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INDU Rapport du Comité

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CHAPITRE 1 :


LA PRODUCTIVITÉ, AU CANADA ET AILLEURS

La productivité au Canada

Avant de nous lancer dans l'étude de la productivité, il vaut la peine de définir ce concept. Bien sûr, on sait vaguement que ce terme renvoie à une certaine forme de travail contribuant à la création d'un produit, mais il n'en existe pas de définition comprise de tous. Le Comité a donc opté pour l'interprétation générale qui lui en a été donnée, à savoir que la productivité constitue l'un des grands indicateurs de la vitalité d'une économie donnée et mesure le rapport entre le volume des biens et services produits et les ressources utilisées dans les processus de production et de transaction de l'économie en question1. Comme l'a dit un des témoins que nous avons entendus :

[L]a productivité est la mesure de l'efficience avec laquelle les gens, le capital, les ressources et les idées sont combinés dans l'économie. Le mot clé est « efficience ». [Serge Nadeau, Industrie Canada, 2:9:25]

Il existe deux grandes mesures de la productivité. La plus simple, la productivité du travail, se mesure en divisant la production d'une économie par la quantité de travail employée (soit le nombre de travailleurs, soit le nombre d'heures ouvrées) dans l'économie en question. L'autre mesure utile de la productivité, la productivité multifactorielle, « réunit les facteurs de production que sont le travail, le capital et les intrants intermédiaires » [John Baldwin, Statistique Canada, 2:9:05]. Le choix de la mesure dépend en général de l'usage qu'on veut en faire. Un témoin a dit au Comité que « que la productivité du travail est une mesure supérieure de la productivité si vous la considérez sous l'angle du niveau de vie » [Andrew Sharpe, Centre d'étude du niveau de vie, 8:9:25]. D'un autre côté, la productivité multifactorielle est plus utile pour les fins des décisions en matière d'allocation des ressources.

D'après des données de Statistique Canada, la productivité du travail exprimée par le produit intérieur brut (PIB) en dollars constants de 1992 par heure ouvrée se chiffrait à 26,40 $ en 1976; en 1998, la productivité moyenne du travail était montée à 32,84 $. À première vue, ces chiffres traduisent bien une amélioration de la productivité du travail depuis un quart de siècle, mais la croissance annuelle moyenne n'a rien de spectaculaire. Par comparaison, la productivité du travail dans le secteur manufacturier est passée de 20,52 $ en 1976 à 29,54 $ en 1998. Elle a donc progressé bien davantage dans ce secteur que dans l'ensemble de l'économie durant la période de référence. Le resserrement de l'écart de productivité entre le secteur manufacturier et l'ensemble de l'économie peut être attribué en partie au libre-échange, comme on le verra au chapitre 3.

La figure 1.1 donne une meilleure idée de l'évolution des deux mesures de la productivité dans le secteur des entreprises depuis 1966. Les données sont réparties en quatre stades qui correspondent aux cycles économiques de la période, de manière à éliminer des données tout biais à caractère cyclique. Les tendances des deux mesures sont semblables. Entre 1966 et 1973, le Canada a enregistré une progression satisfaisante de la productivité, de près de 4 % par an dans le cas de la productivité du travail et de 2 % par an pour la productivité multifactorielle. Depuis lors, cependant, la progression de la productivité stagne autour de 1 %. Comme l'a dit un des témoins entendus :

Entre les années 50 et le milieu des années 70, nous avons eu un taux extraordinairement élevé de croissance de la productivité, comme d'ailleurs la plupart des autres pays industrialisés. Depuis lors, tous les indicateurs montrent qu'il y a eu un très net ralentissement. [Don Daly, Université York, 6:15:35]

Figure 1.1

Source : Statistique Canada

L'évolution de notre productivité depuis 1973 est un peu décevante, mais on peut difficilement cerner la nature et l'ampleur du problème sans effectuer d'abord des comparaisons internationales.

Les pays du G7

Il serait évidemment plus approprié de comparer les chiffres du Canada à ceux de ses partenaires au sein du G7, mais il est impossible de le faire à un niveau de détail avancé parce que les données recueillies dans ces pays ne sont pas aussi abondantes qu'on le souhaiterait. En outre, certains pays emploient des méthodes statistiques différentes des nôtres, ce qui rend les comparaisons ardues. On observe par exemple des différences notables dans la manière dont ces pays calculent la productivité multifactorielle, particulièrement au niveau des estimations des stocks de capital. Nous ferions donc bien de borner notre analyse aux niveaux et à la progression de la productivité du travail. Il reste que, même à ce sujet, un compromis s'impose. En effet, le meilleur indicateur de la productivité du travail repose sur le nombre d'heures ouvrées, mais les seules données courantes dans les pays du G7 sont fondées sur le nombre de travailleurs.

Figure 1.2

Source : Organisation de coopération et de développement économiques

La figure 1.2 illustre l'évolution du taux de croissance de la productivité du travail dans les pays du G7 entre 1960 et 19962. Durant cette période, seuls les États-Unis affichent des chiffres inférieurs à ceux du Canada, dont les taux sont légèrement en dessous de la moyenne des pays du G7.

[Les chiffres montrent] clairement que le Canada et les États-Unis ont connu une évolution relativement parallèle à ce chapitre pendant une période très longue. C'est à la toute fin des années 60 et au début des années 70 que les tendances se sont relativement écartées, avant l'OPEP. Depuis lors, toutefois, les courbes sont très parallèles. [John Baldwin, Statistique Canada, 2:9:10]

On obtient un tableau plus complet de la situation lorsqu'on combine le niveau de la productivité aux chiffres sur l'accroissement de la productivité. La figure 1.3 illustre les niveaux de la productivité du travail dans les pays du G7 en 1989 et en 1997. Le diagramme présente en fait un indice des niveaux de productivité où l'indice pour les États-Unis est fixé à 100. Pour les fins des comparaisons directes, tous les chiffres sur la productivité des pays du G7 sont convertis en dollars américains au moyen de formules de calcul des parités de pouvoir d'achat (PPP) de 1990 et corrigés de l'inflation. Les États-Unis et le Canada étaient de loin les pays les plus productifs du monde à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais les niveaux de productivité des pays européens et du Japon ont par la suite convergé vers ceux de l'Amérique du Nord. Cela n'a rien d'étonnant; c'est de toute façon ce à quoi on s'attendait. La dévastation des industries européennes et japonaise devait forcément conférer un avantage à l'Amérique du Nord après la guerre, mais il était inévitable aussi que les niveaux de productivité de ces pays finissent par rattraper ceux du Canada et des États-Unis grâce à l'accroissement de la capacité de production permise par l'importation des meilleures techniques du monde entier, en particulier d'Amérique du Nord.

Figure 1.3

Source : Organisation de coopération et de développement économiques

Il importe cependant de faire la mise en garde suivante. Le nombre hebdomadaire d'heures ouvrées est plus élevé aux États-Unis qu'au Canada. « En 1998, les ouvriers canadiens du secteur manufacturier travaillaient environ 37.5 heures par semaine, alors que pour la même année les ouvriers américains travaillaient 42 heures par semaine. C'est un écart systématique... » [Richard Harris, Université Simon Fraser, 20:16:00]. Par ailleurs, règle générale, le nombre hebdomadaire d'heures ouvrées et le nombre annuel de semaines ouvrées sont plus élevés en Amérique du Nord qu'en Europe, ce qui appelle les réserves suivantes :

[L]e facteur essentiel est indiqué par les études microéconomiques: si l'on prend un nombre donné d'employés auxquels on fait faire un plus grand nombre d'heures de travail, on obtient certains gains de productivité. En effet, la production par travailleur augmente davantage grâce aux heures supplémentaires ou à une journée plus longue de travail [...] Évidemment, c'est là un élément essentiel du débat sur les mérites respectifs des formules américaine et européenne de travail dans le secteur manufacturier. [Richard Harris, 20:16:00]

Étant donné que la figure 1.3 mesure la productivité par personne, l'écart entre le Canada et les États-Unis est quelque peu surestimé par rapport aux résultats qu'on obtiendrait avec une mesure de la productivité par heure ouvrée, et la productivité du Canada par rapport à celle des pays européens membres du G7 est elle aussi légèrement surestimée. Le Comité tient cependant à préciser que, à son avis, de nos jours, la recherche de productivité passe par des méthodes de travail plus rationnelles et plus efficaces bien davantage que par un accroissement du nombre des heures ouvrées et de l'intensité du travail.

Il reste que les données sont éloquentes et sans équivoque : les États-Unis demeurent le pays le plus productif du monde, mais le Canada n'occupe plus le second rang.

[L]e Canada est le seul pays du G7 qui n'a pas rétréci son écart par rapport aux États-Unis, sur le plan de la productivité. En 1976, le Canada arrivait au deuxième rang des pays du G7 du point de vue de la productivité. En 1997, il était cinquième. Tous les autres pays se sont rapprochés des États-Unis et sont aujourd'hui beaucoup plus proches des États-Unis. Ils ont dépassé le Canada. [Serge Nadeau, 2:9:35]

L'Italie et la France occupent respectivement le deuxième et le troisième rang des pays les plus productifs du monde. L'Allemagne vient au quatrième rang, en dépit de l'absorption de l'Allemagne de l'Est moribonde lors de l'unification des deux Allemagne.

En conséquence, le Comité recommande :

1. Que le gouvernement du Canada élargisse le programme de stimulation de l'innovation énoncé dans le Budget 2000 en vue de porter le taux de croissance de la productivité des entreprises au-delà de la moyenne des pays du G7 sur une base annuelle régulière.

L'écart de productivité entre le Canada et les États-Unis

Jusqu'ici, l'analyse de la productivité du Canada durant les 30 dernières années et de celle des pays du G7 n'a rien révélé de nouveau ou de surprenant, mais il reste encore à examiner les données désagrégées. En effet, il faut bien penser que les données globales masquent peut-être des anomalies dans certains secteurs auxquelles il importerait de réagir. Pour cela, une comparaison des données canadiennes et américaines suffira, car ces deux pays et leurs entreprises présentent le plus de similitudes.

La figure 1.4 illustre l'écart de productivité entre le Canada et les États-Unis dans les 20 dernières années. La productivité du travail du Canada par rapport à celle des États-Unis a fort peu changé entre 1977 et 1997. On observe en effet des taux de croissance de la productivité similaires pour les deux pays sur les deux dernières décennies. Ainsi, un travailleur canadien type produit un peu plus de 80 % de ce que produit un travailleur américain. Par contre, on constate que l'évolution de la productivité du secteur manufacturier du Canada, lequel justifie d'environ 20 % du PIB, est médiocre par comparaison avec celle des États-Unis. En effet, la production d'un travailleur canadien type employé dans le secteur manufacturier représentait 90 % de celle de son homologue américain en 1977, mais n'en représente plus que 73 % aujourd'hui. Comme l'a dit un des témoins entendus :

[A]u cours des années 90, nous avons connu une augmentation d'environ 2,2 % de la production annuelle moyenne par personne-heure pour la productivité du secteur manufacturier alors qu'elle est d'environ 3 % aux États-Unis. Cette différence d'environ 1 % signifie que notre niveau de productivité dans ce secteur a en fait diminué pour représenter non plus 78 % de celui des États-Unis comme en 1989, mais environ 73 % en 1998. Cela représente un écart général de productivité d'environ 20 % par rapport aux États-Unis. [Andrew Sharpe, 8:9:20]

Figure 1.4

Source : Statistique Canada et U.S. Bureau of Labor Statistics

Un des témoins est allé plus loin. Il a comparé l'évolution de la productivité globale, ou productivité multifactorielle, à la productivité du travail dans les deux pays, ce qui lui a fait faire une observation intéressante :

[L]e chiffre de la productivité [...] c'est-à-dire la productivité totale des facteurs--donne une image très différente de la productivité de l'industrie manufacturière canadienne par rapport aux chiffres de productivité du travail. [...] Ce qui est remarquable, c'est que malgré une différence apparemment moins grande en matière d'efficacité technique totale ou de productivité totale, on note toujours une différence très importante en matière de productivité du travail [...] Que faut-il en déduire? Que le problème tient non pas à un écart d'efficacité technique ou au fait que le Canada utiliserait une technologie inférieure ou une main-d'œuvre moins bien formée, mais plutôt à la disponibilité d'autres intrants. [La] différence, elle aussi tout à fait frappante, concerne le capital investi par travailleur. La productivité moyenne du travail peut augmenter soit à cause de l'augmentation de la productivité totale des facteurs, qui ne semble pas être une cause importante en l'occurrence, soit à cause d'une différence au niveau des capitaux investis par travailleur. On remarque une différence essentielle entre les deux pays : dans le secteur manufacturier américain, le capital par travailleur a constamment augmenté, y compris au cours des années 90, alors qu'au Canada, malgré une augmentation importante à la fin des années 80, le capital par travailleur a diminué sensiblement de 1990 à 1996, tant en termes absolus qu'au niveau du taux de croissance [Richard Harris, 20:16:05]

Figure 1.5

Source : Industrie Canada

Le Comité est au courant des problèmes de mesure non négligeables que pose le calcul des indices de productivité par secteur et sait bien que d'autres méthodologies aboutissent à des résultats quelque peu différents de ceux qui précèdent quant à l'amplitude de l'écart de productivité entre le Canada et les États-Unis. Il reste cependant que la performance du secteur manufacturier canadien est inquiétante et mérite qu'on s'y attarde. Le Comité s'est donc servi des résultats de travaux d'Industrie Canada qu'il présente à la figure 1.5 pour décrire les niveaux relatifs de la productivité du travail dans certaines branches d'activité au Canada et aux États-Unis.

En termes de secteurs industriels, le Canada n'est plus productif que les États-Unis que dans quelques rares secteurs. [...] ces secteurs sont ceux des ressources naturelles : pétrole, métaux primaires, papier et productions connexes, et bois. Il y a le transport, où nous réussissons très bien, et aussi la pierre, l'argile et le verre. En matériel de transport--c'est le secteur de l'automobile--nous sommes plus productifs que les États-Unis. Ce qui ressort toutefois clairement de cette comparaison c'est que les secteurs dans lesquels nous dépassons les Américains sont ceux des ressources naturelles, c'est-à-dire nos secteurs d'abondance. Il est intéressant aussi de comparer les deux secteurs connaissant la plus forte croissance en Amérique du Nord, c'est-à-dire la machinerie, et l'équipement électrique et électronique. Ce sont ce que nous appelons les secteurs du savoir, des secteurs en très forte expansion et très dynamiques. Or, notre productivité y est d'environ la moitié de celle des États-Unis. Évidemment, cela peut varier d'une entreprise à l'autre. Nortel est une société très compétitive. Nous ne parlons que de moyennes. Globalement, dans ces secteurs, notre productivité n'est égale qu'à la moitié de la productivité américaine. [Serge Nadeau, 2:9:40]

L'écart de productivité entre le Canada et les États-Unis semble toucher aussi les PME, mais cette constatation est difficile à interpréter.

Une grande entreprise n'est pas simplement une petite entreprise démultipliée pour tous ses facteurs de production. Il est donc extrêmement difficile de mesurer l'efficience globale des petites par rapport aux grandes, et c'est pourquoi on préfère utiliser des mesures de la productivité multifactorielle. On peut mesurer le travail ou la production par travailleur, et on sait que les petites firmes sont moins productives que les grandes d'après ce seul critère étant donné qu'elles produisent moins par personne. Il y a cependant une bonne raison à cela. Elles utilisent moins de capital. Elles n'emploient pas autant de capital par personne. Les petites firmes ont un processus de production différent. [...] mais j'hésite toujours à aller plus loin et à en tirer des conclusions du point de vue de leur efficience [...] La productivité du travail peut être différente à cause d'une différence d'efficience, mais elle peut aussi être différente tout simplement parce qu'on utilise un panaché capital-travail très différent [...]. [John Baldwin, 2:10:20]

Il reste que les données comparatives dans le temps et entre les pays sont quand même révélatrices.

Ce graphique montre les niveaux relatifs de valeur ajoutée par employé dans les grandes usines et les petites. [...] il y a un écart important entre le début [...] des années 70 [et le] milieu des années 90 [...]. Par rapport aux États-Unis, il y a eu un léger gain dans les grandes usines par rapport à la moyenne nationale américaine, mais dans les petites usines, une baisse spectaculaire a été enregistrée. Cette plus faible productivité dans les petits établissements se manifeste aussi par des salaires plus bas, des profits inférieurs en moyenne, etc. Nous avons donc ici un problème dans les petites entreprises pour ce qui concerne le niveau de productivité, surtout quand on songe que le nombre d'emplois a tellement augmenté [Don Daly, 6:15:35]

Le Comité trouve la situation particulièrement inquiétante du fait que les PME sont à l'origine du gros de l'accroissement des démarrages d'entreprises et de la création d'emplois au Canada depuis une trentaine d'années. Au demeurant, quand on ajoute à cette observation le fait que la cause de la piètre augmentation de la productivité au Canada par rapport aux États-Unis tient peut-être à un ratio capital/travail inférieur et quand on sait que le ratio capital/travail des PME est moindre que celui des grandes entreprises, on soupçonne immédiatement la composition ou la structure du secteur manufacturier canadien de jouer un rôle. Il se pourrait bien en effet que la petitesse relative des entreprises manufacturières du Canada explique une bonne partie de l'écart de productivité de l'industrie manufacturière entre le Canada et les États-Unis.

Si l'on veut assurer aux Canadiens une certaine prospérité durant le troisième millénaire, il va falloir remédier à la piètre productivité des PME. Le gouvernement du Canada l'a d'ailleurs très bien compris comme en témoigne son Budget 2000. Les PME bénéficieront désormais de capitaux plus abondants et de meilleures sources de financement grâce à une plus grande part de bénéfices non répartis due à une baisse du taux d'imposition des sociétés, ramené de 28 % à 21 % pour les PME dont le chiffre d'affaires se situe entre 200 000 $ et 300 000 $, et à des injections de capital de sources extérieures de 80 millions et de 54 millions de dollars dans la Banque de développement du Canada et le Programme de développement des collectivités respectivement. Les PME seront ainsi en mesure d'investir dans des machines et du matériel qui améliorent la productivité de manière à consolider leurs opérations et à leur faire prendre de l'expansion. Le Comité recommande en outre :

2. Que les initiatives stratégiques associées au programme de stimulation de l'innovation du gouvernement du Canada soient conçues de manière à privilégier le secteur manufacturier et les petites et moyennes entreprises.

 


1 On trouvera à l'annexe 1 de plus amples détails sur la définition et la mesure de la productivité.

2 Cette figure n'incorpore pas les données les plus récentes sur la productivité des États-Unis, qui reflètent des révisions apportées aux Comptes nationaux des États-Unis en remontant jusqu'à 1959. À la suite de ces révisions, les logiciels informatiques ne sont plus considérés comme une dépense d'entreprise mais comme un investissement, ce qui a pour effet d'accroître sensiblement les chiffres sur les gains de productivité depuis le milieu des années 1980 jusqu'en 1998. Les données non révisées constituent donc en l'occurrence un meilleur élément de comparaison entre les sept pays, puisque aucune révision de cette nature n'a été faite ailleurs.