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Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole au sujet de la motion de l'opposition. Je ne surprendrai personne en disant que je ne voterai pas en sa faveur. J'aurais pensé que le Parti conservateur aurait appris certaines choses au cours des dernières années sur la grande question des changements climatiques et, en faisant du porte-à-porte, sur le sentiment général des gens.
Je tiens à souligner qu'avec l'arrivée d'un nouveau et d'un nouveau gouvernement, nous avons dit très clairement que nous voulons bâtir l'économie la plus forte du G7. Pour ce faire, il faut voir la conjoncture économique générale telle qu'elle est. Il vient un temps où il faut admettre que, parfois, la technologie change la donne, même pour les conservateurs.
L'attitude des conservateurs sur la question me fait penser aux luddites, c'est-à-dire des gens qui ne comprennent pas tout à fait l'importance de la technologie et qui résistent à toute forme de changement. Il ne leur viendrait d'ailleurs jamais à l'idée de reconnaître les avantages de la technologie ou de les mettre à profit.
Selon certains discours prononcés aujourd'hui, il faudrait laisser le libre marché décider, laisser le libre marché s'occuper de tout, sans reconnaître que le gouvernement a un rôle à jouer. C'est l'une des principales choses qui, selon moi, distinguent les libéraux de la droite à la sauce MAGA que nous voyons en face. Ce n'est pas le Parti progressiste-conservateur traditionnel, celui qui a fait élire des personnes comme Brian Mulroney. Aujourd'hui, nous avons affaire à un tout autre parti. On peut d'ailleurs le constater dans divers discours des conservateurs.
Je considère que Donald Trump, les droits de douane et le commerce international auront des répercussions très importantes au Canada. Notre campagne portait en grande partie là-dessus. Nous sommes aussi conscients de la nécessité de reconnaître que la technologie et les progrès en matière de développement durable dans le secteur de l'industrie automobile sont une réalité. Le Parti conservateur a toujours été contre, même sous l'ancien gouvernement de Justin Trudeau, lorsque nous faisions des annonces importantes sur des projets qui se chiffraient littéralement en milliards de dollars. Nous pouvons citer Honda, Stellantis ou Volkswagen.
Je dois dire que je ne crois pas que les gens ont vraiment conscience de l'ampleur des investissements que Volkswagen s'est engagée à réaliser au Canada. Si ce projet se concrétise, il s'agira de l'une des plus grandes usines du Canada et peut-être même de l'Amérique du Nord du point de vue de sa superficie, voire la plus grande. On prévoit que la taille de cette usine équivaudra à environ 200 terrains de football. Cette usine sera gigantesque. Pensons à toutes les ressources qui seront nécessaires pour la faire tourner.
Les députés d'en face parlent d'emplois et ils s'efforcent de donner l'impression qu'ils se soucient de l'industrie automobile. Je m'excuse, mais s'ils se souciaient vraiment de l'industrie automobile, ils regarderaient ce qui se passe ailleurs dans le monde. Or, dans le monde entier, la demande de véhicules électriques est en hausse.
Il y a par exemple le Royaume‑Uni et l'Union européenne, et l'un de mes collègues a mentionné la Norvège. Pour ce qui est des véhicules électriques, ces pays ont réellement pris le train en marche en reconnaissant que la technologie a considérablement évolué.
J'adore l'exemple donné tout à l'heure par le whip du gouvernement lorsqu'il a parlé des ampoules à incandescence. J'imagine très bien ce qu'auraient répondu les conservateurs: « Quel est le problème avec les ampoules à incandescence? Elles fonctionnent très bien. Laissons le marché décider. » Après tout, GE et les autres continuaient de gagner des millions grâce à ces ampoules. Pourquoi auraient-elles changé leur procédé de fabrication? Pourquoi auraient-elles adopté cette nouvelle technologie? La raison est simple: grâce aux changements, à la technologie et à la recherche, on a découvert qu'il existait une meilleure solution, à savoir les ampoules à DEL.
La position des conservateurs aurait été de laisser faire, de ne pas intervenir, de laisser le marché décider. Un gouvernement progressiste sait qu'il est possible d'accélérer la transition en offrant des incitatifs et en encourageant les entreprises à investir dans la technologie pour que son utilisation serve le bien commun. C'est ce que j'aime dans l'exemple particulier qu'a donné le député. Nous sommes passés d'un type d'ampoule à un autre qui, au final, est meilleur pour l'environnement, coûte moins cher au consommateur et fournit un éclairage équivalent, voire supérieur. Au bout du compte, c'est mieux pour l'environnement. Tout le monde y gagne.
Je suis conscient qu'il y a une grande différence entre les ampoules et les véhicules électriques, mais les principes de la technologie s'appliquent aux deux. L'attitude du Parti conservateur d'extrême droite d'aujourd'hui n'a pas changé. Elle se manifeste de la même manière dans les deux cas, et c'est ce que je trouve déplorable. Si les conservateurs se souciaient vraiment du marché du travail, ils penseraient à l'avenir et aux secteurs qui seront porteurs d'emplois.
Que le Parti conservateur le veuille ou non, le monde continuera de tourner, et les véhicules électriques continueront de gagner du terrain. Les jeunes continueront d'impulser des changements bénéfiques pour l'environnement et, au bout du compte, comme l'a souligné le député de , bénéfiques pour le consommateur. En acceptant des politiques qui ont une incidence positive sur tous les plans, tout le monde y trouve son compte.
Quand je pense aux véhicules électriques, deux choses me viennent à l'esprit. Il y a d'abord l'industrie du taxi à Winnipeg. J'en parle parce qu'il y a toutes sortes de conditions météorologiques à Winnipeg. Nous avons des étés très chauds — les plus beaux étés au monde — et nous avons des hivers assez froids. En ce qui concerne l'industrie du taxi à Winnipeg, je soupçonne que c'est la première à être passée presque entièrement à l'électricité. C'était avec la Prius. Au tournant du siècle, les propriétaires de taxis se sont mis à acheter des Prius. Il est vraiment remarquable que cette industrie ait adopté la Prius, une voiture hybride, comme moyen de transport entre les points A, B et C pour les visiteurs et les résidants à Winnipeg. Il y a plus de 450 Prius en circulation à Winnipeg, et elles ont une incidence réelle.
Quand les députés d'en face parlent de mythes, comme on l'a souligné, ils exagèrent certains des problèmes, comme l'idée que les batteries ne survivent pas au froid ou qu'elles ne suffisent pas à chauffer correctement les véhicules. Je peux assurer aux députés que les usagers d'Unicity Taxi ne se sont pas plaints qu'il faisait trop froid dans leur taxi. Je peux assurer aux députés qu'un chauffeur de taxi et les propriétaires de taxis n'achèteraient pas de Prius à Winnipeg si les véhicules ne pouvaient pas fonctionner toute l'année dans les températures extrêmes que connaît cette ville. Je pense que l'industrie du taxi de Winnipeg a ouvert la voie en matière de taxis au Canada, voire en Amérique du Nord, et j'applaudis les représentants de l'industrie qui en sont responsables.
En ce qui concerne les véhicules hybrides ou électriques, j'aimerais également mettre l'accent sur l'entreprise New Flyer. New Flyer produit des autobus électriques qui circulent aujourd'hui dans toute l'Amérique du Nord. Si on pense à ce qui se faisait il y a dix ans, il n'y avait pas grand-chose; pourtant, aujourd'hui, l'industrie continue de se développer. En fait, les députés peuvent jeter un coup d'œil au site Web de l'entreprise.
Pour ce qui est de la manière dont le gouvernement peut changer les choses, je signale que nous avons créé la Banque de l'infrastructure du Canada, que mes amis conservateurs connaissent très bien. Ma collègue de affirme qu'ils l'aiment beaucoup, mais, en fait, ils s'y opposent. Je ne comprends vraiment pas pourquoi ils s'opposent à l'octroi de plus de 10 milliards de dollars par l'intermédiaire de la Banque de l'infrastructure du Canada, somme qui a ensuite attiré des investissements de plus de 25 milliards de dollars, générant ainsi 35 milliards de dollars d'investissements de toutes sortes dans toutes les régions du pays. J'en parle parce que bon nombre de ces investissements concernent des projets tels que des autobus scolaires électriques et des autobus municipaux électriques.
Il existe de nombreuses occasions de créer des emplois de l'avenir, des emplois verts, mais les conservateurs préfèrent fermer les yeux, se mettre la tête dans le sable et les laisser passer. Je dirais que cela a un coût considérable en définitive, car ce que nous devrions faire ressemble beaucoup à ce que propose le . Nous devons nous efforcer de bâtir une économie forte et saine, la plus forte des pays du G7. Nous pouvons y parvenir, mais nous devons reconnaître qu'il faut parfois tirer parti de la technologie dont nous disposons et nous servir des politiques gouvernementales — qu'il s'agisse de fiscalité, de réglementation, de mesures incitatives ou de toute autre mesure — pour encourager les consommateurs à faire certains choix ou les entreprises à investir dans les technologies. Ces mesures sont absolument essentielles pour y parvenir.
J'ai parlé de l'industrie du taxi au Manitoba. Il y avait un incitatif de 2 000 $ pour l'achat d'un véhicule électrique, je crois, et je soupçonne que beaucoup de membres de l'industrie du taxi en ont profité. En tant que gouvernement national, le gouvernement précédent, dirigé par Justin Trudeau, avait mis en place un programme qui offrait de l'argent aux particuliers pour l'achat d'un véhicule électrique; certaines provinces ont fait de même. Le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux encourageaient donc les gens à acheter un véhicule électrique, en offrant des subventions, d'autres incitatifs de ce genre, des allégements fiscaux ou des subventions aux entreprises.
L'extrême droite, c'est-à-dire les réformistes conservateurs d'en face, nous critique en disant qu'on ne devrait pas verser de subventions. Je me souviens d'une conférence de presse que nous avons tenue, à laquelle participaient Volkswagen, Honda et Stellantis, je crois. Si on regarde bien, on verra que le premier ministre Doug Ford y était aussi. Différents partis politiques et différents ordres de gouvernement sont conscients des besoins et se tournent vers l'avenir.
Oui, il y aura parfois des pauses et des préoccupations, mais nous nous dirigeons, à tout le moins, vers une collaboration avec les provinces et d'autres intervenants dans le but de garantir le type d'emplois que nous souhaitons pour le Canada de demain. Le est déterminé à travailler avec les provinces et les territoires, les communautés autochtones et l'ensemble des collectivités pour renforcer l'économie. Nous l'avons vu très clairement il y a un peu plus de deux semaines, lorsque le premier ministre a rencontré les premiers ministres provinciaux et territoriaux pour parler du renforcement des économies du pays.
Lorsqu'il est question de l'industrie automobile dans son ensemble, que ce soit en Ontario, au Québec, en Colombie‑Britannique ou dans toute autre province qui contribue autant que nous le voyons aujourd'hui, les conservateurs ont tort d'essayer de donner la fausse impression que le gouvernement ne se soucie pas des emplois qu'elle crée, car nous travaillons avec l'industrie et les syndicats. Nous comprenons l'importance de ces emplois. Il est tout aussi important de comprendre qu'au fur et à mesure que les choses changent, nous devons rester vigilants, sans quoi nous perdrons des emplois. Cependant, nous nous employons activement non seulement à préserver les emplois, mais aussi à faire croître l'industrie.
Il s'agit d'une industrie ciblée, dans laquelle le gouvernement précédent, sous Justin Trudeau, a investi massivement, comme l'ont fait d'autres gouvernements. Nous voulons que l'industrie automobile continue de prospérer. C'est une industrie que je connais très bien. En fait, quand j'avais 11 ou 12 ans, j'étais pompiste à la station-service de mon père. J'ai ensuite travaillé dans l'industrie automobile jusqu'à ce que je me joigne aux Forces canadiennes quelques années plus tard. Des membres de ma famille travaillent dans l'industrie automobile. Il y a des gens, comme Larry Vickers et d'autres, qui veulent s'assurer que je suis au courant de ce qui se passe dans cette industrie.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Le est peut-être nouveau, mais le programme environnemental radical de son gouvernement ne l'est pas. Les libéraux interdisent la vente des véhicules à essence. Dans moins de 10 ans, il sera illégal pour les entreprises de vendre des véhicules à essence au Canada. D'ici 2035, le gouvernement exigera que la totalité des voitures et camions légers à passagers vendus soit des modèles à zéro émission.
Les libéraux aiment présenter cela comme une cible, mais ils oublient commodément de mentionner qu'atteindre la cible est obligatoire. L'exigence est claire. Si l'on veut acheter un véhicule neuf, il doit être à zéro émission. Ce faisant, les libéraux interdisent en fait la vente des véhicules à essence. Peu de politiques auront un effet aussi dévastateur pour les Canadiens que celle-ci.
Quand on prive quelqu'un de son véhicule, on prive cette personne de sa liberté. Pour des millions de Canadiens, avoir un véhicule à essence n'est pas un choix, mais un moyen de survivre. Quand on prive un travailleur de la liberté de se rendre au travail en voiture, on le prive de son gagne-pain. Quand on enlève à un parent la liberté de conduire ses enfants à leur entraînement de hockey, cela a un effet sur sa famille. Quand on prive une personne âgée de la liberté de se rendre chez le médecin en voiture, on met sa santé en péril. En interdisant la vente des véhicules à essence, les libéraux privent des millions de Canadiens de leur liberté.
Le et le gouvernement libéral croient que nous vivons dans un monde utopique où tous les Canadiens peuvent se rendre au travail en métro ou en vélo et, si c'est impossible, ils peuvent toujours s'y rendre dans une voiture électrique dispendieuse et peu fiable en plein cœur de l'hiver, même s'il n'y a aucune borne de recharge en vue.
C'est tout à fait insensé. Le plan des libéraux visant à interdire la vente de véhicules à essence est une atteinte à nos libertés. C'est une atteinte à la liberté de choisir où aller et quand y aller. Les libéraux interdisent la vente de véhicules à essence au Canada. Ce faisant, ils ruinent l'avenir du Canada rural. Je représente une région rurale de l'Ouest du Manitoba, où la vie gravite autour de la capacité de se déplacer. Si nous enlevions les voitures ou les camions aux Canadiens qui vivent dans une région rurale, la grande majorité d'entre eux ne pourraient pas se rendre au travail. Ils ne pourraient pas se rendre à l'épicerie. Ils ne pourraient pas se rendre chez le médecin. Lorsque nous enlevons à un Canadien vivant dans une région rurale son véhicule, nous lui rendons la vie presque impossible.
C'est exactement ce que font les libéraux en interdisant la vente de véhicules à essence. Ils empêchent les régions rurales canadiennes de fonctionner. La vie en région rurale exige un véhicule. D'ailleurs, de nombreux Canadiens des régions rurales comptent sur leur camion pour maintenir leur mode de vie.
Ce n'est pas pour rien que les habitants des régions rurales du Canada achètent des camionnettes qui coûtent beaucoup plus cher qu'une voiture moyenne. C'est parce qu'ils n'ont pas le choix. Sans les camionnettes, il faut renoncer à d'innombrables emplois, comme ceux des agriculteurs, des travailleurs de la construction, des travailleurs du secteur des ressources naturelles, et la liste est longue.
Les libéraux suggèrent que les Canadiens des régions rurales peuvent simplement remplacer leur véhicule actuel par une voiture électrique et que la vie continuera comme avant. Ils parlent d'une transition, une transition forcée par le gouvernement, devrais-je ajouter. Ce qu'ils ne mentionnent pas, c'est qu'il existe très peu d'endroits où recharger un véhicule électrique et que ceux-ci ne sont pas équipés pour parcourir de longues distances. N'oublions pas qu'une grande partie de l'électricité dans le Nord du Canada est produite à partir du diésel; oui, les véhicules électriques seraient rechargés à l'électricité produite à partir du diésel. Voilà la politique environnementale des libéraux en action.
Dans moins de 10 ans, les libéraux interdiront la vente de nouveaux véhicules à essence au Canada. Ils obligeront les Canadiens à acheter des véhicules électriques coûteux et peu fiables. Pensons-y un instant. Ce virage se produit à un moment où l'industrie elle-même est en déclin. Il suffit de lire les journaux.
« Honda reporte un projet de véhicules électriques de 15 milliards de dollars en raison de la demande », rapporte CTV News.
« GM suspendra la production de fourgonnettes électriques en Ontario afin de s'adapter à la demande du marché », selon Reuters.
« Ford retarde la construction d'une usine de véhicules électriques et annule la production d'un VUS électrique à trois rangées », rapporte CNBC.
Pourquoi les Canadiens devraient-ils être obligés d'acheter un véhicule électrique, alors que les entreprises qui les fabriquent font marche arrière?
La critique la plus accablante de l'interdiction des véhicules à essence du gouvernement libéral ne vient pas de l'industrie ou des médias, et elle ne vient même pas des conservateurs. En effet, l'un des plus ardents opposants à l'interdiction des véhicules à essence imposée par les libéraux, c'est le ministère que dirige la . Les conservateurs ont découvert des preuves accablantes qui révèlent que la ministre de l'Environnement a été informée des dommages que l'interdiction de la vente de véhicules à essence causerait aux Canadiens, mais qu'elle a quand même foncé tête baissée.
Quand le gouvernement instaure une nouvelle réglementation, le ministère procède à ce qu'on appelle une étude d'impact de la réglementation, dont l'objectif de conseiller le gouvernement sur l'impact de la réglementation. Les conservateurs ont obtenu ces documents, et ce que nous avons découvert est très accablant. Selon les fonctionnaires de la , la réglementation visant à interdire la vente de véhicules à essence aura un effet dévastateur sur les Canadiens. Selon l'étude d'impact de la réglementation du gouvernement, cette politique devrait « entraîner une perte de choix pour les consommateurs ». Autrement dit, les Canadiens auront moins d'options lorsqu'ils choisiront un véhicule.
L'étude interne du gouvernement révèle également que les véhicules zéro émission devraient « coûter plus cher que les véhicules conventionnels ». Elle souligne que l'augmentation de prix pourrait « entraîner une réduction de la quantité de véhicules achetés », de sorte que moins de Canadiens auront les moyens d'acheter ces nouveaux véhicules plus coûteux.
Il y a pire. Selon le rapport interne du gouvernement, « les mécaniciens devront probablement engager des frais pour moderniser leurs ateliers et investir dans la formation pour entretenir les [véhicules à zéro émission]. Ces frais seront probablement transférés en grande partie aux consommateurs par l’entremise d’une augmentation des coûts d’entretien. » Par conséquent, non seulement les Canadiens devront débourser davantage à l'achat de leur véhicule, mais ils devront également faire face à des coûts de réparation plus élevés à long terme.
L'analyse interne du gouvernement souligne même l'augmentation de l'usure des routes qu'entraînera l'obligation relative aux véhicules électriques imposée par les libéraux puisque « les [véhicules à zéro émission] sont généralement plus lourds que les véhicules conventionnels en raison de la taille des batteries utilisées pour les alimenter. » On ajoute plus loin que ce poids supplémentaire « [...] pourrait entraîner une augmentation de l'usure des routes. »
Il y a encore pire que cela. L'analyse révèle que l'obligation relative aux véhicules électriques augmentera « [...] la demande sur le réseau électrique. » On ajoute plus loin qu'une « [...] forte augmentation de la demande d’électricité, particulièrement en période de pointe, pourrait entraîner une hausse du prix de l’électricité. »
De plus, selon l'étude d'impact de la réglementation, les coûts de fabrication « ont tendance à être plus élevés que ceux des véhicules conventionnels ». Plus loin, on peut lire qu'on s'attend à ce que ces coûts « soient directement assumés par les consommateurs ». D'ailleurs, le ministère affirme que les règlements de la coûteront plus de 54 milliards de dollars aux consommateurs canadiens. Les députés peuvent-ils le croire? Ce n'est pas moi qui le dis, mais l'étude menée par le ministère du gouvernement.
Les libéraux ont été informés que leur interdiction visant les véhicules à essence allait augmenter le coût des véhicules, augmenter les coûts d'entretien, augmenter le coût de l'électricité, limiter les choix de véhicules et endommager nos routes, mais ils sont quand même allés de l'avant avec leur interdiction des véhicules à essence. Le ministère de la a lui-même sonné l'alarme au sujet des exigences des libéraux à l'égard des véhicules, mais la ministre n'a pas tenu compte de ses conseils. Maintenant, les Canadiens en paient le prix.
Lorsque Henry Ford a mis son automobile sur le marché, il imaginait un avenir où tout le monde pourrait posséder une voiture. Selon une citation célèbre, il a dit: « Je construirai une voiture [...] dont le prix sera tellement bas que tout homme qui gagne un bon salaire aura les moyens d'en posséder une et aura ainsi la chance de passer des heures de plaisir avec sa famille en sillonnant les grands espaces que Dieu a créés. » Cette vision ne portait pas seulement sur les voitures, mais aussi sur la liberté et la mobilité. Que ce soit pour aller au travail, pour voyager en famille ou simplement pour partir à l'aventure sur la route, nous devrions croire en l'abordabilité et en la liberté comme Henry Ford. Au lieu de cela, les libéraux obligent les Canadiens à acheter des voitures électriques coûteuses et peu fiables. Ce sont les raisons qui m'amènent à me joindre à mes collègues conservateurs pour demander aux libéraux de mettre fin immédiatement à l'interdiction des véhicules à essence.
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Monsieur le Président, c'est toujours un honneur et un privilège de prendre la parole à la Chambre des communes au nom des habitants de Vaughan—Woodbridge. Cependant, je le fais aujourd'hui au nom des Canadiens de partout au pays. Ils sont privés de choix par un gouvernement qui estime devoir contrôler de plus en plus leur vie. Ils voient le coût de la vie augmenter et, à cause du programme idéologique du gouvernement libéral, ils devront une fois de plus composer avec une augmentation de leurs dépenses.
Ce dossier ne devrait rien avoir de partisan. À un moment où les travailleurs du secteur canadien de l'automobile doivent composer avec les droits de douane injustifiés de nos voisins du Sud, où il y a d'importantes pertes d'emplois partout au pays et où le taux de chômage atteint un sommet inégalé depuis des décennies, si on ne tient pas compte de la pandémie, notre motion conservatrice est pleine de bon sens, et le gouvernement devrait l'adopter. Ce n'est pas comme si le gouvernement n'avait pas la capacité de reconnaître qu'il a présenté une mauvaise politique, puis de corriger le tir. Par exemple, c'est ce qu'il a fait au sujet de la taxe sur le carbone pour les consommateurs: il a reconnu que les conservateurs avaient raison, puis il a éliminé la taxe.
Pour ceux qui nous regardent à la maison, voici ce que dit la motion conservatrice dont nous débattons aujourd'hui: « Que, étant donné que le gouvernement libéral interdit la vente de véhicules à essence, ce qui obligera les Canadiens à acheter des véhicules électriques, et que ce mandat fera augmenter le coût des véhicules de 20 000 $ [...] la Chambre demande au gouvernement libéral de mettre fin immédiatement à son interdiction des véhicules à essence. » Ainsi, les Canadiens pourraient acheter les voitures qui répondent à leurs besoins et à leur budget.
Il ne s'agit pas de savoir si quelqu'un peut acheter un véhicule électrique ou s'il devrait le faire. Si quelqu'un en veut un, tant mieux: qu'il en achète un. Ce à quoi nous nous opposons, c'est l'idée que le gouvernement prive les consommateurs de choix. Nous nous opposons au fait que le gouvernement pense tout savoir et nous nous opposons à une mesure gouvernementale qui a des répercussions négatives sur notre économie et sur le coût de la vie. Il ne faut pas se leurrer: c'est ce que fait cette mesure. Elle n'encourage pas l'utilisation des véhicules électriques. Elle interdit complètement les véhicules à essence d'ici 2035, elle impose des quotas aux fabricants à un moment où ils doivent composer avec les droits de douane de notre voisin du Sud et elle punit les Canadiens en leur imposant des prix plus élevés s'ils ont le front de choisir quelque chose d'autre, alors que la plupart d'entre eux arrivent à peine payer leur épicerie, leur loyer ou leur assurance automobile.
Voici de quoi il retourne exactement: à partir de 2026, les véhicules zéro émission devront obligatoirement représenter 20 % des ventes des constructeurs automobiles, objectif qui passera à 60 % d'ici 2030 et à 100 % d'ici 2035. Le gouvernement impose ainsi l'élimination progressive des véhicules à essence, une mesure à la fois extrémiste et ridicule qui est motivée par des considérations idéologiques. Peu importe si les gens vivent dans une zone urbaine comme Toronto ou dans une région rurale du Nord de la Colombie‑Britannique. La mesure ne prend en considération ni les répercussions financières ni les conséquences pour les grands constructeurs automobiles et leurs employés. Qu'en est-il des personnes qui font de longs trajets pour se rendre au travail, dans le froid, alors que l'autonomie des batteries est à peine de moitié?
La motion que nous avons présentée ne dénote aucune opposition aux véhicules électriques, bien au contraire. D'ailleurs, je me suis moi-même rendu de Vaughan à Ottawa au volant d'une voiture électrique. Nous avons dû faire un détour de 15 minutes pour trouver une borne durant pendant l'été, et la recharge a pris environ une demi-heure. S'il avait fait -30 degrés Celsius à l'extérieur, qui sait combien de fois nous aurions été forcés d'arrêter parce que la batterie était à plat. Qu'en est-il du réseau électrique et des infrastructures connexes? C'est loin d'être au point. Il faudrait près de 700 000 bornes de recharge d'un océan à l'autre. Il y a à l'heure actuelle environ 60 000 bornes. Le plan des libéraux nécessiterait une transformation radicale qui, surtout compte tenu de leur piètre bilan lorsqu'il s'agit de mener un projet à terme, serait pratiquement impossible à réaliser d'ici 10 ans.
Au contraire, le nombre de bornes de recharge installées diminue d'année en année. Il faudrait injecter plus de 600 milliards de dollars pour aménager de nouvelles infrastructures. Or, les libéraux, ce sont ceux qui ont englouti des milliards de dollars dans le Fonds pour accélérer la construction de logements, ce qui n'a fait qu'alourdir la bureaucratie de l'État, sans aucun résultat.
Cela ne s'arrête pas là. Seuls des environnementalistes extrémistes peuvent concocter un stratagème qui rend les constructeurs automobiles passibles d'une pénalité de 20 000 $ par véhicule s'ils n'atteignent pas leur quota, leurs cibles. Je me permets de le répéter: il y aurait une taxe de 20 000 $ par véhicule, qui serait forcément refilée aux consommateurs sous forme de hausse du prix des véhicules. Ce n'est pas sorcier.
Il ne s'agit pas d'un plan de lutte contre les changements climatiques. Il s'agit plutôt d'un plan fiscal et d'un plan de contrôle qui met parfaitement en évidence tout ce qui a mal tourné sous le gouvernement libéral au cours de la dernière décennie. Cette obligation aura des conséquences dévastatrices, non seulement pour les consommateurs, mais aussi pour les travailleurs et le secteur canadien de l'automobile. Selon une étude publiée dans la Revue canadienne d'économie, la mesure éliminera 38 000 emplois dans le secteur de l'automobile et elle coûtera 138,7 milliards de dollars à l'économie. Même les dirigeants de l'industrie automobile, ceux qui investissent dans les véhicules électriques, sonnent l'alarme.
La semaine dernière, lors du Sommet de l'automobile du Canada qui s'est tenu dans ma ville natale de Vaughan, Bev Goodman, PDG de Ford Canada, a déclaré que cette exigence allait avoir une incidence négative, et qu'elle allait notamment faire reculer les ventes, faire grimper les prix et créer de sérieux problèmes pour les consommateurs et l'industrie.
Kristian Aquilina, président de GM Canada, a pour sa part déclaré qu'il est irréaliste de croire que les ventes de véhicules électriques au pays passeront de 5 ou 6 % à 20 % d'ici l'année modèle 2026, ajoutant que cela allait forcer les constructeurs automobiles à limiter les ventes de véhicules à essence. Selon lui, il faut aussi se soucier des emplois chez les concessionnaires d'un bout à l'autre du pays et des emplois dans le secteur manufacturier qui dépendent de ces ventes.
Brian Kingston, de l'Association canadienne des constructeurs de véhicules, a déclaré que l'exigence imposée par le gouvernement fédéral en matière de véhicules électriques doit être abrogée avant que l'industrie automobile ne subisse de graves dommages, et ce, au pire moment possible. Ce ne sont pas des déclarations qui viennent des milieux politiques. Ce sont des leaders de l'industrie qui veulent certes que les véhicules électriques progressent, mais à qui l'on demande de faire l'impossible dans un délai irréaliste et dans un marché qui n'est pas prêt à subir une telle transformation.
Les Canadiens n'achètent pas beaucoup de véhicules électriques parce qu'ils n'en ont pas les moyens. À l'heure actuelle, la demande pour les véhicules électriques est stagnante, représentant autour de 8 % à 10 % des ventes de voitures neuves au Canada. Le prix des véhicules électriques est encore, en moyenne, 15 000 $ de plus que celui des véhicules à essence comparables, et ce, même après avoir tenu compte des subventions financées par les contribuables. Ces subventions ne tombent pas du ciel. Elles proviennent des poches des Canadiens. Même les gens qui ne conduisent pas de véhicules électriques paient pour ceux des autres. Et ce n'est pas tout. Une fois que ces quotas et ces pénalités entreront en vigueur, les constructeurs automobiles augmenteront le prix des véhicules à essence afin de compenser les coûts assumés pour se conformer à la loi. Cela signifie que tout le monde paiera plus cher, même ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas acheter un véhicule électrique.
La CAA a constaté que les véhicules électriques perdent jusqu'à 40 % de leur autonomie par temps froid, même lorsque les températures sont relativement modérées, entre -7 et -15 degrés Celsius. Oui, il s'agit de températures modérées pour le Canada. Qu'est-ce que cela veut dire pour les Canadiens de Winnipeg, de Thunder Bay ou des régions rurales de l'Alberta, où l'hiver dure la moitié de l'année? Les véhicules électriques ne sont pas une solution universelle.
Pour en revenir au réseau électrique, il faut savoir que nos réseaux provinciaux sont déjà fortement sollicités. Hydro Ontario, Hydro‑Québec et BC Hydro nous mettent en garde contre la hausse de la demande et des coûts. Qu'arrivera-t-il lorsque nous passerons de 8 à 100 % de véhicules électriques? Les libéraux restent sans réponse. Leur plan se résume à alourdir la dette et les impôts et à multiplier les subventions et les annonces mirobolantes. N'oublions pas le rôle du , qui semble être le principal architecte de ce virage idéologique.
En 2021, dans son livre intitulé Values, le a écrit que nous devions adopter des règlements pour éliminer progressivement la vente de nouveaux véhicules à essence au cours de la prochaine décennie. Au Conseil des relations internationales, il a parlé d'utiliser la réglementation, à coup d'interdictions, de quotas et de taxes sur le carbone, pour orienter le comportement des consommateurs. Il a même fait l'éloge de l'interdiction adoptée en Europe, qu'il considère comme le modèle à reproduire ici, au Canada.
Si les libéraux voulaient vraiment réduire les émissions, ils stimuleraient l'innovation canadienne. Ils favoriseraient les options hybrides, les carburants plus propres et la production de pétrole et de gaz canadiens à faibles émissions, au lieu de recourir au pétrole sale des dictateurs pour compenser arbitrairement les émissions. Ils favoriseraient l'énergie nucléaire. Ils investiraient dans les réseaux de bornes de recharge avant d'imposer des interdictions. Ils feraient confiance au marché. Or, ils ont plutôt décidé d'imposer des obligations, de faire grimper les prix et de limiter les choix des consommateurs.
Les personnes les plus touchées seront notamment les mères seules de Vaughan qui tentent d'acheter une Civic d'occasion et les ouvriers d'Hamilton qui transportent du matériel lourd. Ce sont eux, les oubliés des libéraux. Ce sont eux que nous défendons. Un gouvernement conservateur annulerait les exigences relatives aux véhicules électriques, supprimerait la taxe sur le carbone pour les industries, éliminerait les normes sur les carburants qui pénalisent les travailleurs et soutiendrait l'innovation générée par la liberté et la concurrence, et non par la coercition. Plus important encore, nous laisserions les Canadiens choisir le véhicule qui leur convient le mieux. Qu'il s'agisse d'un véhicule à essence, hybride, diésel, électrique ou autre, ce choix se ferait sans jugement, sans pénalités et sans ingérence du gouvernement.
Il est temps de remettre les Canadiens derrière le volant. J'exhorte tous les députés à appuyer cette motion. Défendons le libre choix, l'accessibilité financière, le bon sens et les millions de Canadiens qui méritent mieux qu'un gouvernement qui leur dicte quel véhicule conduire, comment vivre et quoi penser. Annulons cette exigence, mettons fin à cette interdiction et reprenons le contrôle de nos voitures, de nos choix et de nos vies.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Aujourd'hui, c'est un privilège pour moi de prendre la parole à la Chambre pour la première fois de la présente session. J'en suis sincèrement honoré et je mesure tout le poids des responsabilités qui m'échoient.
Je tiens tout d'abord à remercier les électeurs de Vancouver Granville, qui m'ont accordé leur confiance. Je remercie également ma famille de son soutien sincère et les bénévoles infatigables qui ont animé notre campagne. C'est grâce à eux que j'ai le privilège de siéger à la Chambre. Je m'engage à travailler chaque jour pour servir notre collectivité et la rendre plus forte.
Parler de cette motion, c'est parler de ce qui semble être une tentative des conservateurs de freiner la technologie canadienne, d'entraver les possibilités qui s'offrent à notre pays, de plomber l'innovation et, franchement, de dresser des obstacles à une vision d'avenir. À première vue, cette motion vise à supprimer ce que les conservateurs appellent une « interdiction de vendre des véhicules à essence. En réalité, elle vise à priver l'industrie canadienne de la possibilité de devenir un chef de file mondial dans la production de composants pour véhicules électriques, de batteries, etc.
Nous savons tous que les véhicules électriques représentent l'avenir, et que le Canada doit saisir cette occasion. C'est le moment où nous devrions nous définir comme les citoyens d'un pays prêt à investir dans des décisions importantes et audacieuses visant à bâtir l'avenir. Les Canadiens l'ont clairement exprimé lors des dernières élections. Ils ont voté pour un gouvernement libéral parce qu'ils exigent que des mesures ambitieuses soient mises en œuvre pour lutter contre les changements climatiques, tout en bâtissant une économie forte et tournée vers l'avenir en cette période de crise mondiale.
Si cette motion est adoptée, elle placera le Canada dans une position très désavantageuse sur la scène internationale. Compte tenu de la guerre commerciale qui oppose actuellement les États-Unis et le Canada, et qui nous préoccupe profondément de ce côté-ci de la Chambre, nous ne pouvons pas nous permettre que cela se produise et nous devons l'éviter. Il ne s'agit pas seulement d'un changement en matière d'idéologie politique, de technologie ou de tendances du marché. Il s'agit d'être conscient du tournant de l'histoire dans lequel nous nous trouvons, de saisir l'occasion qui nous est donnée d'agir et de relever l'un des plus grands défis du Canada, à savoir les changements climatiques, tout en tirant parti des innovations canadiennes, qui, nous le savons tous, font l'envie du monde entier. Je mets n'importe quel député au défi de soutenir que les technologies et les innovations canadiennes en matière de véhicules électriques et de composants sont surpassées par celles d'un autre pays.
Nous savons tous que les changements climatiques sont un problème grave. Dans ma circonscription, Vancouver Granville, mes concitoyens le savent et l'administration municipale le sait. Les changements climatiques menacent notre présent et notre avenir.
Nous savons que le secteur des transports est l'un de ceux qui produisent le plus d'émissions au Canada. Nous devons donc nous pencher sur le rôle qu'il joue dans l'accélération de la crise climatique. Mettre plus de véhicules électriques sur les routes est non seulement essentiel pour lutter contre les changements climatiques, mais c'est aussi une politique économique intelligente. Il faut être conscients des innovations qui ont lieu ici, au Canada. Pour la première fois depuis de nombreuses années, nous pouvons nous attendre à voir des véhicules électriques produits au Canada sur les routes du pays.
Le gouvernement libéral a mené de vastes consultations auprès du secteur de l'automobile, des travailleurs, des gouvernements provinciaux et territoriaux, des organisations autochtones et des experts afin d'élaborer la norme sur la disponibilité des véhicules électriques. Que dit cette norme? On peut y lire que d'ici 2026, 20 % de toutes les ventes de véhicules neufs devront être des véhicules à zéro émission et que, d'ici 2030, 60 % des ventes de véhicules neufs devront être des véhicules à zéro émission.
Nous savons que les changements ne surviennent pas du jour au lendemain. Nous savons qu'il est irresponsable de faire croire aux Canadiens qu'un changement radical peut se produire d'un jour à l'autre. Voilà pourquoi nous avons fixé des objectifs réalisables pour les 10 prochaines années.
Pour ce qui est de l'environnement, cette politique devrait permettre de réduire les émissions cumulées de gaz à effet de serre d'environ 362 mégatonnes entre 2026 et 2050. Voilà comment on lutte réellement contre les changements climatiques. De ce côté‑ci de la Chambre, nous sommes conscients du problème et nous nous efforçons de le résoudre.
Nous savons que la pollution atmosphérique causée par les véhicules à essence a des effets néfastes sur la santé et augmente le risque de maladies graves chez les enfants et les personnes âgées. En améliorant la qualité de l'air pour les Canadiens, nous réduirons les cas de maladie et les décès liés au smog et à la pollution atmosphérique causés par les véhicules.
Une analyse de Santé Canada révèle que la pollution atmosphérique causée par les véhicules routiers au Canada favorise les problèmes d'asthme et les maladies pulmonaires. Elle entraîne 1 200 décès prématurés et des millions d'affections non mortelles. Les politiques climatiques sont bonnes pour l'économie, non seulement au sein de l'industrie, mais aussi pour les Canadiens et les travailleurs canadiens.
Notre plan climatique trace une voie claire et prévisible pour les fabricants, les consommateurs et les constructeurs d'infrastructures. Il donne à l'industrie suffisamment de temps pour s'adapter, innover et investir. Il s'aligne étroitement sur ce que font déjà de nombreux constructeurs automobiles en matière d'électrification et aide le Canada à suivre le rythme des ambitions annoncées par d'autres grandes économies, comme l'Union européenne et le Royaume‑Uni. Voilà l'une des façons dont nous faisons du Canada un chef de file mondial.
Le gouvernement s'attaque également à l'un des principaux obstacles à l'achat de véhicules électriques, c'est-à-dire leur disponibilité limitée et les longs délais d'attente. Nous veillons à ce que les Canadiens aient accès aux véhicules dont ils ont besoin à mesure que le monde délaisse les combustibles fossiles. Les Canadiens seront maîtres de leur avenir, car nous faisons primer leurs intérêts en favorisant les solutions fabriquées au Canada et en promouvant ces solutions à l'étranger. Voilà pourquoi ils ont élu ce gouvernement libéral. Ils peuvent compter sur nous pour montrer la voie et faire passer leurs intérêts en premier.
Il y a une occasion économique à saisir. Les véhicules électriques gagnent rapidement du terrain, et nous devons saisir l'occasion qui s'offre à nous. Les Canadiens sont à la recherche de solutions financièrement avantageuses, et il est de notre devoir d'agir. Le prix des véhicules à essence, comme celui de l'essence, ne baissera pas et, comme nous savons qu'à long terme, les véhicules zéro émission sont plus économiques, nous investissons dans cette filière. Ces véhicules sont moins coûteux à alimenter, car l'électricité est beaucoup moins chère que l'essence. Ils coûtent aussi moins cher à entretenir, que l'on pense aux vidanges d'huile, au remplacement des pièces du moteur ou aux diverses réparations. Le prix des véhicules zéro émission baisse également à mesure que leur disponibilité augmente. L'augmentation de l'offre fait baisser les prix des véhicules électriques à batterie, des véhicules hybrides rechargeables et des batteries.
Malgré ce qui peut se dire en face, les politiques climatiques n'ont pas pour but de priver les gens de leurs choix. Les politiques climatiques permettront aux Canadiens d'avoir accès aux véhicules qu'ils disent vouloir acheter. Nous devons être prêts à faire preuve de flexibilité, de concession, d'espoir, d'engagement, de vision et d'action. C'est exactement ce que nous essayons de faire, mais n'oublions pas le leadership. Gouverner, c'est faire preuve de leadership. C'est exactement ce que le nouveau gouvernement libéral a l'ambition de faire. Il faut faire des choix ambitieux lorsqu'il s'agit de bâtir une économie et de s'attaquer aux changements climatiques.
Nous savons tous que le monde évolue rapidement. Nous devons suivre le rythme et laisser le monde dans un meilleur état pour les prochaines générations. Des pays du monde entier prennent des décisions de ce genre. Des pays comme le nôtre, nos pairs, prennent les mesures qui s'imposent.
Les conservateurs sont nostalgiques d'une époque révolue et ils passent leur temps à vouloir nous faire reculer dans le temps. Nous devons bâtir un avenir meilleur, mais cette motion traduit exactement la manière de penser des conservateurs: souhaiter et espérer des choses qui ne se réaliseront pas.
Quand il s'agit d'examiner les possibilités d'investissements dans un pays, de déterminer dans quels secteurs le Canada et les Canadiens ont la possibilité d'être des chefs de file, les secteurs des véhicules électriques et de l'électrification font partie de ceux où le Canada fait des gains de façon continue et occupe un rôle de premier plan à l'échelle mondiale. C'est pour cela que nous attirons les investisseurs et que le gouvernement choisit d'investir dans ce secteur. Surtout, c'est la raison pour laquelle les Canadiens savent que ce secteur est un levier pour stimuler la croissance économique de leur pays et bâtir leur avenir.
Le choix est clair, et les Canadiens ont fait ce choix aux dernières élections. Ils ont choisi un gouvernement et des politiques qui comprennent qu'il est essentiel et urgent de trouver un équilibre entre les préoccupations actuelles des Canadiens des collectivités rurales et urbaines et la nécessité de bâtir une économie forte pour les générations à venir; d'investir dans des industries qui créeront de bons emplois à long terme; et de promouvoir l'innovation afin d'en commercialiser les résultats. C'est exactement ce que le secteur des véhicules électriques fait chaque jour.
Quant au choix des conservateurs, ils l'ont indiqué très clairement. Ils veulent tenter de revenir en arrière. Ce n'est pas possible. Ce qui est possible, c'est de bâtir pour l'avenir, et c'est exactement ce que nous tentons de faire.
La motion présentée aujourd'hui ne vise qu'une chose: induire les Canadiens en erreur en leur faisant croire que le gouvernement tente de les empêcher de choisir, ce que ce plan ne fait tout simplement pas. Il ne fait que reconnaître le désir de ce pays et des Canadiens d'investir dans des secteurs qui créeront de la croissance économique au Canada et de lutter contre la crise climatique urgente dont les Canadiens de tout le pays sont conscients.
Qu'il s'agisse des feux de forêt en Colombie‑Britannique ou dans d'autres régions du pays, nous sommes directement témoins des répercussions des changements climatiques. Nous avons constaté qu'il était important de nous attaquer à cette question de front, et de la considérer comme une occasion de faire ce qui s'impose tout en favorisant la réussite économique du pays. Nous allons transformer les crises en possibilités pour les Canadiens afin de bâtir une économie forte et puissante tout en luttant contre la crise climatique.
:
Monsieur le Président, je suis très heureux de participer à ce débat.
On sait que l'industrie automobile au Canada est importante. C'est un des éléments les plus forts de notre économie, et ce, depuis plus d'un siècle. Je sais que certains le savent, mais ça me fait plaisir d'informer tous les Canadiens qui nous écoutent: le 5 décembre 1893, un Torontois, M. Frederick Fetherstonhaugh, a créé une voiture. C'était la deuxième voiture créée au Canada et cette voiture était électrique. C'est bien la preuve que notre pays et notre parti n'ont strictement rien contre les voitures électriques. Au contraire, ça fait partie de notre histoire. Encore faut-il le voir de façon positive et non pas de façon négative.
C'est pourquoi, aujourd'hui, nous sommes rassemblés à la Chambre pour parler d'une motion du Parti conservateur qui vise à abolir l'obligation de ne plus vendre des voitures à essence au Canada. Nous n'avons strictement rien contre les voitures électriques. Nous n'avons strictement rien contre les voitures à essence. Nous en avons contre les obligations.
[Traduction]
Le principal enjeu aujourd'hui concerne le plan du gouvernement libéral pour interdire la vente de voitures à essence au lieu de tout simplement leur laisser le choix.
[Français]
C'est sur ça que porte le débat aujourd'hui.
Je me permets d'affirmer tout de suite mon conflit d'intérêts. Depuis bientôt deux ans, je suis propriétaire d'une voiture 100 % électrique. Depuis bientôt deux ans, je fais donc le voyage Québec-Ottawa, soit presque 500 kilomètres, en voiture électrique. Je vais dire tout de suite que, la voiture que j'ai achetée, c'est une voiture d'occasion. Je n'ai donc eu aucune subvention. On est conservateur ou on ne l'est pas. J'ai installé aussi une borne. It is no fancy charging station. C'est une borne très simple. Je l'ai payée 455 $ sans aucune subvention. On peut donc en effet rouler de façon électrique sans subvention. J'en suis la preuve vivante, pour ne pas dire la preuve roulante.
J'ai bien évalué mes besoins et je savais que ça me prenait un certain type de voiture électrique pour parcourir presque 500 kilomètres avec un seul arrêt, parce qu'il y a plusieurs chargeurs rapides sur mon chemin qui me permettent de faire cela. Chaque type de voiture a ses défis. Il n'y a pas de baguette magique dans tout ça. Il faut bien évaluer ses besoins. Il faut bien évaluer la facilité qu'on peut avoir avec une voiture électrique ou avec une voiture conventionnelle. Il faut laisser les gens faire leur choix. Je savais donc à quoi m'attendre. C'est là, l'élément clé de ce débat qu'a très bien résumé ma collègue d' lorsqu'elle a pris la parole un peu plus tôt aujourd'hui. Une députée libérale avait demandé ceci:
[Traduction]
Un député libéral lui a demandé pourquoi elle s'opposait aux objectifs, et elle a répondu qu'il ne s'agissait pas d'objectifs, mais d'une obligation. Nous ne sommes pas contre le fait d'avoir un objectif; nous sommes contre le fait d'avoir une obligation. Nous ne voulons pas vivre dans un pays où le gouvernement choisit les gagnants et les perdants et impose des choix. Les gens devraient être libres de choisir le véhicule qu'ils conduisent en fonction de leurs besoins.
[Français]
C'est pourquoi nous trouvons dommage que, dans l'approche du gouvernement, on mette l'un contre l'autre. On met la voiture conventionnelle contre la voiture électrique. Ce n'est pas comme ça qu'il faut voir ça. Il faut le voir comme étant des éléments qui font l'affaire de chacun et d'autres avec lesquels on n'est pas capable de faire affaire. Ce n'est pas fait pour tout le monde selon ses besoins quotidiens d'avoir accès à une voiture électrique. Dans certains cas, ça peut fonctionner. Dans d'autres cas, ça peut ne pas fonctionner. Il faut laisser la liberté de choix aux gens. C'est pourquoi, quand le gouvernement impose des choses, c'est le gouvernement qui crée la bataille, qui crée l'opposition et qui fait en sorte que les communautés ne sont pas associées aux choix de l'avenir. Quand on oblige les gens, ça crée de la tristesse dans les communautés, justement parce que c'est le gouvernement qui leur impose son choix.
Rappelons que, en janvier dernier, le gouvernement avait fait preuve d'une improvisation tout à fait désolante alors qu'il a littéralement saboté les programmes de subventions pour les acheteurs de voitures. Du jour au lendemain, on a mis un terme à ce programme, ce qui a fait en sorte que les concessionnaires automobiles étaient pris avec des dizaines, voire des centaines de demandes. J'ai reçu personnellement des appels de concessionnaires pour savoir ce qui s'était passé avec le gouvernement canadien durant la fin de semaine. C'était du sabotage et de l'improvisation, avec la signature du gouvernement libéral.
Quand on parle d'automobiles, on parle d'industrie. Rappelons que l'attrait pour les voitures électriques a vraiment commencé en 2008 alors que Tesla a mis sur le marché le fameux Roadster. En 2012, il y a eu la Model S et, quelques années plus tard, la Model 3. Cela a été tellement bien accueilli par la population que bien des gens, plutôt que d'acheter une voiture luxueuse, notamment les marques allemandes traditionnelles, ont préféré acheter une Tesla. Les gens trouvaient ça intéressant, bien que le système de recharge n'était pas très bien développé.
[Traduction]
À ce moment-là, tous les autres acteurs de l'industrie ont décidé de se tourner vers les véhicules électriques. Pourquoi? Les députés pensent-ils qu'ils l'ont fait parce qu'ils voulaient sauver la planète, ou voulaient-ils sauver leur propre portefeuille? Évidemment, ils voulaient sauver leur portefeuille parce qu'ils voyaient que beaucoup d'automobilistes étaient attirés par les voitures électriques.
[Français]
C'est pourquoi nous avons vu tous les grands manufacturiers investir des sommes colossales dans l'électrification de leurs voitures. Cela suivait le cours normal jusqu'à ce qu'arrive l'obligation de ne plus vendre de voitures à essence en 2035.
On voit des entreprises et des manufacturiers dire l'un après l'autre qu'il ne faut aller pas plus vite que la musique, qu'il faut le faire étape par étape. L'entreprise Volvo, qui s'était engagée à ne plus construire de voitures conventionnelles jusqu'en 2030, est revenue en arrière pour dire qu'elle allait laisser tomber cette obligation-là. Les constructeurs GM Canada et Ford Canada estiment que l'échéance de 2035 est trop sévère pour eux. Il faut donc écouter l'industrie tout en étant conscient qu'il y a d'autres joueurs qui peuvent venir dans l'arène des voitures électriques au Canada et qui pourraient aussi équilibrer le commerce.
Il faut prendre acte du fait que GM Canada et Ford Canada disent que l'échéance de 2035 n'a pas de bon sens et que Volvo a retiré son objectif de 2030. Elle est donc là, la distinction à faire entre la cible et l'obligation. En effet, une voiture électrique pose de grands défis, que ce soit en matière de production, de prix, d'autonomie, d'accès aux minéraux critiques, de nombre de bornes de recharge disponibles actuellement ou de quantité d'électricité nécessaire pour alimenter toutes ces voitures-là.
Comme on le sait, le Québec s'est fixé exactement les mêmes cibles. Cependant, un débat est en cours dans la province quant au maintien de l'interdiction de la vente de véhicules neufs à essence à compter de 2035. Des sondages ont été menés. Selon un sondage réalisé par la firme Synopsis, 54 % des gens se disent en désaccord. Ce pourcentage grimpe à 59 % selon un autre sondage mené par Pallas Data.
Le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, a notamment affirmé ceci: « Ce n'est pas seulement au gouvernement, dans sa tour d'ivoire de dire: la cible, c'est ça, il faut tout changer. Le gouvernement doit faire un état des lieux sur quel est le marché, quelle est la capacité de payer des citoyens et lui-même évaluer si sa cible est réaliste. » Le chef du Parti conservateur du Québec a lancé une pétition et a dit: « Je ne suis pas contre les véhicules électriques. Je conduis moi-même un véhicule hybride. » Il a néanmoins ajouté: « C'est irréaliste et ça serait irresponsable d'aller dans cette voie-là. »
Le député provincial Monsef Derraji, porte-parole libéral en matière de transports, a dit ceci: « Moi, je pense que oui, on va trop vite. [...] avant d'avoir un objectif réaliste, il faut faire un état des lieux. [...] continuer à avoir un objectif qui est irréaliste, c'est vendre du vent aux gens. Ce qu'on dit aujourd'hui: Il faut être réaliste. » Il y a aussi le ministre de l'Environnement du Québec, Benoit Charette, qui a affirmé: on l'a dit depuis le départ, on n'est pas dogmatique. Si on se rend compte avec les années que le marché n'est pas prêt, on va s'ajuster.
Il est vrai que c'est au Québec qu'il y a le plus de voitures électriques au Canada. La moitié des voitures électriques au Canada sont au Québec. Le parc des voitures électriques, c'est 25 % du parc des automobiles au Québec. On voit qu'il y a un appétit, mais il y a un débat sur l'obligation. Cela a notamment amené le chef d'antenne Pierre‑Olivier Zappa à exprimer son point de vue dans une chronique récente, parce qu'il a lui-même acheté une voiture électrique. Il a dit: « Sur papier, c'était parfait. Mais dans la vraie vie? C'est une autre histoire. » Il a parlé des problèmes d'accès aux bornes rapides, de l'impact de l'hiver, des frais d'assurance, et ainsi de suite. Il a dit que c'était « une cible calquée sur la Californie », que même les Américains commencent à mettre de côté, que le virage était trop abrupt, que l'urgence était d'avoir un virage réaliste. C'est d'ailleurs ce que l'on entend de plus en plus.
Nous sommes en faveur du choix des gens. Nous ne sommes pas contre les voitures électriques ni contre les voitures à essence. Nous sommes pour que les deux puissent cohabiter correctement, et non pas l'une contre l'autre. On ne doit pas insulter les gens qui optent pour une voiture ou pour une autre. Laissons les gens faire le choix. Le marché peut se décider par lui-même.
[Traduction]
En tant que conservateur, j'ai acheté une voiture électrique d'occasion sans bénéficier d'une subvention. Je suis satisfait de mon véhicule, et il correspond à mes besoins. C'est très bien. Par contre, je n'aurais jamais l'idée d'imposer mes choix personnels aux autres. Je tiens d'ailleurs à dire que oui, c'est tout à fait possible pour un conservateur de conduire une voiture électrique.
:
Monsieur le Président, c'est toujours un honneur de prendre la parole à la Chambre. Je tiens d'abord à dire que je partagerai mon temps de parole avec le brillant chef de l'opposition à la Chambre des communes, le député de .
Je commencerai par dire ceci. Cela surprendra peut-être certains de mes collègues, du moins ceux de l'autre côté de la Chambre. Je ne suis pas contre les véhicules électriques. Si quelqu'un veut en acheter un, qu'il le fasse, mais ce à quoi je m'oppose, c'est le plan du gouvernement libéral qui interdirait les véhicules à essence d'ici 2035.
Dans un pays libre, avec un marché libre, les Canadiens devraient être libres de choisir le véhicule qu'ils conduisent, entre autres choses. Il ne s'agit pas d'une idée radicale. C'est une simple question de choix. Si quelqu'un veut dépenser son argent durement gagné pour acheter un véhicule électrique, c'est son droit. J'espère que ce véhicule répondra à ses besoins. C'est son affaire. Ce n'est pas l'affaire du gouvernement. Cela ne devrait jamais devenir l'affaire du gouvernement fédéral. Malheureusement, sous l'ancien et le nouveau gouvernement fédéral libéral, ça l'est devenu.
Ce n'est pas une politique environnementale. C'est de l'élitisme. Au bout du compte, ce sont les Canadiens qui en paieront le prix. Les Canadiens ne sont pas stupides. Ils savent quel type de véhicule leur convient. Ils comparent les prix et les options. Ils savent ce qui répondra à leurs besoins et à ceux de leur famille. Ils n'ont pas besoin de leçons de la part de politiciens dont la seule expérience en matière de véhicules se limite à s'installer sur la banquette arrière d'une de ces voitures noires fournies par le gouvernement, comme la ou le , qui ont admis ne même pas posséder de véhicule.
Qu'il s'agisse d'une camionnette, d'un véhicule utilitaire sport, d'une fourgonnette ou d'une voiture compacte, les Canadiens choisissent d'acheter ces produits en fonction de leurs propres réalités, et non en fonction d'une idéologie.
Parlons d'abord du coût total de cette initiative. Quelqu'un de l'autre côté de la Chambre s'est-il penché sur les prix de certains de ces véhicules? Même avec les remboursements fédéraux, qui, soyons honnêtes, n'étaient qu'une solution de fortune, les véhicules électriques coûtent cher. Ce sont des véhicules coûteux. Lorsque les remboursements ont pris fin, les ventes ont chuté.
Un véhicule électrique peut coûter 50 000 $, 60 000 $, 70 000 $ ou même plus de 100 000 $, et il faut en plus payer la taxe de luxe punitive des libéraux. Les gens vont payer encore plus cher pour ces véhicules. Évidemment, il y a aussi des coûts supplémentaires pour l'installation de la borne de recharge à domicile. Cela coûtera des milliers de dollars, si on suppose que la maison a le panneau électrique et la capacité d'alimentation nécessaires.
Il y a beaucoup de maisons où la capacité est de 60 ou de 100 ampères. Une borne de recharge de niveau 2 peut nécessiter jusqu'à 50 ampères. Si on ajoute à cela la climatisation, le réservoir à eau chaude, le lave-vaisselle, l'éclairage et d'autres choses qui font tout simplement partie de notre vie quotidienne, dans bien des cas, le panneau électrique ne peut pas supporter tout cela. Par conséquent, il faudrait augmenter l'ampérage de nos maisons.
Nous pouvons parler des transformateurs que nous voyons dans nos rues et qui servent à alimenter nos maisons. Chacun des transformateurs fixés aux poteaux permet généralement d'alimenter environ 5 à 10 maisons, selon les capacités électriques traditionnelles. Quand tout le monde commencera à recharger son véhicule électrique la nuit, ces transformateurs pourraient ne pas être en mesure de gérer la charge supplémentaire par maison. Ils devront être mis à niveau par le fournisseur d'électricité local, ce qui coûtera des milliers de dollars pour chaque transformateur. Évidemment, il se pourrait alors que l'on doive installer des fils de plus gros calibre et de meilleurs disjoncteurs dans tout le réseau du quartier, ce qui coûterait des milliards de dollars si on apportait ces modifications dans les collectivités de tout le pays.
Qui va payer pour tout cela? D'abord, ce serait tous ceux qui paient une facture d'électricité. Ensuite, ce serait les contribuables. Or, ce sont les mêmes personnes.
Pendant ce temps, l'endettement des ménages atteint des sommets historiques. Les prêts hypothécaires augmentent et mettent à rude épreuve les budgets de bien des Canadiens. Les factures d'épicerie augmentent chaque semaine. Après avoir payé 150 $, on se demande ce qu'on rapporte à la maison et combien de jours cela va durer. Pourtant, les libéraux pensent que c'est encore le temps de se concentrer là-dessus, d'exiger et d'obliger la présence immédiate d'un véhicule électrique dans chaque garage ou devant chaque maison ou immeuble d'habitation.
Les gens n'en ont pas les moyens. Il est facile d'imposer une telle mesure quand on gagne des centaines de milliers de dollars par année, mais essayons un peu de dire cela aux familles que je représente, aux gens qui ont déjà pris un deuxième emploi alors qu'ils pensaient que le premier convenait. Un soudeur gagne un assez bon salaire. Or, il a dû trouver un deuxième emploi simplement pour arriver à joindre les deux bouts et améliorer un peu la vie de ses enfants.
Je me dois d'attirer votre attention sur les infrastructures ou, surtout, sur l'absence d'infrastructures. Dans les régions rurales du Canada, il y a peu d'options pour recharger les véhicules électriques. Certaines de nos petites collectivités ont des stations de recharge, mais, franchement, elles sont souvent vides. Il n'y a pas de bornes de recharge à tous les coins de rue. Dans plusieurs secteurs de ma circonscription, la majorité de mes concitoyens attendent encore des services fiables pour leur téléphone cellulaire. Mes concitoyens n'attendent pas qu'une borne de recharge de véhicule électrique soit installée sur la route de gravier. Dans l'éventualité où ces bornes de recharge existaient, qu'en serait-il de la capacité requise pour répondre aux besoins en électricité?
Dans ma province, Manitoba Hydro a déjà annoncé qu'elle n'a pas la capacité de produire suffisamment d'énergie pour de nouveaux projets de grande envergure dans notre province et, pire encore, pour continuer de satisfaire à la demande actuelle d'ici les cinq prochaines années. Manitoba Hydro estime qu'il faudrait investir environ 1 milliard de dollars en nouvelles dépenses pour tenter de répondre à cette demande accrue au cours des 10 ou 20 prochaines années. Voici où le bât blesse: pour y arriver, l'entreprise envisage d'utiliser deux nouvelles turbines à combustion de carburant. Cela ne s'invente pas. C'est la réalité. Le gouvernement libéral fonce tête baissée sans tenir compte des exigences en matière de production d'énergie.
Si on parle de gros bon sens, l'une des choses que le gouvernement libéral a oubliées, c'est l'hiver canadien. Je viens des Prairies et je peux assurer à la Chambre que l'hiver n'est pas seulement une saison: c'est un test d'endurance. Nous avons peut-être une pause en mars, mais la saison est longue. Il faut faire preuve d'endurance quand il fait régulièrement -20 degrés Celsius, quand il fait -30 degrés Celsius pendant des semaines et quand le vent glacial souffle sur toutes les rues et toutes les routes. Dans ces conditions, les véhicules électriques ne fonctionnent pas comme on le prétendait et comme ils étaient censés le faire. L'autonomie de la batterie dégringole, la recharge est plus lente, l'utilisation de la chaufferette ou du désembueur vide la batterie, et, soudainement, le véhicule électrique devient un risque quand quelqu'un est coincé au beau milieu d'une route de gravier par une nuit sombre, en pleine tempête.
Qu'on me pardonne d'être un peu sceptique quand le gouvernement, qui est incapable de présenter un budget, me dit qu'il a élaboré avec soin ce plan d'infrastructures et ces exigences relatives aux véhicules électriques. Il n'arrive même pas à planter des arbres correctement. Les députés se souviennent-ils des 2 milliards d'arbres que le gouvernement était censé planter? Il n'arrive même pas à le faire correctement, alors ne parlons même pas de mettre en place un réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques dans tout le pays.
Je crois en l'innovation. Je crois en la technologie. Je crois en de saines politiques environnementales. Cependant, je crois aussi en la liberté, une valeur que le gouvernement libéral semble avoir oubliée. Je crois aussi au bon sens, une faculté que le gouvernement libéral est encore loin de maîtriser.
Si les véhicules électriques sont l'avenir, ce qui est peut-être le cas, ils s'imposeront sans que le gouvernement les rende obligatoires. Ils pourront conquérir le marché en faisant concurrence aux autres véhicules sur le plan du coût, du rendement et de la fiabilité. L'innovation fonctionne ainsi: elle s'impose d'elle-même, librement, et non par la force.
Les libéraux ne semblent pas croire en la liberté. Ils croient au contrôle et à une économie dirigiste. Cette obligation relative aux véhicules électriques ne vise pas à aider l'environnement. Elle cherche à étendre le pouvoir du gouvernement à d'autres aspects de nos vies. Je ne saurais dire à quelles fins, mais je n'y vois pas autre chose. Pire encore, elle fait fi d'une vérité toute simple, soit que le Canada est un pays diversifié. Ce n'est pas un petit pays. Il n'y a pas qu'un seul climat ou une seule topographie. Contrairement à ce que souhaiterait le gouvernement, il n'y a pas non plus qu'une seule tranche de revenus. C'est un vaste pays, un pays de routes de gravier et d'autoroutes achalandées, d'agriculteurs et de navetteurs, de camionneurs et de gens de métier.
Je tiens à être très claire. Je suis convaincue que les Canadiens sont capables de prendre leurs propres décisions. Les libéraux semblent penser autrement. Ils font confiance aux lobbyistes, à leurs amis des entreprises de technologies vertes en démarrage qui font la queue pour obtenir des subventions pour des programmes comme celui‑ci, et aux groupes de réflexion de gauche, qui regorgent de personnes toujours prêtes à trouver des moyens de rendre la vie des gens un peu plus difficile et coûteuse.
Je fais confiance à l'agriculteur de Morris ou Rosenort, à l'électricien de Portage, à l'infirmière de Morton, au camionneur de Winkler et à la mère de famille d'Altona, qui doit payer ses courses et son loyer tout en essayant d'inscrire ses enfants au hockey ou à des cours de musique. Je me battrai pour leur permettre de conduire le véhicule qu'ils jugent le mieux adapté à leurs besoins et à ceux de leur famille, et non celui que quelqu'un du centre-ville de Toronto estime qu'ils devraient conduire. C'est tout simplement ridicule. C'est inabordable. C'est déconnecté de la réalité. Si les libéraux ne m'écoutent pas, je pense que les Canadiens leur feront clairement comprendre leur mécontentement lorsqu'on leur retirera leur pouvoir de décision. Je ne pense pas que les Canadiens soient conscients qu'on s'apprête à leur imposer cette obligation.
Laissons les véhicules électriques prendre de l'essor ou sombrer dans l'oubli en fonction de leur mérite, et non en fonction de ce que dicte le gouvernement. Cessons de prétendre que cette mesure vise à sauver la planète, car ce n'est pas le cas. Ce sont simplement des activistes qui veulent dicter comment nous devrions vivre notre vie, quel véhicule nous devrions nous procurer, quel mode de transport nous devrions adopter et quel degré de privilège nous devons avoir pour pouvoir nous le payer.
J'aurais cru que les libéraux auraient appris leur leçon après la taxe sur le carbone, mais ils semblent déterminés à poursuivre dans la même veine, c'est-à-dire à forcer les Canadiens à choisir entre payer le loyer, le chauffage ou l'essence. Bref, ils imposent leur idéologie, même si elle fait grimper le coût de la vie.
Mettons fin à cette folie. Cessons de punir les travailleurs qui font rouler l'économie. Appuyons cette motion.
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Monsieur le Président, c'est un honneur pour moi de prendre la parole au nom de tous mes concitoyens de Regina—Qu'Appelle, voire au nom de tous les habitants de la Saskatchewan et, j'ose le dire, du Canada tout entier, qui souhaitent continuer à avoir le choix d'acheter le véhicule qui répond à leurs besoins à un prix abordable. C'est là tout l'objet de la motion d'aujourd'hui. Permettez-moi de la lire pour eux, car il est important que les téléspectateurs comprennent ce que fait le gouvernement. La motion va comme suit:
Que, étant donné que le gouvernement libéral interdit la vente de véhicules à essence, ce qui obligera les Canadiens à acheter des véhicules électriques, et que ce mandat fera augmenter le coût des véhicules de 20 000 $, afin de permettre aux Canadiens de choisir le véhicule qui répond à leurs besoins à un prix abordable, la Chambre demande au gouvernement libéral de mettre fin immédiatement à son interdiction des véhicules à essence.
J'ai entendu le gouvernement proférer un très grand nombre d'absurdités aujourd'hui. Les libéraux présentent cette mesure comme une occasion pour les Canadiens de faire quelque chose, mais ils interdisent toute une catégorie de véhicules que les Canadiens aiment acheter et conduire, comme ils l'ont démontré au cours des dernières années. Je demanderais aux députés de se rappeler le moment où ils ont acheté leur premier véhicule. J'imagine que pour bon nombre de Canadiens, il s'agissait d'un moment spécial. Je connais des gens qui ont travaillé avec acharnement pendant tout l'été qui a suivi leur dernière année d'études secondaires. Ils ont économisé et, le jour de la rentrée, lorsqu'ils sont retournés à l'école, ils ont été en mesure d'acheter leur première voiture et d'aller chercher leurs amis pour les conduire à l'école. Ils ont été en mesure de le faire parce qu'à l'époque, une voiture d'occasion était abordable.
Maintenant, à cause des politiques inflationnistes des libéraux et à cause de mesures comme cette interdiction visant les véhicules à essence, le coût des voitures est en train d'exploser. Selon AutoTrader, le prix moyen d'une voiture neuve s'élève aujourd'hui à 67 000 $, et celui d'une voiture d'occasion, à plus de 38 000 $. Après 10 années sous la gouverne d'un gouvernement libéral fatigué, non seulement le coût du logement est devenu hors de la portée des travailleurs canadiens, mais le coût associé à la possession d'une voiture est devenu une dépense que de plus en plus de travailleurs canadiens ne peuvent tout simplement pas se permettre. En fait, le prix d'une voiture d'occasion équivaut aujourd'hui à peu près à la valeur d'une mise de fonds pour une nouvelle maison. C'est tout simplement ahurissant.
J'ai été stupéfait l'autre jour. Nous voulons acheter un nouveau véhicule d'occasion. Il y a un conducteur de plus dans la famille cette année, et j'ai commencé à faire des recherches en ligne. Je m'attendais à trouver quelque chose de l'ordre de 10 000 $ à 15 000 $ pour ma fille. Dans ma tête, je me disais que je pourrais peut-être acheter un véhicule avec un peu moins de 100 000 kilomètres pour 14 000 $ ou 15 000 $. Voici ce que j'ai trouvé sur Used.ca, à Regina: un Jeep Wrangler de 2018 avec 123 000 kilomètres au compteur. Combien cela coûtait-il, selon les députés? En me fiant au prix d'achat de mon dernier véhicule, je me disais que cela pourrait coûter 15 000 $ ou 16 000 $. En fait, on demandait 28 000 $ pour une voiture vieille de 7 ans qui avait déjà roulé 120 000 kilomètres.
Auparavant, une telle chose ne se serait jamais produite au Canada. Beaucoup de Canadiens pouvaient compter sur le fait de travailler fort pour se payer un véhicule. Cependant, le gouvernement libéral, ce groupe d'élites à Ottawa qui a toujours raison, aime regarder les Canadiens de haut et leur dicter ce qu'ils doivent faire pour être de bons citoyens. Ce faisant, les libéraux anéantissent les choix des consommateurs. Ils ont tous quelque chose en commun: ils ont tous tendance à ne pas avoir à subir les conséquences de leurs décisions. Les libéraux ont tous ce besoin insensé de contrôler les gens en leur dictant la façon de vivre leur vie. Ils ont tous les moyens de s'acheter un véhicule électrique, mais de nombreux travailleurs canadiens ne le peuvent pas ou ne le veulent tout simplement pas.
Mon collègue du Manitoba a parlé de la façon dont le libre marché s'est adapté pour produire le genre de véhicules que les gens veulent acheter. L'industrie automobile est cruellement concurrentielle. Chaque année, les constructeurs automobiles dépensent des millions de dollars pour tenter de déterminer exactement ce que les consommateurs veulent acheter. Ils offrent ensuite leurs véhicules aux consommateurs, et si les Canadiens achètent un modèle et pas l'autre, les constructeurs automobiles doivent refaire leurs devoirs pour trouver une solution. Ils doivent répondre aux besoins du marché.
Quand le gouvernement arrive avec ses mesures draconiennes en disant qu'il va retirer toute une catégorie de véhicules du marché, il perturbe non seulement le marché et fait grimper les coûts, mais il fait aussi disparaître des emplois.
Examinons les répercussions de l'interdiction imposée par les libéraux sur les voitures et les camions préférés des Canadiens. Elle entraînera la perte de près de 40 000 emplois. Ce chiffre ne provient pas de mes recherches, mais d'une analyse indépendante qui s'est penchée sur la façon dont le coût de ces véhicules entraînera des pertes d'emplois. Un nouveau rapport indique qu'en raison de l'incapacité des libéraux à conclure un accord sur les droits de douane injustifiés imposés par les États‑Unis sur les automobiles, 50 000 autres emplois pourraient être perdus. Non seulement le Canada doit composer avec les politiques désastreuses du gouvernement américain, mais le secteur automobile doit également faire face aux politiques désastreuses du gouvernement libéral d'ici. Il s'agit là d'un double coup dur qui est injuste pour les consommateurs et les travailleurs de l'automobile.
Il y a 128 000 travailleurs de l'automobile au Canada. Les États‑Unis n'ont pas d'exigences visant à interdire les véhicules traditionnels fonctionnant à l'essence et au diésel. Cette politique insensée qui consiste à dicter aux Canadiens le type de véhicule qu'ils doivent acheter et conduire va faire gagner encore plus d'emplois à l'économie de Donald Trump. Je ne comprends pas pourquoi les libéraux continuent de trouver des moyens de punir l'industrie canadienne et les consommateurs d'ici en poussant les emplois et les investissements vers les États‑Unis. Cela fait partie intégrante de leur ADN. Les Canadiens ne toléreront pas qu'on leur interdise d'acheter leur voiture ou leur camion préféré.
On a dit à de nombreuses reprises que cette mesure est nécessaire pour atteindre nos objectifs de lutte contre les changements climatiques. Examinons rapidement à quoi cela ressemble exactement. Selon les documents que le gouvernement a lui-même préparés, l'interdiction permettra de réduire les émissions d'environ 362 mégatonnes entre 2024 et 2050, soit en 26 ans. Ce chiffre équivaut à un peu moins de 14 mégatonnes par année. Pour mettre les choses en perspective, les émissions de gaz à effet de serre de la Chine s'élevaient à 15 797 mégatonnes en 2024. En supposant que les émissions de la Chine restent stables et n'augmentent pas du tout, la réduction des émissions obtenue par le Canada grâce à l'interdiction visant les voitures, les camions et les minifourgonnettes préférés des consommateurs représenterait 0,08 % des émissions chinoises.
Nous allons paralyser le secteur de la fabrication automobile et priver les Canadiens de la possibilité d'acheter une voiture, un camion ou une minifourgonnette qui répond à leurs besoins à un prix abordable, alors que la Chine continue d'émettre de plus en plus de gaz à effet de serre chaque année. Ce sont les Canadiens qui pâtiront. Nous allons tolérer le manque de choix et l'incapacité de répondre à nos besoins comme nous l'entendons, et cela n'aura absolument aucune incidence sur les émissions mondiales.
Le comble, c'est que le Canada aurait pu contribuer à réduire ces émissions mondiales en exportant davantage de gaz naturel liquéfié, notre ressource naturelle propre et éthique, afin d'aider d'autres pays à se passer de l'électricité produite à partir de charbon. Non seulement le gouvernement refuse que nos alliés achètent cette énergie propre et éthique, mais il punit les Canadiens en leur retirant le droit de choisir le type de véhicule qu'ils veulent acheter.
Je voudrais conclure mon intervention par quelques déclarations.
Tout d'abord, je partage l'avis de tous mes collègues qui, aujourd'hui, ont dit craindre que les Canadiens ne soient pas au courant de ce qui se prépare. Cette stratégie que nous observons est typique des membres de la gauche radicale. Ils fixent un horizon qui est juste assez éloigné pour qu'ils ne soient plus là à l'heure de rendre des comptes, mais qui est assez près pour qu'on ait l'impression qu'ils agissent concrètement. Ils dissimulent ce genre de choses dans de grands programmes. Les conservateurs insistent sur ce point aujourd'hui, car cette interdiction a déjà une incidence sur le marché. Elle fait déjà grimper les coûts, et la situation ne fera qu'empirer.
Pour terminer, j'aimerais vous livrer l'une de mes citations préférées. C'est une citation de C.S. Lewis qui me vient à l'esprit quand je pense aux excès d'ingérence du gouvernement libéral:
De toutes les tyrannies, celle exercée sincèrement pour le bien de ses victimes est peut-être la plus oppressive. Il vaudrait mieux vivre sous la coupe de capitalistes exploiteurs que d'agents moraux omnipotents. La cruauté du capitaliste exploiteur peut parfois s’endormir, sa cupidité peut à un moment donné être rassasiée; mais ceux qui nous tourmentent pour notre propre bien nous tourmenteront sans fin, car ils le font avec l’approbation de leur conscience.
Le gouvernement devrait cesser de tourmenter les Canadiens et leur rendre la liberté d'acheter la voiture, le camion ou la minifourgonnette de leur choix.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
Je prends la parole en tant que représentant des gens de ma circonscription, mais aussi en tant que représentant des Canadiens qui croient en un avenir plus propre et plus prospère pour le Canada.
Nous avons atteint un point de bascule, un moment qui exige à la fois courage et collaboration. Les changements climatiques ne représentent pas une menace lointaine; c'est une réalité et dans ma province, la Colombie‑Britannique, nous en voyons déjà les effets. Nous en ressentons les effets lorsque surviennent des feux de forêt, des inondations et des vagues de chaleur, qui coûtent des vies, des maisons et des milliards de dollars chaque année. Uniquement en 2023, les dommages assurés représentaient plus de 8 milliards de dollars. Il ne s'agit pas de chiffres abstraits. Des familles sont déplacées, des travailleurs se retrouvent sans travail et leur avenir est incertain. Or, ce défi de taille amène également une occasion incroyable de réinventer notre économie, de donner de bons emplois aux travailleurs et de protéger la santé des Canadiens.
Un des outils les plus visibles et utiles dont on dispose déjà pour mener cette transformation est la voiture électrique. Soyons clairs: le transport est la deuxième source de gaz à effet de serre au Canada et une source majeure de pollution de l'air qui nuit à la santé humaine. Si notre intention est réellement de bâtir une économie carboneutre d'ici 2050, nous devons continuer de changer notre façon de déplacer les gens et les marchandises dans notre immense pays. Les véhicules électriques représentent une évolution transformatrice qui nous permettra d'atteindre cet objectif.
Les véhicules électriques vont au-delà de la technologie; ils sont une pierre angulaire de notre plan national de lutte contre les changements climatiques et un catalyseur de la croissance économique. Je veux présenter quelques faits. Plus de 80 % du réseau électrique canadien est déjà carboneutre, ce qui signifie que recharger les véhicules électriques au Canada aura une empreinte carbone beaucoup plus faible que dans de nombreux autres pays, et les avantages environnementaux sont évidents. Les véhicules électriques ne produisent aucun gaz d'échappement, ce qui veut dire un air plus pur dans les villes et les villages au pays, ainsi qu'une réduction des maladies respiratoires et une amélioration de la qualité de vie. La pollution atmosphérique provenant des émissions liées au transport routier au Canada coûte environ 9 milliards de dollars en dépenses liées à la santé, et ce fardeau pèse de façon disproportionnée sur les populations vulnérables, notamment sur les enfants, les aînés et les communautés marginalisées. En accélérant l'offre de véhicules électriques, non seulement nous réduisons les gaz à effet de serre, mais nous améliorons aussi la santé publique, notre indépendance énergétique et l'inclusion économique.
Il convient de noter que, même si le pétrole et le gaz demeurent une part importante de notre économie et de nos exportations, notre prospérité à long terme est tributaire de la diversification de nos sources d'énergie. Il faut veiller à ce que les Canadiens puissent faire des choix plus propres chez eux, et les véhicules électriques en font partie.
Les critiques se demandent parfois si les Canadiens sont prêts pour ce changement. La réponse est oui, et ils nous demandent de faire preuve de leadership à cet égard. De plus en plus de Canadiens réclament des moyens de transport propres, fiables et abordables.
Une voix: Oh, oh!
Parm Bains: Monsieur le Président, j'ai entendu quelqu'un parler de choix, et c'est en fait le choix que font les Canadiens.
Les familles veulent économiser de l'argent à la pompe. Les travailleurs veulent participer à la construction des véhicules de demain. Les municipalités veulent électrifier leurs autobus. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de faire des annonces importantes concernant l'électrification de parcs d'autobus dans la vallée du bas Fraser, en Colombie‑Britannique. Par ailleurs, les jeunes Canadiens veulent hériter d'une planète habitable. Voilà pourquoi le gouvernement a investi plus de 120 milliards de dollars dans les technologies propres, y compris dans l'innovation et la fabrication associées aux véhicules électriques. Nous avons également introduit la norme sur la disponibilité des véhicules électriques afin que les Canadiens aient de nombreux choix lorsqu'ils seront prêts à passer à l'électrique.
Les longues listes d'attente que nous avons connues ces dernières années ont frustré et angoissé de nombreux conducteurs qui avaient besoin d'un nouveau véhicule pour se déplacer ou se rendre au travail. Ces politiques contribueront à faire en sorte que 100 % des nouveaux véhicules légers vendus au Canada ne produiront aucune émission d'ici 2035. Cependant, les Canadiens ne doivent pas s'inquiéter; ils pourront toujours conduire leur véhicule à essence préféré et vendre leur vieux véhicule lorsqu'ils seront prêts à en acheter un autre.
Notre plan gouvernemental visant à augmenter le nombre de véhicules électriques sur les routes s'applique aux nouveaux véhicules, mais ce n'est pas tout. Les véhicules électriques représentent également une grande occasion sur le plan économique.
En 2023 seulement, le Canada a créé plus de 350 000 emplois verts. Il ne s'agit pas seulement d'emplois dans des laboratoires ou des salles de conférence, mais aussi d'emplois pour les mécaniciens, les électriciens, les mineurs et les travailleurs des chaînes de montage. Ces emplois sont solidement rattachés à des collectivités, de Windsor à Whitehorse en passant par Winnipeg, et ils ne sont pas éphémères; ils sont structurants. Cela s'explique en partie par le fait que le Canada est l'un des nombreux partenaires commerciaux ayant des objectifs en matière de véhicules électriques et que ces objectifs sont conformes aux objectifs de 2035 du Royaume‑Uni, de l'Union européenne, de la Chine et des États américains qui couvrent 40 % du marché de l'automobile, y compris l'État de New York, la Californie, le Colorado, l'Oregon, Washington et le Maine.
Alors que les pays du monde entier s'empressent de faire la transition vers l'énergie propre, le Canada a le potentiel de devenir un fournisseur mondial de confiance, non seulement en électricité propre et en minéraux critiques, mais aussi en véhicules et en technologies qui mèneront à un avenir carboneutre. Nous ne sommes pas les seuls dans cette course. Selon l'Agence internationale de l'énergie, en 2024, les investissements dans les énergies propres à l'échelle du monde équivalaient au double de ceux qui ont été faits dans les hydrocarbures. Les grandes économies, comme celles des États‑Unis, de l'Allemagne et de la Chine, prennent des mesures énergiques. Si nous hésitons, nous risquons de prendre du retard. Si nous prenons les devants et si nous continuons d'investir dans nos gens, nos ressources et nos idées, le Canada peut gagner.
Certains diront que la transition est trop rapide ou trop coûteuse, mais le coût de l'inaction est bien plus élevé. Les feux de forêt, les inondations et les perturbations économiques liées aux changements climatiques sont déjà là, et ils s'intensifient. Les Canadiens comprennent que la politique climatique est une politique économique. Ils veulent une énergie abordable et propre. Ils veulent une économie qui répond aux besoins actuels et futurs de tout le monde.
Les Canadiens veulent du leadership, alors soyons clairs quant à notre objectif: le véhicule électrique n'est pas seulement une voiture plus propre, c'est un symbole de ce qu'il est possible de réaliser lorsque nous faisons allions la technologie, les politiques et les aspirations du public. C'est un moyen de transport, mais aussi un vecteur de transition vers un avenir durable, équitable et prospère.
Poursuivons la construction de cet avenir. Veillons à ce que tous les Canadiens, quels que soient leur région, leur revenu ou leur origine, puissent participer à cette économie axée sur l'énergie propre. Investissons dans les gens, dans les infrastructures et dans l'innovation afin que le Canada ne se contente pas de relever les défis actuels, mais qu'il montre la voie au monde entier dans ce domaine.
Si nous continuons à travailler ensemble avec une vision et de la détermination, le Canada se reconstruira en mieux, certes, mais il sera aussi plus fort, plus propre et plus uni que jamais.
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Madame la Présidente, je me lève aujourd'hui non seulement en tant que représentante de mes concitoyens, mais aussi en tant que porte-parole de toute la population canadienne qui croit à un avenir plus propre, plus prospère et plus inclusif dans notre pays.
De plus, je tiens à souligner que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel et non cédé du peuple algonquin anishinabe.
Je suis ravie de parler aujourd'hui d'un sujet crucial pour notre avenir et celui de notre planète: la transition vers les véhicules électriques. Nous le constatons tous et un rapport de l'Agence internationale de l'énergie publié le mois dernier le confirme: les ventes mondiales de véhicules électriques connaissent une effervescence et continueront d'augmenter chaque année.
Le Canada avait décidé, il y a déjà quelque temps, de devenir un leader mondial dans la transition vers les véhicules zéro émission, ayant pris un engagement pour que 100 % des nouveaux véhicules vendus soient électriques d'ici à 2035. La mise en circulation d'un plus grand nombre de véhicules électriques est un élément essentiel de l'approche du Canada en matière de lutte contre les changements climatiques. Les véhicules électriques permettent aux consommateurs d'économiser de l'argent à long terme. C'est une démarche gagnante pour tous.
Rendre les véhicules électriques plus abordables et plus faciles d'accès est l'une des mesures les plus importantes que nous pouvons prendre pour soutenir un environnement sain et une économie saine. Comme on le sait, la norme sur la disponibilité des véhicules électriques permet d'accroître l'accès à des véhicules électriques abordables et d'améliorer la qualité de l'air. D'ailleurs, le rapport du directeur parlementaire du budget publié en août 2024 confirme la nécessité de la norme sur la disponibilité des véhicules électriques.
Selon les prévisions, le marché canadien n'est ni assez rapide pour répondre à la demande de la population canadienne en matière de véhicules électriques, ni en mesure de nous permettre d'atteindre rapidement nos objectifs en matière de climat. On le sait, les développements rapides de la fabrication de véhicules électriques à l'échelle mondiale et l'amélioration de la technologie ont entraîné une réduction de l'écart de prix entre les véhicules électriques et les véhicules à moteur à combustion interne, même si le rendement des véhicules électriques continue à s'améliorer.
Malgré une tendance à la hausse des ventes de véhicules électriques au Canada au cours des dernières années, le début de 2025 a connu un ralentissement notable. Toutefois, il vaut la peine de mentionner qu'un véhicule sur sept vendus en 2024 était un véhicule électrique. Le Québec continue de dominer les ventes de véhicules électriques avec presque la moitié de toutes les immatriculations de véhicules électriques au Canada. L'Ontario suit avec presque 23 %, et la Colombie-Britannique, avec 21 %. Cela montre une tendance positive en matière d'accessibilité.
Parlons maintenant de l'abordabilité des véhicules électriques. C'est un point clé pour de nombreux consommateurs. Acheter un véhicule électrique au Canada présente de nombreux avantages, tant pour les consommateurs que pour l'environnement. Les véhicules électriques ont des coûts d'exploitation inférieurs à ceux des véhicules à essence et au diésel. Autrement dit, on parle de coûts de possession nettement inférieurs sur l'ensemble de la durée de vie du véhicule.
Premièrement, les coûts de recharge des batteries sont moins élevés, car l'électricité est nettement moins chère que le ravitaillement à la pompe. Deuxièmement, la CAA estime que le propriétaire moyen d'un véhicule électrique à batterie économise entre 40 et 50 % en frais d'entretien par rapport à un véhicule à essence, car les véhicules électriques nécessitent un entretien moins fréquent et moins compliqué. Troisièmement, les prix d'achat de certains modèles ont baissé, ce qui permet d'atteindre le seuil de rentabilité en quelques années. Après 10 ans, les économies peuvent être considérables.
Tous les paliers de gouvernement et l'industrie ont des rôles à jouer dans cette transition. Le gouvernement du Canada s'est engagé à verser 4,7 milliards de dollars pour appuyer le déploiement de véhicules électriques et d'infrastructures de recharge. Nous aidons également les secteurs de l'automobile et des minéraux critiques à fabriquer des véhicules électriques et à participer à la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques au Canada. Le gouvernement du Canada s'engage aussi à protéger les emplois des travailleurs de l'automobile. Il s'est engagé également à soutenir l'innovation et les investissements dans la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques, qui sont particulièrement importants pour faire du Canada l'économie à la croissance la plus rapide du G7.
Le gouvernement du Canada travaille en étroite collaboration avec le secteur automobile canadien et les provinces comme l'Ontario pour veiller à ce que le secteur automobile canadien reste compétitif. Il convient de noter que la norme relative à la vente de nouveaux véhicules comporte déjà des éléments de flexibilité, notamment le fait que les véhicules hybrides sont pris en compte dans certains objectifs de vente.
Le gouvernement du Canada continuera de suivre l'évolution du secteur des véhicules électriques pour s'assurer que les objectifs sont réalisables. Il est évident que le Canada dispose de tout ce dont il a besoin pour être le leader mondial dans l'assemblage des véhicules électriques et dans la fabrication de batteries, avec des projets dans toute la chaîne de valeur des batteries. La chaîne de valeur des batteries pour les automobiles et le transport comprend toutes les étapes nécessaires à la formation industrielle et à l'électrification du secteur de l'automobile et des transports. Elle illustre la démarche « Des mines à la mobilité » pour le développement d'un écosystème canadien durable de la fabrication de batteries pour les véhicules électriques et les transports. Cela fait du Canada un chef de file dans la conception et la construction des véhicules de l'avenir.
Lorsque les batteries au lithium-ion arrivent en fin de vie utile, les matériaux et les métaux qu'elles contiennent sont, dans la mesure du possible, récupérés et traités pour être recyclés et réutilisés. À l'heure actuelle, entre 95 et 98 % des composants de batteries de véhicules électriques sont recyclables. Le recyclage présente des difficultés et est un secteur en pleine évolution. En raison de la valeur inhérente des matériaux essentiels des batteries, cette industrie est fortement incitée à innover pour conserver ces matériaux précieux dans la chaîne de valeur des batteries. Il est essentiel de réduire la nécessité d'extraire de nouveaux matériaux pour les batteries et nous explorons plusieurs voies pour récupérer les matériaux de batteries afin d'améliorer la durabilité et de gérer le coût des batteries des véhicules électriques et leur impact sur l'environnement. Cela garantit la durabilité et le respect environnemental de la chaîne de valeur.
Dans les décennies à venir, la transition vers des véhicules à émission zéro réduira considérablement la pollution des millions de véhicules légers au Canada. Bien que des normes d'émissions de gaz à effet de serre toujours plus strictes aient été mises en place pour les nouveaux véhicules depuis 2011, les émissions totales ont continué d'augmenter en raison de l'accroissement de la population du Canada et de l'augmentation du nombre de véhicules sur les routes. L'électrification des transports est donc essentielle pour parvenir à la carboneutralité d'ici 2050. Avec plus de 100 nouveaux modèles de véhicules zéro émission actuellement disponibles au Canada, l'amélioration rapide de l'autonomie et des performances des batteries et la croissance du réseau de bornes de recharge, cette année constitue le moment idéal pour choisir un véhicule zéro émission. De nombreux Canadiens sont de plus en plus désireux de passer à des moyens de transport plus propres, plus abordables et plus stables.
Cependant, le gouvernement du Canada sait très bien que certaines personnes sont hésitantes en raison du manque de bornes de recharge à proximité et des coûts initiaux plus élevés. C'est pourquoi le gouvernement a aidé plus de 559 000 conducteurs à passer à la voiture électrique. En outre, il soutient l'économie du pays sur le marché mondial des véhicules électriques en adoptant certaines mesures, notamment l'affectation de 900 millions de dollars supplémentaires dans le cadre du Plan de réduction des émissions pour 2030 pour la construction de 50 000 bornes de recharge supplémentaires. Ce financement s'ajoute aux 280 millions de dollars investis par le gouvernement du Canada depuis 2016. Au total, près de 85 000 bornes de recharge seront installées au Canada d'ici 2029.
Le gouvernement soutient aussi la compétitivité de la transformation de l'industrie automobile au moyen d'un investissement pouvant atteindre jusqu'à 8 milliards de dollars provenant du Fonds stratégique pour l'innovation et de l'Initiative Accélérateur net zéro.
Le gouvernement du Canada reconnaît que le recyclage des batteries de véhicules électriques est essentiel pour assurer une transition propre et durable vers une économie propre. Ce processus permet non seulement d'éviter que ces batteries ne finissent dans les sites d'enfouissement, mais aussi de récupérer des minéraux critiques comme le lithium, le cobalt ou le nickel, qui sont indispensables à la croissance des technologies propres et à la compétitivité du Canada. Bien que la gestion des batteries en fin de vie relève des provinces et des territoires, qui sont responsables de réglementer et de surveiller les opérations de traitement des déchets, le gouvernement fédéral soutient activement des solutions circulaires par le truchement de sa stratégie sur les minéraux critiques. Cette stratégie vise à renforcer les capacités de recyclage, à développer des marchés secondaires et à maximiser l'utilisation des ressources qui découlent des déchets industriels et des déchets postconsommation. Les batteries des véhicules électriques sont conçues pour durer plusieurs centaines de milliers de kilomètres, mais, à mesure que le parc de véhicules électriques grandit, le volume de batteries arrivant en fin de vie augmentera considérablement d'ici la prochaine décennie. Le...
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
On vend aux Canadiens un rêve libéral électrique, rouge et reluisant, mais, sous le capot, ce n'est que des promesses vides et des coûts cachés.
Le projet du gouvernement libéral d'interdire les véhicules à essence d'ici 2035 peut sembler audacieux et enthousiasmant, mais lorsqu'on y regarde de plus près, il s'agit en réalité d'un plan qui sèmera la confusion, fera grimper les prix et perturbera les chaînes d'approvisionnement. Les Canadiens n'ont pas voté pour que les constructeurs soient obligés de vendre des véhicules électriques; cette mesure leur est imposée par le gouvernement fédéral. Il ne s'agit pas d'une politique, mais d'une proclamation. Il s'agit d'une directive uniforme imposée par Ottawa qui ne tient compte ni des coûts, ni de la géographie, ni du bon sens. Les Canadiens ne devraient pas être forcés d'acheter des véhicules électriques, d'autant plus que les libéraux n'ont pas mis en place l'infrastructure nécessaire à l'utilisation de ces véhicules.
En imposant l'obligation relative aux véhicules électriques, les libéraux poussent les gens à acheter des voitures neuves coûteuses sans toutefois les rendre abordables. Ils ne tiennent pas compte non plus des Canadiens qui dépendent quotidiennement de camionnettes pour gagner leur vie, comme les gens de métier, les paysagistes et les autres propriétaires de petites entreprises qui dépendent de leurs véhicules pour pouvoir travailler. Ces travailleurs ne peuvent pas se permettre d'attendre des heures pour recharger leur véhicule pendant leurs heures de travail. L'obligation de vendre des véhicules électriques ignore la réalité quotidienne de nombreux Canadiens en matière de transport.
Le gouvernement a annoncé que les constructeurs d'automobiles n'auraient que 12 ans pour éliminer progressivement les voitures, les camions et les véhicules utilitaires sport dotés d'un moteur à combustion. Il fixera des objectifs annuels stricts pour augmenter les ventes de véhicules électriques, et tout constructeur d'automobiles qui ne les atteint pas sera passible d'une amende de 20 000 $ par véhicule. Qu'est-ce que cela signifie pour les constructeurs d'automobiles et les Canadiens? Pour les constructeurs, cela représente des millions de dollars en pénalités, et nous savons tous qui en paiera le prix en fin de compte: les familles et les consommateurs canadiens devront payer des prix plus élevés, qu'ils ne peuvent pas se permettre.
En fait, il s'agit d'une taxe de 20 000 $ sur chaque nouveau véhicule doté d'un moteur à combustion interne. Il n'est pas étonnant que les constructeurs d'automobiles s'y opposent. La PDG de Ford Canada a prévenu qu'en l'absence d'un nombre suffisant de bornes de recharge et d'une solution au problème de l'abordabilité, de nombreux Canadiens seront laissés pour compte et ne pourront pas passer à un véhicule électrique. Stellantis Canada souligne également que le soutien gouvernemental doit être en phase avec ce que l'industrie peut réellement offrir.
C'est une chose de coucher des cibles sur papier; c'en est une autre de les concrétiser sur le terrain. Le gouvernement libéral prend trop souvent des décisions déconnectées de la réalité des Canadiens qu'il est censé servir. Ce n'est qu'un autre exemple. À l'heure actuelle, parmi tous les véhicules neufs immatriculés au Canada, environ un véhicule sur dix est électrique. Autrement dit, les libéraux s'attendent à ce que les ventes de véhicules électriques doublent en seulement trois ans et que leur nombre continue d'augmenter en flèche par la suite. Les libéraux n'ont aucun plan crédible pour y arriver, et assurément aucun plan pour planifier les coûts.
Nous savons que les marchés de l'automobile sont très différents d'un bout à l'autre du pays. Le Québec, l'Ontario et la Colombie‑Britannique atteignent déjà ou dépassent l'objectif de 20 % des ventes de véhicules électriques. Toutefois, de nombreuses provinces se situent sous la barre des 8 %, tandis que les programmes de subventions sont suspendus au Québec et en Colombie‑Britannique. Les Canadiens ne devraient pas être obligés d'acheter des véhicules dont ils ne veulent pas. Selon Statistique Canada, les véhicules zéro émission représentaient moins de 9 % des immatriculations de véhicules neufs en 2025.
Le manque d'intérêt des consommateurs n'est pas le seul problème. En effet, les infrastructures de recharge semblent être fortement concentrées dans quelques provinces seulement. Il y aurait plus de 25 500 bornes de recharge publiques au Canada, mais environ 85 % d'entre elles semblent se trouver dans seulement 3 provinces. De nombreux propriétaires de véhicules électriques signalent que bon nombre de ces bornes de recharge sont souvent trop fréquentées, ce qui entraîne de longues files d'attente. Pire encore, beaucoup d'entre elles sont inopérantes.
Bien qu'il y ait tant à faire, le gouvernement n'a pas accompli le travail nécessaire pour entretenir nos infrastructures de recharge existantes, et encore moins pour planifier de nouvelles infrastructures fiables. Environ 80 % des recharges de véhicules électriques se font pendant la nuit à la maison, ce qui rend l'accès à des bornes de recharge pour véhicules électriques à la maison essentiel à la propriété d'un véhicule électrique. Toutefois, de nombreux Canadiens n'ont pas cette option. Les personnes qui vivent en appartement, en copropriété ou dans un immeuble locatif font souvent face à un autre défi: l'absence de bornes de recharge ou même leur interdiction par les propriétaires ou la réglementation des immeubles. C'est un obstacle majeur. Comment le gouvernement libéral peut-il s'attendre à ce que les gens achètent un véhicule électrique s'ils ne peuvent pas facilement le recharger là où ils vivent?
Le gouvernement semble également avoir négligé une autre contrainte importante pour les nombreux navetteurs. À Cambridge, comme dans la plupart des régions du pays, il y a l'hiver. Dans les endroits où l'hiver se mesure par le refroidissement éolien et les bancs de neige, une batterie peu fiable est plus qu'un inconvénient: c'est un risque pour la sécurité. Ottawa ne peut pas se débarrasser de la météo canadienne. Au cours des mois les plus froids, l'autonomie d'un véhicule électrique peut diminuer de 40 %. Pour les personnes qui n'ont que de courts trajets à faire, c'est peut-être acceptable, mais pour beaucoup d'autres, qui doivent parcourir de longues distances, ce n'est, au mieux, pas pratique.
Les experts estiment que, d'ici 2030, le Canada devra gérer plus de 125 000 tonnes de déchets de batteries. Nous savons que le Canada a besoin d'un plan clair et complet pour recycler les batteries de véhicules électriques, mais, encore une fois, le gouvernement libéral n'en a pas présenté. Pire encore, des coûts cachés s'ajouteront pour tous les ménages canadiens.
La demande accrue d'électricité pour alimenter tous les véhicules fera grimper les prix de l'énergie, et le réseau électrique du Canada n'est pas prêt à répondre à cette hausse importante. Selon l'Institut climatique du Canada, pour atteindre la carboneutralité d'ici 2050, la production d'électricité du Canada doit doubler, voire tripler. Il faut donc construire de nouvelles centrales électriques, moderniser les lignes de transmission et dépenser des milliards de dollars pour moderniser le réseau. Tout cela nécessite un plan et un budget.
Des emplois sont menacés. L'industrie automobile canadienne emploie plus de 500 000 personnes dans les usines, y compris les usines de fabrication de pièces, chez les concessionnaires et dans les ateliers de réparation. Les véhicules électriques ont moins de pièces et nécessitent moins d'entretien, ce qui signifie moins d'emplois pour les mécaniciens et les travailleurs qualifiés. Par rapport aux véhicules à combustion interne traditionnels, les véhicules électriques coûtent plus cher, ce qui veut dire moins de ventes et, encore une fois, moins d'emplois. Sans un plan de transition clair et équitable, l'avenir de milliers de travailleurs canadiens est incertain. Les petits garages et les autres entreprises qui dépendent des véhicules à essence sont également menacés.
Les familles canadiennes ont déjà du mal à joindre les deux bouts: l'inflation, la hausse des taux d'intérêt et la hausse du coût du logement leur laissent moins d'argent à dépenser. Il n'est donc pas étonnant que les Canadiens expriment leur opposition à l'obligation libérale de passer aux véhicules électriques en refusant de s'y plier. En effet, un récent sondage Ipsos a révélé que 55 % des Canadiens sont en désaccord avec l'obligation de s'assurer que, d'ici 2035, toutes les voitures neuves vendues sont électriques ou ne génèrent aucune émission. Les Canadiens ordinaires s'opposent à cette obligation, tout comme les experts. Le professeur Ross McKitrick, de l'Université de Guelph, affirme qu'elle « aura des conséquences négatives assez importantes ». Quelles pourraient être ces conséquences? Il dit que l'obligation pourrait « détruire l'industrie automobile canadienne et entraîner des pertes économiques considérables dans d'autres secteurs ». C'est incroyable.
Les gens comprennent que le gouvernement libéral n'agit pas dans leur intérêt ou selon le gros bon sens. Ils comprennent que les idées des libéraux dépassent leurs moyens. L'interdiction des véhicules à essence neufs fera en sorte qu'il sera plus difficile pour les familles de se payer un véhicule. À mesure que le parc de véhicules à essence s'épuisera, le marché des voitures d'occasion risque de devenir de plus en plus instable; d'abord, les prix vont augmenter, et à la longue, il y aura de moins en moins d'options abordables. Il semble qu'il faille rappeler au gouvernement que, dans bien des régions du pays, y compris dans ma circonscription, Cambridge, de même qu'à North Dumfries, les véhicules automobiles sont une nécessité et non un luxe. Il n'est pas toujours possible d'emprunter le transport en commun, étant donné qu'il existe encore des endroits où ce service est inadéquat ou inexistant.
Le gouvernement libéral aime jouer constamment au chat et à la souris. Il cache les véritables solutions tout en courant après les manchettes favorables. Il se cache derrière des annonces à sensation, mais ne concrétise pas les projets d'infrastructure et les plans dont les Canadiens ont besoin. C'est la même bonne vieille formule libérale: gros parleurs, petits faiseurs. Pas de pipelines, pas de logements et pas de budget. Les libéraux se contentent de jouer au chat et à la souris avec les espoirs et le portefeuille des Canadiens. L'imposition des véhicules électriques ne vise pas à aider les Canadiens; elle vise à leur dire quoi faire. Le gouvernement libéral semble croire qu'il peut dicter quel type de véhicule les gens peuvent avoir, quel prix ils paieront pour se le procurer et à quel endroit ils sont censés le recharger, que l'infrastructure existe ou pas.
De ce côté-ci de la Chambre, nous croyons en une chose très simple: le choix. Nous faisons confiance aux Canadiens, et non à Ottawa, pour décider de ce qui convient à leur mode de vie. Nous sommes du côté des conducteurs, des travailleurs de l'automobile, des mécaniciens et de tous les Canadiens qui font fonctionner le pays et qui veulent simplement un véhicule qui convient à leurs besoins et à leur budget. L'obligation n'est pas une feuille de route; c'est un cul-de-sac, avec des prix plus élevés, moins d'emplois et moins de choix pour les personnes qui en ont le moins les moyens. C'est un peu comme vendre des pelles en juillet: ce n'est plus de saison et personne n'en veut.
Les Canadiens veulent des solutions concrètes qui permettent à l'économie de tourner, gardent les tablettes bien garnies et laissent leur famille se déplacer en voiture. Lorsqu'il s'agit de diriger un pays, le gros bon sens fonctionne bien mieux qu'une obligation imposée par les libéraux.
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Madame la Présidente, je suis heureux de prendre la parole en tant que député représentant la circonscription de Central Newfoundland, anciennement connue sous le nom de Coast of Bays—Central—Notre Dame. Je suis sincèrement reconnaissant envers ceux qui m'ont soutenu, qui m'ont accordé leur confiance et qui m'ont réélu pour que je puisse faire valoir leurs idées, leurs préoccupations et leurs inquiétudes dans cette enceinte.
Je dois une fière chandelle à tous ceux qui ont contribué à ma campagne. Nous avons mené une campagne extraordinaire. C'est quelque chose qui nous tenait tous à coeur, et à moi plus particulièrement. Que Dieu bénisse toutes les personnes y ayant pris part. Je les remercie infiniment. Je continuerai d'être le porte-parole des habitants de la circonscription de Central Newfoundland lorsque je serai à Ottawa, à la Chambre ou au comité des pêches.
Je prends la parole aujourd'hui au sujet de la motion de l'opposition conservatrice, qui demande au gouvernement libéral de revenir immédiatement sur sa décision d'interdire la vente des véhicules à essence au Canada. C'est censé se produire d'ici 2035, lorsque tous les véhicules vendus au Canada ne devront générer aucune émission, et cela se fera par étapes. D'ici 2026, 20 % de tous les véhicules vendus au Canada seront des véhicules zéro émission. D'ici 2030, ce chiffre devrait passer à 60 %. Bien sûr, d'ici 2035, il atteindra 100 %.
Les consommateurs rejettent les véhicules électriques pour diverses raisons. Il y a le fait que ces véhicules perdent 40 % de leur autonomie par temps froid. Il fait souvent froid au Canada, et c'est certainement le cas à Terre‑Neuve‑et‑Labrador. Cette statistique provient de l'Association canadienne des automobilistes. Elle a fait le test. Ce n'est pas quelque chose que nous avons inventé. Il est scientifiquement prouvé que ces batteries ne supportent pas le froid.
Il n'y a pas assez de bornes de recharge. À Terre‑Neuve‑et‑Labrador, il n'y en a actuellement que 120. Une autre raison pour laquelle les gens choisissent de ne pas adopter les véhicules électriques est leur coût. Ils coûtent en moyenne 15 000 $ de plus qu'un modèle équivalent à essence.
Où en sommes-nous à l'approche de 2026? Les dernières données disponibles pour février et mars indiquent que seuls 6,6 % des véhicules achetés étaient des véhicules électriques. Pour atteindre l'objectif de 20 % d'ici fin 2026, les ventes de véhicules électriques devraient tripler par rapport aux derniers mois enregistrés. Cela n'arrivera pas.
Quel sera le résultat de ce rejet par les consommateurs et de ce plan libéral? Les libéraux imposeraient aux constructeurs automobiles qui ne respectent pas cet objectif une taxe de 20 000 $ par véhicule. Je vois mon collègue de Winnipeg. Il écoute attentivement, car il sait que c'est le cas.
Les consommateurs en paieront le prix, et c'est exactement ce que veut le . Il ne s'éloigne pas de son mantra. Remontons à 2021, année où il a écrit un livre intitulé Values. Je vais citer un extrait de ce livre. Il a écrit: « Une multitude d'autres politiques financières et réglementaires pourraient être très efficaces pour définir les contours d'une économie carboneutre, y compris [...] des règlements visant à éliminer progressivement la vente de nouveaux véhicules à combustion interne au cours de la prochaine décennie. » On parle de 10 ans. Ce n'est pas une longue période.
C'est ce que le a écrit dans son livre: des « politiques financières et réglementaires ». Décortiquons un peu tout cela.
Les véhicules électriques sont un échec au Canada. Les gens n'en veulent pas et, par conséquent, les Canadiens en paieront le prix. Ils vont payer le prix des échecs des libéraux.
Le gouvernement sait depuis longtemps que cette obligation est vouée à l'échec. Les entreprises de services publics l'ont prévenu que le réseau électrique ne suffirait pas à la demande. Celle-ci augmentera de près de 23 % d'ici 2035, et le marché de l'électricité est régi par l'offre et la demande, comme n'importe quel autre produit. Avec l'électrification progressive dans tous les domaines, le prix de l'électricité ne peut qu'augmenter. Il s'agira là d'une autre conséquence involontaire qui entraînera des dommages collatéraux pour les Canadiens.
Pour que notre réseau soit prêt, c'est-à-dire avec une production d'électricité supplémentaire, un réseau de transmission amélioré et davantage de bornes de recharge, les coûts devraient s'élever à 300 milliards de dollars. C'est ce que révèlent les recherches du gouvernement libéral, publiées en juillet dernier par Ressources naturelles Canada. Le gouvernement sait que son objectif quant aux véhicules électriques zéro émission est voué à l'échec.
La construction d'infrastructures de production et de transport d'électricité prend du temps. Si nous devons étendre notre réseau de 23 % uniquement pour avoir assez d'électricité pour alimenter ces véhicules, il nous faudra des dizaines d'années avant d'y parvenir.
Quel est le véritable objectif du libéral? C'est de taxer les Canadiens. Les Canadiens en paieront le prix. Ils vont payer pour ce plan voué à l'échec. Qui paiera aussi, à part le consommateur? Selon la Revue canadienne d'économie, qui publie des études évaluées par des pairs, dans le meilleur des cas, notre secteur automobile perdra 140 milliards de dollars d'ici 2035 en raison de ces exigences, et dans le pire des cas, le secteur continuera de subir, jusqu'en 2050, des pertes qui lui coûteront 1,3 billion de dollars. Les députés peuvent-ils imaginer cela? Ces exigences concernant les véhicules électriques pourraient coûter 1,3 billion de dollars à l'industrie automobile.
On prévoit qu'il y aura 137 000 emplois perdus dans ce secteur. Ce n'est pas moi qui le dis. Les pertes annuelles à l'échelle nationale correspondraient à 4,8 % de notre PIB, et la demande en automobiles diminuerait de 10,5 %.
Tout cela réduirait les émissions du Canada de seulement 6 %. Cela coûtera 3 400 $ la tonne. C'est 20 fois le taux nominal initial de la taxe sur le carbone de Trudeau par tonne. Ce n'est pas nécessaire. Si les consommateurs pensent que les véhicules électriques sont meilleurs, ils vont les choisir.
Selon l'Institut Fraser, « les exigences relatives aux véhicules électriques feront des malheureux partout ». C'est ce que disait le titre d'un article publié par l'Institut Fraser, une organisation très respectée. L'article dit également que « [l]es dernières nouvelles concernant le ralentissement de la demande en véhicules électriques mettent en évidence les graves dangers liés aux exigences fédérales dignes de l'ère soviétique ». Tout est dit. Ce sont des exigences dignes de l'ère soviétique. À cause des exigences relatives aux véhicules électriques, il y aura beaucoup de souffrance et aucune liberté.
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Madame la Présidente, nous sommes ici ce soir pour parler des exigences relatives aux véhicules électriques que le gouvernement libéral impose aux Canadiens, des exigences qui prévoient que 20 % des Canadiens devront conduire un véhicule électrique d'ici 2026, 60 % d'ici 2030 et 100 % d'ici 2035. Ce ne sont pas des cibles, mais bien des ordres pour forcer les Canadiens à conduire des véhicules électriques, qu'ils le veuillent ou non.
Il y a un coût associé à cette politique, car les constructeurs automobiles seront obligés de respecter un quota par rapport à leurs ventes de véhicules électriques. Pour chaque véhicule invendu en dehors des cibles imposées, les constructeurs devront payer une amende de 20 000 $. Nous pouvons être certains qu'ils n'absorberont pas ce coût eux-mêmes. Les constructeurs vont refiler la facture aux consommateurs, ce qui fera grimper le prix des véhicules électriques que les Canadiens seront obligés d'acheter.
Je m'oppose à ces exigences relatives aux véhicules électriques pour un certain nombre de raisons, et je vais m'expliquer.
La première chose que je dirais, c'est que ces exigences sont contraires à la liberté de choix. Je crois vraiment que le gouvernement libéral a mené une grande guerre contre nos libertés ces 10 dernières années. Nous savons que la liberté d'expression a été attaquée par des projets de loi comme le projet de loi , dont les dispositions permettent au gouvernement de contrôler le contenu publié sur les médias sociaux, comme les vidéos et autres. Nous avons vu le projet de loi , qui visait à imposer des peines d'emprisonnement si on craignait que des personnes puissent commettre un crime haineux. Heureusement, celui-là est mort au Feuilleton. J'espère que nous ne le reverrons pas. Il y a également eu des attaques contre la liberté de la presse, non seulement parce que des médias grand public ont reçu d'énormes dons, mais aussi avec des projets de loi comme le projet de loi , qui a empêché les Canadiens de publier des liens vers des nouvelles sur des plateformes comme celles de Meta, ce qui a nui à beaucoup de petits médias locaux.
La liberté de religion doit être une préoccupation pour toutes les personnes croyantes du pays. Nous avons pu voir, dans le cas de toutes les religions, des attaques contre les croyants et les lieux de culte ainsi qu'une augmentation de la violence et du vandalisme. Alors que nos libertés subissent déjà des attaques, voilà que les libéraux veulent en attaquer une autre: au lieu de laisser les gens choisir le type de véhicule qu'ils désirent, ils souhaitent les obliger à acheter un véhicule électrique.
Si quelqu'un veut un véhicule électrique, je n'y vois aucun inconvénient. Je suis en faveur du libre choix. Personnellement, je n'opterais pas pour un véhicule électrique parce que je vis dans une partie vraiment rurale de ma circonscription, où il n'y a pas de bornes de recharge. Je n'ai pas vu de plan disant que le gouvernement comptait installer des bornes de recharge. J'imagine ce qui se passerait si, pendant que je sillonne ma circonscription, ma batterie tombait à plat. Il faudrait que je fasse remorquer ma voiture, et cela recommencerait le lendemain, puisqu'il n'y a pas de bornes de recharge là-bas.
Je dirais aussi que les véhicules électriques ne fonctionnent pas très bien par temps froid. S'il fait -40 degrés Celsius, ils perdent 40 % de leur efficacité. Nous avons tous vu, sur Internet, des personnes qui ont des véhicules électriques et qui sont restées coincées dans une tempête de neige. Elles étaient très inquiètes parce qu'elles étaient coincées et qu'elles n'avaient plus assez d'électricité pour chauffer leur voiture. C'est un autre risque.
De plus, la technologie actuelle des batteries au lithium n'est pas au point puisque celles-ci prennent feu. Selon les États‑Unis, 3 % de ces véhicules ont pris feu. Nous avons vu l'horrible accident qui s'est produit récemment à Toronto, où la batterie d'un véhicule électrique a pris feu, ce qui a coupé l'électricité de la voiture et empêché les portes de s'ouvrir. Malheureusement, quatre personnes sont mortes brûlées.
La technologie se développe, et les batteries à électrolyte solide proposées ne s'enflamment pas. Je pense donc qu'une meilleure technologie s'en vient, mais en ce moment, en ce qui concerne la technologie existante, j'ai des réserves, comme d'autres Canadiens, j'en suis certaine.
Pour ce qui est de la liberté, je considère qu'il s'agit d'une autre mesure avec laquelle le gouvernement tente de nous priver de notre liberté. Que se passera-t-il ensuite? Va-t-il essayer de contrôler ce qu'on peut manger ou non ou le genre de maison qu'on achète? Où s'arrête le contrôle du gouvernement? Cela me pose un problème.
Que cherchons-nous à accomplir au moyen de ces exigences? Nous avons parlé de la lutte contre les changements climatiques, mais la vérité, c'est que ces exigences permettront de réduire l'empreinte carbone du Canada, qui représente à l'heure actuelle 1,6 % de l'empreinte carbone mondiale, de 0,08 %. En comparaison avec l'empreinte carbone combinée de la Chine et de l'Inde, qui compte pour environ 60 % de celle de la planète, il s'agit d'un changement insignifiant. Cela n'aura aucun impact réel sur les changements climatiques.
Si nous cherchions vraiment à avoir un impact sur les changements climatiques, nous vendrions du GNL canadien pour remplacer le charbon et le mazout en Chine et en Inde, ce qui permettrait de faire passer leur part de l'empreinte carbone mondiale de 60 % à 15 %. C'est immense. Cela entraînerait la création d'emplois bien rémunérés ici, au Canada, et cela aiderait l'environnement et contribuerait à la lutte contre les changements climatiques.
À mon avis, la mesure dont on parle ne changera strictement rien, mais elle fera très mal aux Canadiens, parce qu'elle fera disparaître 38 000 emplois et coûtera 138,7 milliards de dollars à l'économie du pays. C'est sans compter le risque de voir disparaître les entreprises du secteur automobile et les fabricants au pays, ce qui est loin d'être impossible.
L'autre raison pour laquelle je n'aime pas cette exigence, c'est qu'il n'y a pas de plan, alors que le était censé être « l'homme qui a un plan ». Que faut-il pour mettre en place cette exigence? Il faut qu'il y ait des endroits où brancher les véhicules. Il faut avoir une source d'électricité. Il faut disposer des infrastructures nécessaires dans les zones résidentielles et commerciales pour que tout aille bien.
En ce qui concerne la question des bornes de recharge, on dit qu'il en faudrait 670 000 aux quatre coins du Canada. Or, on en dénombre actuellement moins de 150 000. Quels seraient les coûts et l'échéancier de cette exigence? Le gouvernement n'a fourni aucune réponse à cet égard. Il ne le sait pas. Il n'a pas de plan.
En ce qui concerne les détails pratiques, les banlieusards remarqueront qu'ils disposent de transformateurs de 600 volts. Si une seule personne a un véhicule électrique, ce n'est pas grave, mais si tout le monde est forcé d'acheter un véhicule électrique, il y a cette petite équation en électricité qui dit que la tension est égale au courant multiplié par la résistance. Or, quand on branche un véhicule électrique, on crée une résistance. Si cette résistance augmente avec la même tension, le courant diminue au point où les gens finiront par ne plus avoir assez de courant pour allumer les lumières chez eux. C'est particulièrement problématique pour les tours d'habitation, qui peuvent compter de 20 à 40 étages. Si tout le monde doit brancher son véhicule, les infrastructures ne suffiront pas pour leur fournir l'électricité nécessaire. Combien coûteraient les infrastructures supplémentaires? Encore là, le gouvernement n'a pas de plan.
Le réseau ne produirait alors pas assez d'électricité. Les gens reconnaissent que nous allons augmenter notre consommation d'électricité. Nous avons fait venir 4 millions de personnes au Canada, ce qui a fait augmenter la consommation d'électricité d'environ 10 %. Il y a des entreprises émergentes, ce qui est une bonne chose, mais ces entreprises consomment de l'électricité. Il y a saturation, et il y aura des pannes d'électricité partielles avant que nous puissions accroître la capacité de production d'électricité au niveau nécessaire.
Dans ma circonscription, Sarnia—Lambton—Bkejwanong, le gouvernement de l'Ontario a donné le mandat de construire la centrale Riverside. Il construira une centrale de cogénération, de petits réacteurs nucléaires modulaires et des sources d'énergie de remplacement en collaboration avec les Autochtones de ma circonscription. C'est fantastique, et il faudra un certain nombre d'années pour tout mettre en place, mais le gouvernement fédéral n'a aucun plan sur la façon dont le reste du pays obtiendrait de l'électricité et la façon dont cette électricité serait acheminée vers le réseau avec l'infrastructure. Encore une fois, on n'y a pas beaucoup réfléchi.
Combien tout cela va-t-il coûter? Le gouvernement ne veut même pas présenter de budget. J'aimerais être utile, alors allons-y. Ces renseignements sont tirés de la page Web et des documents financiers du gouvernement.
Le gouvernement engrange environ 459 milliards de dollars de recettes chaque année. Il doit payer 75 milliards de dollars au titre du service de la dette, 55 milliards de dollars pour les transferts en santé, 25 milliards de dollars pour les transferts sociaux, 20 milliards de dollars pour la péréquation, 5 milliards de dollars pour les transferts aux territoires et 259 milliards de dollars en coûts de fonctionnement de l'administration. Cela laisse 20 milliards de dollars au gouvernement avant qu'il ne commence à réaliser d'autres projets. Cependant, le gouvernement a annoncé des dépenses de 77 milliards de dollars pendant la campagne électorale, puis, après les élections, avec le budget des dépenses, il a annoncé qu'il dépenserait 486 milliards de dollars. Nous considérons maintenant un déficit possible de 543 milliards de dollars avant même de parler de l'installation de nouvelles bornes de recharge ainsi que du développement des infrastructures électriques et des infrastructures dans les immeubles et les quartiers pour répondre à la demande. Cela ruinerait carrément les Canadiens et aggraverait encore la crise du coût de la vie. Nous devons reconsidérer ce que nous faisons ici.
Il n'y a pas non plus de solution pour les routes. Les véhicules électriques sont plus lourds que les voitures ordinaires. Ils endommagent davantage les routes. Dans le système actuel, les gens paient une taxe sur l'essence et le montant de cette taxe est versé aux municipalités pour construire des routes. Dans les collectivités rurales, il est très difficile d'entretenir les routes compte tenu du nombre d'habitants et des faibles sommes reçues au titre de la taxe sur l'essence.
Maintenant, les routes seront encore plus en mauvais état. Comment allons-nous régler ce problème? Je suis certaine qu'il y aura une autre taxe, car la seule chose que les libéraux aiment autant que les dépenses, ce sont les taxes et les impôts. C'est pourquoi les libéraux ont la réputation d'être friands d'impôts et de dépenses. Ce sont là quelques-unes de mes préoccupations.
Je suis également préoccupée par toute la question du cycle de vie des batteries au lithium. La quantité d'énergie nécessaire pour extraire le lithium, le traiter et le transformer en batteries est vraiment destructrice pour la planète. Par ailleurs, lorsque les batteries atteignent la fin de leur vie utile, on ne sait pas encore comment s'en débarrasser. Nous pourrions donc provoquer un autre problème de contamination qui, encore une fois, coûtera de l'argent à régler. Cela ne fait pas partie du plan, car il n'y en a pas. Pour toutes ces raisons, je ne pense pas que les exigences relatives aux véhicules électriques sont nécessaires.
Je pense qu'il serait nettement préférable de fixer des cibles. L'industrie automobile a dit qu'elle travaillerait en ce sens. Comme je l'ai dit, la technologie est en train de se développer et je pense que les gens sont prêts à agir, mais nous ne pouvons pas changer le fait que le Canada est un pays froid. Les batteries à électrolyte solide fonctionnent mieux à basse température, alors nous verrons bien. Comme elles n'ont pas encore fait leurs preuves sur le plan commercial, nous n'en sommes pas absolument certains.
Si les gens souhaitent procéder ainsi, ma question est encore la suivante: pourquoi? Allons-nous vraiment réduire notre empreinte de cette façon? Non. Nous devrions construire des installations de gaz naturel liquéfié et expédier ce produit à la Chine et à l'Inde. C'est là le plus grand avantage pour les Canadiens. Cela contribuerait également à combler l'énorme déficit de 2 billions de dollars que nous avons accumulé et que nous continuerons d'accumuler, à mon avis. Ce sont là des questions qui préoccupent grandement tous les Canadiens, et je suis certaine qu'elles continueront à se poser en ce qui concerne les obligations.
Nous savons que l'ancien ministre de l'Environnement, un environnementaliste radical qui est comme un criminel reconnu, est maintenant . Je peux affirmer que cela ne correspond certainement pas à ma définition de l'identité et de la culture canadiennes. Il a dit nombre de choses ridicules, à commencer par le fait qu'il ne construirait plus aucune route. Les députés s'en souviennent-ils? Maintenant, il y a cette obligation relative aux véhicules électriques, qui est idéologique. Ce n'est pas réalisable dans la pratique, car nous n'en avons pas les moyens. Je pense vraiment qu'il faut une réflexion au sein du camp libéral pour dire: « Nous n'avons pas de plan. Évaluons au moins les coûts de la mesure, déterminons combien il en coûtera pour construire tout cela ou, à tout le moins, établissons un calendrier. »
Les libéraux ont déjà fixé une échéance: 20 % d'ici 2026. Nous n'en sommes qu'à 7,5 % à l'heure actuelle. Comment allons-nous inciter les gens à acheter des véhicules électriques? Le gouvernement a investi 55 milliards de dollars d'argent public pour essayer de construire des usines de batteries, des installations pour véhicules électriques et la chaîne d'approvisionnement en aval, afin de choisir les gagnants et les perdants. Qu'avons-nous vu de cet argent qui a été dépensé? La plupart des entreprises ont fait faillite, et celles qui ont survécu, comme Stellantis, ont annoncé qu'elles allaient délocaliser leur production aux États‑Unis.
Le gouvernement a déjà dépensé des sommes colossales sans obtenir quoi que ce soit en retour. Je pense que les Canadiens ont raison de s'inquiéter de notre incapacité à respecter cet engagement. Les constructeurs automobiles tirent la sonnette d'alarme; bon nombre d'entre eux ont déjà fermé leurs usines en raison du manque de demande. Comme je l'ai dit, beaucoup de Canadiens, moi y compris, n'achèteront pas de véhicule électrique.
Je ne vois aucune preuve d'un plan visant à essentiellement tripler en un an, d'ici 2026, l'adoption des véhicules électriques. Il n'y a rien, pas même une campagne de marketing, qui pourrait, à ma connaissance, encourager un tel comportement. Le programme d'incitation est à court de fonds, et les gens ne sont pas prêts à payer le coût supplémentaire.
Que l'on pense à la liberté, au coût, au manque de plan, au cycle de vie ou au fait que nous n'obtiendrons rien, ce sont toutes de bonnes raisons pour lesquelles je ne peux pas appuyer les exigences relatives aux véhicules électriques, et je continuerai à m'y opposer.