs et quitter leur famille. C'est un facteur dissuasif[23].
Paul Semple Noront Resources Limited
… combien d'entre nous accepteraient d'envoyer leurs enfants de 12 ou 13 ans à deux heures de distance, probablement pendant toute la semaine, pour faire des études secondaires? La plupart d'entre nous n'ont pas à affronter un problème de ce genre. C'est en quelque sorte un prolongement des pensionnats indiens parce que ces enfants doivent quitter leur famille pour aller à l'école secondaire[24].
Pierre Gratton Association minière du Canada

Le choc culturel était l’un des problèmes évoqués par les témoins, dans le cas de ceux qui doivent déménager pour poursuivre leurs études :

Un des facteurs importants pour bien des jeunes autochtones en particulier, c'est que s'ils se déplacent dans un grand centre pour suivre le programme de formation, le choc culturel qu'ils subissent dans bien des cas peut les distraire et nuire à leur réussite au sein des programmes[25].
Jay Fredericks Rio Tinto
Il y a une question que nos membres jugent très importante et dont des éducateurs nous ont également parlé: c'est l'aide provisoire accordée aux Autochtones parce que beaucoup d'entre eux doivent quitter leur collectivité d'attache pour aller à l'école secondaire[26].
Susanna Cluff-Clyburne Chambre de commerce du Canada

3. De l’école secondaire aux études et à la formation postsecondaires

a. Non-achèvement des études secondaires

Les témoins de tous les secteurs ont parlé du faible taux d’achèvement des études secondaires chez les étudiants autochtones comme étant l’un des grands obstacles à l’emploi, comme nous le mentionnions dans le préambule du présent chapitre.

Si 38 % seulement obtiennent le diplôme secondaire, il y a beaucoup d'occasions manquées pour les jeunes qui veulent participer et choisir une carrière. Il est essentiel d'atteindre la 12e année pour pouvoir saisir les occasions qui se présentent. Cela ne fait aucun doute[27].
Chris Rainer Affaires autochtones et Développement du Nord Canada
Près de la moitié de la population adulte n'a pas terminé sa 12e année à l'école et 25 % seulement des adultes [dans le Nord de la Saskatchewan] ont fait des études postsecondaires. C'est un sérieux défi parce que le travail que nous faisons est hautement technique et nécessite une main-d'œuvre qualifiée. Veiller à ce que les habitants autochtones fassent des études secondaires et postsecondaires pour pouvoir exercer les fonctions d'emplois techniques constitue un défi constant pour les autorités locales, le gouvernement et l'entreprise[28].
Russell Mercredi Cameco Corporation

En décrivant le projet de loi concernant l’enseignement de la maternelle à la 12e année, les fonctionnaires ont précisé que l’intention est de favoriser l’achèvement des études secondaires et de veiller à ce que le diplôme d’études secondaires offre aux diplômés autochtones les moyens de poursuivre leur formation et leur scolarité :

… il faut veiller à ce que les étudiants aient des occasions à saisir après avoir obtenu leur diplôme. Ce diplôme devrait pour le moins leur permettre d'entrer dans la population active, de s'inscrire dans un établissement postsecondaire ou de faire le choix qui leur convient. L'éducation joue un rôle essentiel à cet égard[29] .
Chris Rainer Affaires autochtones et Développement du Nord Canada

b. Sensibiliser davantage les jeunes étudiants autochtones du secondaire et améliorer les activités de vulgarisation à leur intention

L’un des thèmes récurrents dont ont traité les organismes de formation et les employeurs était l’importance de mobiliser les étudiants tandis qu’ils sont encore à l’école secondaire. Cela les inciterait à terminer leurs études secondaires, leur fournirait des renseignements sur les exigences des employeurs et des industries situés à proximité, leur offrirait un contact et une expérience avec les employeurs et établirait des modèles de rôle. Offrir de l’aide financière aux écoles secondaires, organiser des conférences et exposer les étudiants aux possibilités d’emploi étaient parmi les moyens utilisés par les organismes autochtones et l’industrie pour mobiliser les étudiants du secondaire :

… nous appuyons des programmes de science et technologie dans les écoles secondaires. Nous avons récemment donné un million de dollars pour la construction d'un nouveau centre de science et de technologie dans une école secondaire de Fort McMurray où la participation des Autochtones est de 20 %[30].
Kara Flynn Syncrude Canada Ltée
Nous organisons également les conférences Essor, des conférences très populaires sur les carrières, des sessions de motivation pour les étudiants des écoles secondaires, des modules d'enseignement l'Industrie en classe dans les salles de classe, afin de montrer à nos étudiants qu'il est possible, s'ils demeurent à l'école, de travailler dans le domaine minier, journalistique, pétrolier et gazier, etc., et nous réalisons des projets en travaillant directement avec les collectivités[31].
Chef Roberta Jamieson Indspire
Aux mines de diamants des Territoires du Nord-Ouest, nous avons pu constater que le taux d'achèvement des études secondaires n'était que d'environ 50 % avant l'ouverture des mines. Une fois que les jeunes ont pu se rendre compte qu'ils auront accès à une carrière, une fois qu'ils ont compris que, s'ils restent à l'école, un travail les attendra à la fin de leurs études, une fois que nous leur avons démontré l'existence de ce débouché, le taux d'achèvement a grimpé à plus de 80 %[32].
Ryan Montpellier  Conseil des ressources humaines de l'industrie minière

RECOMMANDATION 3

Le Comité recommande que les programmes de formation financés par le gouvernement fédéral à l’intention des Autochtones favorisent une exposition précoce des étudiants du secondaire aux industries offrant des possibilités d’emploi, y compris dans le secteur de l’extraction des ressources et les industries connexes.

Les témoins ont également souligné l’importance des modèles de rôle pour les étudiants, car ces modèles pourraient fournir de l’information sur les débouchés, ainsi que sur la scolarité et la formation nécessaires pour que ces étudiants puissent en tirer parti.

Nous devons les toucher au niveau de l'école intermédiaire pour les aider à comprendre les choses. Nous devons, je crois, leur donner des modèles de comportement. Nous devons leur montrer ce qui existe parce qu'ils n'ont vraiment aucune idée du monde extérieur et de leurs propres besoins[33].
Valerie Bowers Mi'kmaq Employment Training Secretariat
… les Autochtones qui ont fait carrière dans les corps de métier sont les meilleurs porte-parole et modèles qui soient. Nous croyons que le succès engendre le succès[34].
Steven Schumann Union internationale des opérateurs-ingénieurs

RECOMMANDATION 4

Le Comité recommande que les programmes de formation subventionnés par le gouvernement fédéral à l’intention des Autochtones encouragent les organismes de prestation de services à inclure la participation de modèles exemplaires dans leur formation.


[6]             Statistique Canada, Le niveau de scolarité des peuples autochtones au Canada, Enquête nationale auprès des ménages – Produits analytiques, 2011, 26 juin 2013.

[7]             Le terme « diplôme d’études postsecondaires » comprend les certificats d'écoles de métiers, les diplômes collégiaux, les certificats universitaires inférieurs au baccalauréat, ainsi que les grades universitaires.

[8]             Statistique Canada, Le niveau de scolarité des peuples autochtones au Canada, Enquête nationale auprès des ménages – Produits analytiques, 2011, 26 juin 2013.

[9]             Ibid.

[10]           Statistique Canada, Enquête nationale auprès des ménages de 2011 : Tableaux de données, no au catalogue : 99‑012‑XWF2011039.

[11]           Ralliement National des Métis, « Développement du Marché du Travail pour les Autochtones », mémoire au Comité, 25 février 2014, p. 9.

[12]           Chambre des communes, Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA), James Sutherland, ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences, Témoignages, 2e session, 41e législature, 5 décembre 2013, 1715.

[14]           Ralliement National des Métis, « Développement du Marché du Travail pour les Autochtones », mémoire au Comité, 25 février 2014, p. 12.

[15]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 février 2014, 0925.

[16]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 mars 2014, 0855.

[17]           Voir, par exemple, Kakivak Association et Suncor Énergie Inc.

[18]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014, 0850.

[19]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014, 0955.

[20]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 5 décembre 2013, 1550.

[21]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014, 1040.

[22]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 27 mars 2014, 1005.

[23]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014, 1040.

[24]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1er avril 2014, 1010.

[25]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 25 mars 2014, 0940.

[26]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1er avril 2014, 1010.

[27]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 5 décembre 2013, 1620.

[28]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 4 février 2014, 1005.

[29]           HUMA, Témoignages, 2session, 41législature, 5 décembre 2013, 1640.

[30]           HUMA, Témoignages, 2session, 41e législature, 4 février 2014, 0950.

[31]           HUMA, Témoignages, 2session, 41e législature, 6 février 2014, 0950.

[32]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 1er avril 2014, 1005.

[33]           Ibid., 0955.

[34]           HUMA, Témoignages, 2e session, 41e législature, 6 mars 2014, 0910.