:
Monsieur le Président, comme je l'ai dit avant la période des questions, le projet de loi est tout le contraire d'une mesure législative offrant clarté et certitude. Le et le affirment tous deux que les projets que les premiers ministres provinciaux et territoriaux soumettent aux politiciens fédéraux, qui détermineront ensuite s'ils sont dans l'intérêt national, seront approuvés dans un délai de deux ans, mais le projet de loi ne renferme aucun délai concret.
Nous sommes habitués, car les libéraux ont dit la même chose à propos de la loi , mais ils y ont inclus beaucoup d'ingérence politique et de nombreux outils pour que le commissaire ou les politiciens puissent entamer, arrêter, prolonger et recommencer les examens indéfiniment. La loi C‑69 ne renferme aucun délai concret non plus, mais les mots « deux ans » sont littéralement absents du projet de loi .
Puisque les libéraux affirment que le projet de loi est une réaction à la dominance énergétique et aux menaces économiques des États‑Unis de sorte à commencer à rendre le Canada plus fort, ils devraient également examiner les délais américains afin de s'assurer que le Canada peut rivaliser avec les États‑Unis et les devancer en matière d'approbations et de commercialisation. Je regrette de le dire, mais un délai de deux ans était certainement concurrentiel dans le cadre de la loi sur la réduction de l'inflation il y a trois ans, quand les conservateurs ont demandé pour la première fois aux libéraux d'avoir le même délai, et c'est toujours le cas dans l'ensemble. Toutefois, les États‑Unis ont maintenant des procédures de délivrance de permis d'urgence qui approuvent les projets nucléaires, pétroliers, gaziers, miniers et d'uranium sur les terres fédérales dans un délai de 16 à 28 jours. Si le dit qu'il s'agit d'une crise, alors il devrait prendre les mesures qui s'imposent pour la surmonter.
Le projet de loi n'impose pas un délai de deux ans au Canada. Toutefois, même si des décisions politiques ultérieures donnent suite à la promesse des libéraux de mettre en place un délai de deux ans, le Canada pourrait toujours être à la traîne. Je pense qu'on peut dire sans se tromper que les libéraux en font toujours et souvent trop peu, trop tard. Le processus se fait dans le plus grand secret, ce qui signifie qu'il n'est pas question de clarté, de certitude, de délai ou de confiance dans le projet de loi C‑5.
Les dirigeants autochtones de tous horizons expriment déjà leurs inquiétudes. Je dois dire que j'ai écouté avec stupéfaction un collègue que j'admire beaucoup, l'ancien chef d'Enoch, grand chef du Traité no 6 et actuel député conservateur d', poser des questions au pour savoir s'il comprenait qui étaient les détenteurs de droits autochtones et s'il les avait consultés. Je viens d'ailleurs du territoire du Traité no 6. Le ministre a cité d'importants groupes de défense des droits des Autochtones, mais il était évident qu'il ne savait pas ou ne pouvait pas affirmer avoir consulté les véritables détenteurs de droits et de titres. Même si l'un des facteurs est de promouvoir les intérêts des peuples autochtones, il ne leur a pas encore parlé. C'est un décideur, au titre de sa propre loi, et les tribunaux ont clairement établi que les décideurs ont le devoir de discuter avec les dirigeants autochtones et de faire des efforts dynamiques pour cibler et atténuer les effets négatifs. Je ne suis pas sûre que la mise en place d'un conseil consultatif autochtone résistera à la contestation. Tous les Canadiens devraient s'en préoccuper.
Pendant ce temps, des Canadiens attendent, des projets restent bloqués en cours de route, des milliards de dollars d'investissements sont en attente, et des familles perdent de bons emplois à cause des retards, des formalités administratives et de l'incertitude dus aux libéraux. Le projet de loi ne règle pas les vrais problèmes; il permet plutôt à des politiciens de choisir certains intervenants triés sur le volet qui pourront faire fi des dispositions législatives et des politiques qui, selon les libéraux et d'autres, sont tout simplement essentielles pour l'environnement, l'économie, les collectivités et les peuples autochtones. Pourtant, les libéraux s'insurgent chaque fois que les conservateurs osent critiquer ces dispositions législatives, les remettre en question ou tenter de les améliorer. Les dispositions législatives et réglementaires visées comprennent la Loi sur les pêches, la Loi sur les Indiens, la Loi sur les ouvrages destinés à l'amélioration des cours d'eau internationaux, la Loi sur la capitale nationale, la Loi sur les eaux navigables canadiennes, la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs, l'article 98 de la Loi sur les transports au Canada, la Loi maritime du Canada, la section 3 de la partie 7 de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999), la Loi sur les espèces en péril, la Loi sur la Régie canadienne de l'énergie, le Règlement sur les refuges d'oiseaux migrateurs, le Règlement sur les forces hydrauliques du Canada, le Règlement sur les réserves d'espèces sauvages, le Règlement sur les effluents des mines de métaux et des mines de diamants, ainsi que le Règlement sur les oiseaux migrateurs (2022), pris par les libéraux.
Soyons honnêtes. Si les libéraux veulent maintenant faire fi de ces dispositions pour promouvoir leurs projets préférés, cela confirme deux choses. Premièrement, ces politiques ont freiné le développement pendant des années. Deuxièmement, même si les libéraux prétendent qu'ils approuveront les projets en deux ans, cela n'a d'importance que si les projets résistent aux contestations judiciaires après leur approbation, et si les promoteurs peuvent ensuite aller de l'avant selon leur propre échéancier et à leurs frais.
La suite des événements est également cruciale. Que se passera-t-il quand les activistes contesteront les approbations et les exemptions devant les tribunaux? D'après la liste que je viens de lire, j'ose dire qu'il y aura, au Canada, plusieurs groupes de défense des droits de toutes sortes qui seront préoccupés par ce plan. Que se passera-t-il lorsque ces approbations et exemptions seront contestées? Que se passera-t-il quand les poursuites judiciaires et le recours à des règlements municipaux et des lois d'autres provinces arrêteront à nouveau les progrès? Que feront alors les libéraux? S'attaqueront-ils à leurs propres lois ou se replieront-ils et refuseront-ils de faire respecter la compétence fédérale, comme ils l'ont fait auparavant, délibérément, pour faire échouer les pipelines et d'autres projets?
Le projet de loi soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses, et les Canadiens méritent de connaître la vérité. Ce projet de loi met en place un processus qui aidera un petit nombre de personnes et laissera la plupart d'entre nous en plan.
Mercredi, le a dit: « je pense que ce que nous avons dit, c'est que nous ne choisissons pas les projets ». Cependant, il a également dit, « les projets découlent de consultations entre le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux, les peuples autochtones ». Quand j'ai reposé la question, à propos du rôle de décideurs des ministres et du Cabinet, le ministre a répondu: « les politiciens ne choisissent pas les projets ». Pourtant, il ressort clairement des communications publiques après les réunions avec les premiers ministres qu'ils prennent les décisions, et le projet de loi le dit clairement:
S'il est d'avis qu'un projet est dans l'intérêt national, le gouverneur en conseil peut...
Autrement dit, le Cabinet.
[...] peut, par décret, sur la recommandation du ministre, modifier l'annexe 1 pour y ajouter le nom du projet et une brève description de celui-ci qui précise notamment le lieu de sa réalisation.
Cette disposition confirme que le ministre joue un rôle actif et qu'il lui revient de prendre la décision. Il a aussi le pouvoir de retirer des projets de la liste:
S'il est d'avis qu'un projet dont le nom figure à l'annexe 1 n'est plus dans l'intérêt national, il peut, par décret, sur la recommandation du ministre, modifier cette annexe pour en supprimer le nom et la description du projet.
Pour ce qui est des assurances, on repassera. Malgré ce que prétend le ministre, le projet de loi montre que ce sont des pouvoirs politiques discrétionnaires, plus précisément ceux du ministre, qui déterminent quels projets restent sur la liste et lesquels en sont supprimés, et qui sera gagnant ou perdant parmi les promoteurs de projets. Après la discussion que j'ai eue avec le ministre responsable de ce dossier mercredi soir, il faut déjà se demander s'il sait vraiment ce que propose son propre projet de loi.
Comme je l'ai déjà dit, il existe une liste publique de grands projets de ressources et d'infrastructures qui seraient prêts à démarrer. Il s'agit de vrais projets, portés par de vrais promoteurs, qui pourraient dès maintenant être considérés comme des projets d'intérêt national et bénéficier d'un traitement accéléré. Les 28 propositions de projets miniers et énergétiques qui se trouvent actuellement devant les autorités réglementaires pourraient bénéficier d'un traitement accéléré dès maintenant.
Il est également curieux que la Loi sur les conflits d’intérêts fasse partie des lois que le gouvernement libéral pourrait décider de contourner grâce au projet de loi . Bien sûr, le a refusé de divulguer ses propres conflits d'intérêts où l'endroit où il pait ses impôts, et ses entreprises ont préféré investir dans des oléoducs et des infrastructures aux États‑Unis et à l'étranger plutôt qu'au Canada. Cela ressemble déjà étrangement au même gouvernement libéral qui est entaché par les scandales et qui fait des tractations en coulisse, n'est-ce pas?
Les Canadiens devraient également être tous inquiets du fait que le projet de loi prévoit que la plupart des détails seront réglés par voie de politiques et de règlements après coup, et non de façon transparente et claire dans la loi, ce qui signifie davantage d'incertitude inhérente. Ce projet de loi mélange également les infrastructures publiques et privées, alors que les ministres ne donneront pas de détails sur les projets. Les Canadiens auraient intérêt à réfléchir à ce manque de distinction et à se demander si les libéraux poursuivront leurs stratagèmes de financement des sociétés d'État qui mettent toujours les contribuables en danger tout en profitant aux initiés.
Les Canadiens ne veulent pas d'ententes secrètes. Ils veulent un système qui fonctionne. Ils veulent que le gouvernement ouvre la voie à une exploitation responsable des ressources faite par des travailleurs canadiens avec des matériaux canadiens.
Les libéraux ne cessent également de parler de la nécessité de parvenir à un consensus sur les projets, en particulier les pipelines. Cependant, ni eux ni le projet de loi ne définissent ce que ce consensus sous-tend. Est-ce un consensus des ministres de l'Environnement et de la Culture anti-pipelines? S'agit-il d'un consensus de la moitié des libéraux anti-énergie qui font toujours partie du Cabinet libéral tout en essayant de faire croire qu'ils sont conservateurs et qu'ils sont diamétralement opposés à ce qu'ils disent et font depuis une décennie? Il est incroyable qu'ils puissent nous regarder droit dans les yeux et dire de telles choses.
Les libéraux prétendent vouloir un consensus, mais les Canadiens savent qu'ils n'en ont même pas au sein de leur propre Cabinet, et le projet de loi désigne le Cabinet comme le décideur. Est-ce un consensus de toutes les provinces, même si certaines ont déjà dit non et disent encore non, même si les pipelines interprovinciaux pour l'exportation sont incontestablement de compétence fédérale?
Le gouvernement libéral n'a pas réussi à faire respecter la compétence fédérale et la primauté du droit, et il a laissé des militants et d'autres ordres de gouvernement instrumentaliser des lois et des règlements administratifs pour s'opposer à des promoteurs qui avaient déjà obtenu les approbations requises. C'est précisément cet échec qui a contraint le promoteur privé du projet TMX à renoncer à mettre son projet en chantier: le gouvernement fédéral n'a pas utilisé les outils à sa disposition pour lui donner la certitude juridique, politique et juridictionnelle nécessaire pour aller de l'avant, même après avoir mis le projet en péril avant de l'approuver, pour ensuite le racheter, puis lancer un coûteux projet nationalisé qui a été retardé. Cela a envoyé un dangereux message à tous les investisseurs, c'est-à-dire que le Canada est un pays où le secteur privé ne peut pas construire quoi que ce soit et où le gouvernement se tournera toujours vers les contribuables.
Les libéraux sont-ils conscients que les Canadiens ordinaires, dans l'ensemble du pays, s'entendent grandement pour dire que le Canada a besoin qu'il se construise davantage de pipelines? Ce n'est rien de nouveau, loin de là, mais le consensus prend de plus en plus d'ampleur. Il est plus fort que jamais. Les dernières données montrent que, dans l'ensemble, 79 % des Canadiens — et 86 % des Québécois par-dessus le marché — veulent qu'il y ait davantage de pipelines pour assurer la sécurité énergétique et la résilience du pays. Une majorité écrasante de Canadiens s'entendent sur ce point, alors si les libéraux croient vraiment leur nouveau discours plagié sur l'idée de faire du Canada une superpuissance énergétique, il est temps qu'ils arrêtent de branler dans le manche et qu'ils se branchent.
On peut pardonner aux Canadiens leur scepticisme à l'égard des grandes catégories de projets d'intérêt national que les premiers ministres provinciaux et territoriaux ont poussé le et les ministres à accepter. En ce qui concerne le corridor énergétique de l'Arctique de l'Ouest, les conservateurs se sont toujours battus pour que les habitants du Nord puissent prendre des décisions, tirer davantage de revenus de l'exploitation des ressources et accroître les capacités de défense et de sécurité du Canada dans le Nord, alors que les libéraux, eux, ont unilatéralement et indéfiniment interdit, depuis un autre pays, l'exploitation des ressources énergétiques de l'Arctique. Ils ont également établi d'énormes zones anti-développement qui empêchent les habitants du Nord de mettre leurs propres richesses naturelles à profit dans une région qui traverse une crise humanitaire, une crise du logement et une crise alimentaire où il y a peu de perspectives d'autosuffisance qui ne passent pas par l'exploitation responsable des ressources, en supposant que le gouvernement les laisse exploiter ces ressources.
En ce qui concerne le Partenariat énergétique de l'Est, ces mêmes libéraux ont fait de l'ingérence politique pour changer les règles du jeu en fixant des conditions jamais vues auparavant ou depuis dans le but de forcer le promoteur, qui avait dépensé 1 milliard de dollars, à abandonner l'oléoduc qui aurait contribué à l'édification du pays et qui aurait uni le Canada sur les plans économique et physique dans une perspective d'autosuffisance, d'autonomie et d'unité nationale. Ils ont mis fin au projet d'oléoduc Est-Ouest, même si des investisseurs privés avaient offert de le financer entièrement. L'oléoduc aurait assuré l'autosuffisance énergétique du pays en se rendant d'un océan à l'autre, mais à cause de pressions politiques les libéraux, sont intervenus pour le torpiller, même s'il s'agissait également d'une proposition qui relevait strictement de la compétence fédérale.
Pourquoi devrait-on maintenant croire les libéraux? Peut-être que ce qu'ils veulent faire, en fait, c'est relier les réseaux électriques des provinces de l'Atlantique, ce à quoi les conservateurs répondent que le comité des ressources naturelles a déjà demandé au gouvernement, en 2017, de construire des interconnexions. Il ne l'a pas fait, puis il a tenté d'étudier de nouveau cette question il y a à peine quelques mois, avant Noël. Les députés savent-ils quel est mon conseil? Pourquoi les libéraux n'essaient-ils pas d'accomplir d'abord les tâches les plus simples?
En ce qui a trait à la voie concernant les minéraux critiques, en 2022, nos bons vieux libéraux ont annoncé la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques. Combien de nouveaux projets miniers ont été approuvés dans la foulée? Il n'y en a eu aucun. Par exemple, le Canada n'exporte toujours pas le moindre gramme de lithium, alors que la demande mondiale augmente et que la Chine domine les chaînes de valeur et d'approvisionnement mondiales pour cette ressource. En 2024, la demande de lithium a augmenté de 30 %, mais le Canada n'a pas pu y répondre parce que, sous les libéraux, il faut jusqu'à 25 ans pour que les projets miniers au Canada soient prêts à démarrer. Pourquoi les Canadiens devraient-ils croire que la voie concernant les minéraux critiques de 2025 sera différente?
La prochaine étape sera-t-elle le nucléaire? Les premiers ministres de tout le pays ont déclaré que le nucléaire est essentiel à l'avenir énergétique du Canada. Les conservateurs sont d'accord, mais les libéraux n'ont toujours pas donné de réponse claire. Est-ce que tous les projets nucléaires sont admissibles aux crédits d'impôt à l'investissement afin de concurrencer les États‑Unis, ou est-ce que seuls quelques-uns y auront droit, comme les petits réacteurs modulaires et les centrales à grande échelle, qui sont aussi importants?
Si les libéraux tiennent vraiment à ce qu'il n'y ait qu'un seul examen par projet, pourquoi ne règlent-ils pas le problème à la base au lieu de le contourner à court terme en accordant un passe-droit dans le projet de loi ? En ce qui concerne le nucléaire, un domaine où le Canada est depuis longtemps reconnu mondialement et considéré comme un expert par d'autres pays, les propositions font déjà l'objet de deux examens: une évaluation d'impact et un examen complet par l'organisme expert, soit la Commission canadienne de sûreté nucléaire. Pourquoi en est-il ainsi?
Pourquoi ne peut-il pas y avoir un seul processus d'examen par projet, comme les conservateurs le préconisent depuis toujours lorsqu'il s'agit de bâtir quelque chose? Pourquoi le ne peut-il pas déclarer une fois pour toutes que les projets nucléaires dont l'examen traîne en longueur relèvent de l'intérêt national? Le Canada ne peut pas attirer des investissements lorsque les règles sont changeantes, vagues et politisées. Les entreprises et les travailleurs ont besoin de certitudes, et non de confusion et de questions n'en plus finir.
En ce qui concerne les infrastructures pour la diversification de l'activité commerciale, le gouvernement n'arrive même pas à faire construire des routes. De toute façon, le a dit qu'il ne pense pas que le Canada ait besoin de plus de routes. Les projets de la route d'approvisionnement Webequie, de la route d'accès à Marten Falls et de la route de raccordement du Nord ont tous l'appui de communautés autochtones qui en partagent la propriété. Ces projets qui permettraient de désenclaver le Cercle de feu demeurent néanmoins paralysés par les instances réglementaires.
On pardonnera donc aux conservateurs de laisser entendre que le gouvernement est inapte à libérer le potentiel des minéraux critiques, vu son incapacité à construire ne serait-ce que des routes pour exploiter et transporter ces minéraux. Ces routes sont le point de départ. Il est temps d'arrêter de parler et de commencer à approuver des projets. Les Canadiens méritent des dirigeants qui mettent en place des conditions d'investissement attrayantes et concurrentielles afin que le secteur privé puisse mener des projets de construction à bon terme. Le bilan des libéraux va tout à fait à l'opposé.
Il y a des projets qui promettent non seulement des milliards de dollars pour notre économie, mais aussi des emplois pour nos collectivités, des chèques de paie pour les travailleurs canadiens et des revenus pour les gouvernements pour les programmes d'infrastructure. Parlons de certains de ces chiffres.
Voici quelques-uns des projets qui ont été torpillés par les libéraux. Le projet de gaz naturel liquéfié de Grassy Point a subi des pertes de 10 milliards de dollars. Le projet de gaz naturel liquéfié de la côte Ouest du Canada a subi des pertes de 25 milliards de dollars. Le projet de gaz naturel liquéfié d'Aurora a subi des pertes de 28 milliards de dollars. Le projet de gaz naturel liquéfié de Prince Rupert a subi des pertes de 11 milliards de dollars. Le projet de gaz naturel liquéfié Pacific NorthWest a subi des pertes de 11 milliards de dollars. Le projet de gaz naturel liquéfié de Kwispaa a subi des pertes de 18 milliards de dollars. Le projet de gaz naturel liquéfié Énergie Saguenay a perdu 4 milliards de dollars.
Le projet de mine de sables bitumineux Frontier a subi des pertes de 20,6 milliards de dollars. Le projet de sables bitumineux d'Aspen a perdu 2,6 milliards de dollars. Le projet de drainage par gravité au moyen de vapeur pour les sables bitumineux de Dunkirk a subi des pertes de 2,4 milliards de dollars. Le projet de drainage par gravité au moyen de vapeur pour les sables bitumineux Muskwa a subi des pertes de 800 millions de dollars; le projet de sables bitumineux de Carmon Creek a subi des pertes de 3 milliards de dollars. Le projet de gaz de schiste de Frederick Brook a subi des pertes de 700 millions de dollars. Le projet de gazoduc de la vallée du Mackenzie a subi des pertes de 16 milliards de dollars. L'oléoduc Énergie Est a subi des pertes de 15,7 milliards de dollars. L'oléoduc Northern Gateway a subi des pertes de 7,9 milliards de dollars.
Ce ne sont que quelques exemples des 670 milliards de dollars perdus en projets annulés ou suspendus sous la gouverne des libéraux. Comment les libéraux peuvent-ils prétendre qu'ils sont les champions d'Équipe Canada alors qu'ils ont tout fait pour empêcher le Canada d'avancer, surtout que la moitié des ministres actuels sont exactement les mêmes qui faisaient déjà partie du Cabinet?
Les libéraux ont prétendu faussement que ces projets n'auraient pas été rentables, alors que, de toute évidence, les promoteurs du secteur privé qui étaient prêts à faire des investissements à long terme et les différents pays qui voulaient acheter davantage de ressources canadiennes pensaient le contraire. Les libéraux ont laissé les concurrents du Canada remporter la mise, et ce sont les Canadiens qui ont perdu à cause d'eux. Il n'y a pas que des pays amis qui ont dépassé le Canada et profité des erreurs des libéraux; nos adversaires et les régimes impérialistes hostiles aussi nous ont surpassés et ont gagné du terrain sur l'Occident, tandis que nos politiciens tergiversaient, affichaient leur vertu et imposaient des politiques et des lois qui nuisent à l'emploi, aux entreprises et aux chaînes d'approvisionnement au pays et qui ont fait du Canada un pays plus vulnérable et plus faible où le coût de la vie est plus élevé.
En mars 2022, la Lettonie a déclaré qu'elle « appuir[ait] sans réserve » le gaz naturel liquéfié canadien pour réduire sa dépendance de la Russie. En juin 2022, l'Ukraine a dit qu'elle souhaitait s'approvisionner en gaz naturel liquéfié canadien. Des années se sont écoulées depuis son invasion par la Russie, et le Canada n'exporte toujours pas de gaz naturel liquéfié depuis la côte Est, les opposants des libéraux au Canada atlantique ayant abandonné les trois propositions rien qu'au cours des deux dernières années, probablement en partie parce que les libéraux n'arrêtaient pas de dire que ce ne serait pas rentable. Quelle confiance manifestée par les libéraux à l'égard du Canada. Dix ans à baisser les coudes et à laisser les ressources inexploitées, et cela fait maintenant du Canada une cible. Les conservateurs les avaient prévenus.
En août 2022, l'Allemagne a supplié le Canada de lui fournir du gaz naturel liquéfié, mais les libéraux ont rejeté la demande de cette alliée. Elle a donc conclu un accord avec le Qatar, qui cache le Hamas et récolte des milliards de dollars et où les gens se promènent en voitures sport luxueuses dans le désert et portent des montres Rolex, tandis qu'au Canada, le prix des aliments augmente plus que dans tout autre pays du G7, que le taux de chômage monte en flèche et que les libéraux planifient d'interdire les moteurs à combustion interne. En décembre 2022, la Pologne a signifié son intérêt pour le gaz naturel liquéfié du Canada dans le cadre de ses démarches en vue de diversifier ses sources d'énergie, manifestement pour des raisons de sécurité nationale, mais sa demande est restée lettre morte. En janvier 2023, le Japon a officiellement demandé au Canada de l'alimenter en gaz naturel liquéfié. Les libéraux ont refusé. En février 2023, un mois plus tard, l'ambassadeur du Japon a déclaré: « Le monde attend le Canada. » Les libéraux le laissent attendre.
En mai 2023, la Corée du Sud voulait du gaz naturel liquéfié canadien. Les libéraux n'ont rien fait. En mars 2024, le premier ministre de la Grèce a déclaré que son pays voulait absolument du gaz naturel liquéfié du Canada, mais les libéraux ont refusé d'accorder les permis d'exportation. En avril 2024, le président de la Pologne a déclaré que, bien sûr, la Pologne achèterait du gaz naturel liquéfié canadien si les libéraux autorisaient sa mise sur le marché. En mai 2024, les Philippines ont manifesté leur intérêt pour des activités commerciales et des investissements dans le secteur du gaz naturel liquéfié canadien. Les libéraux n'ont pas réagi. En novembre 2024, Taïwan voulait acheter du gaz naturel liquéfié canadien et investir dans ce secteur, pour des raisons évidentes de sécurité et d'autonomie dans sa région, ce qui devrait préoccuper tous les Canadiens. Les libéraux ont bloqué le projet.
En février 2025, le Canada a refusé la demande de gaz naturel liquéfié du Japon, de nouveau avec des conséquences évidentes pour la sécurité. Après le refus par le Canada en 2023 de la demande de gaz naturel liquéfié du Japon, voici ce qui est arrivé en février 2025: les États‑Unis ont conclu un accord de plusieurs billions de dollars avec le Japon pour du gaz naturel liquéfié. Dans le domaine des exportations de gaz naturel liquéfié, le Mexique a maintenant dépassé le Canada, tandis que les États‑Unis sont le premier pays exportateur au monde.
À leur arrivée au pouvoir en 2015, les libéraux avaient 15 propositions de projet de gaz naturel liquéfié. Seules trois ont été approuvées, et un seul projet est opérationnel en ce moment. Soit dit en passant, celui qui est maintenant en activité avait été approuvé par l'ancien gouvernement conservateur, avant d'être retardé, réexaminé et mis en péril par les libéraux. Nous avons tous de la chance que le promoteur se soit accroché. Les libéraux ne devraient pas tarder à approuver la deuxième phase de ce projet.
Entretemps, alors que nous perdions 15 propositions de projets de gaz naturel liquéfié au Canada, les États‑Unis en approuvaient 28: 12 sont approuvés; 8 sont en construction et 8 sont opérationnels. Les États‑Unis sont maintenant le premier exportateur de gaz naturel liquéfié au monde. Le Canada aurait dû avoir une longueur d'avance et être un partenaire clé dans le domaine de l'énergie et de la sécurité nationale en Amérique du Nord, mais les libéraux lui ont fait obstacle en envoyant leur propre pays au tapis — une manœuvre qui donne beaucoup de points contre un adversaire.
Le dit qu'il est prêt à se battre contre les États‑Unis, mais, année après année, les mêmes libéraux ont donné aux Américains des billions de dollars de la part du Canada sur un plateau d'argent. Les États‑Unis doivent demeurer le principal allié du Canada; nos frontières doivent être sûres et notre sécurité, intégrée. Les Américains sont nos plus grands alliés, soit. Mais il ne fait aucun doute que, par la faute des libéraux — qui ont nui à la politique intérieure canadienne —, les États‑Unis sont aussi notre plus grand concurrent.
Les conservateurs ont toujours prôné la certitude, la clarté et les approbations concurrentielles et rapides pour que le Canada soit fort, autonome et uni. Nous espérons donc, bien entendu...
Une voix: Vous continuez?
Shannon Stubbs: Oui, je continue. De toute évidence, monsieur le Président, nous, les conservateurs, espérons que le gouvernement pourra montrer aux Canadiens que les beaux grands projets audacieux qui contribuent à l'édification du pays peuvent être approuvés et réalisés dans des délais concurrentiels par le secteur privé, et non par les contribuables. Nous prenons au sérieux notre devoir constitutionnel de nous opposer, mais aussi celui de proposer des solutions dans l'intérêt de tous les Canadiens, ce que je vais faire maintenant. Les libéraux doivent corriger le projet de loi pour le rendre transparent, clair et précis.
Voici ce que les amendements libéraux doivent préciser: la définition de l'intérêt national; la transparence de la liste des projets; le respect de l'obligation de consulter, et non un conseil consultatif; des délais concrets de deux ans et un échéancier pour la décision finale prise par le Cabinet à la suite d'une recommandation; l'application de la Loi sur les conflits d'intérêts et des filtres à l'égard des promoteurs proches du parti politique; et le mandat des examens réglementaires visant à surveiller les résultats et à assurer qu'ils sont obtenus à temps et dans le respect du budget, et non sur le dos des contribuables, espérons-le.
La véritable solution fondamentale et permanente pour accroître la confiance et la certitude au Canada consiste à abroger ou à modifier considérablement toutes les lois et les politiques qui, de l'aveu même des libéraux, à en croire le projet de loi , constituent des obstacles à la construction, et non à court terme ni au cas par cas, dont presque tous les détails seront déterminés une fois que le projet de loi aura été adopté, au moyen de politiques et de règlements. Autrement dit, les politiciens et les bureaucrates feraient tout cela secrètement et différemment pour chaque projet. Je suppose que cette approche convient, puisque ni le ni le ne semblent aimer répondre aux questions des Canadiens, ou peut-être seulement à celles des femmes. Ils ne cessent de répéter qu'ils ne négocieront pas en public au sujet de leurs interactions avec les États‑Unis, mais les Canadiens méritent d'être mis au courant, soit dit en passant. Leur modus operandi semble déjà ressembler à celui des vieux de la vieille. Il s'agit d'ententes secrètes, et voilà précisément ce que prévoit le projet de loi C‑5.
Le gouvernement devrait réduire la taxe sur le carbone pour l'industrie canadienne, qui pénalise les gens qui travaillent dur, et qu'aucun de nos principaux concurrents n'applique. Cette taxe étouffe les secteurs canadiens de l'acier, de l'aluminium, du gaz naturel, de la production alimentaire et du ciment. Elle freine la compétitivité et oblige les entreprises à licencier des travailleurs, à délocaliser leurs activités à l'étranger et à abandonner certaines villes. Je n'appelle pas cela « penser globalement, agir localement » pour l'environnement; j'appelle cela du sabotage de l'économie. Le gouvernement canadien devrait donner la priorité aux travailleurs, aux industries et aux producteurs canadiens.
Le gouvernement devrait, comme l'ont proposé les conservateurs, se donner l'objectif clair d'approuver les projets majeurs d'ici six mois, cette période pouvant aller jusqu'à un an au plus. Les investisseurs ne peuvent pas attendre 10 ans pour obtenir des réponses ni continuer à fournir sans cesse les mêmes renseignements aux organismes de réglementation pour se voir opposer un refus ou être renvoyés à la case départ à tout moment. Tout retard est synonyme d'échec. Les projets ont besoin de certitude. Les travailleurs ont besoin de calendriers. Les ressources ont besoin d'action. Le gouvernement doit cesser de tergiverser et commencer à approuver les projets. Le Canada a besoin d'un corridor énergétique national polyvalent qui donne la priorité au Canada; il a besoin de zones économiques prêtes à être exploitées pour libérer notre potentiel, d'est en ouest, du nord au sud, grâce à des lignes électriques, à des autoroutes, à des voies ferrées et à des pipelines construits pour relier, et non pour diviser, et pour acheminer les ressources de leur source vers le monde entier, afin d'assurer la prospérité, la souveraineté et l'unité du Canada.
Les conservateurs croient aux solutions sensées. Il ne fait aucun doute que les Canadiens méritent mieux. Ils méritent des salaires élevés, de vrais emplois, l'indépendance énergétique, l'autosuffisance, la sécurité et l'unité nationale. Seuls les conservateurs se sont battus pour réaliser les ambitions des Canadiens et rétablir la promesse du Canada grâce à une exploitation responsable des ressources, chaque jour, de toutes les manières possibles. Seuls les conservateurs soutiendront les travailleurs qui font tourner ce pays, les familles qui dépendent d'eux et les entreprises qui ont besoin d'eux. Les conservateurs se battront pour mettre en place un plan concret qui libérera le potentiel du Canada, restaurera sa promesse, renforcera son économie et bâtira un pays fier, uni, puissant et autonome.