La Chambre reprend l'étude, interrompue le 28 mai, de la motion portant qu'une adresse soit présentée à Sa Majesté le roi en réponse au discours qu'il a prononcé à l'ouverture de la session, ainsi que de l'amendement et du sous-amendement.
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Monsieur le Président, c'est avec beaucoup d'humilité que je prends la parole pour répondre au discours du Trône prononcé par Sa Majesté le roi Charles III. La visite royale nous a rappelé le lien entre le Canada et la Couronne, un lien tissé au fil des générations, façonné par une histoire commune et ancré dans des valeurs communes. Ce lien a évolué au fil du temps, à l'instar du Canada, pour refléter la force, la diversité et la confiance de notre population.
L'honneur historique de voir le souverain du Canada inaugurer cette nouvelle législature rivalise avec le lourd climat de notre époque. Servir les Canadiens en ce moment charnière de notre histoire est un grand privilège, que je partage avec tous les députés.
[Français]
Je me permets de féliciter tous mes collègues à la Chambre pour leur élection. Les Canadiens et les Canadiennes nous ont fait l'honneur de les servir. Chaque député est ainsi chargé d'une immense responsabilité, une responsabilité encore plus grande étant donné la nature du mandat dont nous avons été investis: surmonter les grands défis qui définissent ce moment charnière pour l'avenir du Canada.
[Traduction]
Dans un monde plus dangereux et plus divisé qu'avant, les risques géopolitiques s'intensifient et menacent notre souveraineté. Le système commercial mondial, qui a contribué à la prospérité du Canada pendant des décennies, connaît actuellement sa plus grande transformation depuis la chute du mur de Berlin.
Au pays, la faiblesse persistante de notre productivité pèse sur les finances publiques, rend la vie moins abordable pour les familles canadiennes et menace la viabilité des programmes sociaux essentiels dont dépendent les Canadiens. Le nouveau gouvernement du Canada a la responsabilité immense de s'attaquer de front à ces problèmes, avec détermination et de façon novatrice. Pour ce faire, le gouvernement se fondera sur les priorités énoncées par Sa Majesté le roi dans le discours du Trône.
Le gouvernement se réjouit de la décision rendue hier par le Tribunal de commerce international des États‑Unis, qui est conforme à notre position de longue date selon laquelle les droits de douane imposés par les États-Unis en vertu de l'International Emergency Economic Powers Act sont illégaux et injustifiés. Cela dit, nous reconnaissons que nos relations commerciales avec les États‑Unis sont encore grandement et négativement touchées et menacées par des droits de douane tout aussi injustifiés imposés aux termes de l'article 232 dans les secteurs de l'acier, de l'aluminium et de l'automobile, ainsi que par les menaces persistantes de droits de douane dans d'autres secteurs stratégiques, dont ceux du bois d'œuvre, des semi-conducteurs et des produits pharmaceutiques. Par conséquent, pour le nouveau gouvernement du Canada, la priorité absolue reste d'établir une nouvelle relation en matière d'économie et de sécurité avec les États‑Unis et de renforcer notre collaboration avec des partenaires commerciaux et des alliés fiables dans le monde.
[Français]
Nous saluons la décision prise par le Tribunal de commerce international des États‑Unis hier, mais il reste d'autres droits de douane injustifiés et trop d'incertitudes. Notre économie demeure menacée. Par conséquent, nous demeurons concentrés sans relâche sur la nécessité d'obtenir la meilleure entente commerciale possible pour les entreprises et les travailleurs canadiens. Pour ce faire, nous prendrons le temps nécessaire, sans plus.
[Traduction]
Parallèlement, nous travaillerons avec les provinces et les territoires afin de créer une seule économie en éliminant les obstacles au commerce intérieur et à la mobilité de la main-d'œuvre et en accélérant les projets qui seront considérés comme d'intérêt national. Ces projets raccorderont les régions de notre pays et le transformeront. Nous réduirons les coûts assumés par les Canadiens et les aiderons à joindre les deux bouts, notamment en réduisant l'impôt pour la classe moyenne et en éliminant la TPS pour les acheteurs d'une première propriété, deux mesures que la Chambre étudie actuellement.
Nous rendrons les logements plus abordables en libérant le potentiel de la coopération entre le secteur public et le secteur privé, en stimulant le secteur de la construction domiciliaire et en créant de nouveaux emplois dans les métiers spécialisés. Nous protégerons la souveraineté du Canada et assurerons la sécurité des Canadiens en renforçant les Forces armées canadiennes, en sécurisant nos frontières et en dotant les organismes d'application de la loi de nouveaux outils. Nous ramènerons nos taux d'immigration globaux à des niveaux viables tout en attirant les meilleurs talents du monde pour bâtir notre économie.
Nous réduirons les dépenses liées aux activités gouvernementales afin que les Canadiens puissent investir davantage pour bâtir un Canada plus fort. Les dépenses courantes du gouvernement, c'est-à-dire son budget de fonctionnement, augmentent de 9 % chaque année, ce qui n'est pas viable. Nous ramènerons ce taux à 2 %, soit moins de la moitié du taux de croissance nominal moyen de l'économie.
Nous ne réduirons pas les transferts aux provinces, aux territoires ou aux particuliers. Nous équilibrerons plutôt le budget de fonctionnement au cours des trois prochaines années en réduisant le gaspillage, en plafonnant les effectifs au sein de la fonction publique, en mettant fin aux programmes faisant double emploi et en déployant des technologies qui permettent de stimuler la productivité du secteur public. Le gouvernement doit devenir beaucoup plus productif en déployant l'intelligence artificielle à grande échelle, en se concentrant sur les résultats plutôt que sur les dépenses et en utilisant les précieux deniers publics pour stimuler la multiplication des investissements privés.
Dans toutes ses initiatives, le nouveau gouvernement du Canada sera guidé par sa conviction que son économie n'est forte que lorsqu'elle est au service de tout le monde. Cela signifie qu'il faut réduire les coûts et aider les Canadiens à améliorer leur sort. Les Canadiens garderont une plus grande partie de l'argent qu'ils ont durement gagné grâce à une réduction d'impôt pour la classe moyenne qui entrera en vigueur d'ici la fête du Canada et qui permettra à une famille à deux revenus d'économiser jusqu'à 840 $ par année.
[Français]
Nous allons protéger et élargir les programmes qui permettent aux familles canadiennes d'économiser des milliers de dollars par année, notamment ceux pour l'assurance-médicaments et les garderies. Nous allons étendre la portée du Régime canadien de soins dentaires pour que 8 millions de Canadiens et de Canadiennes puissent y avoir accès et économiser plus de 800 $ par année.
Nous allons œuvrer pour apporter le changement que les Canadiens et les Canadiennes méritent, sans pour autant perdre de vue ce qui définit le Canada. Le Canada est un pays où l'on célèbre notre diversité, un pays fièrement bilingue, qui fait rayonner la langue française, un pays où l'on prend soin des plus vulnérables, un pays qui apprécie et valorise son patrimoine naturel, un pays qui a confronté la vérité et œuvre pour la réconciliation avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis, un pays où l'on respecte et défend l'État de droit et les institutions démocratiques.
[Traduction]
Le nouveau gouvernement canadien protégera nos langues officielles, il les renforcera et en fera la promotion. Il assurera la viabilité des programmes sociaux essentiels sur lesquels comptent les Canadiens. Il protégera notre patrimoine naturel et luttera contre les changements climatiques. Il fera progresser la réconciliation avec les peuples autochtones. Il fera respecter la primauté du droit, protégera nos institutions démocratiques et renforcera l'unité du pays. Il protégera ce qui définit le Canada.
[Français]
Dans son discours, Sa Majesté le roi a abordé l’histoire unique du Canada. Notre souverain incarne l’héritage britannique du Canada, qui est une source de fierté pour beaucoup d'entre nous. Je m'adresse à vous, aujourd’hui, en français, grâce à l’apport de la culture des Québécois, des Québécoises et des francophones de partout au pays, qui définit l'identité canadienne.
Ce Parlement, bâti sur des terres dont les peuples autochtones ont été gardiens depuis des temps immémoriaux, fait maintenant place à un nombre record d’élus métis, inuits et issus des Premières Nations.
En bref, le Canada est plus qu'une nation. C'est une confédération fondée sur l'union de peuples, et l'approche de notre gouvernement va refléter cette réalité.
[Traduction]
Pour offrir aux Canadiens le changement qu'ils méritent, nous travaillerons de manière constructive avec tous les partis au Parlement. Nous travaillerons en véritable partenariat avec les territoires, les provinces et les peuples autochtones. Nous réunirons les syndicats, les entreprises et la société civile pour réaliser les projets d'édification nationale et les investissements nécessaires pour créer l'économie la plus forte du G7.
Le mois dernier, les Canadiens ont voté pour de grands changements audacieux. Ils ont réclamé un plan pour transformer notre pays afin de le rendre confiant et indépendant. Ils ont appelé à l'unité. Notre plan est audacieux. Notre plan est transformateur. Notre plan est rassembleur. Son succès engendrera plus de succès. Comme Aristote l'a enseigné et comme les Canadiens le savent instinctivement, c'est en pratiquant les actions justes que nous devenons justes et en pratiquant les actions courageuses que nous devenons courageux. Quand nous travaillons ensemble, l'unité grandit. Quand nous travaillons ensemble, le Canada grandit.
Tout au long de notre histoire, il y a eu des instants décisifs où le destin du monde était en jeu. Cela a été le cas au début de la Seconde Guerre mondiale, tout comme à la fin de la guerre froide. Chaque fois, le Canada a choisi de prendre ses responsabilités, de s'affirmer comme un pays libre, souverain et ambitieux, de montrer la voie de la démocratie et de la liberté, et de le faire avec compassion et générosité. Nous nous trouvons encore une fois à un moment charnière. Le moment est venu de relever les défis et de saisir les occasions qui les accompagnent, promptement et avec détermination.
[Français]
Nous sommes maîtres chez nous. Afin de contrôler notre destin, il nous faut accomplir des choses qui, auparavant, auraient semblé impossibles, et il faut le faire à un rythme sans précédent. Il nous faut assurer notre prospérité dans un monde qui a été profondément transformé.
[Traduction]
Le moment est venu de bâtir un Canada digne de ses valeurs, un Canada digne de sa population et un Canada où tout un chacun trouve sa place.
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Monsieur le Président, je vous souhaite la bienvenue à la présidence. Je souhaite partager mon temps de parole avec la députée de , qui s'apprête à livrer son tout premier discours à la Chambre. Pour plusieurs d'entre nous, c'est en effet la première fois que nous prenons la parole dans cette enceinte.
J'aimerais d'abord souhaiter à tous la bienvenue à la 45e législature. Je tiens à remercier mes concitoyens de Calgary-Centre de m'avoir élu pour un troisième mandat à la Chambre. Il y a de nombreuses personnes à remercier: mes collègues, les habitants de Calgary-Centre, les centaines de bénévoles qui ont fait du porte-à-porte avec nous et, bien entendu, mon épouse et ma famille, qui ont été d'un grand soutien tout au long de ce processus, et qui ont toujours appuyé le rôle que je joue dans cette enceinte. Je tiens également à remercier les travailleurs du secteur de l'énergie à Calgary, ainsi que les gens qui oeuvrent dans le secteur des finances partout au pays. Tous ces gens s'attendent à obtenir de meilleurs résultats de la part des gouvernements qu'ils élisent pour diriger le Canada.
Cela dit, je suis bien conscient que nous avons un nouveau premier ministre.
[Français]
Je souhaite la bienvenue au nouveau à la Chambre. C'est une première pour lui, mais je suis convaincu qu'il va apprendre à connaître les rouages de la Chambre des communes et de la démocratie au Canada. Je suis certain que tout cela est nouveau pour lui, mais iI y a des usages ici que le nouveau premier ministre n'a pas eu à pratiquer dans sa vie antérieure à la politique. C'est évidemment différent.
[Traduction]
J'ai hâte de débattre avec le , car depuis les cinq ans et demi que je suis ici, j'ai eu peu de débats avec les députés d'en face sur des questions économiques. J'ai entendu à maintes reprises les discours prémâchés des libéraux, alors j'attends avec impatience un véritable débat économique qui ne consistera pas simplement à lancer des idées en l'air, mais qui portera réellement sur ce que j'estime être certains des principaux enjeux auxquels le Canada fera face à l'avenir.
Les vraies questions économiques exigent de vraies réponses économiques. L'avenir économique de notre pays est en jeu depuis un certain temps déjà, soit depuis 10 ans. Comme nous le savons, au cours de la dernière décennie, le Canada s'est retrouvé à l'avant-dernier rang au chapitre du rendement économique parmi les 36 pays de l'OCDE. C'est un choix qu'a fait le gouvernement précédent, c'est-à-dire la majorité des occupants des banquettes ministérielles, et qui a permis à cette situation de se produire et à l'économie de se détériorer autant.
Je me dois de réagir au discours du Trône, parce qu'il renferme beaucoup de choses. Je commencerai par dire qu'il soulève d'excellentes questions et préoccupations, à commencer par les réductions d'impôt. Or, qui, depuis qu'il est au Parlement, fait campagne sur les réductions d'impôt? Le Parti conservateur. Nous remercions d'ailleurs le gouvernement d'avoir compris que les Canadiens ont besoin de réductions d'impôt, pas d'une augmentation de l'inflation, pas d'impôts supplémentaires et pas d'une imposition plus lourde des gains en capital. Ils ont besoin qu'on abaisse leurs impôts et qu'on réduise la TPS sur les nouveaux logements. Voilà une excellente position à adopter lors d'une campagne électorale, et je remercie les libéraux d'avoir finalement accepté de s'asseoir à la table et de copier les conservateurs au sujet de la réduction de la taxe sur les logements.
Réduire les obstacles au commerce intérieur est aussi une excellente idée, une idée que nous entretenons depuis Dieu sait quand et qui vise à rétablir certains mécanismes comme un bureau des grands projets au Canada. Les instruments mis en œuvre par le précédent gouvernement libéral nuisent au développement économique de notre pays. Des investissements sont prévus à la frontière pour renforcer la sécurité du Canada, et nous en remercions le gouvernement. Nous le remercions aussi pour les investissements annoncés dans les forces armées et nous le remercions de prendre la criminalité au sérieux.
En m'entendant parler de toutes ces belles mesures énoncées dans le discours du Trône, j'ai l'impression de m'adresser à mes collègues de ce côté-ci de la Chambre. Je me réjouis de voir que les députés d'en face ont pris conscience de la situation des Canadiens. Cela étant dit, je félicite le gouvernement pour quelques excellents passages du discours du Trône, comme celui qui traite du Programme de garanties de prêts pour les Autochtones, autre idée promue par ce côté-ci de la Chambre pour faire progresser la réconciliation avec les Autochtones et la réconciliation économique à l'échelle du pays.
Il n'en demeure pas moins que ce discours du Trône renferme certaines lacunes. Premièrement, il n'est pas particulièrement ambitieux, même s'il faut admettre qu'il est très général. Il doit traiter d'un certain nombre d'enjeux. Dans ce discours du Trône, le parle de réduction des dépenses et de majoration des investissements. Et c'est là où je crie au subterfuge financier, parce que c'est un subterfuge.
Cela fait des années que le gouvernement actuel et son prédécesseur accumulent des déficits grandissants. Si on lit le programme présenté par les libéraux pendant la campagne électorale, on verra qu'ils ont fait grimper le déficit de cette année et des années à venir à plus de 60 milliards de dollars par an. On ne parle pas du déficit réel, mais du déficit projeté. Il arrive toujours quelque chose qui fait augmenter le déficit. Je peux garantir à mes collègues de ce côté-ci de la Chambre qu'absolument rien ne va venir réduire ce nombre.
Le fait de recourir à des subterfuges financiers et de tromper les Canadiens au sujet des dépenses du gouvernement en les inscrivant dans une autre colonne, c'est absurde. Voyons donc! Voici ce que j'ai à dire au . Nous mesurons notre valeur grâce à des mesures économiques comme celles-ci afin de nous assurer de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain en ce qui concerne l'avenir économique des Canadiens.
Je vais citer le discours du Trône, qui a été écrit par le et son personnel: « Les dépenses courantes de l'État, c'est-à-dire le budget de fonctionnement du gouvernement, ont augmenté de 9 % chaque année. » Quelle surprise! On ajoute: « Le Gouvernement va adopter des mesures pour rétablir cette croissance à moins de 2 %. »
Les transferts aux provinces, aux territoires et aux particuliers seront maintenus. Le Gouvernement équilibrera son budget de fonctionnement au cours des trois prochaines années en réduisant le fardeau administratif, en plafonnant les effectifs au sein de la fonction publique, en éliminant les dédoublements et en déployant des technologies pour accroître la productivité du secteur public.
J'aurais pu écrire une partie de ce message moi-même. J'aimerais toutefois savoir ceci: si le gouvernement limite l'augmentation du budget de fonctionnement à 2 % pendant que l'inflation se situe à 4 % et qu'il pénalise les provinces en réduisant leurs transferts, comment pourra-t-il continuer à les financer? Ce sont elles qui doivent financer la santé.
L'effet de l'inflation se fera sentir. Cet effet existe déjà et il s'intensifiera tant que le gouvernement continuera à enregistrer d'importants déficits budgétaires. C'est un problème auquel il faudra s'attaquer sans trop tarder. Cacher les chiffres dans un budget de fonctionnement ou un budget d'investissement ne réglera aucunement le problème. Le gouvernement est trop dépensier, et c'est une tendance qu'il doit juguler.
Je passe maintenant à une partie du discours qui m'inspire beaucoup de critiques. Je cite le gouvernement une fois de plus:
Crucialement, le Gouvernement entreprendra une série de mesures pour aider à doubler le taux de construction résidentielle, tout en renouvelant complètement le secteur de la construction résidentielle — en mettant à profit la technologie canadienne, les travailleurs qualifiés canadiens et le bois canadien. Le Gouvernement proposera des mesures pour créer des logements abordables au moyen du programme « Maisons Canada » [...] Le Gouvernement augmentera le nombre de logements pour en faire baisser les prix.
Cela contredit une déclaration du , qui a lui-même affirmé que l'on ne ferait pas baisser le prix des maisons. Ici aussi, c'est aux fruits que l'on juge l'arbre. Je me permets de prendre le contrepied du parti d'en face en soulignant que, au cours des 8 dernières années, soit de 2016 à 2024, le budget annuel de la Société canadienne d'hypothèques et de logement est passé de 2 à 5 milliards de dollars, alors qu'elle a construit environ 40 000 résidences de plus par an au cours de cette période. On parle donc de 40 000 maisons pour 3 milliards de dollars de plus par année.
Si on fait le calcul, on arrive à 75 000 $ par maison. Résultat: le prix du logement a augmenté de 200 000 $, soit de 45 %. Voilà la grande réussite du parti d'en face: faire augmenter le prix du logement et aggraver l'endettement des Canadiens. Ainsi, en ce qui concerne la construction de logements, les libéraux défoncent chaque fois le budget, sans produire de résultats. Il faut qu'ils s'y prennent autrement.
J'ai parlé au et je lui ai dit que les libéraux avaient besoin d'un nouveau départ. Continuer à dépenser ne résout rien. Les libéraux doivent revenir à une solution qui permette de faire baisser le prix des logements, en commençant par leur propre maison. Cela commence par l'équilibre budgétaire.
Ce que nous n'avons pas vu dans les semaines précédant le début de la présente législature, c'est un engagement à présenter un budget. C'est l'un des instruments démocratiques les plus fondamentaux dont nous disposons ici au Parlement pour obliger le gouvernement à rendre des comptes au sujet de ce qu'il a l'intention de dépenser, et nous n'avons rien vu de tel à ce stade. Quand cela s'est-il produit pour la dernière fois? La dernière fois qu'il s'est écoulé plus de 150 jours avant la présentation d'un budget, c'était lorsque Ralph Goodale était le ministre libéral des Finances, en 2005. La dernière fois que nous n'avons pas eu de budget au printemps — parce que le gouvernement du Canada fonctionne du 1er avril au 31 mars — remonte à plus de 25 ans.
Le gouvernement doit respecter les règles du Parlement et les règles de gestion de notre pays et faire preuve de responsabilité envers le peuple canadien et de la transparence requise. Je mets le gouvernement au défi de faire mieux. Le discours du Trône contient beaucoup de choses, mais il y a aussi beaucoup de choses qui pourraient être améliorées.
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Monsieur le Président, c'est un grand honneur et un immense privilège de prendre la parole à la Chambre en tant que députée de Long Range Mountains, une région d'une beauté à couper le souffle et d'une résilience inébranlable.
Je répète ce matin que je prends la parole non seulement en tant que représentante de mes concitoyens, mais aussi en tant que première femme du Parti conservateur à avoir été élue dans l'histoire de Terre‑Neuve‑et‑Labrador. Je ne le répète pas dans mon intérêt personnel, mais pour ce que cela signifie pour beaucoup d'autres. En tant que mère de quatre enfants, dont trois filles, je pense à celles-ci en ce moment. Je pense à toutes les jeunes femmes des localités et des collectivités côtières de Terre‑Neuve‑et‑Labrador qui nous regardent en se demandant s'il y a une place pour elles ici. La réponse que je leur donne est on ne peut plus claire: oui, il y en a une. Elles ont leur place ici. La Chambre a besoin de leur contribution, et notre pays a besoin de leur leadership. J'espère que ma présence ici ouvrira la porte encore un peu plus à chacune d'entre elles.
Cette occasion historique est également ancrée dans l'histoire. Les Terre-Neuviens et les Labradoriens éprouvent depuis toujours un vif sentiment d'appartenance et une grande fierté. Nous savons qu'Ottawa peut sembler loin, non seulement sur la carte, mais aussi du point de vue des priorités. Le dernier conservateur ayant représenté à la Chambre la majorité de la circonscription de Long Range Mountains telle qu'elle est aujourd'hui était Jack Marshall, un homme reconnu pour son intégrité, sa compassion et ses convictions. Il a dit un jour que la voix de Terre-Neuve ne devait jamais se taire à Ottawa, et ces mots sont toujours d'actualité. J'ai l'intention de faire retentir cette voix de manière claire, cohérente et ardente chaque jour que je siégerai ici, et je le ferai en portant tout le poids de la responsabilité qui vient avec le fait de représenter les habitants de Long Range Mountains.
Cependant, personne n'arrive ici sans aide, moi y compris. Je tiens donc à remercier l'incroyable équipe de bénévoles qui n'a ménagé aucun effort dans notre campagne. Ils ont frappé aux portes, beau temps, mauvais temps; ils ont parcouru de longues distances et rendu chaque instant du périple joyeux et pertinent. C'est leur confiance en moi qui a été déterminante. Ma voix n'est pas seulement celle d'une conservatrice: c'est aussi la voix d'une mère, d'une femme rurale et d'une Terre-Neuvienne.
Ma circonscription s'étend de la pointe de la péninsule Great Northern jusqu'à Port aux Basques, et elle abrite certaines des plus belles collectivités rurales de ce pays, des endroits comme The Beaches, Burnt Islands, Reidville, Bird Cove, Conche et Hawke's Bay. Ces collectivités sont composées de gens fiers, résilients et au grand cœur, mais beaucoup trop d'entre elles vivent un déclin. Nous le voyons dans les usines de transformation du poisson qui ont fermé leurs portes, dans les commerces fermés et abandonnés et dans les routes qui s'effritent. Nous le ressentons dans l'augmentation du coût de la vie, puis dans la diminution du nombre d'enfants dans les écoles et de jeunes familles qui s'installent là. Nous l'entendons dans les voix des habitants qui s'inquiètent de l'avenir de leur collectivité. Le cœur des collectivités est encore solide, mais la prochaine génération est en train de disparaître.
Ma campagne a été marquée par de nombreux moments mémorables que je n'oublierai jamais. Un jour, à Port Saunders, je me suis entretenue avec un jeune homme qui travaillait comme pêcheur pour la flotte de crevettiers dans la division 4R. Il s'est investi corps et âme dans l'industrie de la pêche et m'a fait part de ses frustrations face à des politiques qui n'ont aucun sens pour quelqu'un qui travaille en mer. Ce qu'il m'a dit m'a frappée: « J'ai besoin que vous ne vous contentiez pas de m'écouter. J'ai besoin que vous ressentiez vraiment ce que je vis ». Bref, ce qu'il voulait dire, c'est que sa voix, comme tant d'autres dans nos collectivités côtières, tombe dans l'oreille d'un sourd. Il n'est pas entendu, et il n'est certainement pas compris.
Il a raison. Si je veux vraiment le représenter, je ne peux pas me contenter de l'écouter. Je dois comprendre la gravité de son propos et le communiquer à la Chambre avec toute l'urgence et le respect qu'il mérite. Malgré toutes ces frustrations, je viens à la Chambre avec l'espoir d'un avenir meilleur et une conviction profonde quant à ce que Terre-Neuve‑et‑Labrador peut devenir.
Nous avons ce qu'il faut pour bâtir une province autonome où le coût de la vie est abordable, une province où les familles ne sont pas obligées de s'exiler pour se construire une vie, une province qui peut miser sur ses propres forces pour se tenir debout. Les possibilités sont là pour nous, en particulier dans le secteur des ressources naturelles. De notre énergie extracôtière à notre bois, en passant par nos pêches et nos perspectives dans les secteurs des mines, nous avons un riche potentiel, mais ce potentiel doit être exploité en veillant à prioriser notre population, à créer des emplois chez nous et à faire en sorte que les retombées économiques restent à Terre-Neuve‑et‑Labrador, comme il se doit.
Tout au long de ma carrière dans l'immobilier, j'ai vu de mes propres yeux la pression croissante exercée sur l'offre de logements, ce qui a engendré une hausse des prix, en particulier dans des endroits comme Corner Brook. Au fur et à mesure que les prix augmentent, les jeunes familles sont chassées. Nous avons besoin d'un gouvernement qui se concentre sur une politique de réduction des coûts afin de relancer la construction. Les compétences sont là, les gens de métier sont là et les collectivités sont prêtes à se développer, mais nous avons besoin de politiques fédérales qui facilitent la construction au lieu de lui nuire. À Terre-Neuve-et-Labrador, cela signifie une politique axée sur la reconstruction de nos collectivités rurales, et non sur leur abandon. C'est ainsi que nous créerons des logements, des emplois et de l'espoir.
Nous devons changer nos façons de faire au lieu de faire toujours la même chose. Nous avons également besoin d'un leadership intelligent et plein de bon sens qui ouvre des possibilités; nous avons besoin d'un leadership visionnaire et engagé. Il est temps de mettre en place des politiques qui reflètent la force et la résilience de notre population et qui donneront à nos jeunes une raison de rester, de bâtir et de s'épanouir chez eux.
Terre-Neuve-et-Labrador n'a pas besoin d'être davantage gérée à distance par Ottawa. Nous avons besoin d'un leadership qui soulage nos travailleurs pour qu'ils puissent aller plus loin et atteindre de plus hauts sommets. Nous avons besoin que les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador aient la possibilité de rester dans les collectivités qu'ils aiment.
Récemment, j'ai eu l'immense privilège de retourner dans mon école secondaire, non seulement comme ancienne élève, mais aussi comme mère pour jouer au volley-ball avec mes propres enfants dans le gymnase de ma jeunesse. Chaque fois que je traverse les couloirs de cette école, j'y vois les diplômés d'hier, j'y vois des personnes qui avaient autrefois espoir en l'avenir, et je sais que nombre d'entre elles ont dû déménager à Fort McMurray, en Ontario ou ailleurs sur le continent à la recherche d'emplois et de possibilités qui n'existaient tout simplement pas chez elles. C'est une perte non seulement pour leur famille, mais pour notre province.
J'ai ainsi pris conscience de l'immense privilège que j'ai de pouvoir vivre dans ma collectivité d'origine. Je souhaite qu'il en soit de même pour tous les jeunes de ma circonscription et de Terre-Neuve-et-Labrador. Nous pouvons construire une économie qui permettra à nos enfants de grandir et de rester près des collectivités qu'ils aiment. Nous pouvons faire en sorte que personne ne soit obligé de choisir entre une occasion et son chez-soi.
Je ne me suis pas portée candidate parce que je pensais que ce serait facile; je l'ai fait parce que c'était nécessaire. Comme conservatrice, je crois qu'il faut libérer l'immense potentiel des collectivités de ma circonscription. Je crois en la responsabilité. Je crois au travail acharné. Je crois aussi en la collectivité.
En conclusion, je remercie ma famille, en particulier mon mari, Dwayne, et nos quatre enfants, Bree, Paige, Emma et William, de leur patience, de leur soutien et de leurs sacrifices. Bien des mères qui travaillent savent qu'il n'est pas toujours facile de trouver un équilibre. On me demande souvent comment j'arriverai à mener une carrière politique...
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Monsieur le Président, je suis ravi de vous voir occuper le fauteuil. Gardez votre bâton sur la glace. J'aurais dû ajouter un post‑scriptum à cette remarque.
C'est un honneur de prendre la parole aujourd'hui en tant que député de New Tecumseth—Gwillimbury pour défendre les intérêts des habitants de Bradford West Gwillimbury, le potager du Canada; d'East Gwillimbury, qui abrite le temple de Sharon et est le berceau du gouvernement responsable; ainsi que d'Alliston, de Beeton et de Tottenham, où se tient la foire automnale de Beeton et où l'on trouve l'usine de fabrication de Honda au Canada et les meilleures pommes de terre entre ici et l'Île-du-Prince-Édouard.
C'est le début d'une nouvelle législature qui suscite de grandes attentes chez les Canadiens, qui ont voté pour l'espoir et le changement, animés par la conviction que les choses s'amélioreront pour les familles, les aînés, les travailleurs et les jeunes de notre merveilleux pays.
Nous avons entendu le et son nouveau gouvernement libéral insister sur le fait qu’il y aurait des changements. Le discours du Trône promet de nouvelles alliances, une nouvelle économie, une nouvelle ère de croissance économique, une nouvelle industrie du logement, une nouvelle discipline financière, et cetera. Ces mots bien pesés et la suggestion voulant que le gouvernement actuel soit entièrement nouveau sonnent creux pour les Canadiens aux prises avec les réalités de la vie quotidienne. Pour eux, la vie est encore plus difficile. Ils n’ont aucun espoir que les choses changent. Leurs factures d’épicerie grimpent sans arrêt, le chômage ne cesse d'augmenter et les collectivités continuent de se fracturer sous le poids de la pauvreté, de la criminalité croissante et d’un sentiment grandissant de désespoir. Si le quotidien des Canadiens ne cesse d'empirer, il y a lieu de se demander si la prétendue nouvelle orientation en est bien une.
En cette période critique, notre pays a besoin d’une vision audacieuse, mais si l'on ne corrige pas sérieusement le tir et qu'on se contente de parler d'un « nouveau » gouvernement libéral, on ne fera guère plus que si l'on avait changé les transats de place sur le Titanic; la catastrophe sera la même, seul le point de vue sera différent. Nous avons déjà une idée de ce à quoi correspond cette nouvelle orientation sous la houlette du actuel, à en juger par l’approche du gouvernement libéral dans le cas du supplément de la remise sur le carbone versée aux résidents des régions rurales. Au cours des dernières semaines, les Canadiens des collectivités rurales et éloignées dans des circonscriptions comme la mienne, New Tecumseth—Gwillimbury, ont reçu des correspondances rageuses de l’Agence du revenu du Canada — il ne faut jamais répondre aux numéros 613. Cette agence, plus généralement connue sous l'acronyme ARC, exige que ces gens-là remboursent les milliers de dollars perçus au titre de la remise de la taxe sur le carbone après avoir été amenés à croire qu’ils y avaient droit. Ces Canadiens vivent loin des centres urbains, dans des régions où la taxe sur le carbone a eu une incidence disproportionnée sur leur quotidien. Pourtant, les libéraux ont choisi de les classer comme faisant partie de la région métropolitaine de recensement de Toronto, autrement dit de Toronto. En conséquence, on leur a refusé le supplément rural qu’ils méritaient. J’ai soulevé cette question des dizaines de fois au cours de la dernière législature.
Le gouvernement libéral a fini par reconnaître cette injustice dans le budget de 2024 et, de nouveau, dans l'énoncé économique de l'automne, mais rien n'a été fait. Aucune mesure n'a été prise. Parallèlement, l'actuel gouvernement libéral se vante d'avoir annulé la taxe sur le carbone. Il a commencé à demander agressivement aux Canadiens des régions rurales qui avaient déjà du mal à s'en sortir de rembourser des sommes perçues. Ce n'est pas un changement, mais un exemple de plus où le gouvernement libéral répète les mêmes erreurs et les mêmes échecs que ceux de la dernière décennie, une décennie qui a entraîné énormément de déclin et de désespoir dans tout le Canada. Il s'agit du même clivage entre les régions rurales et urbaines que nous avons constaté à maintes reprises.
Il n'est donc pas étonnant que tellement de Canadiens aient des doutes quant à la prétendue nouvelle orientation prise par le et son parti.
Après tout, le gouvernement a refusé de présenter un budget au cours de la session du printemps et il n'a fourni aucun plan détaillé des mesures qu'il compte prendre pour résoudre la crise du coût de la vie à laquelle les Canadiens font face actuellement. Le budget principal des dépenses publié hier aggrave encore les choses, puisqu'il annonce plus de dépenses que sous M. Trudeau et une augmentation massive des dépenses pour les consultants, la bureaucratie et le coût global du gouvernement.
Un discours du Trône n'est pas un plan. Il est ambitieux, mais il y manque les détails et la clarté nécessaires en cette période cruciale pour notre pays. Rien n'y est chiffré. À combien s'élève le déficit? Qu'en est-il des dépenses publiques? Combien coûteront toutes les promesses formulées dans le discours? Nous n'avons pas les réponses à ces questions, alors que les Canadiens en ont cruellement besoin en ce moment.
Nous voyons également, avec l'approche des libéraux en matière de logement, une crise qu'ils semblent se contenter d'aggraver. Le nouveau libéral a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de faire baisser le prix des maisons dans un marché qui est devenu le plus inabordable du G7. Voici le véritable message des libéraux aux jeunes qui n'ont pas les moyens d'accéder à la propriété et de réaliser tous les rêves et toutes les possibilités qui y sont associés: rien ne changera, et la situation ne s'améliorera pas.
Le discours du Trône l'a mis encore plus en évidence, puisque les libéraux se sont vantés de la création d'une énième agence gouvernementale, « Maisons Canada ». Voilà exactement ce dont ont besoin les Canadiens qui n'ont pas les moyens de s'acheter une maison: davantage de bureaucratie, davantage de paperasserie, davantage de retards et davantage d'obstacles à la construction de logements. Je crois vraiment que les députés libéraux ont besoin d'être rappelés à la réalité.
Lorsque j'ai fait du porte-à-porte pendant la campagne électorale, un homme de 27 ans qui vit à Bradford m'a dit qu'il allait voter conservateur parce qu'il avait besoin d'espoir. Les parents de ce Canadien de première génération ont immigré au Canada au début des années 1990. Son père a conduit des semi-remorques pendant plus de 30 ans; il est même devenu propriétaire-exploitant et il a acheté une petite maison. Son fils a envie de suivre les traces de son père, mais il m'a expliqué qu'hélas, il fait du camionnage longue distance 7 jours sur 7 à raison de 10 heures par jour et qu'il n'arrive tout simplement pas à se sortir du sous-sol de ses parents. Il n'a carrément pas les moyens de faire mieux.
Le Canada est devenu un pays où travailler dur ne rapporte plus et où les rêves les plus élémentaires, comme créer une entreprise, posséder un logement ou élever une famille, sont pour un trop grand nombre de personnes devenus inaccessibles. L'ancienne formule, celle qui dit qu'occuper un emploi et avoir du cœur à l'ouvrage permet de gagner un bon salaire et de mettre de l'argent de côté pour l'avenir, ne fonctionne plus. Je comprends les Canadiens d'avoir l'impression que l'espoir et le changement qu'ils attendaient de leur vote ne seront tout simplement pas au rendez-vous. Comment pourrait-il en être autrement quand le discours du Trône et les premières actions du soi-disant « nouveau » gouvernement libéral s'inscrivent tous dans la continuité des échecs auxquels on nous a habitués?
En tant que membre de la loyale opposition de Sa Majesté, je me réjouis de m'acquitter de ma responsabilité dans cette enceinte en exigeant du gouvernement qu'il rende des comptes aux Canadiens. À titre d'opposition officielle, nous veillons à ce que les Canadiens soient bien représentés et, ce faisant, nous poussons le gouvernement à être le meilleur possible, souvent malgré lui.
En ce début de législature, n'oublions pas que personne n'a le monopole des bonnes idées. L'enthousiasme est gratuit, et c'est bien de voir les libéraux s'en rendre enfin compte. Après tout, ce sont les conservateurs qui ont mené la charge pour abolir la taxe sur le carbone, supprimer la TPS sur les maisons neuves et réduire l'impôt sur le revenu des travailleurs canadiens. Nous continuerons à nous battre pour tous les Canadiens. Les conservateurs présenteront des propositions raisonnables dans les jours à venir, de façon à rétablir la formule pour une bonne vie au Canada, au bénéfice de tous les Canadiens.
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Monsieur le Président, c'est un immense honneur d'être ici pour prononcer mon premier discours de la présente législature et mon tout premier discours en tant que député. Mon parcours jusqu'ici a été parsemé d'embûches. C'est le cas pour chacun des députés. Nous avons mené une campagne très ardue. Je tiens à remercier tout particulièrement les personnes sans qui je ne serais pas ici. L'une de ces personnes, mon épouse, Jennifer, est à la Chambre aujourd'hui. Sans elle, je ne serais pas l'homme que je suis aujourd'hui. Je lui suis extrêmement reconnaissant d'avoir été à mes côtés tout au long de cette aventure. Je tiens également à remercier mes parents, Jim et Trish, qui m'ont inculqué l'importance de ne pas ménager mes efforts et qui m'ont donné les encouragements et la motivation dont j'avais besoin pour réaliser tout mon potentiel. C'est outillé de ce bagage que je me retrouve maintenant devant vous, monsieur le Président. Je leur offre à tous mes remerciements.
Je tiens à dire aux habitants d'Elgin—St. Thomas—London‑Sud que je suis très conscient, en faisant mes premiers pas dans cette enceinte, que ce n'est pas mon siège, mais celui des gens de ma circonscription. Je m'engage à être un fidèle défenseur de ceux qui m'ont offert ce siège ainsi qu'à représenter les habitants de ma circonscription tant et aussi longtemps que j'aurai l'honneur de siéger à la Chambre. Je serai à leur service.
S'il y a une chose que j'aime de ma circonscription, c'est à quel point elle reflète la grande diversité du Canada. On y retrouve des collectivités rurales et des petites villes. Il y a St. Thomas, une ville en pleine croissance. Il y a London, avec sa communauté incroyablement dynamique. Ma circonscription compte des villages côtiers et des pêcheries, de même que des entreprises de petite taille et de grandes industries manufacturières. Il y a plus de 1 400 exploitations agricoles, allant des petites fermes familiales, qui nourrissent les collectivités environnantes, aux grandes entreprises agricoles, dont les récoltes sont acheminées partout dans le monde.
Le comté d'Elgin et la circonscription d'Elgin—St. Thomas—London‑Sud sont des exemples de réussite, et c'est un honneur pour moi de les représenter en tant que député à la Chambre des communes. C'est une circonscription incroyablement vivante. De Rodney à Straffordville, de Port Glasgow à Port Burwell, d'Eagle à Iona Station en passant par ma région bien-aimée de Lawton's Corners, ma circonscription est une mosaïque de collectivités formidables habitées par des gens formidables. Mon rôle est de les représenter tous et toutes, peu importe leur choix sur le bulletin de vote — les agriculteurs, les artistes, les entrepreneurs, les nouveaux qui viennent de s'établir au Canada et tous ceux qui ont contribué à bâtir notre pays et cette communauté au fil des générations.
Ce sont les habitants de ces régions rurales et de ces petites collectivités qui se sont sentis les plus négligés ces 10 dernières années par le gouvernement libéral. Les difficultés qu'ils connaissent sont ce qui m'a poussé à me lancer en politique. En tant que journaliste et présentateur, je ne pouvais pas rester sur la touche pendant une élection dont les enjeux étaient aussi décisifs. J'ai senti que je devais participer à l'élaboration des solutions.
Comme la plupart des députés, j'ai passé la campagne à faire du porte-à-porte. J'ai parlé à des milliers de personnes dans ma circonscription et je tiens à faire part de quelques-unes des histoires qui m'ont marqué et que je porte en moi aujourd'hui.
L'une d'entre elles concernait une enseignante à la retraite de St. Thomas, une électrice qui m'a dit avoir voté libéral à chaque élection toute sa vie. Je lui ai demandé pourquoi elle ne voterait pas pour les libéraux maintenant, et elle m'a répondu: « Je ne peux pas. » Un fin politicien aurait probablement accepté cet appui et en serait resté là, mais en tant que journaliste, j'ai voulu en savoir plus. Elle m'a dit que ses fils avaient 28 et 30 ans et qu'ils vivaient chez elle, et que si les choses ne changeaient pas, ils ne pourraient jamais déménager.
Cette conversation ressemble énormément à d'innombrables autres conversations que j'ai eues avec des gens dont les familles n'ont pas pu s'épanouir et prospérer comme la plupart des Canadiens en rêvent, comme les habitants de ma circonscription en rêvent, à cause des politiques du gouvernement libéral, qui ont fait de l'accession à la propriété un fantasme plutôt qu'un rêve et une aspiration.
À Aylmer, un propriétaire d'entreprise dans le domaine de l'usinage estimait qu'ensemble, la fiscalité, la réglementation, la bureaucratie et, oui, la taxe sur le carbone rendaient les affaires tellement dispendieuses dans sa propre collectivité qu'il ferait mieux de fermer boutique et de prendre sa retraite ou de déménager dans un autre pays, comme les États‑Unis. C'était avant la menace des droits de douane. Notre économie était déjà affaiblie par les dix années passées sous le gouvernement libéral.
J'ai rencontré un couple à London qui faisait tout ce qu'il fallait. Les deux travaillaient, économisaient ce qu'ils pouvaient et subvenaient aux besoins de leurs enfants, mais voilà que leur propriétaire vend la maison qu'ils louent. Ils étaient convaincus, compte tenu des loyers et des maisons hors de prix, qu'ils allaient se retrouver à la rue. Ce n'est pas ce qui devrait arriver dans un pays qui a autant à offrir que le Canada.
Ces histoires restent gravées dans ma mémoire. Elles sont gravées dans mon cœur quand j'entre dans cette enceinte. Elles représentent ce qui me motive à venir travailler ici en tant que député. Toutefois, ces luttes et ces histoires n'ont pas disparu le jour des élections. Ces personnes sont toujours là. Leurs luttes sont toujours d'actualité et elles méritent qu'on agisse. C'est exactement la raison pour laquelle il nous incombe, dans cette enceinte, d'agir et de livrer la marchandise.
Je suis entré en politique pour servir ces personnes. Je me suis également lancé en politique pour rendre le Canada plus libre. Depuis 10 ans, les libéraux se sont attaqués à la liberté de trop de façons pour que je puisse toutes les énumérer ici.
Les libéraux ont essayé, à leur manière paternaliste, de censurer ce que les Canadiens voient et disent en ligne. Les libéraux ont dit aux parents comment élever leurs enfants. Ils prétendent soutenir la liberté de la presse, mais ils interdisent à des journalistes indépendants de parler d'eux, alors que c'est un droit fondamental garanti par la Charte canadienne.
Les libéraux ont menacé des lieux de culte de leur retirer leur statut d'organisme de bienfaisance tout en fermant les yeux devant le vandalisme qui se généralisait et les incendies criminels qui étaient allumés dans des églises. Non contents de fermer les yeux, certains ont même approuvé ces actes, tacitement ou explicitement. Le parti d'en face a imposé des politiques de l'élite laurentienne à des populations qui ne les ont jamais demandées et qui n'en veulent pas, comme je peux l'assurer aux députés pour avoir fait la campagne électorale.
Je tiens à dire aux libéraux que leurs attaques contre la liberté ne seront pas tolérées. Je les avertis dès maintenant. Je suis ici parce que j'aime mon pays. Contrairement au , qui choisit le passeport lui convenant le mieux selon le moment, j'aime vraiment le Canada. Le Canada est ma seule patrie. C'est le seul pays dont je veuille être citoyen. C'est un honneur et un privilège d'être canadien.
J'ai toujours été fier de mon pays et je l'ai toujours défendu. Contrairement aux libéraux, qui se drapent dans le drapeau quand cela les arrange politiquement, je ne suis pas un patriote des beaux jours. De ce côté-ci de la Chambre, nous défendrons toujours le Canada. Nous serons toujours fiers de notre identité canadienne et de notre pays. Cela signifie être fier de nos institutions parlementaires, de notre histoire et des gens qui ont bâti le Canada. Cela signifie défendre ceux qui cherchent à le célébrer et le préserver. C'est ce qui m'amène ici. C'est ce que je ferai en tant que député.
Je n'aime pas les patriotes des beaux jours, ceux qui célèbrent depuis peu le canadianisme avec leurs drapeaux qu'ils viennent de sortir d'un emballage en plastique et dont on voit encore les plis. Ils voudraient donner des leçons au peuple sur ce que signifie être un Canadien qui joue du coude. J'ai toujours brandi le drapeau canadien avec fierté et je continuerai de le faire. Je ne resterai pas les bras croisés tandis que ceux qui nous dénigraient il y a quelques années essaient de nous faire la morale sur ce que signifie être un Canadien.
C'est une institution qui accorde à ceux et celles qui y siègent l'immense honneur de définir l'orientation que va prendre le Canada. C'est une responsabilité que je ne prends pas à la légère. Je suis honoré d'être présent parmi mes nouveaux collègues dans cette enceinte. Je suis reconnaissant à mes électeurs et je m'engage à les servir, ainsi que l'ensemble de la population canadienne. Que Dieu bénisse le travail que nous accomplissons dans cette enceinte et que Dieu bénisse le Canada.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député de Taiaiako'n—Parkdale—High Park.
[Français]
Comme il s'agit de ma première intervention à la Chambre des communes, je veux profiter de cette occasion pour vous féliciter de votre élection à la présidence. Je tiens aussi à féliciter tous mes collègues ici présents à la Chambre des communes pour leur élection. Je suis fière de me joindre à eux en tant que députée de cette 45e législature.
Avant de commencer, je tiens à souligner que les édifices du Parlement se trouvent sur le territoire non cédé du peuple anishinabe algonquin. Ma circonscription, Prescott—Russell—Cumberland, est située sur le territoire traditionnel des Haudenosaunee et du peuple de la longue maison.
J'ai le privilège de me lever ici aujourd'hui grâce à la confiance de plus de 39 000 électeurs et électrices de Prescott—Russell—Cumberland. Je leur en suis profondément reconnaissante. Je veux assurer à la Chambre que je représenterai du mieux que je le peux toutes les citoyennes et tous les citoyens de ma circonscription, qui s'étend sur 3 000 kilomètres carrés.
[Traduction]
Je tiens à remercier mon époux, Brandon Lee, ma famille, notamment ma mère, Jean Anderson, mon père, Angelo Mingarelli, mes frères et sœurs, les membres de ma nombreuse famille, les bénévoles et mon équipe de campagne, y compris les anciens députés de Prescott—Russell—Cumberland, Francis Drouin et l'honorable Don Boudria, qui m'ont soutenue tout au long de cette aventure.
Je suis fière d'avoir marqué l'histoire lors de la dernière élection en devenant la première femme élue dans l'histoire fédérale de Prescott—Russell—Cumberland, qui compte 75 ans d'existence. Je veux rendre hommage à Marlene Catterall, militante des droits des femmes, lauréate du Prix du Gouverneur général et ancienne députée d'Ottawa‑Ouest—Nepean. Marlene m'a initiée à la politique sur la Colline du Parlement lorsque j'étais adolescente, dans le cadre d'un programme d'alternance travail-étude. Elle m'a appris l'importance de toujours traiter les gens avec dignité, respect et bienveillance. Marlene est décédée l'année dernière. Lors de notre dernière conversation avant sa mort, je lui ai annoncé que je présentais ma candidature dans la circonscription de Prescott—Russell—Cumberland. Elle était très fière.
Sur la Colline, j'ai eu l'honneur de travailler avec des députés de toutes les allégeances politiques sur des dossiers multipartites concernant l'autonomisation politique, économique et sociale des femmes et des jeunes. Par exemple, j'ai été très active au sein du mouvement mondial de la gentillesse. Le Canada se classe systématiquement parmi les pays les plus reconnus dans le monde pour la bienveillance de leur population. En fait, nous sommes le seul pays à souligner la Semaine de la gentillesse, qui a lieu la troisième semaine de février. Je pense que nous pouvons tous adhérer à cette idée.
Cela dit, je suis ravie de contribuer au débat sur le discours du Trône de cette semaine. Je dois dire que d'assister à la visite royale du roi Charles et de la reine Camilla, ainsi qu'à la lecture du discours du Trône au Sénat par le roi est un grand honneur.
Je tiens à parler de l'importance du message de souveraineté que le roi a livré aux Canadiens cette semaine dans le discours du Trône. Il n'aurait pu être plus à propos, étant donné les défis que notre pays doit relever dans un monde qui n'a jamais été aussi dangereux et divisé depuis la Deuxième Guerre mondiale.
Le roi a rappelé aux Canadiens que sa regrettée mère, la reine Elizabeth II, a inauguré les travaux parlementaires du Canada en 1957, à un moment où la Deuxième Guerre mondiale occupait encore beaucoup l'esprit des gens et où la Guerre froide s'intensifiait. La liberté et la démocratie étaient alors menacées, comme elles le sont en ce moment. La démocratie, la primauté du droit et la liberté sont des valeurs chères aux Canadiens, des valeurs que le gouvernement est déterminé à protéger en cette période difficile. Ce sont là des thèmes récurrents tout au long du discours du Trône du gouvernement.
Le discours souligne le travail en cours alors que le et le président des États‑Unis cherchent à définir une nouvelle relation dans les domaines de l'économie et de la sécurité entre les deux pays, une relation qui est « ancrée dans un respect mutuel et repose sur le même intérêt à transformer leurs nations souveraines pour le mieux ». Voilà un puissant message de la part du roi, un message que saluent les Canadiens en ces temps difficiles.
[Français]
C'est un message particulièrement important pour les agricultrices et les agriculteurs, pour les travailleuses et les travailleurs de l'acier ainsi que pour les nombreuses entreprises et familles de ma circonscription de Prescott—Russell—Cumberland qui dépendent des liens économiques étroits entre nos deux pays pour assurer leur subsistance.
Notre gouvernement est déterminé à maintenir la gestion de l'offre, un système qui assure la sécurité alimentaire de notre pays. C'est une excellente nouvelle pour les producteurs laitiers comme la famille Patenaude et ses 450 vaches Holstein à la ferme Gillette à Embrun, ainsi que pour des milliers d'autres producteurs laitiers et avicoles dans ma circonscription et partout au Canada.
Je tiens aussi à mentionner les centaines de travailleuses et de travailleurs de l'acier chez Ivaco Rolling Mills, à L'Orignal. Près de 70 % de l'acier de cette entreprise est vendu aux États‑Unis. À juste titre, on s'inquiète des droits de douane injustes imposés par les États‑Unis sur l'acier. Ces droits de douane ont déjà causé d'importants torts à l'entreprise et mis en péril les moyens de subsistance de ses employés avec l'annonce de 104 mises à pied. Notre gouvernement défendra avec vigueur les travailleuses et les travailleurs ainsi que l'acier canadien.
Nous éliminons les barrières commerciales internes afin de créer une seule économie canadienne à partir de nos 13 provinces et territoires. Cela facilitera la vente d'acier et de nombreux autres produits à l'intérieur du Canada. Ces obstacles au commerce et à la mobilité de la main‑d'œuvre coûtent au pays jusqu'à 200 milliards de dollars par année. Un projet de loi sera déposé afin d'éliminer toutes les barrières fédérales au commerce intérieur et à la mobilité de la main‑d'œuvre d'ici la fête du Canada.
Notre gouvernement collabore étroitement avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones afin d'élaborer des projets d'importance nationale qui uniront le pays, renforceront nos liens avec le monde et créeront des emplois bien rémunérés pour les générations à venir.
[Traduction]
Dans le discours du Trône, le gouvernement s'engage à bâtir un Canada où le coût de la vie sera plus abordable parce que l'économie ne peut être vigoureuse que si elle est au service de tous. Dans Prescott—Russell—Cumberland, le revenu moyen est d'environ 56 000 $. Comme beaucoup de Canadiens, les gens de ma circonscription peinent à améliorer leur sort. C'est pour cette raison que le gouvernement réduit les impôts de la classe moyenne, ce qui permettra aux familles à deux revenus d'économiser jusqu'à 840 $ par année. Il éliminera la TPS pour les acheteurs d'une première propriété d'une valeur égale ou inférieure à 1 million de dollars, ce qui générera des économies pouvant s'élever à 50 000 $. Il réduira également la TPS sur les propriétés d'une valeur de 1 à 1,5 million de dollars, en plus de verser un financement important aux constructeurs de logements abordables.
Le gouvernement assurera la pérennité des programmes qui permettent déjà aux familles d'économiser des milliers de dollars par année, comme les garderies et l'assurance-médicaments. En outre, le gouvernement a récemment élargi le Régime canadien de soins dentaires, qui sera accessible à environ 8 millions de Canadiens, leur permettant d'économiser plus de 800 $ par année, en moyenne.
[Français]
En tant qu'Ontarienne trilingue parlant l'anglais, le français et l'italien, j'ai l'honneur de représenter la belle circonscription de Prescott—Russell—Cumberland, riche de son patrimoine culturel fier et diversifié. Je souligne que 60 % des gens de la circonscription ont le français comme langue maternelle. En fait, c'est la seule circonscription à majorité francophone dans toute la province d'Ontario.
La protection de notre patrimoine culturel commence par nos institutions publiques et par l'assurance de services adéquats dans les deux langues officielles. Je suis fière de faire partie d'un gouvernement qui comprend et respecte cette réalité. C'est pourquoi notre gouvernement appuiera CBC/Radio‑Canada avec une augmentation annuelle de son financement et encouragera l'usage des deux langues officielles du pays en investissant dans les industries culturelles et créatives du Canada. Il est essentiel pour les Franco-Ontariennes et les Franco-Ontariens, ainsi que pour tous les francophones à l'extérieur du Québec de préserver leur langue et leur patrimoine culturel.
[Traduction]
Le discours du Trône présente une vision pour le Canada qui ravive un sentiment de fierté nationale, d'unité et d'espoir tout en reconnaissant les fondements historiques de notre pays qui poursuit sa route sur le chemin de la vérité et de la réconciliation.
Je me réjouis à l'idée de travailler avec tous mes collègues à la Chambre. Nous ne serons pas toujours d'accord, mais, comme notre nouveau l'a dit lors de son discours à la Chambre, il est possible de réfuter un argument de façon habile et convaincante sans recourir à des invectives ou à de l'intimidation. Nous devons rechercher l'équilibre entre le respect et l'ordre, d'une part, et un débat vigoureux qui clarifie les choses, d'autre part. Je m'engage personnellement à traiter chaque député avec dignité, respect et gentillesse.
Encore une fois, tout au long de ma carrière professionnelle, je me suis efforcée de collaborer avec toutes les parties pour obtenir des résultats. Je m'engage à poursuivre ce travail et à faire tout ce qui est nécessaire pour atteindre notre objectif commun, soit améliorer la vie de tous les Canadiens, y compris celle de tous les résidants de Prescott—Russell—Cumberland.
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Monsieur le Président, je suis heureux d'avoir l'occasion d'intervenir à la Chambre pour la première fois, en tant que nouveau député de Taiaiako'n—Parkdale—High Park.
Nous sommes ici pour représenter diverses régions et collectivités, avec des identités ethniques, religieuses ou sexuelles différentes, et avec des idéologies et des styles différents. Cependant, je crois que, au cours de la présente législature, nous avons un objectif commun: un Canada plus fort, un Canada plus souverain et une voix plus forte pour les Canadiens que nous représentons.
Comme nous le savons tous, on n'arrive pas à la Chambre par soi-même. Je tiens à remercier ceux qui m'ont aidé à remporter mon siège, le siège du peuple: notre équipe de campagne, dirigée par Christopher Knipe, James Janeiro et Maha Jawass.
[Français]
Je remercie les députés à la Chambre qui ont cru en moi, et ce, même avant que mon équipe et moi-même ayons déployé les efforts nécessaires. Je remercie particulièrement la , ainsi que les députés de , de , de et de .
Je remercie ma famille, ma femme, ma fille et mon fils. C'est grâce à leur amour et à leur soutien que cet effort en vaut la peine, même si, en revanche, cela leur cause aussi de la peine. Surtout, je remercie les bénévoles et les électeurs. Ils ont reconnu l'enjeu particulier de cette élection. J'en parlerai un peu plus tard.
[Traduction]
Je remercie ma famille, mon épouse, ma fille et mon fils. C'est grâce à leur amour, leur soutien et leur confiance en moi que je peux faire ce travail, un travail qui rend leur vie déjà bien remplie encore plus chargée et qui a des répercussions sur eux, sur leurs propres familles et les nôtres. Cela inclut les membres de nos familles qui nous ont aimés, mais qui ne sont plus parmi nous. Je remercie les bénévoles de ma campagne, qu'ils soient membres d'un parti ou sans affiliation, ainsi que tous les électeurs de Taiaiako'n—Parkdale—High Park. Ils ont très bien compris les enjeux de la dernière élection, à savoir que nous devions insuffler une nouvelle énergie, une nouvelle orientation et une nouvelle détermination au projet qu'est le Canada, et ils ont répondu en nombre record.
Je tiens à rendre hommage à mon prédécesseur, M. Arif Virani, pour les 10 années qu'il a consacrées à notre circonscription. M. Virani était et est toujours un farouche et infatigable défenseur de la justice et des droits de la personne. Il a contribué à rendre notre système judiciaire plus adapté et plus représentatif. Il a milité pour des espaces plus sûrs en ligne. Ses réalisations au nom de la circonscription et de ses habitants sont nombreuses. Ainsi, il a veillé à ce que la Dunn House de Parkdale, qui est la première initiative canadienne de logement supervisé dirigée par un hôpital, reçoive un financement fédéral suffisant. Il s'est élevé contre l'agression russe en Ukraine et a veillé à ce que le Canada soutienne la cause de ce pays pour la liberté, ainsi que la cause pour l'autodétermination du Tibet. Rendons également hommage à son service à la Chambre et à sa communauté ici, que ce soit pour le programme de stages de l'Association canadienne des parlementaires amis du Tibet ou pour la ligue de soccer de la Chambre. J'espère que nous poursuivrons ce travail ou que nous continuerons de nous en inspirer.
Je vais vous parler un peu de Taiaiako'n—Parkdale—High Park. C'est une petite circonscription, sur le plan géographique, d'un peu plus de quatre kilomètres sur quatre, nichée entre les voies ferrées, la rivière Humber et le lac Ontario, dans l'Ouest de Toronto, mais son histoire est riche. Taiaiako'n était un village haudenosaunee situé sur les rives de la rivière Humber et le long du sentier du Portage de Toronto qui reliait le lac Ontario aux Grands Lacs supérieurs, habité dès 6 000 ans avant notre ère, près de ce qui est aujourd'hui Baby Point.
Parkdale a d'abord été un village, puis une retraite campagnarde et, depuis des décennies, un lieu de vie pour des vagues d'immigrants venus du monde entier pour trouver à Toronto une communauté et des possibilités. High Park, qui abrite 57 tertres funéraires iroquois, est le poumon et le cœur battant de notre collectivité. On y trouve des cerisiers en fleurs, des ligues de baseball et des ornithologues amateurs, et aussi des visiteurs du monde entier.
Nombre d'entre nous viennent d'autres pays, et beaucoup ont vécu de dures épreuves, fui les régimes communistes de la Pologne ou du Tibet, de l'Ukraine ou du Vietnam, des Balkans ou des pays baltes. Des immigrants du monde entier, des personnes en détresse ont découvert notre précieux petit coin dans l'Ouest de Toronto pour y bâtir une collectivité, pour être un peu plus libres.
Il s'est passé quelque chose de très spécial au cours des six derniers mois à Taiaiako'n—Parkdale—High Park, et peut-être cette expérience a-t-elle été partagée par d'autres députés. Des personnes de tous les partis et d'aucun parti en particulier ont pris conscience de la menace qui pèse sur la liberté du Canada et se sont unies pour défendre le pays. Il s'agit d'une menace à la liberté tout à fait différente de celle dont parlait le député d', car, face à la menace qui pesait sur la liberté, ces gens ont choisi de se rapprocher. Ils ont choisi de jeter des ponts, de combler les fossés. Ils ont choisi, en fait, de prendre en compte non seulement leur propre intérêt, mais aussi l'intérêt des autres dans leur circonscription, l'intérêt national, parce qu'ils ont vu que la liberté de tous était en jeu. Ils ont vu, comme le l'a si bien dit, que nous sommes à un moment charnière de notre histoire.
Ce moment charnière a fait prendre conscience aux gens que de nombreux membres de notre collectivité n'étaient déjà pas assez libres et que nous devions construire un Canada plus fort et plus sûr pour eux et avec eux. Les gens ont pris conscience du fait qu'il y a, ici, des personnes qui craignent d'être persécutées en raison de leur identité religieuse, ethnique ou raciale, de leur pays d'origine, de leur identité sexuelle ou de leur identité de genre. Ces gens ont pris conscience du fait que, même s'ils n'appartenaient pas à l'une de ces communautés, leur combat était le nôtre. Ils ont pris conscience du fait que le combat des artistes et des créateurs de chez nous, qui aspirent à un soutien pour leur travail et à l'affirmation de la souveraineté culturelle du Canada, est également le nôtre.
Ils ont pris conscience du fait que les travailleurs de l'automobile et du secteur des ressources naturelles étaient menacés, et que même s'ils ne travaillent pas dans ces secteurs, même s'ils conduisent une voiture européenne, une Tesla ou pas de voiture du tout, leur combat est le nôtre. Ils ont pris conscience du fait que, s'agissant de la menace existentielle que représente le changement climatique, même s'ils ne vivront pas assez longtemps pour voir le pire si nous n'agissons pas, ce combat est le nôtre. Pour les personnes souffrant de toxicomanie, disposant d'un revenu fixe et ayant des besoins multiples, même s'il ne s'agit pas d'elles-mêmes ou d'un membre de leur famille, leur combat est le nôtre. Pour les personnes, en particulier les jeunes qui aspirent à vivre et à rester ici, leur combat pour le logement est le nôtre.
Si l'on évoque une économie unifiée dans le discours du Trône, c'est parce que les habitants de Taiaiako'n-Parkdale-High Park ont pris conscience du fait que, depuis trop longtemps, l'esprit de clocher qui se glisse occasionnellement dans cette enceinte et dans la politique publique du Canada nous a affaiblis. Si l'on évoque l'accessibilité financière dans le discours du Trône, c'est parce que nous avons tous besoin d'une approche commune et ciblée pour alléger nos charges financières. Si l'on y évoque le logement, c'est parce que les gens doivent être libres de vivre dans un endroit abordable. Si l'on y évoque un Canada uni, c'est parce que nous avons pris conscience que nous avons besoin d'un nouvel éveil, d'une nouvelle ère de construction nationale. Comme le souligne le discours du Trône, cela signifie que nos institutions nationales, telles que CBC/Radio-Canada, nos parcs nationaux et Via Rail, doivent être renforcées et que nous avons besoin d'une nouvelle infrastructure de construction nationale pour relier nos réseaux électriques et énergétiques ainsi que nos économies d'un océan à l'autre. Si l'on y évoque l'économie la plus forte du G7, c'est parce que les gens ont pris conscience de ce que le a si bien dit il y a quelques minutes: nous avons besoin d'une économie forte pour soutenir les programmes sociaux solides sur lesquels nous comptons et qui constituent une part si importante de notre identité nationale. Lorsqu'on a réaffirmé la souveraineté canadienne dans le discours du Trône, alors que le roi occupait le trône au Sénat il y a quelques jours, on l'a fait avec un chœur d'habitants de Taiaiako'n-Parkdale-High Park qui aspirent à une autre voie que la domination américaine.
Les gens prennent conscience du fait que, pour nous libérer, il nous faut tout simplement créer ces ponts, que la liberté vient de l'interconnexion et non du repli sur soi. Ce sont surtout les personnes qui se sont engagées dans la campagne, avec ou sans affiliation politique, celles qui ont su créer des ponts entre les divisions, qui m'ont appris cela. Il y a eu des bénévoles comme Mark Bhadwar, qui avait pris part à la campagne de Brian Mulroney et qui avait pris conscience de la possibilité pour le Canada de diversifier son économie. Il y a eu des gens comme Brenda McLaughlin, la bénévole par excellence de notre circonscription dans le secteur de Runnymede, un pilier dans son milieu, qui est sortie tôt tant de matins pour parler aux électeurs dans les stations de métro à travers la circonscription. Il y a eu des gens comme Soroush Zinsaz, un dentiste récemment arrivé d'Iran, qui travaillait dans sa boulangerie. Il passait ses quarts de travail non pas à exercer sa profession, mais à vendre des produits de boulangerie aux habitants de Bloor West Village. Il y a eu des gens comme Amy et ses fils jumeaux, Louis et Felix, en septième année, qui ont fait leurs premiers pas dans la vie civique en parlant à des gens de tous âges et de tous horizons.
Tous ces bénévoles étaient motivés à parler à leurs concitoyens canadiens ou, dans le cas de Soroush, aux personnes qu'il souhaite voir devenir ses concitoyens. Tous ont choisi de nouer des liens malgré leurs différences. Il aurait été plus facile de rester en retrait. Il aurait été plus facile de se laisser envahir par les mauvaises nouvelles, mais ils ont choisi de nouer des liens, tout comme l'ont fait les Canadiens à l'échelle du pays.
Aux dernières élections, les Canadiens se sont rendus aux urnes en nombre record pour affirmer la souveraineté et la liberté du Canada. La liberté est en marche, et notre caucus est là pour la défendre — et, je l'espère, l'ensemble des députés de la Chambre —, la protéger et la préserver. Mettons-nous au travail.
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Monsieur le Président, je tiens à vous féliciter d'avoir été nommé vice‑président. C'est une nouvelle fantastique, et vous avez bien mérité cette nomination.
C'est avec humilité et détermination que je prends la parole à la Chambre aujourd'hui. Comme le fait ma famille depuis de multiples générations, j'ai l'intime conviction que si les gens travaillent fort, s'ils élèvent leur famille et s'ils aiment leur pays, ils pourront vivre librement, dans la dignité et la paix. Je suis l'arrière-petit-fils d'un pionnier qui a défriché les champs sauvages de ce qui allait devenir l'Alberta avant qu'il y ait de l'électricité et des chaussées pavées. Je suis également le fils d'un agriculteur qui a survécu au communisme en n'ayant rien d'autre que ses mains, sa famille et l'espoir que l'Alberta soit un endroit où ses enfants pourraient s'exprimer librement et vivre en sécurité sans jamais devoir s'incliner devant un État qui les déteste.
Mon père n'est pas venu au Canada en 1953 pour demander la charité. Il n'est pas arrivé avec un visa d'étudiant ni dans le cadre d'un quelconque programme bureaucratique de travailleurs étrangers temporaires. Non, Hubert Bexte est venu au Canada pour bâtir. Il est venu bâtir une ferme, une communauté, un pays et, surtout, une famille. Il a remboursé son passage depuis l'Europe en travaillant dans les champs de betteraves sucrières de l'Alberta, à l'extrémité sud de la circonscription que je représente ici aujourd'hui, et ce, sans aide sociale, sans chambre d'hôtel et sans trousse d'accueil parrainée par les libéraux. Mon père a misé sur sa sueur, ses sacrifices et sa conviction que le Canada pouvait être à la hauteur de ses aspirations.
J'ai choisi d'élever mes quatre enfants dans la campagne albertaine parce que c'est là où l'on peut encore réaliser la promesse d'une vie meilleure. Cette promesse avait force de vie autant dans les mains de mon arrière-grand-père que dans les pas de mon père, et, aujourd'hui, ce sont mes enfants qui prennent la relève. Je tiens à dire ceci: je ne serais pas ici sans le soutien de mon épouse, Lorelei, de mes enfants, Kyle, Keean, William et Annalise, de ma mère, Nadine, et de toute ma famille élargie.
Je tiens également à remercier les nombreux habitants de Bow River, de Grassi Lakes, de Tilley, de Gem, de Beiseker, de Conrich, de la nation Siksika, de Arrowwood, de Milo, de Carmangay, de Barnwell et de tous les endroits entre ces lieux. Ce sont mes voisins, et j'aspire à devenir comme eux. C'est pour eux que j'occupe ce siège.
Je suis également très reconnaissant envers 4-H Alberta, un programme et une communauté qui m'ont façonné dès mon plus jeune âge. J'y ai adhéré à l'âge de neuf ans, et c'est là que j'ai appris à m'exprimer avec assurance, à travailler avec détermination et à rendre service à mes voisins. C'est là que j'ai pour la première fois mis en pratique la devise qui m'accompagne encore aujourd'hui, à savoir « apprendre en travaillant ».
Je tiens également à saluer les jeunes qui nous regardent aujourd'hui. Dans le cadre du programme scolaire de sixième année de l'Alberta, les élèves étudient notre système politique, et bon nombre d'entre eux suivent les débats en direct. L'un de ces cours est donné par M. Brian Jackson, de Lyalta, et ses élèves sont très attentifs. Ils n'apprennent pas en écoutant des bribes de discours, mais plutôt en observant notre comportement à la Chambre.
La circonscription que je représente s'appelle Bow River. Ce n'est pas seulement un endroit; c'est un peuple, un foyer et une promesse. À l'instar des personnes qui en dépendent, la rivière Bow ne demande pas à Ottawa la permission de couler. Elle creuse la roche, maintient la vie et trace son chemin, que les députés le remarquent ou non. La rivière Bow passe devant des puits de pétrole qui ont été fermés par des personnes qui n'ont jamais mis les pieds sur une plate-forme de forage. Elle coule devant des exploitations agricoles taxées par des bureaucrates incapables de faire pousser une mauvaise herbe. Elle passe devant des églises qu'on a laissé brûler. Pendant que les politiciens offrent des excuses au lieu de rendre justice, la rivière coule devant les maisons de vétérans, de personnes âgées et de familles qui ont été oubliés par le système, mais pas par moi. Ce qu'il y a de beau dans la rivière Bow, c'est ceci: même lorsque le gouvernement est à l'arrêt, elle continue de couler.
Lorsque des politiciens hostiles à l'Alberta tentent d'étouffer notre économie, la rivière Bow continue de couler. Lorsque des bureaucrates dans des tours de verre rédigent les règles qui paralysent nos exploitations agricoles, elle continue de couler. Lorsque des juges non élus réécrivent nos règles et les qualifient de progrès, elle continue de couler. Lorsqu'ils ferment nos églises, nos plates-formes et nos rodéos, elle continue de couler. La rivière Bow ne se soucie pas des acronymes à la mode ou de la politique de façade. Son rôle est plutôt de nourrir le bétail, d'abreuver les cultures et d'étancher la soif d'une terre exploitée. Elle alimente un écosystème et une économie et contribue à nourrir le monde. Elle n'attend pas de permission. Elle coule là où elle doit couler.
Si ce n'est pas encore clair, je ne parle pas seulement de la rivière. Je parle des habitants, car, tout comme la rivière Bow, nous avançons avec détermination et nous en avons assez d'attendre que le reste du pays nous rattrape. Nous n'avons pas besoin d'une stratégie nationale; nous avons besoin qu'Ottawa s'écarte du chemin. J’ai posé ma candidature pour défendre les intérêts de ceux qui ont bâti ce pays et qui le voient maintenant être démantelé par des personnes qui ne le comprennent pas et, pis encore, qui ne l’aiment même pas.
Cette semaine, le a servi des promesses réchauffées aux Canadiens: une nouvelle instance bureaucratique chargée du logement, un nouvel ensemble d'expressions à la mode plutôt qu'un budget, plus de tracasseries administratives plutôt que des résultats, et pas le moindre mot concernant les oléoducs et les gazoducs ou les travailleurs qui font rouler l'économie.
Soyons honnêtes envers les Canadiens. Nous n'avons pas besoin de renouveler le consensus en matière d'immigration, celui-là même qui alimente l'ambition politique libérale depuis une décennie. Nous devons rebâtir le pays pour les Canadiens. Nous n'avons pas besoin de tromper les familles canadiennes pour qu'elles acceptent une immigration effrénée tandis que les salaires stagnent, que le prix des maisons explose et que les services s'effondrent. Nous devons réinstaurer le gros bon sens et faire passer l'intérêt des Canadiens en premier dans leur propre pays. Nous n'avons pas besoin d'autres promesses creuses. Nous avons besoin de chèques de paie suffisants pour élever une famille, de logements abordables et de rues assez sûres pour y circuler sans danger. Nous avons besoin d'un gouvernement qui réduit les obstacles, qui rétracte ses tentacules et qui a beaucoup plus de cran.
Je viens de la région du Canada qui nourrit le pays et alimente son économie, alors je vais m'exprimer en termes clairs. Là d'où je viens, les mots sont importants, mais le travail et les actes le sont davantage. Je suis ici pour lutter pour l'honnête travailleur, le propriétaire d'une exploitation agricole familiale, l'ouvrier des plateformes de forage, l'éleveur, le soudeur, la veuve, le fidèle et tous les enfants qui croient encore à la valeur de ce pays. J'arrive à la Chambre fort de l'un des plus importants appuis électoraux au pays. J'ai gagné cet appui en promettant de tout débâtir pour ensuite entreprendre la reconstruction d'un pays que nous pourrons reconnaître à nouveau.
Cette semaine, le a montré qu'il était là pour faire le contraire. Au-delà de l'apparat et des cortèges, il a manqué de respect à la Couronne en se servant du roi pour prononcer un discours usé et vide de façon à ce que les Canadiens ne se rendent pas compte d'une vérité simple, à savoir qu'il continue d'avancer de peine et de misère à la remorque du bilan désastreux de Justin Trudeau. J'ai un profond respect pour nos institutions, mais ce dont les Canadiens avaient besoin cette semaine, ce n'était pas de cérémonies fastueuses. Ils avaient besoin de substance, pas de sentiments. Ils avaient besoin de solutions, pas d'encore plus d'allocutions d'une élite tirée à quatre épingles. Ils avaient besoin d'action pour les gens en salopette, y compris les agriculteurs, les constructeurs et les manœuvres, ainsi que pour les parents qui se demandent comment payer l'épicerie et le chauffage en même temps.
Les Canadiens en ont assez de se faire sermonner. Ils en ont assez qu'on leur dise que tout va bien alors qu'ils voient bien que ce n'est pas le cas. Notre pays a une histoire noble et fière. Il a été bâti par des pionniers, il a grandi grâce aux familles et il a été défendu par des personnes qui étaient prêtes à tout risquer pour concrétiser des promesses de liberté et de prospérité. Cependant, après une décennie d'incurie et de division dans les rangs libéraux, ces promesses s'évanouissent.
Le séparatisme albertain n'est plus une idée marginale. Quand je faisais du porte-à-porte, on me l'a dit tellement souvent que j'ai perdu le compte. Je peux dire sans détour aux députés que le maintien de l'Alberta dans la Confédération ne dépend ni de moi ni du gouvernement libéral. C'est à la population de l'Alberta de décider, et les Albertains savent qu'ils ont des options. Si la Chambre continue d'insulter, d'exploiter et de négliger l'Alberta, si elle refuse de traiter notre population et nos industries avec le respect qu'elles méritent, alors l'avenir de ce pays n'est pas garanti.
Aucun d'entre nous ne devrait tenir pour acquis qu'il aura encore son emploi demain. Le gouvernement pourrait perdre la confiance de la Chambre à tout moment. Lorsque ce moment viendra, les Canadiens se souviendront de ceux qui leur auront été solidaires et de ceux qui se seront dressés devant eux. Lorsque le système est paralysé, la rivière Bow continue de couler. Lorsque le gouvernement offre des platitudes au lieu d'un plan, la Bow continue de couler. Lorsqu'il oublie qui a bâti ce pays, nous nous en souvenons et nous continuons d'avancer.
Je remercie les gens de Bow River de m'avoir donné l'un des mandats les plus forts du pays. Je remercie ma famille, mes amis et mes voisins de m'avoir accordé leur confiance pour occuper cette fonction. Je ne les laisserai pas tomber. Je ne suis pas venu ici pour côtoyer des membres de la monarchie. Je suis venu ici pour lutter pour les familles, les agriculteurs et les travailleurs du secteur de l'énergie qui ont bâti notre pays. Je continuerai de me battre jusqu'à ce que le gouvernement libéral comprenne le message. C'est une promesse que j'ai l'intention de respecter.
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Monsieur le Président, je vous remercie de me donner l'occasion de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui. Je tiens d'abord à vous féliciter de votre nouveau rôle et à féliciter tous les députés qui ont été élus ou réélus dans le cadre de la 45
e législature.
Aujourd'hui, je prends la parole à la Chambre pour remercier les habitants de la magnifique circonscription de Brampton‑Ouest de m'avoir accordé l'honneur et l'incroyable privilège de les représenter au Parlement. Je reconnais et j'apprécie sincèrement que je suis ici aujourd'hui grâce aux efforts d'innombrables personnes, y compris ma famille, mes amis, mes mentors ainsi que des concitoyens qui m'ont soutenu, guidé et inspiré tout au long de mon parcours.
Je tiens à remercier les gens formidables de mon équipe qui ont organisé ma campagne et qui ont consacré d'innombrables heures et efforts, y compris les bénévoles, les militants, les donateurs et le personnel. Pour que nous puissions nous présenter aux élections, il a aussi fallu bien des sacrifices de la part de nos familles. Je profite de l'occasion pour remercier mon épouse, Amandeep Gill, et mon fils, Rajvir Gill, qui ont sacrifié beaucoup de temps, qui m'ont encouragé sans réserve à me présenter aux élections et à servir les habitants de Brampton‑Ouest, et qui m'ont pleinement appuyé en ce sens.
Je remercie les résidants de Brampton‑Ouest de la confiance qu'ils m'ont témoignée en me choisissant pour les servir. Je m'engage à discuter des priorités qui leur tiennent à cœur et à demander des comptes au gouvernement non seulement au nom des résidants de ma circonscription, mais aussi de ceux de l'ensemble de la ville de Brampton. C'est avec humilité que j'assume la grande responsabilité de représenter mes concitoyens de Brampton‑Ouest et leurs valeurs, leurs préoccupations, leurs espoirs et leurs rêves d'un avenir brillant et inspirant pour eux-mêmes et leurs enfants dans ce beau pays qui est le nôtre et que nous sommes tous fiers d'habiter.
Après avoir terminé mes études postsecondaires en génie et en sciences politiques et après avoir obtenu une maîtrise en administration des affaires, j'ai immigré au Canada en 1998. Je suis très reconnaissant de pouvoir dire que le Canada est mon pays. Comme beaucoup de résidants de Brampton‑Ouest, j'ai des origines modestes. Je viens d'une famille de militaires; mon grand-père et mon père ont tous deux servi leur pays dans les forces armées pendant la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale, respectivement. Grâce à leurs sacrifices, j'ai pu constater que la liberté et les possibilités sont des dons du dévouement et de l'altruisme transmis de génération en génération. Leur legs de devoir et de courage me rappelle que je dois moi aussi travailler avec diligence en m'appuyant sur ces valeurs de dur labeur, de détermination et de persévérance pour contribuer à une vie remplie de liberté et de possibilités pour la prochaine génération.
Si mon père m'a inculqué la discipline et le sens du devoir et du service, ma mère m'a transmis les valeurs de la sollicitude et de la compassion. Par son exemple, elle m'a enseigné l'importance de prendre soin les uns des autres avec patience et compréhension, et de favoriser la croissance et la cohésion dans nos familles et nos collectivités. C'est avec ces valeurs de service, de travail assidu, de dévouement et de quête d'excellence pour le bien de tous que je me présente aujourd'hui devant vous au nom des habitants de Brampton‑Ouest.
Brampton est mon lieu de résidence depuis plus de 20 ans. Je suis reconnaissant du fait que, comme nouvel arrivant, mes efforts et mon dur labeur aient été récompensés par la promesse du Canada, et j'ai pu saisir des possibilités qui m'ont permis de faire progresser ma carrière grâce à diverses expériences: de l'assurance de la qualité dans les secteurs de l'automobile, de l'industrie lourde et de l'aérospatiale à un mandat distingué en tant qu'arbitre des Tribunaux décisionnels Ontario, tout en élevant une famille dans une ville sûre et prospère.
Aujourd'hui, ce n'est pas seulement en tant que député de Brampton‑Ouest que j'exprime ma gratitude, mais aussi en tant que porte-parole d'une collectivité à qui l'on a promis beaucoup et qui n'a pas reçu grand-chose.
Le discours du Trône parle d'ambition, d'inclusivité et de relance, mais pour mes concitoyens, ces mots sonnent creux. Ils sonnent creux pour les familles qui n'ont plus les moyens de faire l'épicerie, pour les résidants qui ont peur de marcher dans leur quartier et pour les jeunes qui voient leur rêve d'accéder à la propriété s'envoler. Le discours du Trône ne reflète pas la réalité quotidienne des habitants de Brampton.
Voici à quoi ressemble la réalité des habitants de Brampton en ce qui concerne ces enjeux importants que sont la sécurité, le coût de la vie, l'emploi, le logement, l'immigration et les occasions d'affaires, ou l'absence de celles-ci.
Parlons tout d'abord de sécurité publique. Alors que le gouvernement prétend renforcer la sécurité publique, les gens de Brampton vivent dans la peur. Les crimes violents et les vols de voiture ont augmenté de 50 %, et les extorsions, de 400 %. Les projets de loi et , des politiques libérales laxistes en matière de criminalité, ont déclenché à Brampton des vagues de criminalité. Celle-ci s'inscrit dans la pire vague de criminalité que ce pays ait jamais connue. La police régionale de Peel a même dû lancer le projet Warlock dans le but de récupérer des véhicules et de mettre fin aux violations de domicile violentes. Voilà pourquoi l'association de la police régionale de Peel a appuyé le Parti conservateur ainsi que ma candidature. J'ai hâte de travailler en étroite collaboration avec ces policiers.
Le discours du Trône parle de donner plus d'outils aux forces de l'ordre, mais après huit ans d'inaction, les collectivités comme la mienne savent que dans les faits, un communiqué de presse ne procure aucune sécurité. Ce qu'il faut, ce ne sont pas des annonces recyclées, mais bien un véritable financement, une réforme plus rigoureuse de la mise en liberté sous caution et un soutien aux services de police locaux.
En ce qui concerne les questions de l'abordabilité et du coût de la vie, le discours du Trône en fait mention et pourtant, à Brampton, en avril dernier, le prix moyen d'une maison était d'un peu moins de 950 000 $, un rêve qui est de moins en moins réalisable pour les familles de travailleurs. Le coût de la vie s'élève à près de 2 900 $ par mois par personne. Le prix des aliments a monté en flèche. Les loyers sont en hausse. Les taux d'intérêt pénalisent les détenteurs de prêts hypothécaires, mais le gouvernement a tout de même ajouté d'autres taxes sur le carbone et creusé les déficits. Il n'y a aucun plan clair pour sabrer dans les dépenses inutiles ou pour permettre aux Canadiens de garder plus d'argent dans leurs poches.
En ce qui concerne les emplois et l'économie, le discours du Trône promet une nouvelle ère de croissance économique, mais les chiffres ne mentent pas. Le taux de chômage à Brampton est en hausse. Le taux de chômage est en hausse partout au Canada. Les petites entreprises peinent à survivre et croulent sous les formalités administratives et les impôts élevés. Nous avons besoin de politiques qui réduisent les impôts, favorisent les investissements et permettent aux Canadiens d'être mieux rémunérés.
En ce qui concerne l'immigration, je précise que je suis un immigrant et que je connais de première main la valeur que les nouveaux arrivants apportent à ce pays, mais je sais aussi que la croissance sans planification mène à des tensions. À Brampton, les immigrants représentent plus de 52 % de la population, ce qui témoigne de notre force multiculturelle. Toutefois, cette croissance rapide a pris le pas sur le logement, les transports en commun et les soins de santé.
Le discours du Trône évoque la question du logement, mais la crise s'est aggravée sous le gouvernement libéral. La population de Brampton connaît l'une des croissances les plus rapides du Canada, mais les permis de construction et l'achèvement des travaux sont loin d'être à la hauteur de la demande. Les promesses de collaboration avec les municipalités n'ont pas permis d'entreprendre suffisamment de travaux. Que fait le gouvernement fédéral lorsqu'il s'agit de procéder à une réforme du zonage, d'investir dans les infrastructures et de construire des logements locatifs? Nous devons agir maintenant pour construire des logements rapidement et permettre à nouveau aux Canadiens de réaliser leur rêve de devenir propriétaires.
En ce qui concerne les petites entreprises et les perspectives commerciales, le discours du Trône affirme que le Canada est prêt à faire des affaires. Or, pour les entrepreneurs de Brampton, la réalité se résume à des lourdeurs administratives, à une augmentation des coûts et à une incertitude quant aux politiques. Les propriétaires d'entreprises en général implorent un allègement fiscal et une rationalisation de l'octroi des permis. Au lieu de cela, ils ont droit à davantage de formalités administratives et à une augmentation des coûts salariaux. La vision des conservateurs est claire: réduire les tracasseries administratives, encourager l'innovation et soutenir l'épine dorsale de notre économie que sont les petites entreprises.
Les gens de Brampton-Ouest m'ont élu parce qu'ils en ont assez des promesses et qu'ils veulent maintenant voir des résultats. Ils en ont assez des grands titres sans substance, des slogans sans stratégie et des discours qui parlent d'ambition sans aucune feuille de route vers des résultats concrets.
Les habitants de Brampton-Ouest se sont sentis interpellés par les valeurs du Parti conservateur: la responsabilité financière, la sécurité publique, les débouchés économiques et le respect des familles et des entreprises. Pendant que le gouvernement se réjouit des grands titres, je me battrai pour les familles, les aînés et les jeunes Canadiens qui essaient de se bâtir une vie.
Je suis à l'écoute des gens de Brampton-Ouest et je suis à leurs côtés. Je continuerai à demander des comptes au gouvernement libéral jusqu'à ce que les voix de mes concitoyens soient vraiment prises en compte dans les décisions prises à la Chambre.
:
Monsieur le Président, j'aimerais tout d'abord débuter par vous féliciter pour votre nouveau rôle de vice-président. Je félicite également le Président de la Chambre. Les mauvaises habitudes reviennent vite. Je suis convaincue qu'avec le respect que tous les députés vous vouent, vous saurez faire régner l'ordre et la bienséance à la Chambre.
[Traduction]
Je partagerai mon temps de parole avec le député de .
[Français]
J'offre également toutes mes félicitations à tous les députés réélus et aux nouveaux députés, en particulier aux députés de et de . Nous formons un caucus de l'Estrie fort et tourné vers les besoins de notre belle région.
Je prends aussi un moment pour remercier les électeurs et les électrices de ma circonscription, Sherbrooke. Obtenir leur confiance pour un troisième mandat est un grand privilège, et je peux leur assurer que je les représenterai toujours avec le même engagement, la même écoute et la même ténacité.
À l'issue d'une campagne électorale où toutes les opinions ont pu s'exprimer, les Canadiennes et les Canadiens nous ont donné un mandat qui vient, comme toujours, avec des obligations et des attentes, et qui est exigeant et profondément réaliste. Pour accomplir ce mandat, on doit maintenant présenter un plan ambitieux.
[Traduction]
La première partie de la vaste transformation que nous entreprenons pour notre économie comprend trois mesures.
[Français]
Premièrement, nous réduisons les impôts pour près de 22 millions de Canadiens, ce qui va permettre aux familles qui gagnent deux revenus d'économiser jusqu'à 840 $ par année. Cette réduction d'impôts pour la classe moyenne favorisera la croissance économique et aidera les familles à se sentir en sécurité financièrement. Pour leur apporter encore un peu plus de répit, nous conservons des programmes comme les services de garde et le Régime canadien de soins dentaires, qui est désormais accessible à encore plus de Canadiens. Ce sont tous des programmes qui ont une réelle incidence sur la vie des gens.
La deuxième phase consiste en l'élimination de la TPS pour les acheteurs d'une première maison d'une valeur maximale de 1 million de dollars, et en une réduction de la TPS si la valeur de l'achat se situe entre 1 million et 1,5 million de dollars.
Troisièmement, nous supprimons la tarification du carbone pour les consommateurs. La tarification pour les grands pollueurs continue de s'appliquer. Elle fait partie de notre plan de réduction des émissions, qui vise à aplanir la courbe et à atteindre la cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Canada pour 2030.
[Traduction]
Les Canadiens ont réclamé des changements, un plan concret pour faire face à la hausse du coût de la vie. Le gouvernement répond à cet appel.
[Français]
À un moment où la planète entière fait face à des défis sans précédent, par exemple quant à la paix et à la stabilité dans le monde, quant à la situation économique ou aux changements climatiques, nous sommes fiers de nous tourner vers nos communautés qui possèdent tout le savoir‑faire et la détermination nécessaires pour trouver des solutions.
Dans ce contexte, le rôle du gouvernement est d'être un facilitateur pour attirer de nouveaux investissements et créer de la richesse. Il faut provoquer les conditions qui vont permettre la croissance économique grâce au dynamisme de nos entrepreneurs.
Face à la menace tarifaire et aux droits de douane imposés, les gens d'affaires font preuve de beaucoup de résilience. Lorsque je visite les entreprises de Sherbrooke, je suis toujours impressionnée par leur capacité d'adaptation et le fait qu'elles sont constamment en mode solution.
[Traduction]
Ils sont prêts à diversifier leurs marchés, à innover et à poursuivre la transition écologique.
[Français]
Nous devons leur proposer une vision plus claire et à plus long terme. Nous devons leur fournir les outils nécessaires pour leur permettre de poursuivre leur croissance et de demeurer compétitives. À cet égard, j'aborderai trois éléments.
D'abord, nous devons tirer avantage de nos forces et de nos compétences. Au Canada, au Québec, nous avons des compétences remarquables dans les technologies propres, comme Hydro‑Québec, nos ressources naturelles substantielles, ou encore nos technologies numériques distinctives avec le quantique et l'intelligence artificielle.
Avec son institut quantique et tout son écosystème scientifique, Sherbrooke est un leader mondial dans le domaine des sciences et des technologies quantiques. L'Institut quantique collabore avec des partenaires de renommée internationale comme IBM et Pasqal. Aussi, le C2MI à Bromont continue sa progression en misant sur la production de micropuces quantiques de type supraconductrices pour permettre aux entreprises québécoises d'être à l'avant-plan de cette industrie en pleine ébullition.
Ce sont deux exemples de l'Estrie, mais il y a au Canada plusieurs autres pôles d'expertise et de leadership que nous devons soutenir pour maintenir notre position de chef de file.
Parlons de la main-d'œuvre. Face au vieillissement de la main-d'œuvre et à la pénurie des travailleurs, les entrepreneurs se tournent vers les travailleurs étrangers. J'entends beaucoup parler de ce sujet. La communauté d'affaires de Sherbrooke se mobilise et cherche des solutions, notamment quant aux travailleurs étrangers temporaires.
Le gouvernement est à l'écoute. Il continue de surveiller les conditions du marché du travail et propose aux employeurs des programmes de formation pour améliorer les compétences de leurs travailleurs actuels. Nous prendrons des mesures pour favoriser la confiance dans notre système d'immigration et pour rétablir l'équilibre.
Nous allons aussi éliminer les barrières au commerce interprovincial et à la mobilité de la main-d'œuvre. En période de crise comme celle que nous traversons avec les États‑Unis, il faut démontrer une ouverture au changement d'approche. Le changement peut être déstabilisant, mais il offre aussi des occasions. En collaboration avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones, le gouvernement va créer, d'ici la fête du Canada, un système de libre-échange à travers tout le pays.
Selon la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, ou FCEI, le renforcement des liens stratégiques et la réduction des obstacles profiteraient à des centaines de milliers de PME. Actuellement, jongler avec les différentes règles et normes qui existent d'une province à l'autre ajoute des coûts et nuit au commerce intérieur, et ce, pratiquement dans tous les secteurs. Les mesures fiscales, le travail fait en double, en ce qui a trait par exemple aux inspections, et les questions reliées au transport et à la logistique représentent les principaux obstacles.
Éliminer les barrières interprovinciales en harmonisant la réglementation permettra d'augmenter le PIB, d'injecter 200 milliards de dollars dans l'économie nationale et de réduire l'impact des droits de douane américains. Le gouvernement a donné le coup d'envoi à cette occasion historique d'éliminer les obstacles au commerce interprovincial en abolissant 20 des 39 exemptions fédérales. Les provinces et les territoires sont évidemment invités à emboîter le pas et à prendre des mesures similaires. Certains l'ont d'ailleurs déjà fait.
Ce sera une période propice à la mise en place d'une stratégie industrielle. L'heure est aux grands projets pour consolider notre économie nationale et créer des emplois bien rémunérés. Avec la mise en place d'un bureau des grands projets fédéraux, nous accélérerons la réalisation des chantiers. Dans la foulée de ces grands changements, nous prenons une série de mesures pour aider à doubler le taux de construction tout en créant une industrie de l'habitation qui utilisera les technologies canadiennes, nos travailleurs qualifiés et notre bois d'œuvre tout en répondant à nos défis climatiques.
Avec le programme Maisons Canada, nous allons accélérer le développement de nouveaux logements abordables, investir dans l'industrie des maisons préfabriquées et modulaires et fournir un financement important aux constructeurs de maisons abordables. D'ailleurs, nous avons déjà entamé le travail avec les programmes mis en place au cours de notre mandat précédent, et des projets comme la Grande Vie, à Sherbrooke, ont pu être réalisés.
La volonté de bâtir un Canada encore meilleur et plus fort est au cœur du programme du gouvernement. Les Canadiennes et les Canadiens se mobilisent avec un regain de fierté nationale. C'est l'occasion de voir grand. C'est l'occasion de travailler ensemble pour accomplir de grandes choses. Laissons de côté les débats stériles à coups de slogans vides.
Le parle de leadership en action. C'est ce que nous mettons en application. C'est le temps de passer à l'action.
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Monsieur le Président, je tiens à vous féliciter de votre nomination au poste de vice-président. J'ai une grande confiance en vous. Le fauteuil vous va très bien. J'ai vraiment hâte de travailler avec vous. Mon appui ne sera pas inconditionnel, mais je vous offre mes meilleurs vœux, en toute sincérité.
Je tiens également à remercier d'entrée de jeu les électeurs de Don Valley‑Ouest de m'avoir appuyé en m'envoyant pour la cinquième fois à la Chambre. Ils m'ont réélu en me donnant un très bon mandat, un mandat que j'assume non seulement avec humilité, mais aussi avec motivation. À la suite de la présentation de la plateforme de notre parti, les gens ont exprimé leur confiance envers notre nouveau . La crainte que la souveraineté du Canada soit menacée, une situation qui nécessite quelqu'un de solide à la barre, est bien réelle pour les habitants de Don Valley‑Ouest.
Je veux aussi remercier les gens qui n'ont pas voté pour moi. Je tiens à remercier les personnes que j'ai rencontrées en faisant du porte-à-porte et qui m'ont fait part de leurs préoccupations au sujet de notre pays. Lorsque nous cognons à des milliers de portes, il est important d'écouter aussi bien ceux qui nous remettent en question que nos partisans.
Je veux évoquer en particulier des jeunes qui m'ont parlé du coût de la vie et du logement en m'expliquant que leurs revenus modestes ne leur suffisent pas pour s'en sortir au quotidien, pour payer leur loyer ou obtenir un prêt hypothécaire. J'ai écouté en particulier les jeunes adultes du secteur de Yonge‑Eglinton qui remboursent le prêt hypothécaire d'autres personnes et qui veulent avoir la chance d'accéder eux-mêmes à la propriété. Je les ai entendus, et le gouvernement aussi. Je crois que le discours du Trône propose le projet de construction de logements le plus ambitieux de l'histoire du Canada. Je vais continuer de travailler là-dessus.
Je veux aussi parler des personnes qui s'inquiètent de la criminalité. Les gens m'ont souvent signalé, surtout dans le secteur de Don Mills, qu'ils sont inquiets et que le gouvernement doit prendre des mesures plus énergiques pour garder les rues sûres de façon à ce qu'ils se sentent en sécurité, aussi bien à la maison que quand ils sortent. Encore une fois, nous avons prêté attention. Le gouvernement va continuer de prendre des mesures rigoureuses pour lutter contre la criminalité et de veiller à ce que des peines appropriées soient imposées, tout en renforçant la sécurité publique sur tous les plans.
Je veux aussi parler des nouveaux arrivants. Dans ma circonscription, certains d'entre eux sont très préoccupés par la non-reconnaissance des titres de compétence, leurs perspectives d'avenir en l'absence d'expérience en sol canadien et leur capacité à gagner leur vie là où ils se sont établis. Je les ai également écoutés et je vais continuer de faire bouger les choses à ce chapitre.
Je tiens aussi à m'adresser spécifiquement à la communauté juive et aux Juifs de ma circonscription, qui sont très préoccupés par la montée de l'antisémitisme et qui s'inquiètent pour leur sécurité personnelle lorsqu'ils se rassemblent ou même lorsqu'ils se promènent dans la rue. Je continuerai de prôner la tolérance zéro à l'égard de tout commentaire et de toute insulte antisémites ou de toute attaque contre la communauté juive ou des Juifs eux-mêmes, et ce, dans ma circonscription, partout au pays et dans le monde entier.
Je souhaite aussi parler des personnes qui ont soulevé la question de Gaza et du soutien du Canada envers les Palestiniens. Je continuerai à militer ardemment pour la paix dans la région ainsi qu'à faire valoir les aspirations du peuple palestinien, qui espère avoir un jour son propre État et arriver à le faire rayonner dans le monde. Le Canada doit contribuer à la reconstruction de Gaza dans le contexte de la recherche d'une solution pacifique au conflit en cours.
Toutes ces préoccupations ont trouvé un écho chez les personnes financièrement conservatrices de ma circonscription. Elles sont préoccupées par les dépenses excessives. Elles craignent qu'il n'y ait pas suffisamment d'investissements. Je crois que le nouveau et le nouveau gouvernement seront le plus gros problème du Parti conservateur. Nous avons écouté ces paroles et nous les avons entendues. Par l'entremise du discours du Trône, le premier ministre a parlé de réduire les dépenses et d'augmenter les investissements, et nous continuerons sur cette voie afin que les Canadiens aient à nouveau confiance en notre capacité à gérer leur argent, car celui-ci ne nous appartient pas.
C'est extrêmement important pour moi d'aller frapper aux portes. La population m'a donné un mandat fort, le plus important que j'ai eu en cinq élections, et j'espère d'obtenir éventuellement la confiance de ceux qui n'ont pas voté pour moi.
J'aimerais attirer l'attention de la Chambre sur un passage du discours du Trône qui se trouve à la page 8. Je cite:
[...] le Gouvernement œuvre à renforcer ses relations avec des partenaires commerciaux et des alliés fiables. Sachant que le Canada possède ce dont notre monde a besoin et […] respecte.
Le Canada est prêt à bâtir une coalition de nations qui partagent ces valeurs — qui croient en la coopération internationale et le libre-échange de biens, de services et d'idées. Dans ce monde nouveau, qui évolue à un rythme frénétique, le Canada tracera la voie à suivre.
Si je veux mettre l'accent sur ce passage du discours du Trône, que le roi a prononcé avec tant d'éloquence au Sénat plus tôt cette semaine, c'est que, juste avant les élections, au début du mois de mars, j'ai pu lancer, au nom du gouvernement, la nouvelle stratégie du Canada concernant l'Afrique. Cette dernière s'intitule « Stratégie du Canada pour l'Afrique: un partenariat pour une prospérité et une sécurité partagées ». Elle a nécessité deux ans de travail et plus de 160 consultations auprès de groupes, de particuliers, d'universitaires, de groupes d'entreprises, de gens en Afrique et d'Afro‑Canadiens. De longues conversations et de vastes consultations ont mené à ce que je crois être une nouvelle façon pour le Canada de travailler pour les Africains et de collaborer avec eux. Je parle ici de l'ensemble du continent, des communautés économiques régionales et des gouvernements des divers pays africains.
La stratégie elle-même est basée sur la stratégie de l'Union africaine, intitulée « Agenda 2063: The Africa We Want ». Il a fallu des années pour élaborer la stratégie concernant l'Afrique, et le Canada a écouté ce que l'Afrique avait à dire et a bien compris que pour avoir une bonne relation avec elle, il faut avant tout nouer avec elle un partenariat mutuellement avantageux. Nous devons absolument trouver un moyen de nous mettre d'accord avec nos partenaires africains pour reconnaître que l'avenir du Canada repose sur de solides relations sociales, économiques, culturelles et commerciales avec ce continent.
La population du Canada est vieillissante. L'Afrique, elle, a la population la plus jeune du monde. L'Afrique offre d'énormes possibilités aux marchés canadiens. Nous devons trouver une façon de continuer d'investir en Afrique pour développer la classe moyenne, pour nous débarrasser du poids que représente le fait d'avoir un seul grand partenaire commercial, dont la fiabilité n'est pas assurée, et pour nous permettre de multiplier nos relations commerciales partout dans le monde. Nous pouvons facilement nous tourner vers l'Europe. Nous pouvons facilement nous tourner vers les régions de l'Asie‑Pacifique et de l'Indo‑Pacifique. Nous pouvons miser sur l'Amérique latine et les États américains. Nous devons aussi tenir compte de l'Afrique.
Nous devons être à l'écoute, et cette stratégie a cinq grands axes. Il est question de renforcer les liens interpersonnels. La stratégie prévoit évidemment de faire appel aux membres de la diaspora africaine au Canada qui, à titre de partenaires économiques, commerciaux, linguistiques et culturels, nous aideront à mieux comprendre ce continent. Nous établirons d'abord un mécanisme officiel pour le faire au sein du gouvernement afin de garantir que les voix afro-canadiennes sont prises en compte dans toutes les décisions que nous prenons.
Ces liens interpersonnels resteront tout aussi importants alors que nous accroîtrons notre présence diplomatique en Afrique pour garantir que les entreprises canadiennes disposent des outils et des mécanismes dont elles ont besoin pour comprendre les marchés africains et y accéder — pour saisir les débouchés qui existent. Nous poursuivrons notre travail avec les spécialistes, les groupes commerciaux, les syndicats, les écoles et les universités pour mettre en place des partenariats qui continueront à profiter non seulement à l'Afrique, mais aussi au Canada.
L'avenir du Canada est lié à la prospérité de l'Afrique. Nous participerons donc à des opérations de maintien de la paix et de réconciliation à la suite de difficultés du passé. Nous établirons des liens avec l'Afrique pour que celle-ci considère le Canada comme son partenaire commercial et économique privilégié en ce qui concerne les entreprises agroalimentaires, l'énergie, les transports et les petites entreprises manufacturières. De cette façon, nous pourrons contribuer à bâtir l'économie de l'Afrique, non pas par charité, mais dans l'intérêt des Canadiens.
Les jeunes Canadiens cherchent des débouchés. On peut en trouver en faisant des affaires avec les pays africains. Nous allons continuer de travailler avec eux pour nous assurer que leurs voix sont entendues sur la scène internationale. Les voix africaines ne devraient jamais être réduites au silence. Il faut les encourager.
Le Canada fait partie de tous les groupes importants: le G7, qui se réunira très bientôt, le G20, les Nations unies, l'Organisation des États américains, la Francophonie et le Commonwealth. Le Canada doit aider ces groupes de pays à accueillir l'Union africaine et les pays africains en vue de les inclure parmi les partenaires stratégiques et les principaux alliés avec lesquels le Canada peut entretenir au quotidien des relations de bonne foi en vue de travailler mutuellement à un avenir meilleur.
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Monsieur le Président, je me permets de prendre quelques secondes pour apprécier ce moment, qui restera gravé dans ma mémoire pour la vie.
Si je me lève à la Chambre aujourd'hui, c'est que j'ai l'immense privilège d'être l'une des 343 personnes qui ont été choisies pour représenter 41 millions de Canadiennes et de Canadiens. Nous avons une lourde tâche, de lourdes responsabilités, et c'est à nous de livrer des résultats. C'est un privilège qui se gagne tous les jours.
Au cours des neuf dernières années, j'ai eu le privilège d'être le député d'Arthabaska‑L'Érable à l'Assemblée nationale du Québec. J'ai toujours dit que c'était un privilège d'être les yeux, la voix et les oreilles de mes concitoyens à Québec. Aujourd'hui, je prends l'engagement d'avoir ce même engagement pour les citoyens et les citoyennes de Richmond—Arthabaska, ici, à la Chambre des communes. J'en profite pour les remercier chaleureusement de leur confiance. C'est avec humilité et détermination que j'ai entrepris ce mandat. Je veux rappeler que depuis le lendemain des élections, je suis le député de tous les citoyens et de toutes les citoyennes de la circonscription de Richmond—Arthabaska.
Ma victoire du 28 avril dernier a été une victoire d'équipe, et je veux remercier les acteurs clés de cette élection. Je remercie Pierre‑Luc, Denis, Francis, Yannick, Isabelle, Richard, Pierre, Martin, Brigitte, Brian. Je dis merci à tous mes ambassadeurs qui ont accepté de sortir publiquement pour appuyer ma candidature. Je remercie tous les bénévoles. Ils étaient plus d'une centaine pour l'affichage alors qu'il pleuvait, vantait et grêlait. Dame Nature était en furie, et les gens étaient là pour mettre les affiches dans 39 municipalités. Je dis également merci à tous les autres bénévoles qui se sont impliqués. Je veux remercier mes enfants, Laurence, Rosalie, Amora et Marie‑Éden, qui subissent les contrecoups, mais aussi les beaux côtés de la politique. Finalement, je veux dire merci à ma femme, Geneviève, qui m'a accompagné pendant neuf ans dans ce rôle de député que j'ai assuré à l'Assemblée nationale et qui va poursuivre avec moi le travail du côté fédéral dans la magnifique circonscription de Richmond—Arthabaska.
Je veux également saluer l'engagement politique d'Alain Rayes, mon prédécesseur. Alain a été maire de Victoriaville pendant six ans et a été député de la circonscription de Richmond—Arthabaska pendant près de dix ans. Il a eu une carrière politique bien remplie au service de ses concitoyens. Je remercie Alain et lui souhaite un bon succès pour la suite. Je veux remercier chaleureusement mon chef, Pierre Poilievre, d'avoir cru en moi et de m'avoir sollicité pour faire partie de la belle et grande famille conservatrice qui s'engage à remettre de l'argent dans les poches des Canadiennes et des Canadiens en coupant dans les taxes et les impôts, en créant un corridor énergétique, en développant nos ressources naturelles, en diminuant la bureaucratie et en diminuant la taille de l'État.
Au cours des 10 dernières années, les libéraux ont rempli notre carte de crédit. Ils ont rempli la carte de crédit de nos enfants, et nous allons être là pour nous assurer qu'ils n'utilisent pas celle de nos arrière-petits-enfants. De quelle manière allons-nous le faire? Nous allons commencer par nous attendre à avoir un budget qui soit présenté par le gouvernement libéral. Comment les libéraux peuvent-ils gouverner avec rigueur et de façon responsable s'ils gèrent notre pays à l'aveugle? Quelles sont les vraies dépenses prévues? Quels sont les vrais revenus prévus? Quel est le vrai déficit prévu? Les Canadiennes et les Canadiens ont le droit de savoir. C'est leur argent, c'est leur pays. Je m'attends à ce que le gouvernement libéral défende bec et ongles la gestion de l'offre. Je m'attends à ce que le gouvernement libéral réponde présent pour nos entrepreneurs touchés par la crise tarifaire. Je souhaite que le gouvernement libéral continue de voler les bonnes idées conservatrices pour les mettre au profit des Canadiens et des Canadiennes.
Je me permets maintenant de présenter quelques attraits de ma magnifique circonscription. Pour les amateurs de sports d'hiver, il y a le Mont Gleason, à Tingwick, où on peut pratiquer le ski alpin, la planche à neige, la randonnée alpine, la glissade sur tube, tout cela dans des installations de grande qualité et sur un site enchanteur.
Le parc Marie‑Victorin, à Kingsey Falls, c'est un jardin fleuri de 60 000 fleurs annuelles et de conifères rares, des mosaïcultures géantes et sept jardins fantastiques. Il faut savoir que, Kingsey Falls, c'est là que tout a commencé pour les frères Lemaire et la famille Lemaire avec Cascades, une fierté québécoise, une fierté canadienne, une fierté de ma circonscription.
J'invite également les députés à aller visiter le Moulin à laine d'Ulverton et à y prendre le thé. On peut y découvrir l'histoire industrielle du Québec. Datant de 1840, le Moulin à laine a repris vie et reconstitue l'atmosphère d'une usine du temps.
Il y a également le parc historique de la Poudrière de Windsor. C'est une ancienne fabrique de poudre noire où on explique la fabrication de la poudre noire et où on apprend surtout aux visiteurs que les salaires étaient en fonction du danger du travail qui était à faire. C'est un peu comme le travail du Président de la Chambre. On y a également la chance de marcher, en été comme en hiver. Parlant de marcher, pourquoi ne pas escalader le Mont‑Ham? C'est 713 mètres de dénivelé et 18 kilomètres de pistes avec une vue panoramique spectaculaire.
Pourquoi ne pas arrêter à la Place de la Traversée, à Val‑des‑Sources, qui permet d'avoir une vue incomparable sur un puits minier? C'est l'une des plus grandes mines à ciel ouvert au monde. En saison estivale, il y a également un marché public.
En parlant de produits locaux, je ne peux pas passer sous silence la Balade gourmande, qui a lieu en octobre et qui nous offre des circuits dans les fermes, les vignobles, les fromageries, les microbrasseries et les mielleries. On peut bien sûr faire des dégustations et des achats de produits du terroir du Québec.
J'invite mes collègues à venir assister à un match des Tigres de Victoriaville, de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec. C'est le club de hockey pour lequel j'ai été responsable du conditionnement physique des joueurs à la fin des années 1990 et dont le nouveau député de , Jason Groleau, était un joueur étoile. Bien sûr, il y a plusieurs autres attraits dans ma circonscription. J'espère avoir la chance d'en parler.
La circonscription Richmond—Arthabaska est habitée par des gens de cœur, des gens engagés, déterminés et passionnés répartis dans 39 municipalités. Ces gens, ce sont nos agricultrices et nos agriculteurs, nos travailleurs de la santé, de la construction, nos enseignantes et nos enseignants, nos policiers, pompiers et ambulanciers et l'ensemble des travailleurs. Ces personnes font vivre nos municipalités, le dynamisme de nos régions, de notre Québec et de notre pays. Je crois sincèrement que c'est ensemble que nous pouvons changer les choses.
Comme élus, nous devons travailler ensemble pour permettre à nos jeunes que leurs rêves deviennent réalité. Nous avons un engagement envers nos bâtisseurs, ces hommes et ces femmes qui ont bâti notre pays, qui ont participé à son développement. Toutefois, nous avons une obligation de regarder en avant pour être des acteurs de changement, pour donner à nos enfants et à nos petits-enfants un pays prospère, sécuritaire et ambitieux, un pays à la hauteur de leurs rêves et dont ils seront fiers.
Permettons à nos jeunes de rêver d'avoir accès à une propriété, d'avoir un travail qu'ils aiment et qui les rend fiers et heureux. Permettons-leur de rêver de vivre dans une ville sécuritaire où ils pourront, s'ils le désirent, élever une famille. Permettons-leur de rêver d'être heureux, tout simplement.
Mon plus grand rêve, celui d'être grand-papa. Je souhaite de tout mon cœur d'avoir la chance et le privilège de les connaître et de passer du bon temps avec eux. Aujourd'hui, je prends l'engagement pour eux et pour tous nos enfants canadiens de travailler sans relâche avec mes collègues de tous les partis confondus à la Chambre pour leur offrir un pays à la hauteur de leurs rêves et de leurs ambitions, un pays dont ils seront fiers.
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Monsieur le Président, je voulais prendre le temps de féliciter chaleureusement le vice-président pour ses nouvelles fonctions. J'ai travaillé avec lui au comité de l'immigration. Je suis certaine que beaucoup de gens ont aimé son travail et qu'il leur manquera beaucoup au sein de ce comité. Nous sommes très fiers de lui, et je lui adresse mes plus sincères félicitations.
Je tiens également à remercier les habitants de London-Ouest. C'est la première fois que je prends la parole à la Chambre des communes depuis ma réélection pour un deuxième mandat. Je tiens à les remercier de m'avoir accordé leur confiance et permis de les représenter à nouveau en tant que députée. Cela dit, je tiens également à remercier ma famille, ma mère — qui, je sais, nous regarde aujourd'hui —, mon fils Noah, mes frères, toute ma famille élargie et mes cousins, qui continuent de m'appuyer dans mon rôle de députée de London-Ouest. Je tiens également à remercier ma formidable équipe, les bénévoles et l'Association libérale fédérale de London-Ouest. Tout ce monde a travaillé très fort pour que je puisse être ici et parler d'une voix forte pour London-Ouest et London.
[Français]
C'est avec gratitude que je prends la parole aujourd'hui pour répondre au discours du Trône et réfléchir à ce qu'il signifie pour les gens de London‑Ouest, ainsi que pour l'ensemble de la région du Sud-Ouest de l'Ontario.
[Traduction]
Dans London-Ouest, j'ai obtenu le plus grand nombre de votes de l'histoire de la circonscription, ce dont je suis très reconnaissante. Cela veut dire que nous sommes prêts à nous mettre au travail. Les gens de London-Ouest m'ont envoyée ici afin que je puisse me battre pour eux sur des questions comme le logement, défendre les intérêts des familles, des travailleurs et des petites entreprises, et faire en sorte que leurs voix soient entendues à la Chambre.
Le Sud-Ouest de l'Ontario n'est pas le seul à faire face à d'intenses bouleversements économiques, à l'instabilité en matière de logement et aux pressions d'un monde en évolution rapide, mais nous représentons quelque chose de typiquement canadien. Nous sommes résilients. Nous sommes issus de cultures diverses. Nous sommes honnêtes et nous avons du cœur à l'ouvrage. Nous savons innover et nous faisons preuve d'un engagement profond les uns envers les autres. Le discours du Trône parle d'une période de renouveau et d'une occasion de bâtir un Canada audacieux, ambitieux et plus inclusif, et je suis tout à fait d'accord. Je crois que la circonscription de London-Ouest est prête à jouer un rôle de premier plan dans ce renouveau national.
[Français]
La promesse du gouvernement de créer une seule économie canadienne en éliminant les obstacles au commerce intérieur partout au pays et en investissant dans les infrastructures nationales profitera directement au Sud-Ouest de l'Ontario.
À London, nous savons à quel point la bureaucratie interprovinciale peut retarder plusieurs projets générateurs d'emplois et limiter la mobilité dans de la main‑d'œuvre dans certains secteurs et métiers. Je peux le dire parce que, dans le passé, j'ai été conseillère municipale. Maintenant, en tant que députée, je comprends les enjeux qui mènent à ces défis pour les gens de London et du Nord de l'Ontario.
Pour éliminer ces obstacles, nous allons offrir de nouvelles possibilités pour les entreprises et les travailleurs de ma circonscription.
[Traduction]
London abrite des secteurs de la fabrication de pointe, des sciences de la santé, de l'éducation et de la technologie agricole en plein essor. Ces industries, qui cherchent à croître, ont besoin de chaînes d'approvisionnement stables, d'infrastructures régionales et de politiques qui reflètent leur rôle au sein de l'économie canadienne. L'engagement du gouvernement à doubler la construction de logements et à investir dans les matériaux et les talents canadiens cadre parfaitement avec la capacité et l'ambition de notre région.
Nous saluons le lancement du programme « Maisons Canada », ainsi que l'accent mis sur les logements abordables, modulaires et préfabriqués. À London, la demande de logements continue de dépasser l'offre. Les jeunes familles, les étudiants et les nouveaux arrivants ont du mal à trouver un endroit sécuritaire et abordable où vivre. La réduction de la TPS pour les acheteurs d'une première maison et des droits d'aménagement municipaux pour les immeubles à logements multiples aura une incidence directe sur les familles et sur le coût de la vie dans notre ville. Ces initiatives viennent s'ajouter aux plus de 108,3 millions de dollars que le gouvernement a déjà investis dans des projets de logement dans London-Ouest, mais la réussite en matière de logement dépend également de la rapidité. La promesse de réduire de cinq à deux ans les délais d'approbation des projets pourrait transformer notre collectivité pour le mieux. Dans London-Ouest, plusieurs projets sont en attente d'être approuvés, et c'est exactement ce que nous ferons au sein de notre nouveau gouvernement. Nous sommes prêts à répondre aux besoins de la population canadienne.
Près de 9 000 familles de London-Ouest ressentent déjà les effets positifs du programme national de soins dentaires. Nous pouvons aussi constater les effets bénéfiques du programme de garderies. Ce ne sont pas des politiques abstraites: elles permettent aux familles d'économiser des milliers de dollars chaque année. Grâce à l'élargissement du Régime canadien de soins dentaires, jusqu'à 8 millions de Canadiens pourront accéder à des soins préventifs sans sacrifier d'autres besoins essentiels. Les parents auront plus d'argent pour faire des activités avec leurs enfants. Continuer de financer et de protéger ces programmes, c'est plus qu'une bonne politique: c'est une façon de bâtir un Canada plus sain et plus équitable en construisant des villes plus saines.
Je passe maintenant au grand défi auquel nous faisons face. Les droits de douane et la volatilité des échanges commerciaux ont ébranlé les industries exportatrices du sud-ouest de l'Ontario. Les secteurs de l'agriculture, des pièces automobiles et de la fabrication de pointe ont tous ressenti les effets de cette situation, et c'est la raison pour laquelle l'engagement que le gouvernement a pris dans le discours du Trône en vue de renforcer les relations commerciales et d'en établir de nouvelles est absolument essentiel. London-Ouest a besoin d'un accès constant et équitable aux marchés mondiaux, mais nous avons également besoin d'un gouvernement qui comprenne que lorsque le commerce est perturbé, ce sont surtout nos travailleurs et nos petites entreprises qui en font les frais. Les réformes et les investissements nationaux proposés sont un signe de soutien encourageant.
Nous savons que pour bâtir une économie résiliente, nous devons investir dans les métiers spécialisés. Les programmes de formation dans les métiers spécialisés offerts à London sont depuis longtemps à l'avant-garde de la formation de la prochaine génération de travailleurs, mais ils ont aujourd'hui besoin d'aide. Ils ont besoin d'un soutien continu, en particulier pour attirer les jeunes et les groupes sous-représentés, et nous devons investir dans la restauration des emplois dont les programmes sont actuellement éliminés dans des établissements tels que le Collège Fanshawe afin de former la prochaine génération de travailleurs qualifiés.
Nous saluons également l'engagement visant à faire du Canada un pôle d'innovation. Notre région compte des chercheurs et des entreprises en démarrage de calibre mondial qui tireront parti de processus d'approbation simplifiés, d'une meilleure protection de la propriété intellectuelle et d'un accès facilité au capital. Nous devons soutenir nos petites entreprises, qui constituent le pilier de l'économie de London-Ouest, qu'il s'agisse des commerces locaux de Byron et Hyde Park, des entreprises en démarrage du secteur technologique ou des entreprises à vocation sociale. Ces entrepreneurs doivent pouvoir accéder à des capitaux, recevoir une aide pour s'y retrouver dans les programmes gouvernementaux et bénéficier d'un allégement des pressions inflationnistes.
Il est tout aussi important que les travailleurs dont les emplois sont en train d'être transformés ou supprimés puissent se reconvertir, bénéficier d'une protection et trouver de nouveaux débouchés dans de nouveaux secteurs. L'aide aux travailleurs ne peut être une simple note de bas de page. Elle doit rester une priorité absolue pour toute la région du Sud‑Ouest de l'Ontario. Alors que l'intelligence artificielle, l'automatisation et les politiques climatiques redessinent notre économie, nous devons investir dans les personnes autant que dans la technologie. Ce que je veux dire, c'est que le Sud‑Ouest de l'Ontario est un endroit où vivent beaucoup de gens, et nous voulons que cela continue.
La région du Sud‑Ouest de l'Ontario n'est pas seulement un ensemble de circonscriptions électorales; c'est un pôle d'innovation, d'agriculture, d'industrie et de vie communautaire. Nous devons adopter des politiques qui tiennent compte de nos forces et de nos faiblesses, et non une solution unique pour tous. C'est pourquoi je salue l'idée d'un engagement plus approfondi avec la région. Le Sud‑Ouest de l'Ontario devrait être présent à la table des discussions lorsque nous abordons les questions de l'infrastructure, de l'immigration, de la connectivité rurale, de l'adaptation au changement climatique et des villes de taille moyenne.
Je me réjouis à l'idée de collaborer avec mes collègues des deux côtés de la Chambre pour accomplir ce travail.
[Français]
Le discours du Trône propose plus qu'un plan. Il lance un défi, celui de répondre à l'appel du moment avec clarté, courage et ambition. C'est la raison pour laquelle nous sommes de retour sur les banquettes du gouvernement aujourd'hui. À London‑Ouest, comme dans tout le Sud-Ouest de l'Ontario et au Canada, nous reconnaissons à la fois l'urgence des enjeux et les possibilités qui nous sont offertes. Nous ne pouvons pas nous permettre de freiner les progrès, que ce soit de relever le défi du logement, faire croître notre économie ou développer de nouvelles industries.
[Traduction]
Pour bâtir un Canada fort, nous devons rester concentrés. Nous devons collaborer et rester en contact avec les personnes qui nous ont élus. C'est pourquoi je suis ravie d'être de retour à la Chambre des communes, où je peux parler au nom des habitants de London-Ouest et faire entendre leur voix.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
C'est un grand privilège de m'adresser à la Chambre pour la première fois en tant que député de Madawaska—Restigouche. Dans l'exercice de mes fonctions, je m'efforcerai de toujours honorer la confiance que m'ont accordée les citoyennes et les citoyens de ma circonscription. Je veillerai à bien les représenter en cette enceinte.
Je tiens à remercier chaleureusement tous les bénévoles qui ont généreusement donné de leur temps pour m'appuyer durant ma campagne. Ils ont contribué à ce que je puisse occuper ce siège aujourd'hui. Je tiens également à souligner l'importance du soutien de ma famille. Je tiens à dire combien mon épouse Stéphanie, qui n'est malheureusement plus parmi nous aujourd'hui, a été une source d'inspiration constante depuis le début de ce nouveau chapitre de ma vie. Enfin, je remercie également mon prédécesseur, René Arsenault, pour tout le travail qu'il a accompli pour Madawaska—Restigouche au cours des 10 dernières années.
À l'extérieur du Québec, Madawaska-Restigouche est l'une des circonscriptions comptant la plus forte proportion de francophones au Canada avec près de 80 %. On y retrouve des communautés acadiennes et brayonnes dynamiques. Je suis moi-même originaire de Kedgwick, une communauté rurale où l'on célèbre fièrement notre identité acadienne.
Il est donc important pour moi de rappeler à la Chambre que nos langues officielles et la francophonie sont des éléments distinctifs du Canada et qu'ils constituent un puissant symbole de notre identité canadienne. Le Canada est un pays où l'on respecte et où l'on célèbre nos langues officielles et nos langues autochtones.
Le discours du Trône souligne à juste titre que, dans cette période de grands changements, les Canadiennes et les Canadiens sont unis autour de ce qui rend le Canada unique. Nous devons préserver notre conviction profonde que c'est ensemble que nous sommes plus forts. Nos langues officielles incarnent cette unité. Elles représentent à la fois un symbole fort de notre histoire commune, ainsi qu'un moteur de cohésion, de vitalité culturelle et de rayonnement pour notre pays.
Le français est non seulement au cœur de notre identité et de notre culture, mais il est aussi une langue d'expression du savoir, de la diversité, de la création, des affaires et de l'éducation. Alors que notre gouvernement présente un plan ambitieux et audacieux pour transformer notre économie, il est important de souligner que, au Canada, l'une de nos grandes forces réside dans le fait que nous pouvons innover, faire de la recherche et exceller dans de nombreux domaines en français.
Le mois dernier, les citoyens de ma circonscription et d'ailleurs au pays ont exprimé le souhait de voir le coût de la vie diminuer. Nous les avons entendus et nous sommes guidés par la conviction selon laquelle l'économie ne peut être vigoureuse que si elle est au service de tout le monde. Par des actions concrètes, notre nouveau gouvernement agit pour rendre la vie plus abordable pour la classe moyenne.
Nous allons accorder une réduction d'impôt à la classe moyenne, ce qui va permettre aux familles d'économiser jusqu'à 840 $ par année. Nous allons aussi éliminer la taxe sur les produits et services pour l'achat d'une première propriété. Présentement, nous élargissons l'admissibilité au Régime canadien de soins dentaires. Nous veillerons aussi à assurer la pérennité de programmes existants comme celui des places abordables en garderie et de l'assurance‑médicaments.
Lors de la campagne électorale, un citoyen de Tide Head dans le Restigouche m'a fait part de l'importance pour lui du Régime canadien de soins dentaires. Grâce à l'élargissement de l'admissibilité que nous avons annoncé, pour la première fois en plus d'une décennie, il pourra accéder à des soins dentaires alors qu'il a des besoins urgents en la matière. Cet exemple nous rappelle à quel point les mesures que nous votons ici peuvent changer la vie des gens que nous représentons.
Durant la campagne électorale, des citoyens et des élus municipaux d'un bout à l'autre de ma circonscription m'ont aussi fait part du manque de logement dans leur communauté. Ce message a été entendu. Notre gouvernement entreprendra une série de mesures pour aider à doubler le nombre de constructions résidentielles et à créer des logements abordables. Dans ma circonscription, plusieurs logements ont déjà été construits ou sont en voie de l'être grâce à l'appui de fonds fédéraux, notamment à Edmundston, Campbellton, Saint‑Quentin et Eel River Bar. J'aimerais en profiter pour souligner la présence dans la galerie du maire d'Edmundston, M. Marquis, de conseillers municipaux et de membres de l'administration de la Ville. Ça me fait plaisir de les accueillir aujourd'hui au Parlement.
Avec le plan ambitieux de notre nouveau gouvernement en matière de logement, nous verrons une accélération des mises en chantier partout au pays. Il faudra veiller à ce que toutes les régions du Canada bénéficient de ce plan, car les besoins sont criants, tant en milieu urbain qu'en milieu rural comme chez moi.
Nous allons également renouveler en profondeur le secteur de la construction résidentielle en mettant à profit la technologie canadienne, nos travailleurs qualifiés et le bois canadien. Favoriser l'utilisation de notre bois aura certainement des retombées économiques positives dans les régions comme la mienne, où l'industrie forestière joue un rôle important dans l'économie locale.
Le discours du Trône souligne également l'engagement de notre gouvernement à protéger ceux qui nous donnent accès à des aliments frais, sains et de qualité, c'est-à-dire nos producteurs agricoles. Le plan libéral visant à protéger les travailleurs canadiens de l'agroalimentaire et à renforcer ce secteur est particulièrement important pour des régions qui comptent de nombreuses fermes et entreprises agroalimentaires, comme celles de Grand‑Sault, de Drummond et de Saint‑André, au Nouveau‑Brunswick. J'aimerais aussi profiter de l'occasion pour souligner que j'ai eu la chance d'avoir la visite ce matin du maire de la Municipalité régionale de Grand‑Sault, M. Beaulieu.
Nous sommes également déterminés à préserver l'engagement du Canada envers la gestion de l'offre et les secteurs qui y sont soumis, notamment les produits laitiers, la volaille et les œufs. Ce système permet de protéger des emplois canadiens et d'assurer la stabilité de notre approvisionnement alimentaire face aux fluctuations des coûts de production, tout en garantissant aux agriculteurs un prix minimum pour leurs produits. Le système de gestion de l'offre revêt une importance particulière pour ma circonscription, où, par exemple, les fermes avicoles sont au cœur de l'économie du Haut‑Madawaska. Ce n'est pas pour rien que Saint‑François‑de‑Madawaska est connu comme la capitale du poulet.
[Traduction]
Le gouvernement s'est engagé à être un partenaire fiable pour les peuples autochtones et il respectera son engagement fondamental à faire progresser la réconciliation. Je suis honoré de représenter ici, à Ottawa, deux communautés autochtones de ma circonscription: la Première Nation d'Eel River Bar et la Première Nation des Malécites de Madawaska. Je tiens à remercier sincèrement les membres de ces deux communautés de leur fort appui lors des dernières élections.
Je suis déterminé à continuer de renforcer les relations de collaboration que nous avons établies au cours des derniers mois et je souhaite être un véritable allié dans la réalisation de leurs projets. Je suis particulièrement heureux que le gouvernement se soit engagé à doubler le financement du Programme de garantie de prêts pour les Autochtones, qui passera de 5 à 10 milliards de dollars, afin que davantage de communautés autochtones puissent s'impliquer dans de grands projets.
[Français]
La pierre angulaire de notre plan est de transformer, renforcer et unifier l'économie canadienne. L'objectif de notre nouveau gouvernement est de bâtir la plus forte économie du G7. Pour y parvenir, nous éliminerons les obstacles au commerce intérieur et à la mobilité de la main-d'œuvre, ainsi que les dédoublements qui nuisent à la rapidité d'exécution des projets. Nous miserons sur l'approche « un projet, une évaluation » en collaboration avec les provinces et les territoires. Nous prendrons également des mesures ciblées pour catalyser l'investissement privé et stimuler la productivité.
Cette transformation de notre économie aura des retombées importantes pour les travailleurs et les entreprises de partout au pays. Durant la campagne électorale, des entrepreneurs de Bois‑Joli, de Baie‑des‑Hérons, de Vallée‑des‑Rivières et de plusieurs autres municipalités de ma circonscription m'ont fait part de projets innovants, porteurs d'un fort potentiel pour le développement économique de notre région. Je n'ai aucun doute que Madawaska—Restigouche contribuera assurément à cette transformation et à ce renforcement de l'économie canadienne.
En terminant, j'aimerais mentionner que, comme représentant d'une circonscription rurale à majorité francophone, je me sens à ma place au sein de notre caucus libéral, qui compte plus de députés acadiens et de députés francophones de l'Ontario, de l'Ouest, du Nord et du Québec que n'importe quel autre parti à la Chambre des communes. C'est en plus de mes nombreux collègues pour qui le français est la deuxième langue officielle et qui ont fourni d'importants efforts pour l'apprendre. Nous sommes le parti qui offre une véritable représentation aux francophones d'un bout à l'autre du pays.
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Monsieur le Président, je vous salue et je salue tous mes collègues présents à la Chambre. C'est un grand honneur pour moi d'être ici aujourd'hui. Je suis très fier d'avoir l'occasion de représenter ma communauté, Victoria.
[Traduction]
Tout d'abord, je tiens à remercier ma femme, Carolyn, et notre fille, Eleanor, sans qui je ne serais pas la personne que je suis aujourd'hui. Les mots me manquent pour dire combien je les aime, et je leur suis extrêmement reconnaissant de leur soutien et des sacrifices qu'elles consentent à faire pendant que nous nous engageons ensemble dans cette nouvelle aventure politique.
J'adresse ma gratitude et mon amour aux nombreux membres de ma famille portant les noms Greaves, Thomson, Mendez et Cornford qui sont établis un peu partout au Canada et ailleurs dans le monde. Je suis redevable à chacun d'entre eux, et je sais qu'ils se joignent à moi pour adresser une pensée à nos êtres chers qui nous ont quittés, mais qui seraient très heureux aujourd'hui, c'est-à-dire mes grands-parents, Wilf et Peggy, ma grand-mère, Maria, et ma mère, Sherry, dont je suis très fier d'être le fils.
Je suis également très reconnaissant envers l'incroyable équipe libérale de Victoria. Non seulement les membres de l'association de circonscription de Victoria ont consacré beaucoup de temps, d'énergie et de passion à notre récente campagne, mais ils ont également accompli dans l'ombre, pendant de nombreuses années, un travail difficile et souvent méconnu afin d'assurer le bon fonctionnement de l'organisation. Les libéraux de Victoria ont maintenu les lumières allumées, le moteur en marche et le compte de banque bien garni pendant les deux décennies qui ont suivi la dernière victoire de notre parti dans cette circonscription.
Ces efforts acharnés ont été récompensés l'année dernière par le prix de la meilleure association libérale de Colombie-Britannique et ont permis à notre campagne de remporter un succès sans précédent. Je suis fier d'annoncer que sous la direction de Naomi Devine, ma formidable directrice de campagne, conseillère et amie, nos efforts nous ont permis d'arriver en deuxième place pour ce qui est du nombre de votes obtenus parmi tous les candidats de la Colombie-Britannique, et d'obtenir le plus grand nombre de votes parmi les candidats libéraux à l'ouest de l'Ontario.
Je remercie également les électeurs de Victoria, car sans leur soutien, je ne serais pas ici aujourd'hui. Ils m'ont envoyé à Ottawa pour appuyer un gouvernement libéral fort et pour représenter les valeurs, les intérêts et les priorités de la côte Ouest et de notre île. En effet, étant situés à l'autre bout de ce grand pays, nous savons ce que c'est que d'être loin d'Ottawa. Je m'engage à faire entendre et respecter la voix de mes électeurs du sud de l'île de Vancouver au Parlement.
Les habitants de Victoria et de l'île de Vancouver sont des Canadiens fiers qui souhaitent bâtir un Canada encore plus fort. Contrairement à d'autres, nous ne menaçons pas de démembrer notre pays pour gagner du capital politique. À Victoria, nous croyons en un Canada fort, libre et uni.
Il est difficile de gouverner ce pays remarquable, et pour y parvenir, nous devons trouver un terrain d'entente, faire preuve de bon sens et admettre certaines vérités fondamentales. Les vérités ne sont pas toujours faciles à accepter, mais elles existent, peu importe ce que nous en pensons, et notre degré de réussite ou d'échec dépendra de notre capacité à les accepter. Comme aiment le dire certains de mes collègues d'en face, les faits se moquent bien de nos sentiments.
Voici un fait: le Canada est l'une des démocraties constitutionnelles les plus anciennes et les plus prospères au monde. Notre tradition de gouvernement parlementaire remonte à bien avant la Confédération et a évolué au fil des générations qui ont été marquées par des changements, des luttes et des avancées durement obtenues. C'est pour moi un immense honneur de perpétuer cet héritage.
Avant qu'il n'y ait un Parlement, avant qu'il n'y ait un Canada, ce territoire abritait des nations autochtones autonomes et florissantes. Leurs cultures, leurs langues et leurs systèmes juridiques ont façonné ces lieux pendant des millénaires avant que l'expansion du colonialisme ne leur cause de profonds préjudices qui continuent d'avoir une influence sur la vie des peuples autochtones à ce jour. La colonisation, l'immigration, le commerce, les conflits et la transformation font partie de notre histoire commune. Celle-ci a fait du Canada un pays diversifié et pacifique, admiré dans le monde entier. Toutefois, cette histoire est incomplète si nous ne reconnaissons pas que la prospérité dont beaucoup d'entre nous jouissent s'est construite de manière inégale et, trop souvent, aux dépens d'autrui.
Je suis reconnaissante aux peuples de langue lekwungen de leur intendance des territoires traditionnels sur lesquels Victoria a été bâtie. C'est là que ma famille a la chance de résider. Nous vivons dans un pays où la fierté de notre passé doit aller de pair avec le courage d'affronter ses zones d'ombre, afin que nous puissions construire un avenir digne de tous ceux qui considèrent ce pays comme le leur aujourd'hui.
[Français]
Cela inclut l'accord fondateur entre les peuples français et anglais, qui est à la base de la Confédération et qui nous distingue dans le monde. Le bilinguisme et le multiculturalisme sont au cœur du Canada. Je suis le fier fils d'une mère canadienne et d'un père dominicain, le petit-fils d'un grand-père canadien-anglais et d'une grand-mère canadienne-française, le fruit d'une histoire de peuples du Canada, de l'Europe et des Caraïbes.
[Traduction]
À titre d'universitaire et de professeur ayant vécu et travaillé au Canada et dans le monde entier. J'ai vu à quel point nous sommes chanceux et je comprends le travail qu'il faut faire pour bâtir une société juste et maintenir une démocratie robuste. Nous ne pouvons pas échapper à notre passé, mais les erreurs commises par le passé ne nous définissent pas, ce sont plutôt les leçons de ce passé qui nous guident: la résilience, le progrès et un grand idéal national.
Je tiens à être clair: le Canada ne sera jamais le 51e État d'un autre pays. Nous ne sommes pas une note de bas de page dans l'histoire d'autrui. Nous sommes un pays souverain qui a une voix, une vision et un rôle vital à jouer dans le monde, et nous sommes plus forts que ceux qui, à l'intérieur même de nos frontières, cherchent à nous diviser pour leurs propres intérêts politiques. Ils ont déjà essayé et ils ont échoué. Ils peuvent réessayer, mais ils échoueront à nouveau, parce que les Canadiens sont, à juste titre, fiers de ce que nous avons bâti, et ils sont conscients de ce qu'il nous reste encore à faire ensemble.
S'il y a une chose que nous devons faire ensemble, c'est lutter contre les changements climatiques. Il ne s'agit pas là d'un sujet de débat, mais bien d'un fait: les changements climatiques sont indéniables, incessants, et ils façonnent déjà la vie des Canadiens d'un océan à l'autre. Dans ma circonscription, Victoria, nous n'avons pas le luxe du déni. En tant qu'habitants d'une collectivité côtière insulaire, nous voyons concrètement les effets de l'élévation du niveau de la mer, de l'intensification des tempêtes, de la propagation de fumées asphyxiantes...