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HUMA Rapport du Comité

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Durant l’étude du Comité sur la promotion de l’intégration et de la qualité de vie des aînés, les témoins ont parlé de la diversité des personnes que l’on qualifie souvent simplement d’« aînés » et ont souligné l’urgence d’agir ainsi que les possibilités inhérentes à l’existence d’une portion de plus en plus vieillissante de la population canadienne. Le présent chapitre fournit des renseignements généraux sur les tendances démographiques et expose également les grands défis et les grandes possibilités de l’intégration socioéconomique. Ce survol traite également du rôle joué par le gouvernement fédéral dans la promotion de l’intégration et de la qualité de vie des aînés.

Certains témoins ont insisté sur l’importance de reconnaître que les personnes de plus d’un certain âge (habituellement 65 ans), souvent appelées « aînés », ne forment pas un groupe homogène, soulignant la diversité de leurs capacités physiques, de leur revenu, de leur niveau d’instruction et de leurs conditions de vie. Par exemple, Irene Sheppard, de Fraser Health, a résumé ainsi la diversité de cette population :

J’ai appris au fil du temps qu’il est aussi difficile de définir une personne âgée qu’un coucher de soleil; il n’y en a pas deux vraiment pareils. Il existe bien quelques catégories générales, passant des aînés actifs et pleins de vie aux personnes âgées plus fragiles sur les plans physique et cognitif, mais l’âge ne constitue pas une caractéristique fondamentale de cette tranche de la population[2].

Dans le présent rapport, les termes « aînés » et « Canadiens âgés » sont tous deux utilisés et s’appliquent généralement aux personnes de 65 ans et plus. Toutefois, il ne faudrait pas oublier qu’ils n’évoquent aucunement l’idée d’une fragilité économique, sociale ou physique.

A.  Changements démographiques

1.  Vieillissement de la population

« [I]l est aussi difficile de définir une personne âgée qu’un coucher de soleil[.] »

Plusieurs témoins ont parlé des changements démographiques répertoriés dans le Recensement de 2016, où, pour la première fois, les Canadiens de 65 ans et plus étaient plus nombreux que ceux de 17 ans et moins. En 2016, le nombre de Canadiens de 65 ans et plus était estimé à 5,99 millions.

La figure 1.1 illustre les tendances de croissance de la population en âge de travailler, de celle des aînés et de celle des jeunes. Ces changements démographiques ont été qualifiés de « tsunami gris[3] ». Il convient de noter que les enfants, de la naissance à 14 ans, ainsi que les Canadiens de 65 ans et plus, ont toujours été considérés comme étant dépendants de la population en âge de travailler, qui compte les personnes de 15 à 64 ans. Le changement démographique tient au fait que la population de personnes à charge est de moins en moins composée d’enfants, mais de plus de plus de personnes âgées.

Figure 1.1 – Pourcentage de la population : 0 à 17 ans, 18 à 64 ans et 65 ans et plus

Source :    Graphique produit par l’auteure à partir de données tirées de Statistique Canada, « Tableau 051-0001, Estimations de la population, selon le groupe d’âge et le sexe au 1er juillet, Canada, provinces et territoires, annuel », CANSIM (base de données).

Bien qu’une part considérable des aînés aient un faible revenu (voir la figure 2.2 à la page 27), plusieurs témoins ont mentionné que la génération actuelle d’aînés est plus instruite et qu’elle a participé à la vie active, a fait des économies en vue de sa retraite et a contribué aux prestations de retraite bien davantage que les générations précédentes. Par exemple, comme l’a expliqué Birgit Pianosi, professeure agrégée au Département de gérontologie à l’Université Huntington et à l’Université Laurentienne :

La réalité d’aujourd’hui est différente de celle du passé. En effet, les personnes âgées d’aujourd’hui et demain sont et seront en meilleure santé, mieux nanties, et mieux informées que celles des générations précédentes. Le déclin de la fertilité a fait en sorte que la participation des femmes au marché du travail est plus importante. Moins d’enfants signifie que les enfants sont en meilleure santé, plus intelligents et mieux instruits. Les prévisions démographiques indiquent une plus grande longévité, y compris une meilleure espérance de vie en santé. C’est pourquoi il faut considérer les aînés en adoptant une autre perspective[4].

2.  Le nombre d’aînés de 85 ans et plus augmente rapidement

Plus de 770 780 personnes de 85 ans et plus ont été recensées dans le Recensement de 2016, ce qui représente un peu plus de 2% de la population. Entre 2011 et 2016, le nombre de personnes de 85 ans et plus a augmenté de plus de 19,4 %. C’est près de quatre fois le taux de la population canadienne globale, qui a augmenté de 5 % au cours de cette période. L’augmentation rapide de cette population se poursuivra probablement à mesure que l’espérance de vie s’améliorera et sous l’effet de l’importante cohorte des baby-boomers (les personnes nées entre 1946 et 1965) qui atteindront l’âge de 85 ans à compter de 2031[5]. La population de centenaires est celle qui a affiché la croissance la plus rapide au Canada entre 2011 et 2016, en hausse de 41,3 %, au cours de cette période. En 2016, 8 230 centenaires ont été recensés[6].

3.  Les femmes sont plus nombreuses que les hommes, mais l’écart se rétrécit

Bien qu’il y ait davantage de femmes de plus de 65 ans que d’hommes, l’écart se rétrécit. En 2016, les femmes représentaient 54,5 % de la population de 65 ans et plus, et les hommes, 45,5 %. En 2006, les femmes composaient 56,4 % de la population âgée, et les hommes, 43,6 %[7]. Cette tendance témoigne d’une augmentation plus importante de l’espérance de vie chez les hommes, ce qui signifie que l’écart dans l’espérance de vie entre les hommes et les femmes s’amenuise[8].

4.  Répartition géographique de la population de 65 ans et plus

Autre phénomène non négligeable observé : la population d’aînés au Canada n’est pas répartie également à l’échelle du pays. En effet, la population du Canada atlantique est en moyenne plus âgée que celle du reste du pays, et celles de l’Alberta, du Manitoba, de la Saskatchewan et des territoires, sont plus jeunes. De plus, comme on peut s’y attendre, on trouve des concentrations d’aînés à la retraite là où le climat, l’environnement physique et les conditions sociales sont les plus favorables[9]. La figure 1.2 illustre quelques grands centres choisis où vit une population importante d’aînés. Les régions au Canada où l’on trouve une proportion plus importante et un plus grand nombre d’aînés devront envisager d’offrir des services différents de ceux offerts par les régions où la population est plus jeune[10]. La figure 1.3 illustre la répartition régionale des aînés dans l’ensemble du pays.

Figure 1.2 : Grands centres choisis (avec une population de 5 000 ou plus) où vit une population importante d’aînés

Note :        Les nombres de personnes d'âge 65 et plus sont représentés par les barres vertes – axe de gauche. Le pourcentage de la population âgée de 65 et plus est représenté par les diamants jaunes – axe de droit.

Source:     Figure produite par les auteures à l’aide de données tirées du Recensement de 2016 de Statistique Canada, Âge et sexe – Faits saillants en tableaux, subdivisions de recensement (municipalités) avec une population de 5 000 ou plus.

Figure 1.3 : Répartition géographique

Figure 1.3 : Répartition géographique

B.  Difficultés liées au vieillissement

Selon ce que le Comité a entendu, plus de Canadiens vivent en santé bien après l’âge de 65 ans et sont actifs sur le marché du travail, au sein de leurs familles et de leurs communautés. Toutefois, le vieillissement peut nuire au bien-être des Canadiens âgés. Des difficultés socioéconomiques ou physiques peuvent se présenter à tout âge, mais d’après la tendance générale, les difficultés sont grandissantes à des âges plus avancés.

Par exemple, la proportion d’aînés vivant avec un faible revenu[11] est plus élevée après 75 ans, qu’entre 65 et 74 ans[12]. Plusieurs témoins ont décrit les effets dévastateurs d’un revenu insuffisant, notamment une moins bonne santé[13], l’isolement social[14] et une capacité moindre à s’occuper d’autres personnes dans le besoin[15].

Par ailleurs, les témoins ont dit au Comité que, plus on vieillit, plus on est susceptible de souffrir de maladies chroniques[16] et d’avoir besoin de plus de soutien pour exécuter les tâches quotidiennes[17]. Il est donc d’autant plus important d’avoir un logement abordable et accessible, ainsi que de pouvoir déménager, au besoin, dans un logement collectif offrant davantage de services de soutien. Comme les témoins l’ont dit au Comité, de nombreux aînés ne souhaitent pas quitter leur maison[18] et la plupart d’entre eux ne l’envisagent aucunement[19].

Certains témoins ont mentionné que la prestation de soins adéquats à domicile est essentielle pour permettre aux personnes âgées de « rester chez eux[20] ». Selon les témoins, « chez eux » peut vouloir dire leur logement individuel ou le milieu dans lequel ils vivent (il en sera question de manière plus approfondie dans la section du rapport sur l’inclusion sociale). Toutefois, d’autres ont signalé que vieillir chez soi pourrait ne pas convenir à tous, en particulier au cours des dernières années de vie. Une représentante de l’Agence de la santé publique du Canada a dit au Comité que « la prévalence [de la démence] augmente avec l’âge : elle est de 0,8 % dans la tranche des 65 à 69 ans, et elle passe à 24,6 % dans le groupe des 85 ans et plus[21] ». Selon les données du Recensement de 2016, l’obligation de déménager dans un logement collectif augmente considérablement avec l’âge[22].

1.  Défis auxquels font face tous les ordres de gouvernement

Les difficultés auxquelles se heurtent tous les pouvoirs publics ont été décrites par Isobel Mackenzie, représentante des aînés de la Colombie-Britannique. Mme Mackenzie a présenté les expérience de deux aînées célibataires fictives de 85 ans, Margaret, qui habite à Brandon, Manitoba, et Helen, qui habite à Vancouver, Colombie-Britannique. Toutes deux sont saines d’esprit, mais elles sont un peu fragiles et ont besoin d’aide le matin pour sortir de leur lit, faire leur toilette, se vêtir et vérifier les médicaments qu’elles prennent. Toutes deux ont un revenu annuel de 27 000 $, mais en raison des coûts d’habitations et de l’accès aux soins de santé et au soutien à domicile qui varient grandement, elles se retrouvent avec un revenu disponible très différent[23].

Le tableau 1.1 montre les différentes dépenses qui incombent à Helen et à Margaret pour le logement et l’aide à domicile. Même si ces femmes ont le même âge, le même revenu, les mêmes besoins en matière de soins de santé, un appartement de la même superficie et la même citoyenneté, à la fin du mois, Margaret dispose de 1 265 $ pour subvenir à ses besoins : épicerie, transport, vêtement, coiffure, câble, Internet, activités sociales et culturelles, et Helen, de 296 $. Ces situations extrêmement différentes peuvent avoir de profondes répercussions sur la sécurité du revenu, la qualité de vie et la capacité des aînés de jouer un rôle au sein de leur milieu[24].

Tableau 1 : Logement et soins à domicile pour Helen et Margaret

Helen

Margaret

Ville de résidence

Vancouver (C.-B.)

Brandon (Manitoba)

Revenu annuel

27 000$

27 000$

Revenu mensuel après impôt

1 987$

1 898$

Logement

1 113$

633$

Aide à domicile

578$

0$

Argent restant pour subvenir aux autres besoins

296$

1 265$

Note :        Helen loue un appartement d’une chambre à coucher 1 159 $ par mois et reçoit une allocation de logement de 46 $. Le soutien à domicile coûte à Helen une quote-part de 19 $ par jour, ce qui ne comprend pas l’entretien ménagers. Le soutien à domicile dont bénéficie Margaret est couvert par le régime d’assurance provincial, qui comprend un service d’entretien ménager. Le régime de pension de Margaret, qui est payé par son employeur, couvre également les soins dentaires et de santé complémentaires.

Alors que les histoires de Margaret et d’Helen mettent en lumière des réalités très différentes d’une ville à l’autre, le Comité a également entendu d’importants témoignages sur les différentes réalités que vivent les aînés installés en région, en banlieue et dans des localités éloignées du Nord. Tout comme en milieu urbain, l’intégration et la qualité de vie peuvent varier grandement selon le coût du logement et l’accès au transport, aux soins de santé et à d’importants services de soins à domicile[25].

C.  Possibilités apportées par le vieillissement

Un rapport du Comité sénatorial spécial sur le vieillissement, intitulé Le vieillissement de la population, un phénomène à valoriser[26], a été déposé au Sénat en avril 2009. Les témoignages et les mémoires présentés au cours de la présente étude ont fait écho au thème exprimé par le rapport du Sénat, à savoir que la population vieillissante du Canada peut être considérée comme une opportunité.

Comme les Canadiens vivent maintenant plus longtemps et en meilleure santé et sont plus scolarisés qu’auparavant, ils demeurent plus longtemps au sein de la population active[27]. Une représentante d’Emploi et Développement social Canada a dit au Comité que la participation des gens âgés de 65 à 69 ans à la population active a augmenté, passant de 15,6% en 1976 à 26,2 % en 2016[28]. Des augmentations importantes de l’activité professionnelle ont été observées dans toutes les tranches d’âges, tant chez les femmes que chez les hommes. En 2015, plus de 53 % des hommes de 65 ans ont déclaré travailler, dont environ 23 % à temps plein, pendant toute l’année. Cette année-là, même si moins de femmes de 65 ans (soit près de 40 %) ont déclaré travailler, ce chiffre a presque doublé en 20 ans[29].

Des témoins ont parlé d’une possibilité d’encourager la participation accrue au marché du travail de cette population âgée et en santé[30] et en ont décrit les retombées économiques, qui se traduisent par une augmentation de la productivité, des revenus et des recettes fiscales[31].

Un certain nombre de témoins ont également évoqué la possibilité de créer et d’appliquer de nouvelles technologies pour améliorer le bien-être des aînés canadiens. Un témoin a souligné à quel point les technologies minimisent déjà les effets de certains problèmes de santé attribuables au vieillissement, notamment la perte de l’ouïe et de la vue[32], tandis que d’autres ont mentionné le caractère prometteur des innovations technologiques pour simplifier certaines activités de la vie courante[33] et accroître l’accès aux soins de santé à domicile[34]. D’autres témoins ont dit s’attendre à ce que la généralisation des véhicules autonomes offre une solution aux personnes âgées du Canada qui ne sont plus aptes à conduire[35]. D’autres témoins ont fait valoir que ce ne sont pas tous les aînés qui ont accès à des services Internet haute vitesse, ce qui nuit à l’accès aux services et au soutien dont ils ont besoin[36].

D.  Le rôle du gouvernement fédéral

Au cours de cette étude, de nombreux témoins ont proposé des façons de relever les défis du vieillissement et d’en bonifier les occasions au moyen de politiques et de programmes qui assurent des revenus suffisants et sûrs et favorisent l’intégration constante des Canadiens à mesure qu’ils vieillissent. De nombreux aspects de ces initiatives, sous le vaste thème de l’intégration socioéconomique, relèvent des provinces et des territoires, car elles concernent des domaines d’intervention tels que l’assistance sociale, les services sociaux et de santé ainsi que le logement. Toutefois, la responsabilité de ces politiques pour certaines populations, dont les Autochtones, les anciens combattants et les nouveaux arrivants, incombe aussi directement au gouvernement fédéral. De plus, celui-ci participe également à ces politiques par l’entremise de transferts aux autres ordres de gouvernement, de mesures de soutien du revenu aux individus, de prestations fiscales et de collaboration avec des homologues provinciaux et territoriaux.

1.  Intégration économique

Les programmes fédéraux de soutien du revenu constituent un élément essentiel du système de revenu de retraite. Ces programmes fédéraux sont le Régime de pensions du Canada, la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti. Malgré la pauvreté chronique que vivent certains aînés, abordée en plus amples détails dans le prochain chapitre sur l’intégration économique, ces initiatives se traduisent par une réduction importante de la pauvreté chez les personnes âgées[37]. Des témoins avaient de nombreuses propositions pour améliorer ces programmes fédéraux, qui seront également présentées dans le chapitre suivant.

La politique fiscale fédérale a également des conséquences sur la sécurité économique et l’intégration des aînés canadiens. Plus particulièrement, l’allègement fiscal visant à encourager l’épargne-retraite privée et les crédits en fonction de l’âge et du revenu de pension ont un effet direct sur les ressources économiques offertes aux aînés. Or, comme on l’explique plus haut, les mesures fédérales de soutien du revenu ne peuvent compenser les divergences dans les programmes provinciaux et territoriaux, qui peuvent se traduire par des niveaux extrêmement différents de revenu au-delà de l’essentiel même parmi des aînés dont la situation est très semblable[38].

2.  Intégration sociale

Comme on l’a expliqué plus haut, même la définition la plus étroite du rôle du gouvernement fédéral dans des domaines tels que le logement, la santé et les services sociaux reconnaît la responsabilité fédérale à l’égard des Autochtones et des immigrants au Canada. Des témoins ont décrit la marginalisation particulière dont font l’objet les Autochtones[39] et les immigrants aînés[40] au Canada.

Dans un contexte intergouvernemental, le gouvernement fédéral verse des fonds importants dans le cadre du Transfert canadien en matière de programmes sociaux et du Transfert canadien en matière de santé aux gouvernements provinciaux et territoriaux. La Loi canadienne sur la santé établit des critères pour le financement à frais partagés, qui était destiné au départ à ne couvrir que les coûts attribuables aux services médicaux et hospitaliers. Les derniers accords bilatéraux comportaient un volet destiné à financer les soins à domicile.

De même, la Stratégie nationale sur le logement est élaborée en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux et devrait être financée par tous les ordres de gouvernement. Une collaboration dans d’autres domaines d’intervention est favorisée grâce à des rencontres régulières entre les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux ayant des responsabilités dans ces domaines[41].

D’autres fonds du fédéral ayant un effet direct sur l’intégration sociale des aînés sont consacrés à la recherche en santé par l’intermédiaire des Instituts de recherche en santé du Canada[42], ainsi qu’à la recherche scientifique et sociale par l’entremise du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada[43] et du Conseil de recherches en sciences humaines, respectivement[44].

3.  Leadership fédéral

Il incombe aux gouvernements provinciaux et territoriaux d’adopter et de faire respecter les codes du bâtiment et de prévention des incendies. Toutefois, la plupart des codes provinciaux et territoriaux sont inspirés du Code national du bâtiment du Canada[45] et d’autres cadres de réglementation fédérale, avec de légers ajouts ou variations[46]. Des recommandations précises concernant le Code national du bâtiment[47] ont été proposées comme mécanisme pour accroître l’accessibilité des logements aux aînés et aux autres Canadiens à mobilité réduite.

Des témoins ont souligné la nécessité pour le gouvernement fédéral de faire preuve de leadership sur des questions touchant à l’intégration socioéconomique, le plus souvent pour harmoniser davantage dans l’ensemble du Canada les services et les mesures de soutien offerts aux aînés. Il en sera question en plus amples détails dans les chapitres subséquents.

Enfin, les témoins se sont largement accordés pour dire qu’il serait utile d’adopter une « stratégie nationale des aînés ». Différentes personnes, qui ont présenté des mémoires ou livré des témoignages, avaient des idées précises de ce qui devrait faire partie d’une telle stratégie ainsi que des questions et perspectives précises qui devraient orienter cette initiative. Ces idées sont décrites en détail dans un prochain chapitre portant sur l’adoption d’une stratégie nationale pour les aînés.


[2]              HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 17 octobre 2017, 1540 (Irene Sheppard, directrice exécutive, Fraser Health.

[3]              HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 19 octobre 2017, 1535 (Alison Phinney, professeure, School of Nursing, University of British Columbia, à titre personnel) et Témoignages, 2 novembre 2017, 1635 (Ian Lee, professeur adjoint, École de commerce Sprott, Université Carleton, à titre personnel).

[4]              HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 31 octobre 2017, 1355 (Birgit Pianosi, professeure agrégée, Département de gérontologie, Université Huntington et Université Laurentienne, à titre personnel).

[5]              Statistique Canada, « Un portrait de la population âgée de 85 ans et plus en 2016 au Canada », Recensement en bref, 3 mai 2016.

[6]              Ibid.

[7]              Ibid.

[8]              Statistique Canada, « Âge et sexe – Faits saillants en tableaux, Recensement de 2016 », 3 mai 2017.

[9]              Ibid. et Statistique Canada, « Un portrait de la population âgée de 85 ans et plus en 2016 au Canada », Recensement en bref, 3 mai 2016.

[10]            Ibid.

[11]            Les données du recensement utilisent la mesure de faible revenu après impôt (MFR-ApI). Le concept à la base de cette mesure est qu’un ménage est en situation de faible revenu si son revenu est moindre que la moitié du revenu médian de tous les ménages. Il s’agit donc d’une mesure relative du faible revenu.

[12]            Statistique Canada, Le revenu des ménages au Canada : faits saillants du Recensement de 2016, 9 septembre 2017.

[13]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 26 octobre 2017, 1620 (Laurent Marcoux, président, Association médicale canadienne) et Témoignages, 3 octobre 2017, 1600 (Lola-Dawn Fennell, directrice exécutive, Prince George Council of Seniors).

[14]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 9 novembre 2017 (Olufemi Adegun, président, Peel, section de l’Ontario, Senior Empowerment Assistance Centre) et Témoignages, 17 octobre 2017, 1530 (Nicole Laveau, représentante, Comité retraite et fiscalité, Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées).

[15]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 2 novembre 2017, 1545 (Marika Albert, directrice générale, Community Social Planning Council of Greater Victoria).

[16]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 5 octobre 2017, 1540 (Bonnie-Jeanne MacDonald , actuaire et agrégée supérieure de recherche, Ted Rogers School of Management, Ryerson University, à titre personnel).

[17]            Ibid., 1600 (Isobel Mackenzie, représentante des aînés, Bureau pour la défense des aînés de la Colombie-Britannique).

[18]            Voir, par exemple, HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 2 novembre 2017, 1655 (Glenn Miller) et Témoignages, 19 octobre 2017, 1640 (Raza M. Mirza, gestionnaire de réseau, Initiative nationale pour le soin des personnes âgées).

[19]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 9 novembre 2017, 1540 (Donald Shiner, professeur, Atlantic Seniors Housing Research Alliance, Université Mount Saint Vincent, à titre personnel).

[20]            Voir, par exemple, HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 19 octobre 2017, 1610 (Margaret M. Cottle, médecin en soins palliatifs, à titre personnel) et Témoignages, 26 octobre 2017, 1600 (Laurent Marcoux).

[21]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 8 juin 2017, 1205 (Anna Romano, directrice générale, Centre pour la promotion de la santé, Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques, Agence de la santé publique du Canada).

[22]            Statistique Canada, « Un portrait de la population âgée de 85 ans et plus en 2016 au Canada », Recensement en bref, 3 mai 2016.

[23]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 5 octobre 2017, 1400 (Isobel Mackenzie), Mémoire présenté par le Bureau pour la défense des aînés de la Colombie-Britannique, octobre 2017.

[24]            Ibid.

[25]            Voir, par exemple, HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 7 novembre 2017, 1550 (Michèle Osborne, (directrice générale, Centre action générations des aînés de la Vallée-de-la-Lièvre), Témoignages, 1re session, 42e législature, 26 novembre 2017, 1720 (Meredith Wright, directrice de l’orthophonie et des aides en santé de la communication, Orthophonie et audiologie Canada) et Mémoire par la Manitoba Seniors’ Coalition, octobre 2017, p. 8.

[26]            Comité sénatorial spécial sur le vieillissement, Rapport final : Le vieillissement de la population, un phénomène à valoriser, avril 2009.

[27]            Prière de consulter l’annexe C pour plus de données sur les travailleurs âgés de 65 ans et plus.

[28]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 8 juin 2017, 1150 (Nancy Milroy Swainson, directrice générale, Secrétariat des politiques sur les aînés et les pensions, Direction générale de la sécurité du revenu et du développement social, ministère de l’Emploi et du Développement social).

[29]            Statistique Canada. Les personnes âgées au travail au Canada, 29 novembre 2017.

[30]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 5 octobre 2017, 1530 (Charles M. Beach, professeur émérite, Département des sciences économique, Université Queen’s, à titre personnel) et 1655 (Isobel Mackenzie).

[31]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 17 octobre 2017, 1545 (Michael R. Veall, professeur, Département de sciences économiques, McMaster University, à titre personnel).

[32]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 5 octobre 2017, 1530 (Charles M. Beach).

[33]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 17 octobre 2017, 1540 (Irene Sheppard).

[34]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 7 novembre 2017, 1540 (Leighton McDonald, président, Closing the Gap Healthcare, Association canadienne de soins et services à domicile) et Mémoire écrit présenté par les Instituts de recherche en santé du Canada, octobre 2017.

[35]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 31 octobre 2017, 1550 (Kevin Smith, représentant, Seniors First BC) et Témoignages, 2 novembre 2017, 1700 (Ian Lee).

[36]            Voir, par exemple, HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 3 octobre 2017, 1625 (Wanda Morris, vice‑présidente, Défense des droits, Association canadienne des individus retraités; Lola-Dawn Fennell); 1600 (Lola-Dawn Fennell).

[37]            Voir, par exemple, HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 5 octobre 2017, 1530 (Charles M. Beach) et Témoignages, 1re session, 42e législature 3 octobre 2017, 1530 (Tammy Schirle, professeure, Département d’économie, Wilfrid Laurier University, à titre personnel).

[38]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 5 octobre 2017, 1605 (Isobel Mackenzie).

[39]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 8 juin 2017, 1115 (Lyse Langevin, directrice générale, Direction générale des infrastructures, ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien).

[40]            HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 19 octobre 2017, 1550 (Raza M. Mirza).

[41]            Pour des exemples précis de collaboration entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, voir : Secrétariat des conférences intergouvernementales canadiennes.

[43]            Exemples de travaux de recherches financés récemment par ce Conseil : « Advancing engineered structures for Canada’s aging population » et « Adaptable Smart Environments for Elderly People ».

[45]            Conseil national de recherches du Canada, Adoption des codes modèles au Canada.

[46]            Ibid.

[47]            Voir, par exemple, HUMA, Témoignages, 1re session, 42e législature, 9 novembre 2017, 1540 (Donald Shiner) et Témoignages, 2 novembre 2017, 1615 (Glenn Miller, associé principal, Institut urbain du Canada) et Mémoire écrit de CARP, octobre 2017, p. 2.