Que, étant donné que le premier ministre a déclaré qu’on le jugerait au coût du panier d’épicerie, et que,
(i) l’inflation du prix des aliments dépasse de 70 % les prévisions de la Banque du Canada,
(ii) le prix des aliments a augmenté de 40 % depuis que les libéraux sont arrivés au pouvoir,
(iii) les banques alimentaires Daily Bread s’attendent à un achalandage de 4 millions de personnes en 2025,
(iv) le recours aux banques alimentaires a augmenté de 142 % depuis 2015,
la Chambre demande au premier ministre libéral de mettre fin à la taxation des denrées alimentaires en éliminant :
a) la tarification du carbone qui est imposée au secteur industriel sur les engrais et l’équipement agricole;
b) la taxe inflationniste (l’impression de billets pour financer les déficits);
c) la deuxième taxe sur le carbone (la fameuse norme sur les carburants propres);
d) la taxe sur l’emballage (interdiction du plastique et normes d’emballage).
— Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Il est important que nous ayons l'occasion de prendre la parole aujourd'hui au sujet d'une question très importante dont nous parlent souvent nos concitoyens: l'abordabilité et la crise de l'abordabilité, qui est particulièrement aiguë dans le domaine alimentaire. Au lendemain des élections, le a déclaré aux Canadiens qu'ils allaient pouvoir le juger en fonction du prix des aliments sur les tablettes des épiceries. Ce sont là ses paroles, sa promesse. Par conséquent, c'est son échec.
Ce sont les mêmes vieux libéraux. En fait, son prédécesseur, Justin Trudeau, a également fait une déclaration très semblable en octobre 2023. Il a dit qu'il stabiliserait le prix des aliments avant l'Action de grâces. D'ailleurs, l'actuel a dit exactement la même chose. Il a affirmé qu'il avait convaincu les cinq principales chaînes d'épicerie de s'engager dans un premier temps à prendre des mesures concrètes pour stabiliser le prix des aliments au Canada et que cela se ferait d'ici l'Action de grâces.
Rien de tout cela ne s'est produit. En réalité, depuis cette déclaration et celle du nouveau , le prix des aliments a augmenté de plus de 6 %. En août, l'inflation alimentaire surpassait l'inflation globale de 84 %. Depuis août, le prix des aliments a augmenté de 3,5 %. Ce sont les mêmes vieux libéraux, les mêmes vieilles promesses, les mêmes vieilles promesses non tenues. Il s'agit d'une autre tactique de diversion de la part des libéraux.
Les Canadiens ont obtenu exactement ce pour quoi ils ont voté. Aujourd'hui, ils sont confrontés à une crise qui les frappe là où cela leur fait le plus mal: leur capacité à nourrir leur famille. Aux quatre coins du pays, les familles sont saignées à blanc par le prix des aliments ainsi que par celui de l'immobilier ou des loyers, lorsqu'elles tentent de se loger et de se chauffer.
À l'instar du gouvernement libéral précédent, les libéraux d'aujourd'hui passent leur temps à donner des excuses. Ils rejettent la faute sur une récession mondiale, nous disent qu'ils ne peuvent rien y faire, que la situation est la même partout ailleurs dans le monde. Ce n'est tout simplement pas vrai. Il y a à peine deux ans, quand l'ancien premier ministre libéral a fait la même promesse, l'inflation alimentaire au Canada était déjà 37 % plus élevée qu'aux États-Unis. Les choses n'ont fait qu'empirer. Depuis l'arrivée au pouvoir du nouveau , l'inflation alimentaire au Canada dépasse de 50 % celle observée aux États‑Unis.
Le a baissé les bras. Il ne peut donc pas se rabattre sur l'imposition de mesures de rétorsion tarifaires pour expliquer la hausse du prix des fruits et légumes et du reste des aliments au pays. Il a discrètement retiré ces mesures de rétorsion pendant la campagne électorale, puis il en a retiré d'autres plus tôt cet été. En un clin d'œil, l'homme d'affaires cosmopolite qui devait jouer du coude et se battre pour les Canadiens a silencieusement baissé les bras, et ce sont les Canadiens qui continuent d'en faire les frais.
Les chiffres dont nous parlons ont des conséquences bien réelles pour les Canadiens. On parle d'inflation alimentaire et de hausse des coûts, mais, ce dont il est vraiment question, c'est d'un sentiment d'insécurité alimentaire qui touche 61 % de la population canadienne. C'est plus de la moitié des familles canadiennes qui ne savent pas si elles pourront manger demain. Elles ne savent pas comment elles mettront du pain sur la table. À cause de cela, elles doivent faire des choix déchirants, non seulement à l'épicerie, mais dans leurs dépenses courantes. Les ménages ont un budget, ce dont le gouvernement libéral continue de se passer. Après plus de 18 mois, nous attendons toujours qu'il se dote d'un budget.
L'hon. Kevin Lamoureux: Encore un peu de patience.
John Barlow: Monsieur le Président, le budget sera bientôt déposé. Le député dit cela comme s'il en était fier.
Les libéraux auront peut-être un déficit de 100 milliards de dollars, soit jusqu'à trois fois plus que celui du dernier gouvernement libéral. C'était à ce moment que l'ancienne ministre des Finances a fait une scène et a démissionné parce qu'elle ne pouvait pas gérer un tel déficit. Ironiquement, elle démissionne de nouveau. Peut-être que le déficit est encore pire, et, une fois de plus, elle ne peut pas le défendre.
Parmi les ménages dont le revenu est inférieur à 50 000 $, 73 % disent s'inquiéter de ne pas pouvoir payer leur épicerie si les prix des aliments continuent d'augmenter.
Le prix des aliments ne cesse d'augmenter. De mars à juin, le prix du bœuf a grimpé de 33 %, celui de la soupe en conserve, de 26 %, celui du thon en conserve, de 19 %, celui des pommes de terre, de 16 %, celui des oranges, de 12 %, et celui des poulets entiers, de 11 %. Ce sont là les conséquences bien réelles des mauvaises politiques et des promesses rompues des libéraux. Quand on taxe toujours plus les producteurs d'aliments, les entreprises qui assurent le transport par camion de ces aliments ainsi que celles qui transforment, fabriquent et vendent les aliments, que se passe-t-il? Les Canadiens sont ceux qui finissent par payer plus cher, et c'est exactement ce qui se produit. Les aliments coûtent presque 40 % plus cher que lorsque le gouvernement libéral a été élu il y a 10 ans. Voilà le bilan que le doit assumer.
Le nouveau rapport sur les prix alimentaires sera publié dans un mois ou deux, et nous aurons le pouls de la situation, mais déjà, le « Rapport sur les prix alimentaires 2025 » prévoyait une hausse du prix des aliments de l'ordre de 5 % cette année, et cette projection est en voie de se réaliser. Résultat, les Canadiens ont dépensé cette année 800 $ de plus que l'an dernier à l'épicerie, et cette somme risque d'augmenter encore l'an prochain. Je le répète, cette mauvaise gestion et cette incompétence financière ont des conséquences bien réelles.
Selon un nouveau rapport publié au début de l'été par Banques alimentaires Canada, plus du quart des Canadiens souffrent maintenant d'insécurité alimentaire. Cet organisme a donné la note F au gouvernement libéral. Ceux qui gagnent 75 000 $ ou moins consacrent maintenant 57 % de leur revenu aux produits de première nécessité comme l'épicerie, les services publics et le transport. Selon le rapport de la banque alimentaire, 25 % des ménages ont du mal à acheter de la nourriture, comparativement à 18 % en 2023. Le taux de pauvreté a augmenté pour la troisième année consécutive, et le taux de pauvreté officiel était de 10 %, ce qui représente une augmentation de 38 % depuis 2023. Environ 40 % des Canadiens estiment que leur situation est pire cette année qu'elle ne l'était l'année précédente.
Neil Hetherington, président-directeur général de l'une des plus grandes banques alimentaires du Canada, a déclaré qu'en 2025, 4 millions de personnes auront recours à la Daily Bread Food Bank, qui est située à Toronto, soit deux fois plus qu'il y a deux ans. Pensons-y un instant. En raison de la crise de l'abordabilité provoquée par la mauvaise gestion financière des libéraux, 4 millions de Canadiens ont recours aux banques alimentaires, et il ne s'agit que des succursales de la Daily Bread Food Bank situées dans la région de Toronto. Ces chiffres ne comprennent pas les banques alimentaires de tout le pays. Les banques alimentaires de la Colombie‑Britannique ont signalé que plus de 225 000 personnes auront recours à elles chaque mois, ce qui représente une hausse de 15 % par rapport à 2023. Environ le tiers des utilisateurs des banques alimentaires de la Colombie‑Britannique sont des enfants, ce qui représente plus de 70 000 personnes.
Aujourd'hui, les Canadiens n'ont tout simplement pas les moyens de se nourrir et en sont réduits à enfreindre la loi. Dans un reportage de CTV News diffusé hier, un agriculteur de la région de Waterloo a sonné l'alarme au sujet de l'augmentation incroyable des vols dans son verger de pommes. Il a dit qu'on lui avait volé 500 livres de pommes et qu'il avait lui-même récupéré à plusieurs reprises l'équivalent de 250 livres de marchandise volée, alors que des familles venaient au verger simplement pour se nourrir.
Je suis sûr qu'aujourd'hui, nous entendrons un certain nombre d'excuses de la part des libéraux, qui tenteront d'expliquer pourquoi ce n'est pas leur faute, malgré les politiques qu'ils ont mises en œuvre, comme un droit de douane sur les engrais qui a une incidence sur les agriculteurs canadiens, une taxe sur le carbone pour les industries, ainsi que des taxes sur la fabrication et la production alimentaire. Toutes ces mesures ont des répercussions. En effet, le revenu net des agriculteurs a chuté de 3,3 milliards de dollars en 2024, ce qui représente la plus forte baisse nette du revenu des agriculteurs canadiens depuis 2018.
Hier, la a dit que le passé est garant de l'avenir, et c'est exactement ce que nous voyons. Le a promis aux Canadiens qu'il serait jugé en fonction des prix à l'épicerie. Le jugement est tombé. Ce sont là ses paroles, sa promesse. C'est donc son échec à l'égard de ses engagements envers les Canadiens.
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Monsieur le Président, c'est un honneur d'être ici pour représenter les bonnes gens de Middlesex—London.
Comme c'est mon premier discours depuis mon retour pour un troisième mandat à titre de députée, je prends un moment pour exprimer ma gratitude à ceux qui m'ont aidée lors de la dernière campagne électorale. Tout d'abord, je remercie les habitants de Middlesex—London de m'avoir fait confiance pour les représenter ici. Ils ont envoyé un message clair à Ottawa, à savoir que nos diverses collectivités rurales et urbaines veulent que le gouvernement rende des comptes et apporte des changements. Je ne les décevrai pas et je serai la voix de la raison et du gros bon sens en travaillant avec diligence pour les représenter.
Je tiens à remercier mon incroyable équipe de campagne, qui a travaillé sans relâche, jour après jour, pour que tout se passe bien: Jordon Wood, Dalton Holloway, Tony Circelli, Evan Dunnigan, Tayler Fipke, Anna Rood, Yvonne Hundey et Kim Heathcote. Je remercie également toutes les personnes qui se sont portées volontaires d'une manière ou d'une autre pour ma campagne. Elles sont trop nombreuses pour être citées, car j'ai pu compter sur des centaines de bénévoles. Leur soutien compte énormément pour moi.
J'aimerais prendre un instant pour remercier mes parents, Theo et Diane Rood, ainsi que mon frère, Jeremy, et ma nièce, Anna. Je leur suis très reconnaissante de leur amour, de leur soutien inlassables et de leur dévouement lors de ma campagne. Je tiens tout particulièrement à remercier mon père d'avoir pris le temps de faire en sorte que des affiches soient placées sur l'ensemble des 3 000 kilomètres carrés de la circonscription. Tout le monde a adoré les plats maison de ma mère et sa présence au bureau de campagne. Je remercie également Anna d'avoir bravé la pluie, la neige et le soleil pour frapper à de nombreuses portes pendant toutes ces semaines. Je remercie également Jeremy d'avoir toujours été là pour me soutenir moralement et me garder dans le droit chemin, et ce, pendant qu'il combattait les incendies de forêt en Saskatchewan. Je le remercie de son soutien.
Et maintenant, puisque les bonnes gens de Middlesex—London m'ont élue pour tenir le gouvernement libéral responsable, parlons de son bilan désastreux en matière d'accessibilité alimentaire au Canada. Cette question touche de nombreuses familles de la circonscription de Middlesex—London, qui en ressentent les effets chaque fois qu'elles franchissent les portes automatiques de l'épicerie, sous le poids implacable de l'inflation alimentaire et de la crise du coût de la vie que le gouvernement libéral refuse toujours d'aborder honnêtement.
En mai dernier, lorsqu'on lui a demandé comment les Canadiens pourraient lui demander des comptes, le a répondu: « Les Canadiens nous demanderont des comptes en fonction de ce qu'ils constateront à l'épicerie ». Il regrette peut-être ces paroles aujourd'hui. À en juger par ce critère, il échoue lamentablement.
L'inflation alimentaire dépasse en effet de 70 % l'objectif fixé par la Banque du Canada. Le prix des denrées alimentaires a augmenté de 40 % depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux. Le recours aux banques alimentaires au Canada a augmenté de 142 % depuis 2015; la Daily Bread Food Bank prévoit 4 millions de visites dans ses banques alimentaires en 2025. Les chiffres de l'inflation alimentaire publiés mardi matin font état d'une inflation globale de 1,9 % en août par rapport à l'année précédente, mais le prix des denrées alimentaires a augmenté de 3,5 %. Le prix de la viande a augmenté de 7,2 % et celui du bœuf de 12,7 % par rapport à août 2024. Il ne s'agit pas d'une erreur d'arrondi, mais d'une véritable crise alimentaire.
Les familles n'arrivent plus, de peine et de misère, à joindre les deux bouts ou à acheter simplement des produits moins cher; maintenant, elles sautent carrément des repas. Les choses vont de mal en pis. Des années d'inflation alimentaire élevée signifient que nous payons tous aujourd'hui des prix plus élevés, en plus des augmentations de l'année dernière. Il n'est donc pas étonnant que les Canadiens aient l'impression que le sol se dérobe sous leurs pieds dans le rayon des céréales.
Regardons un peu l'ampleur de leur détresse. Dans le Sud-Ouest de l'Ontario, les banques alimentaires locales ne cessent de répéter qu'il leur est difficile de garder des étagères bien garnies toute l'année alors que la demande augmente. Dans Middlesex—London, une famille sur quatre souffre d'insécurité alimentaire; autrement dit, elle ne sait pas d'où viendra son prochain repas. Cela ne devrait pas devenir la norme dans un pays aussi privilégié que le Canada. Si le gouvernement doit intervenir pour aider les gens et leurs familles à se nourrir, c'est que sa politique échoue. Les Canadiens constatent bien cette incohérence.
Voyons comment nous en sommes arrivés là. Premièrement, il y a eu des erreurs de politique. Ce printemps, le gouvernement a imposé des contre-mesures tarifaires sur les importations américaines. Il est allé bien au‑delà de l'acier et des automobiles; il a frappé une longue liste de produits d'épicerie. Les économistes de l'alimentation l'ont prévenu que cela ferait augmenter le prix des denrées que les Canadiens peinent déjà à s'acheter, comme le café, le thé, les pâtes alimentaires, les épices, les noix et les agrumes. En fait, ces pressions se sont accrues en juillet et en août.
Puis, le 7 mai, après la campagne électorale du printemps dernier, le gouvernement a discrètement suspendu plusieurs de ces contre-mesures tarifaires. Il l'a fait sans l'annoncer ni même rendre des comptes, mais au fond, il avouait tacitement que sa politique avait aggravé le problème.
Deuxièmement, il y a eu les mesures superficielles. La suspension de la TPS sur les produits d'épicerie a créé le chaos dans les systèmes de tarification, des maux de tête et des distorsions entre les catégories. Depuis janvier, l'inflation alimentaire a bondi de -0,6 % à 3,8 %. Les libéraux prétendent que c'était inévitable, mais l'ingérence fédérale n'a pas stabilisé le navire, elle l'a fait chavirer.
Troisièmement, considérons les coûts structurels que les libéraux ne cessent d'accroître. Demandons aux producteurs, aux camionneurs, aux petits transformateurs et aux épiciers indépendants quelles sont leurs principales sources de préoccupation. Ils nous répondront qu'il s'agit du coût de l'essence, des taxes sur le carbone imposées à la chaîne d'approvisionnement, des tracasseries administratives, de la lenteur des approbations et d'un paysage concurrentiel ravagé qui concentre le pouvoir entre les mains de quelques détaillants dominants. En prétendant que ces intrants n'ont pas d'importance, Ottawa sous-entend qu'ils ne figureront pas sur les reçus d'épicerie des familles. Alors, voyons un peu les chiffres auxquels les Canadiens font face.
Voici ce que les gens de Middlesex—London constatent à la caisse: le prix de la surlonge de bœuf a augmenté de 33 %, la soupe en conserve, de 26 %, les raisins, de 24 %, le café, de 22 %, le sucre, de 20 %, le thon en conserve, de 19 %, les pommes, de 14 %, l'huile végétale, de 13 %, et le poulet, de 11 %. Ce ne sont pas des produits de luxe, ce sont des produits de base. On prévoit qu'une famille moyenne de quatre personnes dépensera près de 17 000 $ en nourriture cette année. C'est plus de 800 $ de plus que l'année dernière. Soixante et un pour cent des Canadiens craignent de ne plus pouvoir payer l'épicerie dans six mois, et cette crainte est encore plus forte chez les jeunes adultes et les familles à revenu modeste. Ce ne sont pas des chiffres abstraits. Ils dépeignent la famille de la minifourgonnette stationnée juste à côté de nous.
Dans la circonscription de Middlesex—London, les manchettes locales ont fait état de l'engorgement des banques alimentaires, des comptoirs alimentaires qui fonctionnent au maximum de leur capacité et de la rareté des bénévoles de première ligne. J'ai rencontré de nombreux coordonnateurs de ces organismes qui disent que la demande monte en flèche quand le loyer est dû ou que la facture d'électricité arrive, parce que les gens n'ont tout simplement plus d'argent. Quand une mère me dit qu'elle a commencé à rationner les fruits que ses enfants mangent, c'est une chose qu'on n'oublie pas, et c'est la même chose partout au Canada.
En tant que conservatrice, j'aborderai la question de l'offre, et pas seulement les symptômes. J'ai grandi dans une ferme familiale et je gère maintenant une exploitation agricole. Je répète ce que j'ai dit à maintes reprises: sans fermes, il n'y a pas de nourriture. Si nous n'aidons pas les agriculteurs canadiens, nous aurons moins de nourriture et tout coûtera plus cher, un point c'est tout. Les politiques malavisées des libéraux en matière de taxe sur le carbone, de droits de douane sur les engrais, de deuxième taxe sur le carbone, de normes sur les carburants propres, d'interdiction des emballages en plastique et de bureaucratie pénalisent les familles d'agriculteurs, dont les marges sont déjà très faibles. Les libéraux ont imposé des coûts supplémentaires aux producteurs, aux transporteurs et aux transformateurs, puis ont feint de s'étonner lorsque les prix ont augmenté à la caisse. Ce n'est pas de l'économie, c'est du déni.
Je me permets également de démystifier une idée fausse, très répandue à Ottawa, voulant que l'interdiction des emballages alimentaires modernes et des plastiques rende la vie plus abordable et plus verte. Eh bien, c'est faux. Dans les salles de réunion et les usines de l'Ontario, j'ai pu constater à quel point les emballages modernes et sûrs permettent d'éviter le gaspillage, de prolonger la durée de conservation et de maintenir des prix bas pour les consommateurs. Nous importons plus de 80 % des fruits et légumes frais que nous consommons. Des emballages fiables sont nécessaires pour préserver la qualité et la salubrité des aliments dans les chaînes d'approvisionnement sur de longues distances. Lorsque des militants imposent des interdictions précipitées ou qualifient de toxiques des matériaux essentiels, ils ne font pas diminuer le prix des aliments, au contraire, et ils les rendent plus susceptibles de se détériorer. Ce n'est pas une théorie, c'est l'avertissement que l'industrie nous a lancé, et c'est ce que nous dicte le bon sens.
Je serais ravie d'offrir à tous les libéraux qui ne sont pas d'accord le livre d'un expert de renom dans ce domaine, Chris DeArmitt. Il a passé en revue plus de 4 000 études scientifiques évaluées par des pairs sur le plastique, et je suis d'accord avec lui pour dire que « de toute évidence, le problème ne vient pas du plastique en soi, mais du comportement [...] de certains humains qui [polluent] ».
En réalité, les films et les barquettes en plastique permettent de prolonger la durée de conservation, de réduire le gaspillage et d'assurer la salubrité des aliments pendant leur transport et leur stockage. C'est essentiel au Canada. Comme le dit M. DeArmitt, les emballages intelligents ne sont pas mauvais. En fait, c'est grâce à eux que la laitue n'est pas devenue de la soupe le mardi. En interdisant les plastiques ou en les remplaçant par des emballages plus lourds et moins étanches, nous ne devenons pas plus écologiques; nous produisons davantage de déchets et d'émissions. Considérer les plastiques comme toxiques ajouterait 50 % de déchets supplémentaires dans le commerce de détail et jusqu'à 150 % dans l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement, et provoquerait 22,1 millions de tonnes supplémentaires d'émissions de gaz à effet de serre liées au gaspillage alimentaire, soit plus de 8 % des émissions à l'échelle nationale. La conclusion est simple: interdire les plastiques ne résoudrait pas le problème, cela en créerait d'autres.
Les libéraux du gouvernement actuel perpétuent l'héritage de M. Trudeau en affichant un bilan désastreux qui appauvrit les Canadiens et rend la nourriture plus chère. Les dépenses et les déficits actuels ne font qu'empirer. Les Canadiens méritent mieux, et c'est ce que nous leur offrirons. Une politique efficace mettra l'accent sur une meilleure conception, sur le recyclage et sur l'utilisation responsable, plutôt que sur le remplacement de matériaux par des produits qui entraîneront une détérioration plus rapide des aliments, qui se brisent pendant le transport ou qui feront grimper les émissions liées au transport pour chaque kilogramme de produit livré.
Si nous nous soucions du climat et de l'abordabilité, les emballages en plastique intelligents font partie de la solution et ne devraient pas servir de bouc émissaire. Les conservateurs demandent au de cesser de taxer les aliments en éliminant la taxe sur le carbone que l'industrie doit payer sur les engrais et le matériel agricole. Ils lui demandent aussi de cesser d'alimenter l'inflation en imprimant de l'argent pour financer les déficits, la deuxième taxe sur le carbone, la prétendue norme sur les carburants propres, l'interdiction des plastiques dans les emballages alimentaires, les exigences en matière d'emballage et le registre sur les plastiques, qui feront grimper les coûts et le gaspillage.
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Monsieur le Président, je suis heureux d'avoir la possibilité de prendre la parole au sujet de la motion. Je suis sensible aux préoccupations qui l'ont inspirée.
Lorsque la Chambre siège, comme beaucoup de députés des deux côtés de la Chambre, j'ai tendance à faire l'épicerie avec ou pour ma famille les fins de semaine. Samedi soir dernier, en faisant l'épicerie au No Frills de Bloor West Village, à l'intersection de la rue Bloor et du chemin Runnymede, j'ai rencontré des gens de ma circonscription qui faisaient eux aussi leur épicerie. Notre famille fait aussi beaucoup d'achats ailleurs, comme au Maple Produce, pour les fruits et légumes, ou à la boulangerie Hot Oven, sur l'avenue Roncesvalles.
Avant d'entrer dans le vif du débat, je pense qu'il importe d'exprimer nos remerciements à tous ceux et celles qui, dans nos collectivités et notre pays, y compris la députée de , travaillent dans le secteur alimentaire, que ce soit les petits et grands détaillants, les personnes qui apportent leurs produits aux marchés fermiers, celles qui cultivent la terre et fournissent les aliments, ou encore celles qui emballent la nourriture, qu'elles soient syndiquées ou non. Il s'agit d'un énorme écosystème et de quelque chose dont les Canadiens sont fiers, et à bon droit. C'est aussi un marché d'exportation pour nous.
Je suis reconnaissant du travail accompli à la Chambre tant par l'actuel gouvernement que par nos prédécesseurs siégeant au comité de l'industrie, dont je fais partie, pour commencer vraiment à examiner la question et s'y attaquer. Certaines des mesures ont déjà été mentionnées. Ma collègue la a évoqué le congé de TPS. Le comité de l'industrie a grandement travaillé sur le dossier de la concurrence dans le secteur de l'alimentation lors de la législature précédente. Grâce à son travail et à celui de l'ancien ministre de l'Industrie, nous avons maintenant un code de conduite pour les magasins d'alimentation, et d'autres mesures viendront pour aider à régler certaines des questions abordées dans la motion.
Il importe de comprendre ce qui a été fait, y compris les toutes premières mesures prises par le gouvernement. D'emblée, le gouvernement a annulé la taxe sur le carbone pour les consommateurs, et je situe la question dans le contexte plus large de l'abordabilité au Canada. La motion évoque les prix des aliments, bien qu'il semble y avoir une certaine confusion, en ce sens que, et je devance ici une partie de mes propos à venir, la réponse donnée dans la motion semble dire qu'il faudrait renoncer à nos engagements en faveur du climat, ce qui n'est pas souhaitable, à mon avis. J'estime que nous pouvons faire les deux.
Situons cela dans le contexte plus large de l'abordabilité. Dès le début, la taxe sur le carbone pour les consommateurs a été abolie. Ce fut une mesure importante qui a touché la population de chacune de nos circonscriptions et qui a été avantageuse pour elles. Chose certaine, dans Taiaiako'n—Parkdale—High Park, l'effet a été immédiat et a profité aux gens.
Il y a eu la réduction de l'impôt sur le revenu. Je suis heureux de constater que plusieurs de mes collègues d'en face l'ont appuyée. Elle a eu un effet immédiat le 1er juillet. Nous avons agi très rapidement. Nous avions différentes façons de la concevoir. Nous aurions pu signer un chèque et l'envoyer directement aux gens. Ce processus aurait été très coûteux, alors nous avons choisi la façon la plus efficace possible en réduisant les taux d'imposition des contribuables qui se situent dans la tranche d'imposition la plus basse. Ces personnes économiseront jusqu'à 840 $ par année d'ici à l'an prochain. Cette réduction fera un bien fou aux portefeuilles de nos concitoyens.
J'ai aussi l'avantage d'être assis à côté de mon collègue le député de , secrétaire parlementaire du ministre de l'Industrie, qui nous présentera des faits intéressants tout à l'heure. En raison de la baisse de l'inflation dans certaines situations, de la conjoncture économique générale entourant l'indice des prix à la consommation et d'une variété d'autres circonstances, la Banque du Canada a été en mesure de réduire les taux d'intérêt tout récemment.
Voilà pour le contexte général. Nous nous entendons probablement sur certains des enjeux que je viens de mentionner. Cependant, il s'est passé beaucoup plus de choses depuis l'annulation de la taxe sur le carbone pour les consommateurs et la réduction de l'impôt sur le revenu. Je vais passer en revue quelques-unes de ces mesures, car toutes ensemble, elles fournissent beaucoup de soutien aux Canadiens.
Il y a les nouvelles mesures de soutien à l'assurance-emploi. Compte tenu de la guerre commerciale avec les États‑Unis, nous devons soutenir nos travailleurs de façon plus diligente, surtout dans les secteurs touchés. Nous avons donc de nouvelles mesures de soutien à l'assurance-emploi. Nous avons aussi le soutien continu et accru de l'Allocation canadienne pour enfants, une des initiatives phares du gouvernement précédent. J'aimerais que mes collègues d'en face nous appuient davantage à cet égard, car ils n'ont toujours rien dit au sujet des prestations de l'Allocation canadienne pour enfants. Cependant, dans ma circonscription, j'entends constamment les gens souligner les avantages de ce programme.
Le programme canadien de garderies et les avantages qui en découlent pour les familles et l'amélioration importante et réelle du coût de la vie qui en résulte ont transformé la vie des familles. Ce week-end, j'ai fait du porte-à-porte dans le quartier Bloor West Village, dans Taiaiako'n—Parkdale—High Park. J'ai parlé à des gens sur l'avenue Armadale. Quand je rencontre des familles qui ont des enfants de moins de 12 ans dans ma circonscription, elles affirment toutes que cette initiative a transformé des vies. Cette initiative a changé des vies. Je tiens à rendre hommage au regretté Ken Dryden et à notre collègue Chrystia Freeland...
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Excusez-moi, monsieur le Président. J'aimerais rendre hommage à feu Ken Dryden et à la députée de pour leur travail sur des politiques sociales transformatrices qui ont nécessité des décennies d'efforts et qui produisent maintenant leurs effets. Ces politiques contribuent à améliorer la vie des familles.
Le Régime canadien de soins dentaires est un autre exemple d'initiative qui contribue à rendre la vie plus abordable. Le gouvernement continue en fait d'élargir ce programme et il est maintenant accessible à des Canadiens qui ne sont ni des personnes âgées ni des jeunes. Dans ma circonscription, sur les rues Bloor Ouest et Dundas Ouest, des dentistes annoncent devant leur clinique qu'ils accueillent les personnes inscrites au Régime canadien de soins dentaires. Cela démontre que cette initiative donne du travail à des travailleurs de la santé et incite des gens à obtenir des soins de santé qu'ils devaient auparavant payer de leur poche.
Le régime d'assurance-médicaments est un autre exemple. J'ai vu la à la Chambre ici, et je sais qu'elle est déterminée à poursuivre le travail avec les provinces pour conclure des ententes visant à offrir ces prestations aux Canadiens qui ont besoin d'aide pour couvrir leurs dépenses en médicaments.
La Prestation canadienne pour les personnes handicapées vient d'entrer en vigueur. On a parlé de Neil Hetherington et de la Daily Bread Food Bank. Je tiens à remercier Neil du travail qu'il a fait avec une grande coalition d'intervenants et de militants en matière de politiques sociales de tout le pays pour soutenir cette initiative. La prestation est maintenant en place et elle commence à aider les Canadiens ayant besoin de ce soutien supplémentaire pour faire face au coût de la vie.
Enfin, il y a le Programme national d'alimentation scolaire du Canada. Cette initiative très intéressante transforme concrètement des vies, encore une fois, aussi bien dans ma collectivité que partout ailleurs au pays, y compris dans les circonscriptions des députés d'en face. Je veux revenir sur le porte-à-porte que j'ai fait la fin de semaine dernière avec nos bénévoles dans le quartier Bloor West Village — plus précisément sur la dernière porte à laquelle j'ai frappé juste avant de prendre une pause, sur le chemin Grassmere: c'était celle où habite Don Walker.
Don Walker est sorti et m'a dit qu'il souhaitait seulement faire passer un message au sujet du Programme national d'alimentation scolaire. Il est bénévole au sein d'un organisme, l'Angel Foundation for Learning. Il tient tellement à ce programme qu'il voulait en parler aux citoyens de Taiaiako'n—Parkdale—High Park et à la , et je vais en plus transmettre son message au reste de la Chambre. Voici ce qu'il dit à propos du Programme national d'alimentation scolaire: « Il change la donne. D'ici l'an prochain, d'ici la fin de 2026, nous pensons que toutes nos écoles primaires et secondaires auront mis en place le programme. »
Don Walker et l'Angel Foundation for Learning sont très impliqués dans la prestation du programme au sein du conseil scolaire du district catholique de Toronto, mais M. Walker a mentionné qu'il participe aussi un peu au programme au sein du conseil scolaire du district de Toronto. Il a également ajouté: « Tous les enfants auront une collation dans la journée. Il s'agira peut-être d'un simple fruit et d'un morceau de fromage, mais dans certains foyers, c'est l'équivalent d'un déjeuner. Ce programme est formidable; il change vraiment la donne. Je suis très reconnaissant de ce que fait le gouvernement avec cette initiative. »
Le Programme national d'alimentation scolaire du Canada, le Régime canadien de soins dentaires, le régime d'assurance-médicaments et les services de garderie sont des initiatives concrètes qui ont un réel impact et qui améliorent la vie des Canadiens. Je suis nouveau en ce lieu. Je suis député depuis bientôt cinq mois. J'ose espérer qu'il est possible de dépasser les clivages politiques pour parler de la manière dont ces initiatives aident les Canadiens. Les députés d'en face ne me semblent pas de cet avis. En fait, il semble qu'ils ont plutôt formulé une série de propositions. Nous aimons toujours savoir quelles solutions sont proposées aux défis à relever.
Dans cette motion de l'opposition, les députés d'en face nous demandent de prendre quatre mesures. D'après ce que je vois, ils veulent que nous abandonnions nos initiatives et nos ambitions pour lutter contre les changements climatiques. Depuis près de cinq mois que je suis ici, je n'ai pas entendu parler d'une seule mesure de lutte contre les changements climatiques qui plaise au parti d'en face. Est-ce que je me trompe? Je ne sais pas, mais je n'ai rien vu. Je n'ai encore entendu parler d'aucune mesure significative de réduction des émissions de gaz à effet de serre que le parti d'en face soutiendrait.
Le parti d'en face veut que nous affaiblissions davantage les mesures existantes au profit de mesures d'abordabilité. Je sais que les habitants de ma circonscription, Taiaiako'n—Parkdale—High Park, pensent que nous pouvons nous occuper à la fois de l'abordabilité et de la lutte aux changements climatiques, et c'est aussi l'avis de Canadiens représentés par bon nombre de députés de ce côté-ci comme de l'autre côté de la Chambre. Il est aussi possible de concilier l'abordabilité avec la lutte contre l'agression russe, par exemple.
Nous avons récemment frappé de certaines interdictions l'importation d'engrais russes. Je pense que les Canadiens appuient cette mesure. Il serait erroné de laisser entendre que nous serions prêts à reprendre l'importation des engrais russes pour atteindre les objectifs de la motion.
Mon ami, le député de , mon collègue secrétaire parlementaire de la ministre de l'Industrie, nous rappelle qu'il a été ministre des Finances du Québec et économiste en chef. Cela m'a rappelé que certains des chiffres présentés aujourd'hui doivent être mis à jour. Par exemple, l'indice des prix à la consommation en alimentation pour juillet et août est de zéro. Nous savons que ces chiffres fluctuent, mais il est important de préciser que l'indice des prix à la consommation en alimentation, l'inflation alimentaire, a augmenté de 0,0 % entre juillet et août.
Je m'opposerai à cette motion. Nous pouvons faire beaucoup en matière d'abordabilité, et nous avons déjà commencé à agir. Cette question fait l'objet d'une grande attention. Il n'y a personne de ce côté-ci de la Chambre qui ne soit confronté à cette situation dans sa région, à travers ses expériences personnelles et celles qu'il acquiert en travaillant auprès de la population. Nous avons mis en place un certain nombre de programmes pour venir directement en aide aux gens que nous représentons et qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts, en particulier les Canadiens à faible revenu. Ce sont de bonnes initiatives; j'aimerais que le parti d'en face les examine de nouveau et envisage de les appuyer cette fois-ci.
Pour ces raisons, je voterai contre cette motion.
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Monsieur le Président, d'entrée de jeu, j'annonce que je vais partager mon temps avec notre whip en chef, qui est d'abord et avant tout le député de . Je pense que lui‑même dirait que son rôle de député est le plus important. En effet, au Bloc québécois, nous sommes d'abord des gens qui représentent les gens de chez nous.
C'est dans le contexte un peu particulier de cette rentrée parlementaire, où on entend une chose et son contraire, que je prononce aujourd'hui mon discours dans le cadre de la journée de l'opposition des conservateurs. Je ne lirai pas leur motion au complet. Je vais plutôt m'attarder à certains constats que nous pouvons partager avec les conservateurs. Ce sont des choses que nous avons observées lors de nos tournées de nos circonscriptions respectives cet été.
Dans la première partie de la motion, on parle de « l'inflation du prix des aliments ». On dit que le prix des aliments a augmenté, que les banques alimentaires s'attendent à un achalandage assez important et que le recours aux banques alimentaires a augmenté. Ce sont des choses que nous constatons nous aussi.
Je ne veux pas aborder la deuxième partie, parce que, fidèles à eux-mêmes, les conservateurs arrivent avec de fausses solutions à de vrais problèmes.
J'ai observé des choses dans ma circonscription, Shefford. Mon rôle principal est de représenter les gens de chez nous, mais je suis aussi porte-parole du Bloc québécois en matière de condition féminine et d'aînés. Je vais donc accentuer mon discours par des choses que j'observe concernant l'appauvrissement des femmes et des aînés.
Les coûts dans le domaine de l'agriculture ont explosé. On le voit, et cela a un impact. Il y a eu la hausse du prix des intrants, dont nous parlent les producteurs. Plusieurs fermes québécoises sont déjà étouffées par l'endettement. Selon l'Union des producteurs agricoles, la dette agricole a franchi le cap des 20 milliards de dollars au Québec en 2022.
Si je commence par faire l'état des lieux, c'est qu'on parle beaucoup dans la motion de la hausse du prix des aliments et de la hausse des demandes aux banques alimentaires. Pour la classe agricole, c'est sûr que la hausse du coût des intrants et les niveaux de dette ont un impact au bout de la chaîne sur le prix des aliments.
Il y a aussi l'inflation. La classe moyenne s'appauvrit. En effet, l'inflation cumulative du logement, de la nourriture et du transport fait qu'une partie de la classe moyenne bascule vers la pauvreté. Les dépenses contraignantes, soit le logement, l'alimentation et le transport représentent près de deux tiers du revenu des ménages modestes. Il ne reste plus grand-chose ensuite pour boucler la fin de mois.
Oui, les gens ont faim. On m'en parle. Dans ma circonscription, il y a SOS Dépannage. Cet organisme exceptionnel me sensibilise au fait que les banques alimentaires reçoivent beaucoup plus de demandes qu'avant. Il y aurait maintenant plus de 2 millions de visites par mois. Les banques alimentaires disent qu'elles sont débordées. Ce n'est pas normal.
On a aussi vu des statistiques qui montrent que ce ne sont pas seulement les sans-emplois qui souffrent, mais aussi beaucoup de travailleurs, donc des gens qui ont un emploi, qui se retrouvent à devoir recourir aux banques alimentaires. C'est particulier. C'est une nouvelle réalité pour les banques alimentaires. Encore une fois, SOS Dépannage m'a sensibilisée au fait que de plus en plus de gens, même s'ils ont un emploi, doivent faire une demande d'aide alimentaire. Il y a aussi une hausse du nombre d'aînés et de mères de famille monoparentale qui font une telle demande. C'est une nouvelle réalité.
La pauvreté des aînés ne va pas en s'améliorant. Les aînés perdent leur logement. Étant donné l'augmentation des loyers et du coût des aliments, il y a de plus en plus de personnes âgées qui doivent choisir entre se nourrir, se chauffer et payer leur loyer. Fait intéressant, les 65 ans et plus représenteront près du quart de la population québécoise d'ici 2031. On sait que beaucoup d'aînés dépendent uniquement des régimes publics. Ils vivent donc avec, en moyenne, 24 500 $ par an. C'est loin d'être assez pour couvrir le logement, l'alimentation et les soins, selon l'Observatoire québécois des inégalités, avec lequel j'ai d'ailleurs eu l'occasion de faire un colloque sur la situation financière des aînés.
Les aînés doivent retourner travailler après leur retraite. Ils n'ont pas le choix, s'ils veulent pouvoir payer leur épicerie. À 70 ans, certains sont réduits à prendre des quarts de travail pour ne pas avoir faim. Cela ne devrait pas avoir lieu. On devrait continuer de travailler par choix, parce qu'on a le goût de le faire, parce qu'on veut continuer à contribuer à la vie active d'une société.
Parlons des femmes et de la pauvreté. Les femmes restent dans des situations de violence parce qu'elles ont peur de se retrouver à la rue. Cet été, du financement pour les maisons d'hébergement a été bloqué. Résultat: des femmes et des enfants ont été forcés de retourner vivre avec leur agresseur. Des députés du Bloc québécois m'ont sensibilisée à cette situation qui survenait dans leur région cet été. C'est inacceptable. Selon une étude récente, la violence contre les femmes est la cause la plus fréquente de leur itinérance. Non seulement on observe une hausse de la clientèle aînée, mais également une augmentation de femmes qui se retrouvent à la rue. Aussi, celles qui essaient de trouver un refuge ont de la difficulté; 84 % des femmes dans ces refuges étaient là pour fuir la violence intime et 70 % y vivaient encore avec leur agresseur avant de partir. Évidemment, pour certaines, le fait de ne pas être sûres de pouvoir trouver une place dans un refuge ou de pouvoir trouver un logement les force à rester dans cette situation de violence. On est dans un cycle qui est difficile à briser.
Le logement abordable est paralysé. Des projets qui avaient déjà obtenu des sommes promises ont été bloqués par Ottawa, comme en ce qui concerne les maisons d'hébergement. Pendant ce temps, des familles dorment dans leur voiture. À Granby, dans la circonscription de Shefford, il y a 1 275 ménages, donc 4 % de tous les ménages, qui souffrent de besoins impérieux en logement, c'est-à-dire que ces gens ne sont pas dans des situations acceptables. La ville fait un travail exceptionnel, elle fait ce qu'elle peut, mais elle va avoir besoin d'aide d'autres paliers de gouvernement. Pour les aînés, il y a 11 % des ménages de 65 ans et plus à Granby qui sont dans une situation extrême de logement. Pour ce qui est du parc locatif, près de la moitié des ménages de Granby sont locataires et beaucoup dépendent d'un marché locatif qui est déjà sous tension. Parmi les propriétaires, 8,2 % consacrent 30 % ou plus de leur revenu au logement. Même posséder une maison ne garantit pas l'accessibilité à long terme ni la sécurité.
Il y a aussi les jeunes et la pauvreté. Cet été, on en a entendu parler: le taux de pauvreté des jeunes de 18 à 24 ans est de 14,3 %, l'un des plus élevés de tous les groupes d'âge. Beaucoup occupent un emploi précaire, à temps partiel ou avec des contrats courts, et ne se qualifient pas pour l'assurance-emploi, ce qui affecte beaucoup leur santé mentale. On pourrait également parler des communautés marginalisées, des personnes autochtones, des gens issus de l'immigration, qui sont surreprésentés dans les statistiques de pauvreté et d'itinérance. Granby étant une terre d'accueil, c'est une autre réalité à laquelle on m'a sensibilisée cet été.
Je vais faire ici un lien avec les demandes de Bloc québécois. Le Bloc québécois demande une réforme complète de l'assurance-emploi parce qu'un filet social troué, ce sont des familles entières laissées à elles-mêmes. Je reviendrai aussi à la charge avec le point suivant cet automne parce que nous en avions parlé en campagne électorale et que je m'en fais parler sur le terrain par des groupes d'aînés. J'ai d'ailleurs des rencontres prévues prochainement. On nous demande de revenir à la charge avec le projet de loi pour une hausse de la pension de la Sécurité de la vieillesse dès l'âge de 65 ans, parce qu'il n'y a pas deux catégories d'aînés, ceux qui mangent à leur faim dès l'âge de 75 ans et ceux qui ont faim à 74 ans. La retraite est établie à 65 ans. On se vante d'avoir abaissé l'âge de la retraite à 65 ans quand il était établi à 67 ans, mais, finalement, que veut dire cet âge de la retraite pour le gouvernement libéral?
Nous demandons aussi qu'on débloque les fonds pour les logements sociaux et abordables. Les annonces creuses et les chèques qui sont bloqués, cela ne met personne à l'abri du froid qui s'en vient. Nous sommes à quelques semaines de constater que ces gens qui se retrouvent à la rue vont avoir des risques d'engelures, de se retrouver gelés. Ce ne sont pas des situations acceptables. Nous demandons également un soutien immédiat aux maisons d'hébergement. Une femme ne devrait pas avoir à choisir entre la violence et l'itinérance. Les gens ne demandent pas le luxe. Ils demandent juste de pouvoir manger trois fois par jour et de pouvoir vivre et vieillir dans la dignité. Ce qu'on constate, c'est que ce gouvernement a échoué à garantir même cela. Les libéraux se vantaient d'être les champions de l'économie. En campagne électorale, ils disaient qu'ils seraient là pour régler la question de la crise, la question du coût de la vie.
Finalement, cet été, au mois de juillet, je me suis servie de la tournée d'emploi pour aller à la rencontre de représentants d'organismes qui profitent de ce programme d'une façon positive. C'est un programme qui est apprécié. Les représentants des organismes continuaient quand même de me sensibiliser à la hausse des violences envers les femmes, à la hausse de l'itinérance chez les aînés. Au mois d'août, le discours était plus économique. Les représentants des entreprises et les producteurs agricoles nous disaient que les changements climatiques les affectent et que cela a une incidence sur le prix de l'épicerie. On nous a aussi parlé des travailleurs étrangers temporaires. On parle de main-d'œuvre. Cela aussi a un impact sur le coût de l'épicerie et sur l'économie en général. Bref, il faut agir, mais pas proposer de fausses solutions à de vrais problèmes.
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Monsieur le Président, c'est avec plaisir que je prends la parole aujourd'hui. Je souhaite ouvrir mon discours en soulignant l'anniversaire du drapeau franco-ontarien. Nous saluons nos voisins qui partagent notre langue.
Je vais maintenant parler du contenu à l'ordre du jour. Comme je l'ai mentionné dans mes questions, je demeure profondément déçu. Certains de mes collègues du Parti conservateur sont super intelligents et j'ai beaucoup de plaisir à travailler avec eux en comité. Nous sommes tous passionnés d'agriculture et nous sommes capables en comité de parler de solutions durables. Toutefois, lorsqu’on présente des motions comme celle d'aujourd’hui, où on parle encore de tarification du carbone, il faut reconnaître que ce débat a déjà été gagné: la taxe sur le carbone a été retirée.
Bien sûr, les conservateurs parlent aujourd'hui de la tarification du carbone industriel. Toutefois, il ne faut pas arrêter de faire quelque chose pour les changements climatiques. Ces derniers ont des répercussions à long terme sur le coût de l'alimentation. Il suffit de parler avec nos producteurs agricoles, en particulier les maraîchers, pour constater la dure réalité qu'ils vivent. Cette situation nous oblige à faire preuve d'ingéniosité et à travailler ensemble pour améliorer les systèmes de gestion des risques pour les entreprises, parce que ce qui est en place ne fonctionne plus du tout.
Certains producteurs agricoles se voient contraints d'assurer les nuages. S'ils ont le malheur de faire une réclamation, les prestations des assurances collectives sont parfois doublées ou triplées l'année suivante, rendant le système invivable. De plus en plus de producteurs choisissent de ne pas s'assurer, non pas par manque de volonté, mais parce que ce n'est tout simplement plus rentable. Ils évaluent la probabilité que l'assurance soit rentable en cas de malheur. S'ils doivent faire une réclamation et que, l'année suivante, leurs primes sont multipliées par quatre, ils n'ont rien gagné. Il faudra tôt ou tard que nous « allumions » collectivement. Je parle ici des élus de la Chambre des communes. Il faudra soutenir adéquatement notre monde agricole.
Je reviens à la motion présentée aujourd'hui. Le débat sur la taxe sur le carbone, les conservateurs l'ont gagné. Pourtant, les prix à l'épicerie n'ont pas diminué. La taxe sur le carbone a été enlevée dans le Canada anglais, pas au Québec, et pourtant, les prix au Québec ne sont pas plus élevés que dans le reste du pays. Dans le reste du Canada, les prix n'ont pas baissé. Il faudrait peut-être arrêter de faire des raccourcis faciles et populistes de ce genre.
On parle ici d'une taxe dite inflationniste, mais, le déficit n'est pas une taxe. Sur ce point, je suis d'accord avec mes collègues: le déficit est insensé, il est même atroce. À moyen et à long terme, c'est sûr que cela a des effets négatifs. Plus on est endetté, plus on doit consacrer une part importante de ses revenus au paiement des intérêts pour rembourser une dette. C'est vrai pour un individu, c'est aussi vrai pour le gouvernement.
Ce qui m'inquiète le plus dans tout ça, malgré les beaux discours libéraux que nous allons entendre toute la journée affirmant qu'ils sont là pour soutenir les gens, ce sont les augmentations de dépenses du gouvernement. Les transferts aux individus et aux provinces, comme l'a souligné ma collègue en parlant des pensions de vieillesse, ne suffisent pas. Prenons l'exemple de l'assurance-emploi: c'est un système complètement désuet qui ne fonctionne pas. Près d'un travailleur sur deux n'a pas accès aux prestations, malgré sa contribution. Ça n'a pas de bon sens et ça ne fonctionne pas. Les dépenses dans ce secteur n'ont augmenté que de 2,6 %.
Pendant ce temps, les contrats octroyés à des firmes privées pour réaliser des études ou prendre des décisions à la place du gouvernement ont augmenté de 26 %, alors que nous avons les ressources au sein du gouvernement. Quant aux achats de matériel gouvernemental, ils ont augmenté de 300 %, sans même inclure les dépenses militaires. On peut faire le calcul; ça ne va pas bien. Les conservateurs ont raison de dire que le déficit n'est pas bon, mais ce n'est pas une taxe. Faire des raccourcis ne fait rien avancer.
On parle de la deuxième taxe sur le carbone, celle liée aux carburants propres, dont l'impact sur les prix à l'épicerie est si minime qu'il est pratiquement impossible à mesurer. Il faudra à un moment donné arrêter de faire des cadeaux aux compagnies pétrolières qui continuent de polluer notre air et notre eau, tout en réalisant des profits. Cette réalité m'épuise, et je le dis en toute amitié à mes collègues conservateurs: nous en avons assez. Ne pourrions-nous pas travailler sur des propositions concrètes? J'en ai nommé quelques-unes.
On parle de « taxe sur l'emballage ». Ce n'est pas une question de taxe sur l'emballage quand on veut réduire les plastiques. Si les conservateurs souhaitent mieux comprendre l'enjeu, je serais heureux de leur recommander quelques reportages ou documentaires sur l'état des océans. Il n'y a qu'une seule planète et nous sommes tous interreliés. Si nous pouvons commencer à utiliser moins de plastiques, ce sera une avancée positive, mais il faut le faire intelligemment. C'est là que nous pourrons réellement nous distinguer.
Effectivement, il y a certains plastiques dont on a encore besoin dans le monde agricole, entre autres pour préserver la qualité des aliments comme les légumes. On diviserait la durée de vie d'un légume par quatre ou cinq si on enlevait le plastique demain matin. Comme État, ne soyons pas assez bêtes pour bannir tout ça du jour au lendemain. Il faut faire de la recherche-développement et de la recherche universitaire. Il faut trouver des solutions et les valider avant d'éliminer des choses. Cela dit, de façon générale, l'intention de limiter les plastiques n'est pas mauvaise, bien au contraire.
Cette obsession qui pousse les conservateurs à répéter les mots « taxe » et « taxe sur le carbone », je ne sais pas si c'est de la persévérance ou un manque d'imagination, mais il serait temps qu'on passe à autre chose. Moi, je vais passer à autre chose et je vais parler de ce qui se passe vraiment en ce qui concerne le prix des aliments.
D'abord, c'est un phénomène mondial qui est très difficile à contrôler pour un gouvernement. Je ne veux surtout pas excuser le gouvernement libéral, je veux simplement dire qu'il n'y a pas de magie là-dedans. Cependant, il y a des choses qu'on pourrait faire.
Je vais donner un exemple bien simple dont plus personne ne parle. Je rappelle qu'on est en guerre. Il y a une guerre en Ukraine. Les Russes ont agressé l'Ukraine de façon injustifiée. Or, l'Ukraine est le grenier à grains d'une grosse portion du monde. La guerre a donc eu un effet inflationniste. C'est un facteur qu'on ne peut pas contrôler, mais il y a des choses qu'on peut contrôler.
Par exemple, le gouvernement a décidé d'imposer une surtaxe sur les engrais russes. C'est une mesure que je saluais au départ. Je trouvais que c'était une bonne idée. En effet, il faut imposer des conséquences à un agresseur. Cependant, quand on se rend compte que le Canada est le seul pays du G7 qui fait ça et que ça n'a aucun impact en fin de compte, on peut abolir la mesure et prendre d'autres moyens coercitifs pour faire plier les Russes.
Toutefois, le gouvernement canadien n'a pas eu cette intelligence. Il a simplement fini par dire qu'il allait rembourser les producteurs agricoles. Quand est venu le temps de rembourser ces montants aux producteurs agricoles, il n'a même pas été en mesure de le faire. On ne sait pas qui a payé quoi et il y a des coopératives de vente de grains. Finalement, le gouvernement a versé cet argent dans un programme. Les producteurs agricoles, qui ont besoin de soutien, se retrouvent présentement — parce que c'est encore en vigueur — à financer un programme. Ils doivent payer. Cela ne fonctionne pas. Quand je dis qu'il faut être sérieux, c'en est un exemple.
Ensuite, il y a aussi la rareté de la main-d'œuvre. En ce qui concerne les travailleurs étrangers temporaires, il faut être intelligent. En ce moment, on est en train de changer les seuils. C'est correct et je ne dis pas qu'il ne faut pas les revoir, mais il faut faire ça graduellement, en ce qui a trait entre autres à la réduction de 20 % à 10 % dans tous les autres secteurs. En effet, même si on parle seulement de l'alimentation, les secteurs sont interreliés dans une économie. Nous avons demandé un moratoire et une période de transition pour permettre aux entreprises de s'adapter à ça.
Certains me diront que le secteur de l'agriculture est exempté. Ils ont raison, mais j'aimerais parler de l'agroalimentaire. Ce qu'on produit, il faut le transformer, et la transformation, ça implique des coûts. Dans le domaine agroalimentaire, il y a eu un projet pilote avec un seuil de 30 % de main-d'œuvre étrangère et on l'a redescendu à 20 %. On a parlé de le redescendre à 10 %, mais on a heureusement eu la présence d'esprit de le laisser à 20 %. C'est un minimum et on pourrait le remettre à 30 %. J'invite mes collègues à visiter des usines de transformation alimentaire. Cela leur permettra de comprendre. Ces facteurs ont tous indirectement une incidence sur les coûts en épicerie.
Il y a aussi la réciprocité des normes. On ne peut pas continuer d'exiger des normes extrêmement sévères à nos producteurs et de laisser entrer au pays des produits de piètre qualité en provenance de l'étranger. À un moment donné, il va falloir qu'on arrête de niaiser. Nous essayons de poser des questions au sujet de la réciprocité des normes, mais ce sont trois agences différentes qui s'en occupent. C'est comme essayer de parler à un ministre: on se fait toujours dire qu'il faut s'adresser à un autre ministre. Est-ce qu'on peut avoir quelqu'un de responsable et de redevable? Est-ce qu'on peut commencer par régler des choses?
Ce sont des mesures concrètes et rapides que le gouvernement peut prendre pour offrir un soutien à la population. Est-ce qu'on peut arrêter de niaiser et accorder l'augmentation des pensions de la Sécurité de vieillesse à partir de 65 ans? Tous les députés à la Chambre, si on leur parle en privé, vont dire que cela aurait de l'allure, particulièrement dans le contexte actuel. Alors, faisons-le. Cependant, il y a des positions politiques et il y a la nécessité de marquer des points. Est-ce que nous pouvons travailler ensemble pour le bien commun?
Par ailleurs, au sein de nos organismes d'État qui réglementent les aliments, comme l'Agence canadienne d'inspection des aliments ou l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, ou ARLA, il y a une grande inefficacité. Nous allons recevoir les représentants de ces organismes cet après-midi au Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire. J'ai hâte de leur parler, mais les exemples que les gens du milieu agricole me donnent n'ont aucun sens. Dans certains cas, les scientifiques du gouvernement du Québec et des scientifiques indépendants avaient une position, mais les gens de l'ARLA n'ont pas voulu pas l'entendre parce que cela venait des provinces. Nous avons parlé cette semaine de la suprématie fédérale. C'est vrai dans tous les domaines, dans cette fédération.
Soyons sérieux et travaillons pour le monde. Arrêtons de faire des slogans populistes et travaillons sur des solutions pour baisser les coûts de l'épicerie.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec mon collègue de .
Je suis vraiment très heureux de prendre la parole aujourd'hui à la Chambre avec une santé rétablie. Je profite de l'occasion aussi pour remercier les citoyens de Lévis—Lotbinière de leur confiance encore renouvelée pour cette 45e législature. Ce fut une élection vraiment très spéciale pour moi. Chaque élection est spéciale, mais, celle-ci, je vais m'en souvenir étant donné que j'avais des traitements de radiothérapie tous les jours de cette campagne.
Cela étant dit, je dois remercier sincèrement toute ma famille, mon épouse, Chantal, mes enfants et mes petits-enfants qui ont su me soutenir moralement pendant cette épreuve. Je remercie également tous les professionnels du centre de cancérologie de Lévis de m'avoir prodigué de façon assidue les très bons soins pour ma situation. Je remercie enfin toute mon équipe, qui a pris le relai durant mes absences liées à mes traitements.
Sans toutes ces personnes, j'aurais pu être tenté de me décourager, mais, dans la vie comme en agriculture, on récolte ce qu'on sème. J'ai toujours porté une attention particulière à soutenir les gens, mais, cette fois-ci, ce sont les gens qui m'ont soutenu. Je leur en serai toujours reconnaissant.
J'aurais pu être tenté de prendre ma retraite, mais ma mission ici, à la Chambre, n'était pas encore terminée. Ma mission est d'aider les gens de ma circonscription du mieux que je le peux afin d'améliorer la vie de mes concitoyens. Cela a toujours été le sens et le but de mon implication en politique et je tenais à la poursuivre.
Je prends la parole aujourd'hui pour parler de la motion de l'honorable député de concernant les échecs du .
En effet, le premier ministre libéral a déclaré qu'on le jugerait au coût du panier d'épicerie. S'il souhaite toujours être jugé par les mêmes standards, le verdict est clair: il a échoué.
Ce n'est pas étonnant vu que, lors de la dernière course au leadership du Parti libéral pour remplacer in extremis Justin Trudeau, il était le seul à ne pas pouvoir dire quel était le coût d'un panier d'épicerie pour une famille canadienne moyenne.
En même temps, on peut dire qu'il est un des seuls Canadiens à être peu touché par la hausse généralisée des coûts. L'ancien chef de banque n'est pas obligé d'aller chercher ses repas dans une banque alimentaire, comme c'est de plus en plus le cas pour de nombreux Canadiens.
En effet, les banques alimentaires Daily Bread s'attendent à un achalandage de 4 millions de personnes en 2025, soit deux fois plus que les niveaux prépandémiques.
Cela représente une augmentation de 142 % de l'usage des banques alimentaires par rapport à l'année 2015, alors qu'un gouvernement conservateur, dont j'ai eu l'honneur de faire partie, avait laissé un Canada fort, fier, libre et prospère aux libéraux. C'est triste de voir ce qu'ils en ont fait.
Je disais cette semaine, à la Chambre, que la lune de miel du premier ministre est terminée. Je pense que tous les indicateurs montrent que c'est le cas.
Ce gouvernement libéral ne sera pas différent de ceux qui l'ont précédé. L'inflation des aliments dépasse de 70 % les prévisions de la Banque du Canada. Les prix des aliments ont augmenté de 40 % depuis que les libéraux sont arrivés au pouvoir.
Maintenant, parlons des solutions. Elles sont prêtes et elles sont sur la table. Nous invitons les libéraux à avoir l'audace de les copier, comme d'habitude.
Voici ce que nous voulons:
Que [...] la Chambre demande au premier ministre libéral de mettre fin à la taxation des denrées alimentaires en éliminant: a) la tarification du carbone qui est imposée au secteur industriel sur les engrais et l'équipement agricole; b) la taxe inflationniste (l'impression de billets pour financer les déficits); c) la deuxième taxe sur le carbone (soit la fameuse norme sur les carburants propres); d) la taxe sur l’emballage (interdiction du plastique et normes d’emballage).
Étant moi-même agriculteur, je sais comment les producteurs veulent nourrir le monde. Cependant, les bâtons dans les roues et les taxes surabondantes empêchent d'offrir des produits de bonne qualité à faible coût. C'est le consommateur qui en paie la note.
Se nourrir ne devrait jamais être un luxe. Je discutais avec d'autres producteurs qui m'ont expliqué que l'un des problèmes auxquels ils faisaient face était ce qu'on appelle en bon français « la paperasse ». On parle de la réglementation inutile qui sert des règles arbitraires ou des normes formelles qui sont considérées comme excessives, rigides et redondantes. C'est ce à quoi le gouvernement libéral nous a habitués depuis 10 ans. C'est ce qui fait parfois dire aux producteurs que, loin d'être la solution, le gouvernement est parfois le problème.
Il y a 100 ans, sept personnes sur dix étaient agriculteurs. Aujourd'hui, il n'y a que 1 % de la population qui est en agriculture, et ce pourcentage ne cesse de diminuer. Ce sont ces agriculteurs qui contribuent à la sécurité alimentaire au Canada. Si nous voulons encourager la relève agricole, il est important de laisser toute la marge de manœuvre nécessaire à ce 1 % pour qu'il puisse produire notre nourriture.
Le libéral a joué un tour de passe-passe en faisant croire qu'il avait supprimé la taxe sur le carbone, alors qu'il en existe encore une qui est cachée. C'est la taxe sur le carbone pour les industries, qui s'applique directement à la machinerie agricole et aux engrais utilisés dans les champs. Tout comme l'ancienne taxe sur le carbone, cela affecte directement le prix des aliments en punissant le travail à sa source. En effet, peu d'agriculteurs peuvent se passer d'engrais pour fertiliser leurs terres. Pourtant, le gouvernement taxe toujours cette denrée essentielle, ce qui se reflète directement sur le panier d'épicerie.
À cela s'ajoute la croisade verte que mènent les libéraux contre les plastiques de toutes sortes. Loin d'aider concrètement l'environnement, cela ne fait que rendre la vie plus compliquée pour les épiciers, qui doivent se casser la tête avec les emballages. Toutes ces lois se reflètent directement dans le prix des aliments.
Voici quelques exemples d'augmentation flagrante:
L'inflation alimentaire a augmenté de 3,24 % au Canada par rapport à l'année précédente. Le taux d'inflation alimentaire est aujourd'hui 70 % supérieur à l'objectif fixé. Le prix des viandes a augmenté de 7,62 %, après une augmentation de 4,7 % au mois de juillet seulement. Le bœuf frais et congelé a augmenté de 12,7 %, et la viande transformée de 5,3 %. Le café a augmenté de 27,9 %, et les préparations pour nourrissons de 6,6 %.
Les Canadiens en arrachent. Leurs chèques de paie sont grugés par cette augmentation des prix. Or la logique libérale continue de prévaloir en essayant de tout centraliser, de tout réglementer et de tout taxer, au lieu de laisser le plein pouvoir aux gens les plus proches de la production.
J'aimerais maintenant prendre quelques instants pour parler d'une très grande préoccupation concernant l'agriculture au Canada. J'ai travaillé durant toute ma vie en agriculture, depuis ma tendre jeunesse. Un très fort pourcentage de la population était alors passionné par l'agriculture et avait aussi la possibilité d'y travailler. Au fil des années, ce pourcentage s'est réduit de façon considérable, au point où seulement 1 % de la population canadienne est aujourd'hui propriétaire des fermes au Canada.
Il s'agit d'un pourcentage minime, compte tenu de la très grande responsabilité pour ces personnes. Ces gens sont passionnés par leur travail, mais toute la charge mentale et financière liée au fait de posséder notre patrimoine agricole au Canada revient à seulement 1 % de la population. Cela dit, ces gens font un travail exceptionnel. Ils ont innové, ils ont investi dans des technologies de machinerie à haut potentiel, mais ils doivent quand même travailler d'innombrables heures pour réussir à subvenir aux besoins de leur entreprise. On calcule entre 75 et 95 heures par semaine durant les pics de production de culture. Ces gens n'ont souvent que peu de repos et doivent sacrifier du temps précieux, y compris du temps avec leur famille, pour pouvoir subvenir aux besoins de leur entreprise et nourrir la population canadienne.
Nous leur devons toute notre gratitude, et j'ai espoir que les Canadiens rendront aux agriculteurs le respect qu'ils méritent. Si on a un producteur agricole dans son coin de pays qui possède un kiosque fermier, on doit aller l'encourager en achetant des denrées agricoles directement à la ferme. Ce geste valorise énormément les agriculteurs et leur donne un revenu d'appoint qui permet souvent d'améliorer leur situation durant les mois plus difficiles financièrement.
En terminant, j'offre à tout le grand secteur agricole et à tous ses intervenants, femmes et hommes qui travaillent à la sueur de leur front, tous mes remerciements. Je souhaite qu'ils puissent continuer à faire leur travail en toute quiétude. Le Parti conservateur du Canada sera toujours le parti des agriculteurs, et nous verrons à la mesure des moyens de notre pays pour que les agriculteurs puissent poursuivre leur métier, et surtout leur passion, au cours des prochaines générations.
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Monsieur le Président, je suis reconnaissant de pouvoir prendre la parole à la Chambre en cette période de l'année pour parler de la récolte, de la sécurité alimentaire, de la salubrité des aliments et du coût de la vie.
Je suis originaire de Prince Albert. Ma circonscription est une région agricole. Cette région de la Saskatchewan est très viable et elle produit une grande partie des aliments qui nourrissent les populations au Canada et ailleurs dans le monde. La situation économique actuelle et les mauvaises politiques du gouvernement créent de réelles difficultés pour les gens. En ce qui concerne le coût de la nourriture en ce moment, le prix des denrées et de l'entreposage augmentent de 3,5 % d'une année à l'autre au Canada, mais de seulement 1,9 % aux États‑Unis. Les prix au Canada sont deux fois plus élevés qu'aux États‑Unis et l'augmentation a été 48 % plus rapide dans notre pays. L'inflation alimentaire se situe à 1,5 %, soit le double de l'augmentation de 0,8 % estimée selon l'Indice des prix à la consommation. Les Canadiens ont du mal à joindre les deux bouts.
Je ne souhaite pas donner l'impression que les agriculteurs accumulent des profits ou dégagent des bénéfices importants parce que les prix des denrées alimentaires augmentent. Rien n'est plus loin de la vérité. Lorsqu'ils ont pris leurs décisions au printemps dernier, les agriculteurs devaient alors payer une taxe sur le carbone, un coût que les autres producteurs du monde entier n'avaient pas à supporter. Maintenant que la taxe sur le carbone a été supprimée, l'inflation a considérablement diminué. Ce n'est pas grâce à une bonne politique du gouvernement, mais parce que celui-ci a repris la politique des conservateurs et l'a appliquée, ce qui a permis de réduire l'inflation. Nous, le Parti conservateur, acceptons les remerciements avec fierté, car c'est ce que nous prédisions depuis 10 ans, mais les libéraux n'ont pas écouté jusqu'à ce que les électeurs décident de les renvoyer s'ils ne le faisaient pas.
La Saskatchewan est une province grande productrice de canola. Le canola a d'ailleurs été développé en Saskatchewan et est cultivé en Alberta, au Manitoba et dans certaines régions de l'Ontario. Les producteurs de canola traversent une saison très difficile cette année. Lorsque nous avons imposé des droits de douane de 100 % sur les véhicules électriques il y a environ un an et demi, nous savions, tout comme les industries du canola et de la pêche, qu'il y aurait des conséquences.
Le gouvernement ne s'est pas préparé à ces conséquences. Il a eu six mois avant que les droits de douane ne commencent à toucher les industries du canola et des produits de la mer pour élaborer de manière proactive un plan d'action visant à atténuer les dommages et se rendre en Chine pour dire: « Nous allons trouver une solution pour nos industries du canola et des produits de la mer. » Mais les libéraux n'ont rien fait. Ils auraient pu élaborer un plan d'atténuation avec les producteurs de canola, les usines de trituration et les installations, et leur dire: « Voici un plan d'action pour vous aider à vous adapter au nouvel environnement auquel nous pourrions être confrontés », mais ils n'ont rien fait. Ce qu'ils ont proposé, ce sont davantage de prêts et de dettes, mais cela ne résout pas le problème.
Lorsque les producteurs voient le prix d'une moissonneuse-batteuse grimper à 1,5 million de dollars et celui d'un semoir pneumatique dépasser le million de dollars, ils ressentent vraiment la pression des coûts. Lorsque mon père a commencé à cultiver la terre, s'il avait une mauvaise année, il pouvait travailler pendant l'hiver et rattraper son retard. Aujourd'hui, si ces agriculteurs connaissent une mauvaise année, ils sont perdus. Ils doivent investir beaucoup de capital au printemps et, s'ils ont une mauvaise récolte ou s'ils sont confrontés à des droits de douane, à de mauvaises conditions de marché ou à des conditions météorologiques défavorables, ils ne peuvent pas récupérer ce capital à l'automne. Il se passe tellement de choses que les agriculteurs doivent vraiment avoir des nerfs d'acier. C'est une évidence.
Au moins le premier ministre de la Saskatchewan a voulu se rendre en Chine pour parler du canola, et je félicite le d'y être allé avec lui, mais j'ajouterai que, quand nous avons eu ces problèmes sous le gouvernement Harper, il s'est écoulé à peine une journée et demie avant que le ministre Ritz prenne l'avion à destination de la Chine pour régler le problème. Un plan d'action préventif a été élaboré de concert avec les producteurs et les cultivateurs de canola, tout comme il y a eu des discussions avec différents associés pour cerner les moyens à prendre afin d'atténuer les effets et de faire avancer les choses: « Pouvons-nous triturer plus de canola? Pouvons-nous faire plus? Pouvons-nous nous tourner vers les Émirats arabes unis ou Dubaï? De quels moyens disposons-nous pour éviter de subir les effets négatifs des tarifs chinois? »
Le gouvernement n'a rien fait. Le coût, pour l'économie canadienne, sera considérable à cause de cela; les Prairies en souffriront aussi et, à cause de l'effet de domino, il en sera de même en Ontario et dans le reste du Canada.
Je me suis entretenu avec des constructeurs de machines des Prairies, et ils suivent eux aussi de très près l'évolution des choses. Leurs ventes ont beaucoup diminué, à cause de la hausse des coûts. La taxe sur le carbone pour les émetteurs industriels, dont celle pour l'acier, par exemple, constitue un coût qu'ils doivent absorber, contrairement à leurs concurrents d'ailleurs dans le monde. Quand ils exportent du matériel au Kazakhstan, en Chine et ailleurs dans le monde, ils sont d'emblée désavantagés en raison des coûts qu'ils supportent ici au Canada par suite des mauvaises politiques du gouvernement libéral.
C'est ce que je reproche au gouvernement libéral. Il a introduit des politiques trop vite et à l'aveuglette, sans écouter l'industrie, ce qui a ajouté des coûts au système. Il a rendu le système si coûteux qu'il doit maintenant subventionner les gens juste pour qu'ils puissent subsister.
Des députés ont parlé du programme d'alimentation en milieu scolaire. Je crois que le prix visé est de 4,50 $ l'assiette. Personne ne veut voir un enfant manquer de nourriture. Les données scientifiques le disent. Si les enfants sont rassasiés, ils apprendront mieux et grandiront, mais je rappellerai aux députés d'en face que les enfants ne vont à l'école que cinq jours par semaine. Ils n'y sont pas non plus les jours fériés et pendant les vacances d'été. Si leurs parents ne peuvent se permettre de nourrir leurs enfants à l'école, que sont-ils censés faire quand ceux-ci ne sont pas à l'école?
Ne serait-il pas mieux de chercher des moyens de réduire les coûts au lieu de créer un autre programme pour aider les gens? Cela ne vaudrait-il pas mieux? Ne serait-il pas préférable d'analyser en quoi consistent les vrais problèmes et ce qui fait monter le coût de la nourriture? Les conservateurs ont proposé des solutions. Ce sont là les mesures sur lesquelles le gouvernement doit se concentrer, au lieu de se demander comment il va dépenser les deniers publics pour réparer les pots cassés d'une situation à l'autre.
Je vais prendre l'exemple du programme sur les plastiques. Quand ce programme a été proposé, les gens de l'industrie nous ont demandé très rapidement si nous en comprenions les conséquences. Ils ont expliqué très clairement qu'une grande partie des fruits et légumes emballés dans du plastique sont expédiés de partout dans le monde dans ce type de matière. Ils ont indiqué très clairement qu'ils n'allaient pas modifier l'emballage dans lequel ils expédient des aliments au Canada pour répondre aux besoins des Canadiens sans que quelqu'un paie le coût pour un emballage différent. Ils ont également dit que le gaspillage alimentaire augmenterait considérablement en raison de la pourriture et de l'absence d'emballages adéquats et qu'il n'y avait pas de solutions de rechange à l'heure actuelle, mais des recherches sont en cours.
Que veut faire le gouvernement? Il veut foncer tête baissée et mettre en place ce type de politique, une politique qui va faire augmenter le gaspillage alimentaire, ce qui va faire grimper les coûts. Cette politique entraînera une hausse du coût des aliments, car les emballages coûteront plus cher. Elle n'apportera rien de bon pour l'environnement.
Je comprends que l'on veuille protéger les océans et ainsi de suite. Je suis tout à fait d'accord. Je pense que nous devrions faire tout notre possible pour agir dans ce sens lorsqu'il est logique de le faire et lorsque nous disposons des connaissances scientifiques, des technologies et des matériaux nécessaires pour y arriver. En attendant, nous pouvons prendre des mesures pour atténuer le problème. Il y a un monsieur à Prince Albert qui recycle le plastique. Il a un local pour tout stocker. Il cherche des façons de recycler le plastique.
Je tiens à souligner, à l'intention des libéraux, le coût des mauvaises politiques. Ils affirment vouloir maintenir leur mauvaise politique, mais qu'ils l'amélioreront en subventionnant, avec un petit avantage fiscal, un programme alimentaire, un programme dentaire ou autre chose. Il fut un temps où les Canadiens n'avaient pas besoin de ce genre de programmes. Il fut un temps où je pouvais remplir mon chariot à l'épicerie pour 100 $. Aujourd'hui, quand je mets deux articles dans mon chariot à l'épicerie, j'en ai pour 250 $. Il y a 10 ans, cela me coûtait 100 $. Aujourd'hui, c'est beaucoup plus.
Je plaisantais en bavardant avec un homme à l'épicerie. Nous faisions la queue, et il m'a dit que nous n'avions plus besoin de ces grands chariots, car il n'avait plus les moyens d'en remplir un. Il a raison. Le prix du bacon est passé de 17 $ à 23 $. J'avais l'habitude d'acheter des hot-dogs pour 12 $; ils coûtent maintenant près de 18 $. Une livre de café qui coûtait 18 $ en coûte maintenant 32. C'est le résultat de mauvaises politiques.
Les agriculteurs ne s'enrichissent pas. Cet argent ne va pas dans leurs poches. Si les agriculteurs ne le reçoivent pas, et je ne pense pas que la chaîne d'approvisionnement le reçoive non plus; qui donc le reçoit? Il s'agit des impôts payés, directement et indirectement, au gouvernement fédéral, qui les redistribue ensuite sous la forme d'un programme de subventions. C'est complètement absurde.
Lorsque le a été élu, il a fait toutes sortes de promesses. Je vais rappeler aux députés les promesses qu'il a faites pendant la campagne électorale. Je n'invente rien. Les conservateurs répètent mot pour mot ce qu'il a dit aux Canadiens. Tout ce que je veux, c'est qu'il tienne parole.
Le a déclaré qu'il allait réduire le coût des denrées alimentaires, mais il ne l'a pas fait. Il a dit qu'il allait améliorer les choses et agir avec patriotisme face aux États-Unis. Pour être honnête, je ne suis pas sûr que c'était la bonne politique, mais il a dit que c'était la bonne et l'a vendue aux Canadiens. Où est-il aujourd'hui? Il a peur de venir à la Chambre. Nous ne le voyons pas pendant la période des questions ni à aucun autre moment de la journée.
Il est indéniable que les coûts ont augmenté. L'adoption de mauvaises politiques a fait grimper les coûts. Malheureusement, le gouvernement fait tellement preuve d'aveuglément et de sectarisme dans sa gestion du dossier de l'environnement et de tant d'autres dossiers qu'il refuse de prendre des décisions qui rendraient les choses...
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec ma collègue de .
J’aimerais revenir sur la façon dont la mésinformation se répand à la Chambre des communes. Je vais vous en donner un bon exemple. Mon collègue d’en face a parlé du programme d'alimentation. Il semble croire qu'il s'agit d'un gros gaspillage, que le gouvernement du Canada n’aurait jamais dû lancer le programme d'alimentation en milieu scolaire. Ce collègue n'est pas le seul à le dire, car je l'ai aussi entendu d’autres députés. En fait, ils ont voté contre cette initiative. Ils ne voulaient pas que le gouvernement la lance.
J’ai été élu pour la première fois en 1988. Devinez quand j’ai commencé à entendre parler de la nécessité d’un programme d'alimentation en milieu scolaire? Quand j’ai été élu pour la première fois, les gens en parlaient déjà. Je me souviens que Sharon Carstairs, qui était cheffe du Parti libéral provincial en 1988, disait que les enfants n'apprennent rien quand ils ont l'estomac vide. C’était une bonne politique à l’époque, et il a fallu des décennies pour qu’un gouvernement fédéral la concrétise. Il est vrai qu'un programme national d’alimentation nutritive est bon pour les enfants du Canada. C’est une bonne politique.
Évidemment, les conservateurs ont voté contre, et ils continuent aujourd'hui à le critiquer. Dois‑je supposer qu’un gouvernement conservateur éliminerait le programme national d’alimentation en milieu scolaire? Cela semble presque évident. C’est l’une des raisons pour lesquelles les Canadiens n’ont pas voté pour que actuel des conservateurs devienne premier ministre. Ils se sont rangés du côté du actuel. Pourquoi? Parce que les Canadiens ne sont pas dupes. Ils ont examiné ce que le premier ministre leur offrait en le comparant aux propositions du chef de l’opposition officielle.
Qu’est‑il arrivé? Nous avons aujourd’hui un qui a été gouverneur de la Banque du Canada. Il a été gouverneur de la Banque d’Angleterre. C’est un économiste. Il comprend l’économie à laquelle nous accordons la priorité.
Comparons ces compétences à celles du . Qu'a‑t‑il fait dans le secteur privé? Je pense que la réponse n’est pas très longue, mais je vais laisser l’un des conservateurs en parler.
Une voix: C'est de nature personnelle.
L'hon. Kevin Lamoureux: Monsieur le Président, on me dit que c'est de nature personnelle, mais voyons les attaques auxquelles les conservateurs se livrent chaque jour. Songeons au débat qui a eu lieu hier soir et aux propos diffamatoires tenus à la Chambre des communes. Voilà la réalité! Je partage les faits avec les conservateurs. Au moyen de scrutins et des propos qu'ils tiennent à la Chambre, ils proposent de supprimer une politique nationale bonne et solide qui est bénéfique aux enfants.
Voyons ce que notre nouveau a fait il y a à peine quelques mois en prenant de solides mesures stratégiques. Une des premières qu'il a adoptées a consisté à éliminer la taxe sur le carbone. En soi, cela a eu des effets positifs. Une des décisions que les Canadiens ont particulièrement bien accueillies a concerné la réduction d'impôt qu'il a accordée à la classe moyenne du Canada. Vingt-deux millions de Canadiens ont eu plus d'argent, un revenu disponible accru, parce que le premier ministre voulait, entre autres, améliorer l'abordabilité de la vie.
Nous parlons du logement. Nous en entendons beaucoup parler. Nous nous rappelons tous que, quand l'actuel était le ministre chargé du logement, il a construit le nombre impressionnant de six maisons dans tout le Canada. Nous nous sommes engagés à en construire des milliers. Je dis cela parce qu'une de nos premières initiatives a consisté à réduire l'impôt des acheteurs d'une première maison, ce qui a rendu le logement plus abordable. Ils n'ont pas à payer la TPS; cette mesure a rendu les maisons plus abordables pour un bon pourcentage de notre population, tout en accroissant les possibilités dans la foulée des annonces que le premier ministre a faites.
Les conservateurs disent qu'il faut mesurer le travail du au prix du panier d'épicerie. Je me demande toutefois s'ils sont même au courant du taux d'inflation en juillet dernier, selon l'indice des prix à la consommation publié par Statistique Canada. Y a-t-il un député conservateur qui connaît ce chiffre? Je vais leur donner la réponse, car il semble que ce ne soit pas le cas. C'est 0 %. L'inflation alimentaire n'a pas du tout augmenté en juillet.
Les conservateurs ne parlent pas des données de référence. Ils présentent toutes sortes de statistiques. Qui sait où ils les prennent? Ils choisissent ce qui leur convient. Lorsqu'ils parlent d'abordabilité, ils choisissent les chiffres qui font le plus peur. Oui, l'abordabilité est un problème grave. Tous les députés libéraux en sont conscients, et nous nous efforçons de rendre la vie plus abordable, mais il y a aussi la réalité.
J'avais fait une simple requête sur le salaire minimum partout au Canada, par exemple. Voici ce qu'on m'a fourni. En 2015, le salaire minimum en Colombie‑Britannique était de 10,25 $, et il est passé à 17,85 $ en 2025. C'est une augmentation de 74 %. Au Manitoba, il était de 10,70 $ en 2015 et est de 15,80 $ en 2025. C'est une augmentation de 47,76 %. En Nouvelle‑Écosse, le salaire minimum était de 10,60 $ en 2015 et sera de 15,70 $ en 2025. C'est une augmentation de 48,11 %.
L'inflation est une réalité que nous avons vécue non seulement au cours de la dernière décennie, mais également sous les gouvernements de Stephen Harper et de tous les premiers ministres conservateurs précédents. L'inflation fait partie de la vie, tout comme l'augmentation des salaires. En fin de compte, plusieurs facteurs doivent être pris en considération, mais cela ne signifie pas qu'il faut renoncer à faire preuve de compassion. Le gouvernement, grâce à l'engagement du , se doit de faire tout ce qui est en son pouvoir pour contenir l'inflation, surtout pour les produits alimentaires.
Le gouverneur actuel de la Banque du Canada nous a donné une bonne indication à cet égard. Le taux d'intérêt vient d'être réduit une fois de plus, et cela n'a rien de politique. Ce n'est pas un parti politique qui a pris cette décision, mais un économiste chargé de fixer les taux d'intérêt de la Banque du Canada. Pourquoi le taux a-t-il été réduit? Parce que nous sommes toujours dans la cible, à 2 % ou moins. Nous n'avons pas besoin d'alimenter la peur et d'essayer de donner une fausse impression. Oui, les chiffres dans certains domaines sont préoccupants. Cela ne fait aucun doute. Cependant, si les conservateurs croyaient sincèrement à la question de l'abordabilité financière et au soutien des Canadiens, je les mettrais au défi de revenir sur certains de leurs votes.
Rappelons le régime d'assurance médicaments. Je suis un fervent défenseur de ce régime. Je pense qu'il s'agit d'un programme positif et que nous devrions chercher à l'étendre pour offrir aux Canadiens des soins de santé de qualité d'un océan à l'autre. Il permet aux Canadiens d'économiser. Dans les provinces avec lesquelles nous avons conclu une entente, les diabétiques économisent beaucoup d'argent. Prenons l'exemple des personnes âgées ou à revenu fixe qui souffrent de diabète. C'est une mesure tangible. Les conservateurs ont voté contre.
Que dire du programme de soins dentaires? Ce programme permet aux gens qui en ont le plus besoin d'économiser de toutes sortes de manières. Tous les députés ont des concitoyens qui ont directement profité de ce programme. Pourtant, ils l'ont fait dans le cas du régime d'assurance médicaments et du programme d'alimentation en milieu scolaire, les conservateurs ont voté contre.
Collectivement, ces programmes font une énorme différence. Sans parler du programme des services de garde, de l'Allocation canadienne pour enfants, des augmentations de plus de 10 % de la Sécurité de la vieillesse pour les personnes âgées de 75 ans et plus ou des augmentations du Supplément de revenu garanti pour sortir davantage de personnes âgées de la pauvreté.
La différence, c'est que ce gouvernement se soucie vraiment de la question de l'abordabilité et que nous travaillons à bâtir une économie plus forte et plus saine qui soutiendra les programmes sociaux que nous avons. Le et tous les députés libéraux l'ont souligné à la Chambre aujourd'hui.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de prendre la parole au sujet de la motion des conservateurs pour discuter des mesures que prend le gouvernement pour faire baisser le prix de l'alimentation.
Le coût de la vie demeure un enjeu crucial, puisque de nombreux Canadiens peinent à joindre les deux bouts. L'inflation alimentaire est passée d'un sommet de 11,4 % en janvier 2023 à 3,5 % en août 2025. La situation s'améliore.
Le gouvernement a pris et continuera de prendre des mesures concrètes pour faire en sorte que les Canadiens paient des prix raisonnables pour l'épicerie. Nous sommes profondément résolus à améliorer l'abordabilité pour la population du pays, et cela commence par les prix à l'épicerie.
C'est pourquoi nous avons déposé à la Chambre le projet de loi , intitulé Loi visant à rendre la vie plus abordable pour les Canadiens. Cette loi réduirait les impôts et permettrait à la famille moyenne de faire des économies de plus de 800 $ par année. Vingt-deux millions de Canadiens devraient profiter de cette réduction.
C'est aussi pourquoi le gouvernement a investi dans le Programme national d'alimentation scolaire qui procure des repas nutritifs à plus de 400 000 enfants chaque année. Même sans l'appui de l'opposition, ce programme fait réaliser aux familles canadiennes des économies d'épicerie de 800 $ par année, ce qui atténue la pression s'exerçant sur les parents dans tout le pays. Combinée à l'Allocation canadienne pour enfants, cette mesure empêchera près de 600 000 enfants de sombrer dans la pauvreté, et c'est pourquoi le taux de pauvreté chez les enfants est passé de 16,3 à 10,7 % depuis l'époque où le était ministre de l'Emploi et du Développement social.
Le gouvernement prend des mesures concrètes pour faire baisser le prix des aliments, mais, pour de nombreux Canadiens, surtout dans les grandes villes comme Toronto, le coût du logement demeure un des éléments principaux du problème du coût de la vie. Dans ma magnifique circonscription, Toronto—St. Paul's, près des deux tiers des ménages affectent plus de 30 % de leur revenu au logement. C'est pourquoi le gouvernement lance le programme Maisons Canada pour construire des logements abordables à une cadence et à une échelle jamais vues depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec un investissement initial de 13 milliards de dollars, nous construirons des dizaines de milliers de maisons neuves en appliquant des méthodes de construction canadiennes rentables. Ainsi, nous ferons croître l'offre de logements abordables et ferons baisser les prix pour tous les Canadiens.
Nous reconnaissons également que, pour lutter contre la hausse du coût des produits essentiels, notamment des produits alimentaires, il faut établir un cadre solide de défense des consommateurs et mener des études de recherche indépendantes opportunes sur les enjeux liés à la consommation. Voilà pourquoi le gouvernement a lancé son Initiative canadienne de protection des consommateurs. Ce programme appuie la recherche indépendante et renforce les organismes qui représentent les intérêts des consommateurs. Dans son dernier appel de propositions, cette initiative souligne les obstacles à la concurrence dans le secteur de l’alimentation et la protection contre les frais cachés et les prix abusifs, ajoutant qu'il est crucial d'aborder ces enjeux pour réduire les prix que paient les consommateurs canadiens. Pour tenir compte de ces priorités, nous avons soutenu un mouvement national de consommateurs qui s'étend dans tout le Canada. Nous offrons à ces consommateurs des outils pratiques qui les aident à décoder les stratégies de fixation des prix des produits alimentaires. Ils peuvent ainsi faire des choix éclairés à la caisse.
Le gouvernement a affirmé qu'il continuerait à fournir aux Canadiens les outils et les données qu'il leur faut pour faire des choix éclairés sur le marché. Nous avons maintenu le centre de données sur les prix des aliments afin de fournir aux Canadiens des renseignements à jour et détaillés sur les prix des aliments et les aider à bien choisir ce qu'ils achètent. De plus, la page Web du gouvernement Épicerie à prix abordable renforce la transparence de l'affichage des prix afin de favoriser la concurrence et d'accroître la confiance des consommateurs dans les acteurs du marché. Pour faire baisser les prix des aliments de façon sérieuse et concrète, nous devons offrir un plus grand choix aux consommateurs, investir dans les chaînes d’approvisionnement et accroître la concurrence dans le secteur alimentaire.
Ces dernières années, le gouvernement du Canada a modernisé la Loi sur la concurrence en y apportant des modifications qui aideront le Bureau de la concurrence à enquêter sur les comportements anticoncurrentiels et sur les pratiques commerciales trompeuses. Par exemple, cette loi exige dorénavant que les fournisseurs affichent une publicité plus transparente. C'est une reconnaissance qu’il est trompeur d'afficher des prix sans montrer tous les frais obligatoires. Cette indication de prix partiels empêche les consommateurs de comparer les coûts pour trouver le meilleur rapport qualité-prix. Elle nuit aussi aux fournisseurs qui affichent avec transparence le coût total de leurs produits.
De plus, les modifications apportées à la Loi sur la concurrence par le projet de loi C‑56, qui vise à rendre le logement et l'épicerie plus abordables, auraient une incidence sur la manière dont le Bureau de la concurrence pourrait examiner les ententes susceptibles d'entraver la concurrence, comme les contrôles sur l'utilisation des biens immobiliers commerciaux. L'usage généralisé de ces contrôles de propriété peut rendre plus difficile l'entrée sur de nouveaux marchés ou l'expansion d'entreprises, comme de nouvelles épiceries, et réduire les choix offerts aux consommateurs canadiens.
Depuis l'adoption des modifications, les grandes chaînes d'épiceries ont fait plusieurs concessions, notamment la suppression volontaire de certaines des mesures de contrôle qu'elles avaient mises en place et l'aide à l'ouverture des marchés. C'est là une bonne nouvelle pour les consommateurs et les familles du Canada. Cependant, la stabilisation du prix des aliments nécessite également l'engagement total de l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement.
Notre engagement auprès de l'industrie vise à améliorer en continu l'abordabilité des aliments. Après de nombreuses années de collaboration avec les ministres provinciaux et territoriaux de l'Agriculture et une large participation de l'industrie, nous avons eu le plaisir d'annoncer que tous les grands détaillants alimentaires se sont engagés à respecter le code de conduite du secteur. Ce code vise à unir les partenaires de la chaîne d'approvisionnement autour d'un ensemble de règles de base et à apporter plus d'équité, de transparence et de prévisibilité à la chaîne d'approvisionnement alimentaire canadienne pour les consommateurs.
Enfin, nous reconnaissons que les pressions mondiales et externes, telles que les droits de douane imposés par les États‑Unis, contribuent à l'augmentation des coûts qui pèsent sur les consommateurs, les travailleurs et les entreprises au Canada. Ces pressions font ressortir la nécessité d'une approche coordonnée à long terme en matière d'accessibilité des denrées alimentaires et de résilience économique.
Le gouvernement du Canada travaille d'arrache-pied et continuera de le faire pour résoudre les problèmes liés à l'abordabilité et prendre des mesures afin d'améliorer l'abordabilité pour tous les Canadiens. Nous continuerons de travailler à la mise en place d'une solide culture de défense des consommateurs et de veiller à ce que les Canadiens disposent des outils nécessaires pour comprendre le prix des aliments et prendre des décisions d'achat éclairées. Nous resterons également déterminés à enquêter sur les pratiques préjudiciables qui touchent les Canadiens, à assurer une collaboration continue avec les provinces et les territoires dans les domaines de compétence conjointe en matière de protection des consommateurs, et à renforcer la concurrence dans le secteur alimentaire au Canada.
En fin de compte, notre objectif est de veiller à ce que le prix des aliments soit abordable pour tous les Canadiens et toutes les familles canadiennes.
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Monsieur le Président, je vais parler des objectifs que nous avons en tant qu'opposition officielle et en tant que futur gouvernement.
[Traduction]
Nos objectifs sont très clairs: augmenter le salaire net des Canadiens et faire en sorte que les prix des aliments et des logements soient abordables, rendre les rues plus sûres en mettant sous les verrous les criminels que les libéraux ont remis en liberté, protéger les frontières en réparant le système d'immigration libéral défaillant et rendre le Canada autonome en libérant le potentiel de nos ressources, de notre industrie et de nos entrepreneurs. Cependant, notre priorité absolue est de pouvoir nourrir notre population.
Les conservateurs estiment que tout le monde, y compris les familles, les aînés et les travailleurs, mérite d'avoir sur sa table des aliments nutritifs, délicieux et abordables: de la viande et des pommes de terre tous les soirs, et pas seulement de temps en temps. Les Canadiens ne devraient pas se sentir stressés et angoissés lorsqu'ils parcourent les rayons des épiceries. En fait, ils devraient pouvoir regarder les produits qu'ils ont hâte de rapporter chez eux pour en faire un délicieux repas familial, plutôt que de regarder les prix en se demandant s'ils peuvent se les permettre. Ils devraient avoir un réfrigérateur plein, un estomac bien rempli et un compte bancaire bien garni, tout cela en même temps. C'était autrefois une évidence au Canada.
Après 10 ans d'inflation libérale, les produits alimentaires ont augmenté de plus de 40 %. En fait, depuis que l'actuel a pris ses fonctions, en promettant qu'il pourrait être jugé selon le coût du panier d'épicerie, l'augmentation des prix des aliments est 50 % plus rapide au Canada qu'aux États‑Unis. Selon la Daily Bread Food Bank, cette année, Toronto comptera à elle seule 4 millions de visites à la banque alimentaire. C'est deux fois plus qu'il y a deux ans, ce qui signifie que la situation est pire qu'elle ne l'était sous Justin Trudeau.
Une famille moyenne de quatre personnes devrait dépenser près de 17 000 $ en nourriture cette année. C'est plus de 800 $ de plus que l'année précédente, et cela arrive alors que les salaires stagnent et que le chômage grimpe en flèche. Cent mille personnes de plus ont perdu leur emploi cet été à cause de la politique de taxes élevées et de faible croissance du , à laquelle le Canada doit la plus forte contraction économique du G7. Pendant ce temps, les chômeurs parcourent les rayons des épiceries et voient que le prix du bœuf a augmenté de 33 %, celui des soupes en conserve, de 26 %, celui du raisin, de 24 %, celui du café torréfié et moulu, de 22 %, et celui des morceaux de bœuf à mijoter, de 22 %.
Le prix des aliments devrait baisser dans ce pays, car la quantité d'engrais, de carburant, d'eau et de main-d'œuvre nécessaire à la production alimentaire a baissé considérablement. Une vache laitière moyenne peut produire quatre fois plus de lait qu'il y a 50 ans, et un acre moyen peut produire quatre fois plus de maïs.
Tous les coûts liés à la production d'aliments sont en baisse, mais le prix d'achat des aliments augmente. Comment expliquer cette dichotomie? Pour une partie de la réponse, nous devrons attendre l'intervention de mon collègue très estimé, le député de , avec lequel je partagerai mon temps de parole. Je peux vous garantir qu'il nous dira que c'est dû en partie au coût du gouvernement, qui, une fois de plus, est le facteur qui contribue le plus aux coûts et qui a augmenté sous le gouvernement libéral.
Le a instauré trois taxes principales sur les produits alimentaires, qu'il n'a cessé d'augmenter. Il y a d'abord la taxe industrielle sur le carbone qui s'applique aux engrais et au matériel agricole. Cette taxe fait augmenter les coûts tout au long de la chaîne alimentaire; c'est une taxe que le premier ministre a l'intention de plus que tripler si, Dieu nous en préserve, il reste au pouvoir jusqu'en 2030. Ensuite, il y a la taxe liée à la norme sur les carburants propres, une taxe de 17 ¢ le litre que le gouvernement impose et qui s'appliquerait au diesel et à l'essence, en remplacement de la taxe sur le carbone qui était en vigueur jusqu'à ce que je force le gouvernement à la supprimer il y a quelques mois.
J'avais bien dit que le gouvernement libéral instaurerait simplement une nouvelle taxe sur le carbone s'il en avait l'occasion, et c'est exactement ce qu'il fait. Cela entraînera bien sûr une augmentation des coûts. Cette taxe est toutefois pire que la précédente, car, contrairement à la précédente redevance sur les combustibles, qui exonérait les tracteurs, les moissonneuses-batteuses et autres équipements agricoles, la nouvelle taxe s'appliquera au carburant utilisé directement dans les moissonneuses-batteuses, les semoirs, les planteuses et les tracteurs de ferme. Elle aura donc un impact encore plus négatif sur le prix des aliments que la taxe précédente.
Il y a ensuite la taxe de l'inflation elle-même, la taxe la plus immorale, la plus destructrice et la plus sournoise de toutes. Elle est prélevée lorsque le gouvernement imprime de l'argent pour payer ses factures, ce qui finit par faire grimper le coût de tout ce que les Canadiens achètent. Si nous avons une économie dans laquelle 10 pains coûtent 10 $, chaque pain coûte un dollar; si nous doublons le nombre de dollars pour passer à 20, mais que nous n'avons toujours que 10 pains, alors le prix de chaque pain augmente de 100 %. Son prix double, et c'est ce que nous appelons la taxe de l'inflation.
Le connaît bien ce phénomène. Il a provoqué l'inflation et la crise du logement en Grande‑Bretagne, où il a été un gouverneur désastreux et aujourd'hui totalement méprisé de la Banque d'Angleterre. On espère qu'il présentera ses excuses au peuple britannique pour l'enfer économique qu'il a laissé derrière lui dans cette fonction, mais au lieu de cela, il importe cet enfer ici, au Canada.
Aujourd'hui, nous avons appris que le nous coûte encore plus cher que Justin Trudeau. Qui l'eût cru? Selon le directeur parlementaire du budget, le déficit que nous a laissé Justin Trudeau sera amplifié des deux tiers cette année. Au cours des 5 années à venir, les déficits totaliseront 314 milliards de dollars, c'est-à-dire plus du double de ce qu'avait prévu le gouvernement Trudeau pour la même période. Autrement dit, le premier ministre emprunte deux fois plus que Justin Trudeau, ce qui nous coûtera plus cher. Évidemment, une grande partie de cet argent sortira de la presse à billets.
La Banque du Canada a déjà indiqué qu'elle allait une fois de plus dévier de sa mission fondamentale, qui consiste à lutter contre l'inflation. Elle a retiré l'énoncé à cet effet de son site Web, où on pouvait auparavant lire qu'elle veille à ce que l'inflation reste basse et stable. Maintenant, elle préfère proclamer haut et fort qu'elle n'est pas une banque comme les autres, mais bien la « banque centrale du pays ». Au fond, ce que la Banque du Canada nous dit, c'est qu'elle va ressortir sa presse à billets pour financer un qui n'arrive pas à se contrôler.
Chaque dollar dépensé par le libéral sort de la poche des contribuables sous forme de ponctions fiscales ou de prélèvements inflationnistes.
Une voix: Je ne savais même pas qu'elle avait un site Web.
L'hon. Pierre Poilievre: Monsieur le Président, le député d'en face, qui est le whip, dit qu'il ne savait pas que la Banque du Canada avait un site Web. Voilà un autre exemple d'un libéral qui aurait dû faire un peu plus de recherches avant d'ouvrir la bouche. Il y a beaucoup de choses que les libéraux ne savent pas ou qu'ils ne veulent pas que les Canadiens sachent.
On sait en revanche que l'inflation est très bonne pour Brookfield parce que le PDG de cette société l'a dit. Il a dit que sa société profite de l'inflation, ce qui signifie qu'en appauvrissant les Canadiens et en les affamant avec sa taxe inflationniste, le s'enrichira.
De ce côté-ci de la Chambre, notre objectif est exactement le contraire.
[Français]
C'est la raison pour laquelle nous proposons d'éliminer les taxes sur les produits d'épicerie. Nous croyons qu’il est possible de réduire le coût des aliments à l'épicerie en éliminant la taxe sur le carbone industriel, qui augmente le prix des engrais et des équipements pour les fermiers. Nous voulons éliminer la taxe sur le carbone appliquée au diésel et à l'essence pour permettre de produire et de transporter la nourriture plus efficacement. Nous voulons éliminer la « taxe d'inflation » en réduisant les déficits inflationnistes.
Il faut réduire la bureaucratie, les contrats de consultants, les lobbyistes du secteur privé, l'aide internationale, ainsi que les fonds destinés aux faux réfugiés. Il faut réduire le déficit et, par conséquent, le coût de la vie. Nous ne voulons ni déficit financier ni déficit nutritionnel pour les Canadiens.
Nous voulons un pays où chaque Canadien qui travaille fort peut avoir de la nourriture délicieuse et abordable, rassembler sa famille et profiter d'une qualité de vie exceptionnelle. C'est tout à fait possible dans notre pays, qui bénéficie d'atouts géographiques, démographiques et économiques extraordinaires. Nous avons un bel avenir si nous prenons les bonnes décisions. Commençons par éliminer les taxes sur les produits d'épicerie.
[Traduction]
Aujourd'hui, nous demandons au gouvernement de cesser de taxer les aliments, de laisser les Canadiens consommer de délicieux aliments nutritifs et de faire du Canada un pays où quiconque travaille fort peut manger de la viande et des pommes de terre à sa guise dans une belle maison qui lui appartient, située dans une rue sûre et arborant un magnifique drapeau canadien sur le perron.
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Monsieur le Président, c'est un honneur et un privilège pour moi de me faire le porte-parole des habitants de Chatham‑Kent—Leamington dans cette enceinte.
En ce qui concerne l'alimentation et la sécurité alimentaire, les gouvernements du monde entier veulent que leurs citoyens aient les moyens de se nourrir; ils en ont d'ailleurs le devoir. Qu'est-ce qui joue sur le prix des aliments? Évidemment, les facteurs sont nombreux: la météo, le coût des intrants, les guerres commerciales, les politiques gouvernementales, et cetera. Je suis un conservateur; à ce titre, je crois que le mécanisme du marché est le moyen le plus efficace de transférer la valeur des biens et des services entre acheteurs et vendeurs, c'est-à-dire entre les parties, et de tenir compte de tous les facteurs que j'ai mentionnés. C'est le cas dans tous les secteurs de notre économie, y compris l'agriculture et l'industrie agroalimentaire.
Cependant, les marchés ne peuvent fonctionner de manière durable qu'en présence d'un équilibre des pouvoirs entre acheteurs et vendeurs. Au fil du temps, des structures et des règlements, si l'on peut les appeler ainsi, ont été mis en place pour assurer cet équilibre des pouvoirs. Moins il y en a, mieux c'est, évidemment, mais avec le temps, quatre éléments, à mon avis, s'appliquent particulièrement à l'agriculture et, à divers degrés, à différents produits alimentaires.
Le premier facteur est le caractère périssable des denrées alimentaires. Je vous donne un exemple. Si nous devions négocier le prix d'un verre de lait, d'une tomate ou d'un boisseau de blé, et que nous ne parvenions pas à nous mettre d'accord aujourd'hui et souhaitions reprendre la discussion deux semaines plus tard, la valeur de ces trois produits n'aura certainement pas diminué à la même vitesse. Il existe donc différents mécanismes qui permettent de réagir rapidement au caractère périssable des denrées et de déterminer leur prix.
Le deuxième facteur est le rapport entre acheteurs et vendeurs. Nous savons ce que sont les oligopoles et les monopoles. Nous avons débattu dans cette enceinte — et au sein du comité de l'agriculture — du secteur de la distribution alimentaire et de l'élaboration d'un code de conduite pour les épiceries, afin de répondre aux préoccupations concernant le transfert de valeur entre nos transformateurs et producteurs alimentaires et le secteur de la vente au détail. Cela s'applique évidemment aussi aux secteurs des télécommunications, des compagnies aériennes et des banques.
Le troisième facteur est la complexité de la biologie, ou l'ampleur de l'investissement. La situation est quelque peu différente selon que l'on souhaite constituer un troupeau laitier, un vignoble ou un verger. On dit même qu'on plante des poiriers pour ses héritiers. Il faut en effet sept ans pour obtenir une récolte complète de poires, contrairement aux cultures annuelles auxquelles je suis habitué, que je peux recommencer l'année suivante.
Le dernier facteur et le plus important est le commerce international. Parfois, surtout dans le contexte actuel, tout — des mesures frontalières aux droits de douane, en passant par les barrières commerciales non douanières — a une incidence sur la commercialisation des denrées alimentaires.
Pourquoi dis-je cela? Où est-ce que je veux en venir? Les politiques gouvernementales peuvent avoir un impact positif sur le coût des denrées alimentaires pour les citoyens en créant un climat équilibrant le pouvoir entre acheteurs et vendeurs, grâce à une concurrence saine, qui stimule l'innovation et fait baisser les coûts pour le consommateur ultime. Tous les gouvernements dans le monde interviennent à des degrés divers dans l'agriculture et les marchés agricoles afin de garantir la sécurité alimentaire.
Je devrais mentionner rapidement un autre aspect, celui de l'assurance production ou de l'assurance récolte. Aucune compagnie d'assurance privée n'assume les risques énormes que prennent nos agriculteurs sans une forme d'intervention gouvernementale pour aider à couvrir ce coût. Le secteur privé ne le ferait tout simplement pas à lui seul. Les agriculteurs doivent survivre jusqu'à la saison suivante en dépit de pertes catastrophiques.
Les politiques du gouvernement ont également un impact négatif sur le coût des aliments, et c'est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui. Lors de la prestation de serment de son cabinet le 13 mai, le a déclaré que les Canadiens jugeraient le gouvernement en fonction de leur expérience à l'épicerie. Le bulletin vient de tomber. Banques alimentaires Canada a attribué au Canada la note D en matière d'insécurité alimentaire et de pauvreté, ces deux indicateurs ayant augmenté de près de 40 % au cours des deux dernières années. Le taux de pauvreté au Canada a augmenté pendant trois années consécutives, et l'un des principaux facteurs de cette hausse est l'augmentation de 40 % du prix des aliments depuis l'arrivée au pouvoir des libéraux.
Nous avons entendu les chiffres aujourd'hui. Pour le seul mois d'août, l'inflation alimentaire s'est élevée à 3,4 %, bien au-dessus des objectifs de la Banque du Canada. Selon le rapport de Banques alimentaires Canada, 25,5 % des ménages ont du mal à se nourrir, contre 18,4 % en 2023. La banque alimentaire Daily Bread prévoit quatre millions de visites dans ses succursales en 2025, soit le double du nombre de visites enregistrées il y a deux ans. Le recours aux banques alimentaires a augmenté de 142 % depuis 2015.
Du champ à l'assiette, les coûts et, par conséquent, les prix augmentent. On dit souvent que les agriculteurs sont le premier maillon de la chaîne alimentaire, ce qui n'est en réalité pas tout à fait exact. Les agriculteurs ont de nombreux fournisseurs d'intrants, mais qu'il s'agisse de la flambée des coûts des intrants, de la hausse des taux d'intérêt ou de la lourdeur de la réglementation, ils sont soumis à une pression de plus en plus forte chaque année. Une autre expression dit que les agriculteurs achètent au détail, vendent en gros et paient le transport dans les deux sens. J'y reviendrai dans un instant.
C'est la raison pour laquelle les conservateurs demandent au de cesser de taxer les aliments en supprimant les quatre éléments suivants.
Tout d'abord, il y a la taxe industrielle sur le carbone applicable aux engrais et au matériel agricole. Selon Statistique Canada, le revenu agricole net réalisé a chuté de 26 % en 2024, soit la plus forte baisse en 10 ans. Parallèlement, la hausse des coûts du carburant, des engrais et des aliments pour animaux continue de rendre l'agriculture moins viable sur le plan économique. Si la taxe sur le carbone pour les consommateurs a été supprimée, la taxe sur le carbone pour les industries, moins visible, reste en vigueur et ses coûts se répercutent sur plusieurs intrants de la production alimentaire, notamment le matériel agricole et la production d'engrais. Le Canada reste également le seul pays du G7 à maintenir des droits de douane sur les engrais russes, ce qui augmente effectivement le coût des engrais achetés dans tout le pays. Les États‑Unis n'ont jamais appliqué ces droits de douane et, l'année dernière, leurs importations d'engrais russes ont augmenté pour atteindre un niveau supérieur à celui des deux années précédentes.
Deuxièmement, il y a la taxe de l'inflation et l'impression de billets pour financer les déficits. Le gouvernement libéral précédent a augmenté la masse monétaire de 40 % afin de remédier à d'énormes déficits, alors que le PIB n'a augmenté que de 4 %. Le résultat, l'inflation, était évidemment prévisible. Les recettes provenant de la TPS servent maintenant presque exclusivement à payer les intérêts sur la dette, et ce, avant même la présentation du prochain budget. Étant donné que le dépôt du budget a été reporté — au 35 octobre je crois —, nous ne connaîtrons le budget qu'une fois que les deux tiers de l'exercice financier seront déjà derrière nous. Encore une fois, le rapport du directeur parlementaire du budget publié ce matin estime ces déficits. Les Canadiens méritent un gouvernement qui réduira les dépenses inutiles afin qu'ils aient les moyens de mettre du pain sur la table. Ces politiques ont des conséquences humaines: plus de ventres vides. Le a promis des aliments abordables, mais les banques alimentaires de Toronto s'attendent maintenant à recevoir les 4 millions de visites dont j'ai parlé précédemment. De plus, 86 000 emplois ont été perdus alors qu'il avait promis plus d'emplois.
La troisième mesure à supprimer serait la norme sur les combustibles propres, plus connue sous le nom de « deuxième taxe sur le carbone », qui ajoute aussi 16 ou 17¢ au prix du litre de diésel. Le carburant n'est pas une option pour les agriculteurs. Il alimente les tracteurs. La taxe sur le carbone pour les consommateurs a été supprimée, mais pas ce coût, qui est caché. Cette taxe n'est pas transparente et elle est répercutée sur les consommateurs. J'ai déjà mentionné que les agriculteurs paient les frais de transport dans les deux sens. Le transport intervient à presque toutes les étapes de la chaîne de valeur alimentaire, et pas seulement dans les exploitations agricoles. Le coût du carburant est dissimulé à chaque étape du processus.
Enfin, il y a la taxe sur les emballages alimentaires, la taxe sur les plastiques. Les solutions de remplacement au plastique ont aussi un coût environnemental. Selon la propre analyse du gouvernement, l'interdiction des plastiques à usage unique augmenterait la production de déchets au lieu de la réduire. L'interdiction ferait aussi considérablement augmenter le coût du gaspillage alimentaire qui est réintégré dans le système. La solution n'est pas d'interdire les plastiques à usage unique, mais d'augmenter le recyclage.
Nous sommes la loyale opposition. Nous nous opposerons aux mauvaises politiques, mais nous proposerons aussi des solutions. À propos de mesures positives et concrètes, voici ce que le Canada doit faire. Nous devons créer une marque agroalimentaire nationale et faire en sorte que le Canada soit synonyme d'aliments sûrs, novateurs et de qualité supérieure. Nous devons faire de la sécurité alimentaire une priorité nationale. Nous devons moderniser l'Agence canadienne d'inspection des aliments et l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire. Les autorisations doivent prendre des mois, pas des années. Nous devons soutenir les entrepreneurs, réduire les coûts dans notre secteur des transports et dans d'autres domaines, et investir dans la transformation.
Nous nous opposerons, nous proposerons, mais nous dénoncerons également. Nous demandons au gouvernement de nommer Jason Jacques, le directeur parlementaire du budget, pour un mandat complet de sept ans; d'être honnête avec les Canadiens « sur la façon dont les déficits liés à l'impression de monnaie entraîneront à nouveau une inflation galopante des prix des paniers d'épicerie, du logement et d'autres produits, à un moment où les Canadiens manquent [cruellement] d'argent »; et d'expliquer aux Canadiens « l'ampleur du gâchis financier que [le a] causé, avec une hausse prévue de 100 % du déficit sous [son] mandat ».
D'après le rapport publié ce matin par le directeur parlementaire du budget, en l'absence des résultats financiers définitifs de l'année écoulée, nous prévoyons un déficit budgétaire de 51,7 milliards de dollars en 2024‑2025, puis de 68,5 milliards de dollars pour l'année à venir, et ainsi de suite.
En conclusion, les politiques gouvernementales peuvent avoir une incidence positive ou négative sur le prix des aliments. Le bilan des 10 dernières années parle de lui-même. Le nouveau a déclaré qu'il devrait être jugé en fonction des prix à l'épicerie. Qu'en est-il?
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de Kingston et les Îles. Je suis ravi de pouvoir participer au débat d'aujourd'hui.
Le gouvernement s'engage à faire tout son possible pour rendre la vie plus abordable pour tous les habitants, de la Colombie‑Britannique au Nunavut en passant par l'Île‑du‑Prince‑Édouard. Aujourd'hui, j'aimerais souligner les mesures que nous prenons pour bâtir l'économie la plus forte du G7 tout en réduisant le coût de la vie. Les difficultés financières qui touchent depuis longtemps les Canadiens à faible revenu ont désormais de graves répercussions sur les ménages de la classe moyenne. Les habitants de l'Île‑du‑Prince‑Édouard et de la région de l'Atlantique, en particulier, le savent mieux que quiconque, qu'il s'agisse de payer leurs courses, de chauffer leur maison pendant les longs hivers glaciaux ou de trouver un logement abordable.
Depuis les élections, le gouvernement s'est attaché à mettre en œuvre un plan visant à relever les défis liés au coût de la vie qui ont affecté la qualité de vie des Canadiens. Nous permettons aux Canadiens de conserver une plus grande partie de leur salaire durement gagné en accordant une réduction d'impôt à la classe moyenne et en supprimant la tarification du carbone pour les consommateurs. La réduction d'impôt pour la classe moyenne réduit le fardeau fiscal de près de 22 millions de Canadiens et devrait leur permettre d'économiser plus de 27 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. Il est important de noter que cet allégement fiscal cible ceux qui en ont le plus besoin, puisque près de la moitié de ce montant va aux Canadiens se trouvant dans la tranche d'imposition la plus basse.
En plus de cet allégement fiscal, nous protégeons et élargissons les programmes qui permettent déjà aux familles d'économiser des milliers de dollars par année. Le Régime canadien de soins dentaires couvre désormais environ huit millions de Canadiens et entraîne des économies moyennes de plus de 800 $ par année. Pour les familles de l'Île‑du‑Prince‑Édouard et de toute la région atlantique du Canada, cela représente une différence considérable dans leur budget familial.
Les défis liés à l'abordabilité s'étendent également au coût du chauffage domestique dans un contexte de changements climatiques. En réduisant à la fois les factures d'énergie et la pollution nocive, les avantages de l'installation d'une thermopompe sont évidents, et le gouvernement du Canada fait profiter les Canadiens de ces avantages grâce au Programme pour la conversion abordable du mazout à la thermopompe. Ce programme aide les ménages de l'Île‑du‑Prince‑Édouard et du Canada atlantique à passer du chauffage au mazout, une ressource dispendieuse, à des thermopompes efficaces et propres. Ainsi, les familles économisent des centaines de dollars chaque année sur leur facture d'énergie tout en réduisant leurs émissions et en contribuant à un avenir plus durable.
Nous prenons également des mesures pour rendre l'alimentation plus abordable en nous appuyant sur le code de conduite des épiceries. Nous défendons l'équité dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire. Cette mesure renforcera la responsabilité des plus grands épiciers du Canada, contribuera à freiner les augmentations injustifiées des prix de détail et protégera les petits fournisseurs. Elle fera en sorte que, dans tout le pays, les familles paient des prix plus équitables à la caisse. Nous savons que les chaînes d'épiceries s'opposent au code de conduite depuis des années. Au fil des ans, j'ai participé aux travaux de nombreux comités, où je représentais le secteur agricole, afin de lutter pour l'adoption d'un code de conduite, et je suis heureux que nous soyons en train de le créer.
La question de l'abordabilité concerne également le logement. Les loyers et le prix des maisons ne sont pas à la portée de nombreux Canadiens, non seulement dans les grands centres urbains, mais aussi dans les petites villes et les communautés rurales comme Cardigan, la circonscription que je représente. C'est pourquoi le a proposé d'éliminer la TPS pour les acheteurs d'une première maison qui achètent une maison neuve d'une valeur inférieure à 1 million de dollars et de réduire la TPS pour les maisons coûtant entre 1 million et 1,5 million de dollars. Ceux qui achètent leur première maison économiseront ainsi jusqu'à 50 000 $, ce qui facilitera l'accès à la propriété et stimulera la construction dans tout le pays.
Nous avons également lancé « Maisons Canada », un nouvel organisme de service spécial chargé de doubler le rythme de la construction d'habitations au cours de la prochaine décennie. Cet organisme construira des logements abordables à grande échelle, luttera contre l'itinérance et établira des partenariats avec les provinces, les territoires, les municipalités, les communautés autochtones et le secteur privé. En se concentrant sur le logement social et sur les technologies de construction novatrices, « Maisons Canada » nous permettra d'augmenter l'offre, de favoriser les travailleurs et les matériaux canadiens et de rétablir l'abordabilité.
Les gens de l'Île-du-Prince-Édouard et du reste de la région de l'Atlantique souhaitent voir des solutions concrètes. Ils veulent des prix équitables à l'épicerie, une baisse des factures de chauffage et un accès réaliste à la propriété. C'est exactement ce que nous leur offrons.
Le gouvernement continue de se concentrer sur ce qui importe le plus, à savoir la création d'emplois de qualité bien rémunérés, la croissance économique et le renforcement des liens commerciaux avec des partenaires de confiance, afin de renforcer notre résilience et notre sécurité. Nous pressons le pas avec détermination pour rendre la vie plus abordable et pour attaquer de front la crise du logement.
Les Canadiens peuvent compter sur le gouvernement pour continuer de présenter des solutions sérieuses qui améliorent réellement leur sort et qui garantissent aux familles un meilleur niveau de vie. Nous bâtirons l'économie la plus forte du G7.
Monsieur le Président, je suis heureux de pouvoir m'exprimer sur cette motion de l'opposition, mais je ne peux m'empêcher de penser que les conservateurs n'ont pas changé depuis des années dans cette enceinte. Je suis d'ailleurs assez surpris qu'ils n'aient pas compris que les manoeuvres et la désinformation qu'ils ont utilisées au cours des quatre dernières années pour tenter de prendre le pouvoir n'ont pas porté leurs fruits. Cela n'a pas fonctionné, mais ils reprennent exactement les mêmes tactiques, convaincus que les Canadiens vont avaler leurs propos extrêmement malhonnêtes.
Tous les conservateurs essaient d'une manière ou d'une autre d'attribuer la responsabilité de la hausse des prix des aliments au gouvernement et au travail qu'il fait, mais la plupart des Canadiens comprennent que, dans un contexte de mondialisation, les prix sont influencés par la situation et les événements dans le monde. Je vais vous en donner un exemple parfait. En 2021, l'Ukraine exportait environ 87 millions de tonnes de blé. Aujourd'hui, elle n'en exporte plus que 21 millions, soit environ le quart de ce qu'elle exportait auparavant.
Si l'on considère que l'Ukraine était reconnue comme le grenier du monde et un important fournisseur de blé qui exportait du blé dans le monde entier, quel effet les députés pensaient-ils que cela aurait sur le prix du blé dans le monde? Ne pensaient-ils pas que cela aurait un effet sur l'inflation? Les conservateurs souhaitent nous faire croire que cela n'a rien à voir, que c'est uniquement dû aux choix du gouvernement.
Ce qui me consterne encore davantage, c'est que j'ai été témoin de ce comportement pendant plusieurs années avant les dernières élections. Les conservateurs ont constamment fait la même chose. Ils ont utilisé les mêmes tactiques et les mêmes arguments fallacieux, puis ils ont perdu les élections. Ils avaient promis que l'inflation baisserait si nous supprimions la taxe sur le carbone. J'ai également entendu un député affirmer tout à l'heure que l'inflation avait baissé lorsque la taxe sur le carbone a été supprimée, en avril. C'est faux.
Au cours des 18 derniers mois, l'inflation est restée inférieure ou proche du taux de référence de la Banque du Canada pendant 8 à 10 mois avant la suppression de la taxe sur le carbone. Le raisonnement erroné sur lequel les conservateurs tentent de s'appuyer aujourd'hui à la Chambre est extrêmement trompeur et faux, mais ils continuent de le faire.
Je suis très préoccupé par certaines des choses que j'ai entendues à la Chambre aujourd'hui. J'ai entendu les conservateurs poser des questions sur le programme national d'alimentation dans les écoles, puis chahuter pendant la réponse. J'ai entendu un des chahuteurs qualifier le programme de solution de fortune.
Une voix: Oh, oh!
L'hon. Mark Gerretsen: Monsieur le Président, je crois bien que cette personne chahute en ce moment même. Il ne s'agit pas d'une solution de fortune. Depuis des décennies, il y a des programmes nationaux d'alimentation dans les écoles dans tous les pays du G7, sauf au Canada.
Rien qu'à Kingston, Andy Mills, qui dirige le Food Sharing Project, facilite depuis les années 1980 une forme de partage d'aliments dans les écoles grâce à des dons et à des bénévoles.
Les gouvernements réclament un tel programme national depuis des années, car la réalité, c'est que les enfants n'ont pas tous les mêmes circonstances socioéconomiques, et cela ne devrait pas les empêcher d'avoir accès à des aliments nutritifs le matin pour amorcer du bon pied leur journée d'apprentissage à l'école. Qualifier un programme aussi important pour tant d'enfants au Canada de solution de fortune à l'inflation relève à tout le moins de la mauvaise foi, pour ne pas dire que c'est carrément trompeur.
Je suis aussi préoccupé par certaines des remarques du . Il a précédemment évoqué la Banque du Canada, et je trouve ses observations particulièrement intéressantes, car à la Chambre, nous devons veiller à ne pas induire les gens en erreur. Nous devons fournir des renseignements factuels dans la mesure du possible. Parfois, ces renseignements peuvent être basés sur des opinions, et parfois, ils peuvent provenir d'une source contestée par quelqu'un d'autre.
Il y a quelques instants, le a fait la déclaration suivante. Comme je tiens à le citer, j'ai consulté sa chaîne YouTube pour voir la vidéo de son intervention, qui était diffusée en direct. Il a déclaré: « La Banque du Canada a déjà indiqué qu'elle allait une fois de plus dévier de sa mission fondamentale, qui consiste à lutter contre l'inflation. Elle a retiré l'énoncé à cet effet de son site Web, où on pouvait auparavant lire qu'elle veille à ce que l'inflation reste basse et stable. Maintenant, elle préfère proclamer haut et fort qu'elle n'est pas une banque comme les autres, mais bien la “banque centrale du pays“ ». Les députés se souviendront qu'il a utilisé certaines formulations qui lui ont valu des applaudissements nourris des conservateurs assis derrière lui, directement dans le cadre de la caméra. Ils ont tous applaudi.
Cependant, si nous consultons le site Web de la Banque du Canada, nous pouvons voir, bien en évidence sur sa page d'accueil, un message infographique. Donc, ce n'est pas une liste à puces ou une information enfouie dans un document stratégique. Le message dit ceci: « Que fait la Banque du Canada? Notre responsabilité première est de préserver la valeur de votre argent en maintenant l'inflation à un niveau bas, stable et prévisible. » Le leader de l'opposition est venu ici, et il a déclaré quelque chose qui est tout à fait faux.
J'ai fait une petite plaisanterie pendant cet échange en disant: « Je ne savais même pas qu'elle avait un site Web. » Il a ri et il a invité ses collègues à rire avec lui en disant: « [l]e whip [...] ne savait pas que la Banque du Canada avait un site Web », puis il m'a invité à faire un peu mieux mes recherches. Rien n'est pire que de ne pas savoir que la Banque du Canada a un site Web, sauf de le savoir et de ne pas être capable de le citer correctement. C'est exactement ce qu'il a fait.
Je lui ai posé une question. Je voulais simplement savoir si sa conseillère politique principale, Jenni Byrne, continuait d'exercer des activités de lobbying rémunérées pour Loblaws. C'était une question simple. Le leader de l'opposition s'est levé et a déclaré: « Bien sûr que non », comme s'il était impossible que j'imagine une chose pareille et que je lui pose la question. Or, elle était encore inscrite comme lobbyiste au registre des lobbyistes de l'Ontario au début de l'année 2024.
Quand le chef de l'opposition soulève à la Chambre la question du coût des denrées alimentaires, de l'inflation et des difficultés rencontrées par les Canadiens pour faire leurs courses, il est tout à fait légitime que je demande si sa directrice de campagne et conseillère politique principale fait toujours du lobbying pour Loblaws afin d'amener le gouvernement à réduire la réglementation et ainsi à accroître les profits. Il se pointe à la Chambre comme s'il était investi du pouvoir sacré de représenter les Canadiens et de parler en leur nom alors que sa directrice de campagne est lobbyiste pour Loblaws.
Je reviens au début de mon intervention: les conservateurs continuent d'employer les mêmes tactiques depuis mon arrivée en 2015. On pourrait penser qu'après avoir vu défiler plusieurs chefs, les conservateurs finiraient par comprendre qu'ils devraient peut-être essayer quelque chose de nouveau. J'ai même pensé qu'après avoir perdu la circonscription de Carleton et avoir dû trouver la circonscription conservatrice la plus sûre au pays pour se présenter et tenter de revenir à la Chambre, le chef de l'opposition aurait peut-être appris quelque chose en cours de route et adopté une approche différente.
Il n'en est rien. C'est exactement la même chose. La seule différence, c'est qu'il est maintenant député de plutôt que de Carleton, mais c'est le même chef de l'opposition qui utilise les mêmes stratagèmes et qui, malheureusement, diffuse de la mésinformation à la Chambre.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole.
C'est un honneur de prendre de nouveau la parole à la Chambre des communes, pour parler de l'importante motion de l'opposition que nous avons présentée aujourd'hui. Il est évident que le Canada traverse une crise. De nombreux Canadiens peinent à se nourrir, et le coût de la vie augmente rapidement. Beaucoup ont de plus en plus de mal à payer leurs factures et à répondre à leurs besoins quotidiens, alors faire des plans pour l'avenir, il ne faut même pas y penser. Les jeunes perdent espoir de devenir un jour propriétaire, et bon nombre ont même du mal à payer leur loyer.
En outre, nous sommes confrontés à une flambée continue du prix des produits alimentaires qui touche tous les ménages canadiens, quel que soit leur âge. Dans ma région, la tranche d'âge ne fait aucune différence. Nous constatons une augmentation considérable des dépenses et une pression sur le budget des aînés. Il leur est de plus en plus difficile de joindre les deux bouts avec leurs revenus fixes, alors que le coût du chauffage et des produits alimentaires, entre autres, ne cesse d'augmenter. En ce qui concerne des produits alimentaires précis, le prix des raisins a augmenté de 24 %. Le prix des soupes en conserve a augmenté de 26 %. Le prix du sucre a augmenté de 20 %. Le prix des pommes de terre a augmenté de 16 %. Je ne sais pas ce qu'en pensent les autres députés, mais le café est un produit passablement essentiel chez moi, et son prix a augmenté de 22 %. Je pense que cela constitue une crise en soi pour les consommateurs de café.
Poussons la réflexion un peu plus loin. D'autres facteurs doivent être pris en compte dans l'inflation alimentaire. Il faut savoir que l'inflation alimentaire est supérieure de 70 % à l'objectif de la Banque du Canada. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 40 %. Le recours aux banques alimentaires a également augmenté de 142 % dans tout le pays. Nous sommes confrontés à des données et à des réalités dévastatrices liées à l'inflation alimentaire dans le pays.
Le gouvernement doit agir, et il doit le faire rapidement. Nous avons eu de nombreuses discussions optimistes, de nombreuses réunions, de nombreuses séances de photos et de nombreuses occasions de discuter et de réfléchir à cette question. Nous avons étudié et examiné le sujet en profondeur, puis nous en avons fait rapport au comité principal, qui rend compte au comité suprême, qui rend compte à la Chambre, qui rend compte au ministre, qui finalement nous rend des comptes à nous. Un jour, peut-être, ils envisageront de prendre des mesures pour organiser une autre séance de photos et discuter de ce dont ils parlent depuis des mois.
Les Canadiens exigent des mesures concrètes et des résultats tangibles. Ils veulent un gouvernement qui tient parole. C'est le lui-même qui a dit que les Canadiens le jugeraient en fonction du prix de leur épicerie. Ils pourront se faire une opinion à ce sujet.
Si on s'attarde aux prix à l'épicerie depuis que le est entré en fonction, il y a six mois, ils ne font que monter et monter encore. La population canadienne dans son ensemble en arrache maintenant, puisque 61 % des Canadiens ne sont pas certains qu'ils auront les moyens de se payer de la nourriture dans 6 mois. C'est un pourcentage ahurissant, et c'est sans compter que de 70 à 80 % des jeunes canadiens craignent couramment de ne pas pouvoir se payer l'essentiel. Selon Banques alimentaires Canada, 40 % des gens se sentent financièrement moins bien que l'an dernier. Ce sont des constats dévastateurs, fournis par des sources fiables. Il est temps que le gouvernement bouge afin de remédier à la situation.
Il y a un fil conducteur à cette crise. Il est là depuis plus de 10 ans maintenant. Ce fil qui se déroule depuis une décennie, c'est le gouvernement actuel et sa mouture précédente.
Le a déclaré que les Canadiens le jugeraient en fonction du prix du panier d'épicerie, et nous savons que c'est exactement ce qu'ils font. Ils continuent de suivre les prix et ils constatent que le premier ministre, malgré ses grandes promesses, ne bouge pas. Pour quelles raisons demandons-nous au premier ministre d'agir dès maintenant? Qu'est-ce qui doit entre autres être fait pour vraiment remédier à ces problèmes?
Commençons par quelques incontournables. Allons à la source: ceux qui cultivent nos aliments. Que demandent les agriculteurs de tout le pays au gouvernement? Que faut-il faire pour résoudre le problème, selon ceux qui cultivent nos aliments? Ils aimeraient que la taxe sur le carbone pour les industries ne s'applique plus aux engrais et au matériel agricole. Voilà qui leur donnerait un sérieux coup de pouce. Ils veulent que le gouvernement maîtrise l'inflation, car, comme le sait quiconque la suit, l'inflation revient à une forme de taxation, la plus néfaste de toutes. Elle gruge de plus en plus les salaires et les revenus des gens, plus que toute autre mesure fiscale à l'heure actuelle si l'on considère ses effets globaux, en particulier en ce qui concerne les produits alimentaires.
Les agriculteurs veulent que nous nous penchions sur la norme sur les carburants propres, cette ponction fiscale qui s'ajoute aux autres. Il s'agit essentiellement d'une deuxième version de la taxe sur le carbone, que les libéraux avaient promis de supprimer. Ils ont supprimé la taxe sur le carbone, en théorie, mais celle-ci est revenue sous la forme d'une taxe sur les carburants propres qui a pour seul effet de faire augmenter le prix de tout ce qui est transporté par camion, par bateau ou par rail et de tout ce qui est exporté.
Puis, il y a la taxe sur l'emballage des aliments, qui constitue une offensive contre le plastique. Cette taxe s'applique à tout ce qui est emballé et à tout ce qui est placé dans un sac pour l'expédition. Elle a une incidence sur le prix des marchandises et elle place les agriculteurs et les producteurs canadiens dans une situation de net désavantage concurrentiel par rapport à ceux des États voisins et d'ailleurs dans le monde. Alors que le coût de leurs intrants augmente continuellement, ces agriculteurs, ces cultivateurs, ont du mal à suivre le reste du monde développé et à soutenir financièrement la concurrence.
Les producteurs demandent constamment — c'est quelque chose que j'entends certainement dans ma région — quand le gouvernement va cesser de s'en prendre à eux et de leur mettre des bâtons dans les roues pour plutôt les laisser faire ce qu'ils peuvent afin d'aider le Canada et les Canadiens à surmonter les difficultés actuelles. Ce n'est pas facile pour eux d'aider les autres alors que leur fardeau fiscal et réglementaire augmente sans arrêt. Déjà qu'ils doivent surmonter tous ces obstacles, il faut en plus qu'ils affrontent la concurrence dans les marchés internationaux. Il est temps d'alléger leur fardeau.
Depuis mars 2025, l'inflation alimentaire a augmenté de 1,5 %. Le prix de l'alimentation a augmenté 48 % plus vite ici qu'aux États‑Unis. Les Canadiens font plus de 2 millions de visites par mois aux banques alimentaires, ce qui représente une augmentation de 90 % par rapport à 2019. Voilà des statistiques stupéfiantes. Pourtant, on siffle, on chantonne, on fait de belles photos et on parle avec candeur du fait que nous allons avoir l'économie la plus vigoureuse des pays du G7. Le Canadien moyen se croirait dans un conte de fées. C'est pourtant loin de la réalité des ménages canadiens, qui essaient simplement de déterminer s'ils peuvent se permettre d'acheter tel ou tel produit d'épicerie cette semaine ou s'ils devront annuler un abonnement pour être en mesure de continuer à se payer l'essentiel.
Nous avons de grands défis à relever, et je voulais parler brièvement, avant de conclure, des répercussions sur le Canada rural. Je viens d'une région rurale. Je vis dans une région rurale du Nouveau‑Brunswick, et je représente une circonscription rurale remplie de petites villes et de collectivités rurales. L'approche du gouvernement en matière de réglementation, de fiscalité et de politiques a eu un effet discriminatoire sur les Canadiens des régions rurales, qu'il s'agisse des exigences relatives aux véhicules électriques qui les empêchent, eux et leur famille, de choisir le véhicule qu'ils veulent conduire et qui convient le mieux à leurs besoins et à leur budget, des mesures législatives sur le contrôle des armes à feu que les libéraux continuent de présenter année après année et qui s'en prennent à leur mode de vie et à leurs traditions, ou même de l'attaque contre les agriculteurs et les travailleurs du secteur des ressources naturelles, qui voient le coût de leurs intrants continuer d'augmenter chaque année à cause des taxes.
Pourquoi le gouvernement ne se range-t-il pas de notre côté, n'appuie-t-il pas notre motion de l'opposition, n'accorde-t-il pas un peu de répit à ce secteur, qui en a désespérément besoin, et ne contribue-t-il pas à faire baisser le prix des aliments partout au pays?
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Monsieur le Président, c'est la première fois que je prends la parole depuis la rentrée à la Chambre cet automne. Malheureusement, au printemps, je n'avais pas eu l'occasion de remercier mes concitoyens qui m'ont réélu avec une très grande majorité le 28 avril dernier. Je suis extrêmement fier de les représenter et d'être ici, à la Chambre des communes, pour eux. Je les remercie donc de leur confiance.
L'inflation alimentaire est devenue l'une des réalités les plus douloureuses pour les familles canadiennes et québécoises. Les Canadiens disent eux-mêmes que ce n'est pas quand ils lisent les statistiques économiques qu'ils voient l'échec des libéraux, mais bien quand ils se rendent à l'épicerie. Le libéral a lui-même affirmé que les Canadiens devraient juger son gouvernement en fonction des prix des aliments. Eh bien, les Canadiens ont jugé et ils jugent toujours. La note est claire, c'est un échec total.
En août dernier, l'inflation alimentaire a atteint 3,4 % par rapport à l'année précédente. Cela peut sembler anodin, mais c'est 70 % de plus que le taux d'inflation cible de la Banque du Canada et près de 80 % de plus que l'inflation globale. Quand on entre dans les détails, c'est encore plus choquant. Le prix du bœuf a grimpé de 12,7 %; le prix global de la viande, de 7,2 %. Heureusement que je ne bois pas de café, car le prix du café a grimpé de 27,8 %. Le prix des préparations pour nourrissons, chose que je ne prends pas non plus, a grimpé de 6,6 %. Même le prix de la soupe, un produit de base, a grimpé de 5,3 %.
Ce ne sont pas des produits de luxe, ce sont des aliments que les familles consomment tous les jours et chaque semaine. Résultat: près d'un quart des Canadiens et 5,5 % des ménages vivent aujourd'hui dans l'insécurité alimentaire. C'est le chiffre le plus élevé jamais enregistré. À Toronto, par exemple, la Daily Bread Food Bank accueille désormais plus de 4 millions de visiteurs par année, soit deux fois plus qu'il y a seulement deux ans. Imaginons: cela a doublé en deux ans. À l'échelle du pays, Banques alimentaires Canada a attribué au gouvernement libéral un bilan dévastateur en matière de pauvreté et d'insécurité alimentaire.
Je me permets d'apporter ce débat jusque dans ma circonscription, Côte‑du‑Sud-Rivière‑du‑Loup—Kataskomiq—Témiscouata. Moisson Kamouraska est au cœur de la lutte contre l'insécurité alimentaire dans notre région. Elle sert des milliers de personnes dans les MRC environnantes, soit Montmagny, L'Islet, Kamouraska, Rivière‑du‑loup, Témiscouata et Les Basques. La seule MRC qui n'est pas dans ma circonscription, c'est celle des Basques. Ma circonscription compte 5 MRC et 75 municipalités. Cela représente un grand nombre de personnes et de municipalités, et les chiffres sont alarmants.
En 2024 seulement, Moisson Kamouraska a répondu à 8 977 demandes d'aide alimentaire, touchant plus de 9 000 personnes. Parmi ces personnes, 27,8 % sont des enfants. Le nombre de repas et de collations servis a dépassé les 18 600. Je veux insister sur un fait troublant que la directrice m'a souligné: 34,2 % des personnes aidées par Moisson Kamouraska ont un emploi. Ce sont des gens qui travaillent parfois à temps plein, mais qui n'arrivent plus à payer leur panier d'épicerie. À titre de comparaison, seulement 30 % vivent de l'aide sociale. Cela veut dire que la classe moyenne est devenue la principale clientèle des banques alimentaires. Le gouvernement se pète les bretelles depuis des années en disant qu'il aide la classe moyenne. Pourtant, aujourd'hui, davantage de personnes issues de la classe moyenne fréquentent les banques alimentaires que celles qui reçoivent de l'aide sociale.
Je cite ce que m'a dit la directrice de Moisson Kamouraska: notre plus grande clientèle, présentement, ce ne sont pas les personnes assistées sociales, mais bien celles provenant de la classe moyenne: des travailleurs, des familles qui ne parviennent plus à boucler leurs fins de mois.
L'organisme me rappelait aussi ceci: l'aide alimentaire au Kamouraska est aux quatre semaines, et nous avons dû créer des solutions de rechange comme les frigos communautaires, les bacs maraîchers et la Boîte Fraîcheur, pour que les gens puissent combler leurs besoins essentiels entre deux distributions.
Cette créativité des organismes communautaires témoigne de leur dévouement, et on doit les remercier du fond du cœur de tout le travail qu'ils font. Toutefois, soyons clairs, ce n'est pas normal que des familles qui travaillent doivent attendre quatre semaines pour recevoir un panier alimentaire et qu'elles doivent se rabattre sur un frigo communautaire pour survivre.
Cet automne encore, à la rentrée scolaire, Moisson Kamouraska a constaté une hausse des demandes, tant du côté des étudiants que du côté des familles. Des parents qui étaient incapables d'assumer les coûts de la rentrée scolaire ont été obligés de recourir à l'aide alimentaire pour que leurs enfants puissent manger convenablement. C'est la réalité dans nos régions. Je pourrais aller plus loin.
C'est une conséquence directe de l'inflation libérale. Les libéraux sont au pouvoir depuis bientôt 11 ans. Nous avons eu des déficits consécutifs pendant 11 ans au Canada. Cela a créé une inflation qui ne cesse d'augmenter, et, ce matin, le directeur parlementaire du budget nous a appris que le déficit serait d'au moins 65 milliards de dollars. C'est le double de ce qui avait été prévu par l'ancienne ministre des Finances, qui n'avait finalement pas voulu présenter son budget parce qu'il était trop déficitaire. Alors, ça va de mal en pire.
Je tiens à souligner le travail de la Maison la Frontière, à Montmagny et de la Bouffe Pop, à Rivière‑du‑Loup. Ce sont des organismes qui offrent de l'aide alimentaire sur le territoire que je représente. Il y en a aussi au Témiscouata. En réalité, ces organismes ne devraient même pas exister. Évidemment, ils sont là depuis longtemps, mais ils ne devraient pas avoir à exister, parce que les gens ne devraient pas avoir besoin d'avoir recours à ces organisations.
Selon Statistique Canada, 57 % des revenus des Canadiens qui gagnent moins de 75 000 $ par année sont désormais consacrés uniquement aux besoins essentiels, soit la nourriture, le logement et le transport. De plus, 43 % des Canadiens doivent consacrer plus de 30 % de leur revenu uniquement pour se loger.
Quand on ajoute à cela les hausses d'impôts, les intérêts hypothécaires qui augmentent de 4,2 % et les loyers en hausse de 4,5 %, on comprend pourquoi tant de familles frappent aux portes des banques alimentaires.
En 2023, les libéraux avaient promis d'obtenir des engagements concrets auprès de cinq grands détaillants alimentaires pour stabiliser les prix. Le député de , qui est aujourd'hui le ministre des Finances, se pétait les bretelles à la Chambre devant nous. Il disait que les libéraux allaient faire baisser les prix de l'alimentation en travaillant avec les grandes chaînes. Le résultat, c'est que les prix ont augmenté de 6,4 % depuis ce temps.
Alors, je peux dire que le bilan des libéraux et de leurs promesses trompeuses, c'est une réalité qui ne fait que s'aggraver, alors que les dépenses inutiles s'accumulent. Des milliards de dollars ont été versés à des consultants privés et la bureaucratie grandit. Encore une fois, les libéraux nous promettent qu'ils vont réduire les dépenses à Ottawa de 15 %. C'est ce que le ministre des Finances a demandé à l'ensemble de ses ministres.
Hier, je participais à une réunion du Comité permanent du patrimoine canadien, à laquelle des fonctionnaires du ministère du Patrimoine canadien comparaissaient. Le budget du ministère est de 2 milliards de dollars et je leur ai dit que, 15 % de 2 milliards de dollars, c'était 300 millions de dollars. Ils m'ont répondu oui. D'accord, mais où vont-ils faire des coupes pour économiser ce 15 %? On a bien hâte de voir si ça va se concrétiser.
Les déficits ne cessent de creuser la dette nationale. C'est encore 65 milliards de dollars ou 100 milliards de dollars de dette qui vont s'accumuler cette année. Il ne faut pas oublier que ce sont des vases communicants. Le directeur parlementaire du budget nous disait ce matin qu'en 2030, soit dans quatre ans, nous allons possiblement payer jusqu'à 80 milliards de dollars en intérêt sur la dette nationale du pays. C'est plus que ce qu'on donne en transferts en santé partout au Canada. C'est incroyable.
Tout cela alimente l'inflation et appauvrit davantage les familles canadiennes. Les conservateurs proposent un autre chemin. Nous allons mettre fin aux dépenses incontrôlées. Nous allons réduire la bureaucratie. Nous allons abolir les contrats coûteux accordés aux consultants. Nous allons alléger la pression fiscale et redonner du pouvoir aux familles canadiennes. Nous allons réduire les taxes et redonner aux Canadiens la capacité de se loger, de se déplacer et, surtout, de se nourrir dignement.
Quant à ma circonscription, plus du tiers des bénéficiaires de l'aide alimentaire sont des travailleurs de la classe moyenne. C'est inacceptable.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole.
Je suis reconnaissant de pouvoir m'exprimer aujourd'hui sur une question très importante pour les habitants de la circonscription de Moose Jaw—Lake Centre—Lanigan: les Canadiens ont été appelés à juger le en fonction du coût du panier d'épicerie.
Avant de poursuivre, j'aimerais souligner que c'est la première fois que j'ai l'occasion de prendre la parole à la Chambre, et je tiens à remercier les habitants de Moose Jaw—Lake Centre—Lanigan de m'avoir fait confiance en m'envoyant à Ottawa pour les représenter. La circonscription de Moose Jaw—Lake Centre—Lanigan est cinq kilomètres carrés plus grande que la Suisse. Ce pays a peut-être un meilleur chocolat, mais nous avons de meilleures vaches, de meilleurs joueurs de hockey et un meilleur sirop d'érable.
Je tiens à remercier mon équipe de campagne, qui m'a aidé à couvrir ce vaste territoire: Scott Pettigrew, Kyle Lillie et Avery Boechler, qui a été présent tous les jours et qui a peut-être manqué quelques cours au secondaire — mais ne le dites pas à sa mère. Je remercie également Barb et Mick LeBoldus, Ken Schwalm, Karen Vishloff et les nombreuses autres personnes qui ont fait du porte-à-porte, qui ont posé des affiches et qui ont organisé des événements.
Je tiens en outre à remercier mes deux magnifiques filles, Saoirse et Eilidh, qui ont 13 et 10 ans et qui posent de bonnes questions sur la démocratie, le sacrifice, les raisons pour lesquelles papa fait ce qu'il fait et les raisons pour lesquelles il représente les gens de Moose Jaw—Lake Centre—Lanigan. Je sais qu'elles n'aiment plus que je dise « papa » à leur âge, alors je dois commencer à utiliser « père ».
Les libéraux ont empiré leur bilan désastreux en appauvrissant les Canadiens et en faisant grimper le prix des aliments. L'inflation de base au Canada en août a été 50 % plus élevée que la cible de la Banque du Canada, alors que le déficit gonfle le coût de la vie. Ce n'est pas tout. L'inflation alimentaire a atteint 3 % de plus cette année par rapport à l'année dernière, ce qui est 70 % de plus que la cible de la Banque du Canada. Résultat: les banques alimentaires ont donné la note D au Canada et au gouvernement libéral en matière de lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire. Les dépenses et le déficit actuels du ne sont pas mauvais comme ceux de Justin Trudeau. Non, ils sont pires. Le rapport publié aujourd'hui par le directeur parlementaire du budget le montre très clairement. Toutes ses dépenses supplémentaires en administration bureaucratique et en consultants grassement payés entraînent pour les Canadiens une hausse des dettes, des taxes et de l'inflation.
J'ai parlé de la vaste superficie de ma circonscription. Nous sommes vraiment chanceux, car Moose Jaw—Lake Centre—Lanigan est riche en potasse. Pour les personnes qui ne le savent pas, la potasse est un engrais. Nous avons également des lignes de chemin de fer pour acheminer les marchandises jusqu'aux marchés, de même qu'une base militaire de première classe qui forme la prochaine génération de pilotes et qui abrite un célèbre escadron de démonstration aérienne, les Snowbirds.
Cependant, ma circonscription recèle également des terres fertiles, qui sont considérées comme le grenier du Canada. Cependant, il n'y a pas de grenier sans agriculture. De difficultés en dépenses supplémentaires, le gouvernement libéral alourdit continuellement le fardeau des producteurs agricoles de chez nous, et ces dépenses sont par la suite refilées aux consommateurs.
J'aimerais dresser un portrait général des défis à surmonter dans le secteur agricole canadien.