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Monsieur le Président, c'est un honneur de prendre la parole à la Chambre au début de la quatrième législature à laquelle je participe en tant que député d'Egmont.
Je tiens à féliciter tous les députés qui ont réussi à se faire élire pour cette nouvelle législature. Je tiens également à parler brièvement de tous ceux qui ont contesté les résultats des dernières élections et qui n'ont pas réussi à se faire élire à la Chambre. Nous avons tous des collègues qui n'ont pas réussi à se faire élire et qui ne reviennent pas à la Chambre. On me l'a rappelé il y a quelques années. J'ai été élu pour la première fois en 1982 et quand j'ai dit à une personne que j'aimais beaucoup les élections, elle m'a répondu que c'était facile à dire, puisque je n'avais jamais été défait. J'y pense à chaque élection, à chaque législature à laquelle je siège et à chaque législature de la Chambre des communes où j'ai été réélu.
Notre système démocratique dépend d'hommes et de femmes qui se portent candidats dans le cadre d'un processus très ouvert au public. Les élections sont très médiatisées. Il arrive souvent que des personnes, toutes allégeances politiques confondues, me demandent conseil pour décider de se présenter aux élections ou non. Je leur réponds qu'il n'y a qu'un seul résultat possible parmi les deux options suivantes: on sort gagnant ou perdant d'une élection, mais cela se déroule toujours très publiquement. Si une personne peut accepter l'un ou l'autre de ces dénouements, elle devrait faire acte de candidature et se présenter aux élections.
J'invite tous les députés à réfléchir aux nombreux candidats qui se sont présentés aux dernières élections et qui n'ont pas été élus. Seulement 343 personnes peuvent réussir à obtenir le privilège de siéger à la Chambre des communes. J'ai bien aimé écouter les nombreux discours prononcés par mes collègues au cours de la dernière semaine, surtout ceux des nouveaux députés, des nouveaux politiciens. Je constate leur enthousiasme manifeste, leurs aspirations pour leur circonscription et ce qu'ils souhaitent accomplir.
Aucun député n'arrive ici sans l'aide d'une grande équipe. Au cours de la dernière semaine, j'ai envoyé des notes de remerciement à mes nombreux bénévoles, et j'ai alors pris conscience de l'ampleur de leur participation à ma campagne électorale. Des centaines de personnes se sont présentées pour prêter main-forte aux candidats en accomplissant des tâches importantes qui les aident à briguer les suffrages et, dans certains cas, à remporter les élections. D'ailleurs, je pense souvent aux candidats qui n'ont pas l'occasion de prendre la parole à la Chambre après des élections. Certains d'entre eux siégeaient ici auparavant, d'autres étaient de nouveaux visages et avaient l'ambition d'être élus, mais ils n'y sont pas parvenus. C'est important pour nous, en tant que parlementaires, car nous avons reçu la récompense suprême: celle de représenter la région du pays qui nous a élus. C'est vraiment un grand honneur, parce que nous faisons valoir les préoccupations et les ambitions des gens que nous représentons.
Ma circonscription, Egmont, à l'Île‑du‑Prince‑Édouard, ressemble à la plupart des régions rurales de notre merveilleux pays. Il y a toujours plus à faire que ce que nous sommes en mesure d'accomplir, mais cela fait partie du rôle du gouvernement. Cependant, je suis immensément fier de ce que le gouvernement a accompli au cours des dernières années en ce qui concerne le développement rural. Mon collègue qui est assis près de moi aujourd'hui a vraiment à cœur de promouvoir le développement rural et de veiller à ce que les régions rurales du pays soient traitées équitablement lorsqu'il s'agit de relever les nombreux défis auxquels, de même que les petites municipalités du Canada, elles doivent faire face. En tant que parlementaires, nous devons nous garder de négliger cet aspect et toujours saisir toutes les occasions de relayer les préoccupations et les questions soulevées par les populations rurales.
Ma circonscription est à moitié urbaine et à moitié rurale. Les infrastructures ont été l'un des principaux domaines où le gouvernement dont je faisais partie a investi au cours des dernières années. Dans l'ensemble de la circonscription, chaque collectivité est en bien meilleure posture aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a 10 ans. Je suis extrêmement fier du bilan du gouvernement libéral en matière de développement des infrastructures, mais il reste encore beaucoup à faire. Il y a toujours beaucoup de besoins au pays, et c'est toujours intéressant d'écouter le débat.
D'une part, les électeurs ont été très clairs lors des dernières élections. Ils ont déclaré qu'ils ne voulaient pas payer davantage d'impôts, mais, en même temps, ils veulent que le gouvernement soutienne les nombreux programmes sociaux et de sécurité sur lesquels les Canadiens ont pris l'habitude de compter. Ces deux volontés contradictoires tracent néanmoins la voie à suivre pour les gouvernements: ils doivent vivre selon leurs moyens et faire des dépenses appropriées tout en continuant d'investir partout au pays. C'est pourquoi j'ai été ravi que, dans le discours du Trône et aujourd'hui même pendant la période des questions, le gouvernement et le parlent autant d'investir et de faire croître l'économie grâce à de grands projets d'édification nationale. Cela s'est déjà fait. Si on remonte dans l'histoire, le Canada s'est bâti d'un océan à l'autre grâce à de grandes visions et à des investissements dans des infrastructures majeures qui ont fait croître le pays au fil des ans.
L'un des enjeux dont on m'a parlé haut et fort dans ma circonscription au cours de la dernière campagne électorale concerne une compétence partagée entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. Il s'agit des transferts en santé. Aujourd'hui, dans une réponse pendant la période des questions, le a indiqué que l'exposé financier que nous allons présenter à la Chambre proposera une augmentation des transferts en santé. Je vais parler du domaine de la santé, tout en reconnaissant qu'il s'agit d'une responsabilité constitutionnelle partagée. Justement, ce matin, ma collègue la députée de a déposé une pétition à la Chambre à ce sujet.
Le sujet dont je veux parler, c'est celui dont on m'a le plus parlé quand j'ai fait du porte-à-porte dans ma circonscription, à savoir la santé. En effet, partout où je vais, les Prince-Édouardiens me disent à quel point ils sont frustrés par l’état des services de santé, et je partage leurs préoccupations. Au cours des dernières années, je me suis entretenu avec des milliers de personnes dans Egmont et, au cours de la dernière campagne électorale, j'ai parlé avec de nombreuses autres. On me répète sans cesse que l'accès aux soins se fait de plus en plus difficile. Honnêtement, j'en suis venu à la conclusion que ce que j'entends est exact. La réponse du gouvernement provincial à la véritable crise dans le domaine de la santé ne suit pas le rythme d'évolution des besoins de la population.
Soyons clairs: en 2023, le gouvernement fédéral s'est joint à la province dans le cadre d'un nouvel accord de financement pour les soins de santé. Ottawa a proposé à l'Île‑du‑Prince-Édouard un financement de 1 milliard de dollars sur 10 ans, dont 300 millions de dollars en nouveaux fonds. Cette année, le gouvernement fédéral versera 236 millions de dollars à la province dans le cadre du Transfert canadien en matière de santé. Tout le monde ici sait comment cela fonctionne. Selon la Constitution, ce sont les provinces qui gèrent le système de santé. Autrement dit, la province est chargée du recrutement des professionnels de la santé, des hôpitaux et des services professionnels. Notre rôle à Ottawa est de soutenir ce travail au moyen de transferts financiers, et cet aspect de l'accord a été respecté.
Pourtant, voici ce que j'ai entendu en faisant du porte-à-porte: les gens à Ottawa dépensent peut-être de l'argent, mais nous, les résidants, ne recevons pas les soins de santé dont nous avons besoin. En fait, de nombreux résidants m'ont dit qu'ils en avaient maintenant assez des excuses de la province. Malheureusement, la province cherche ainsi à éviter d'être tenue responsable des mauvais services, des longs délais d'attente et de l'accès insuffisant. Pour les Prince-Édouardiens, la situation est de plus en plus pénible et, encore une fois, je partage leur frustration. En tant que député, j'ai le devoir de comprendre les besoins quotidiens des citoyens. Le plus triste, là-dedans, c'est que de nombreux habitants de l'Île‑du‑Prince-Édouard vivent chaque jour dans l'incertitude parce qu'ils ont difficilement accès au système de santé. Il faut régler ce problème. Lorsque je parle à de jeunes parents de leurs inquiétudes, il est très difficile de ne pas ressentir cette anxiété. Quand je m'entretiens avec des habitants plus âgés qui s'inquiètent pour leurs proches et leurs conjoints, c'est le même constat difficile. Le gouvernement fédéral a fait sa part. L'argent est là. Le fédéral a atteint, voire surpassé, ses objectifs dans le cadre du partenariat. Pour ma part, je continuerai d'exiger mieux jusqu'à ce que les Prince-Édouardiens aient confiance dans leur système de santé et qu'ils en soient satisfaits.
Nous vivons dans le meilleur pays du monde. Nous avons la chance inouïe de disposer de ressources financières importantes et d'un système d'éducation exceptionnel. C'est pourquoi je pense que les élus du gouvernement fédéral devraient commencer à réclamer des améliorations tangibles. Nous devrions nous faire entendre. Le gouvernement fédéral a tenu son rôle, et le moment est venu pour nous tous de faire pression sur nos collègues provinciaux pour qu'ils respectent leurs obligations et concentrent leurs ressources considérables sur les premières lignes de notre système de santé.
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Monsieur le Président, avant d'entrer dans le vif du sujet, je tiens à remercier les 19 605 habitants de Terra Nova—Les Péninsules qui ont voté pour moi afin que je fasse entendre leur voix à Ottawa aujourd'hui. Je suis fier d'être Terre‑Neuvien et mes racines sont étroitement liées à l'île. Bien qu'il y ait de nombreuses raisons d'être fier, ce qui me rend le plus fier, c'est que je fais partie d'une communauté où l'on se soucie vraiment les uns des autres.
Par exemple, quand Adalyn Skinner, une fillette de 8 ans, a disparu dans les bois, tout le monde s'est mobilisé pour qu'elle rentre chez elle indemne. Je suis fier de dire aujourd'hui qu'elle a été retrouvée saine et sauve. Cette histoire ne fait pas que nous rassembler; elle montre aussi qui nous sommes, parce que quand un tel événement se produit, la politique et le statut n'ont pas d'importance. L'important, c'est de prendre soin les uns des autres, quoi qu'il en coûte. C'est la pensée terre‑neuvienne, c'est la pensée qui a marqué mon enfance et c'est la pensée que j'apporte à la Chambre.
Nous savons que le succès ne se mesure pas à ce que nous accumulons pour nous-mêmes, mais à la façon dont nous sommes présents quand les gens qui nous entourent ont besoin de nous. C'est pourquoi j'ai adopté cette devise: « Le succès, c'est aider les autres à réussir. »
Comme l'a si bien dit notre premier ministre, Brian Peckford: « Un jour, le soleil brillera et il n'y aura plus de démunis. » Le soleil a fini par briller. Sous l'ancien gouvernement conservateur, notre province a connu un immense essor. Pour la première fois de notre histoire, nous pouvions être fiers de notre économie, mais depuis la décennie perdue des libéraux, notre province sombre dans la pauvreté.
Pratiquement toutes les sphères de la société se dégradent. Les hôpitaux ferment, et ceux qui sont encore ouverts ne le sont qu'à moitié et n'ont pas de service des urgences. Les patients qui ont des problèmes potentiellement mortels doivent se déplacer sur des routes en décrépitude. Pour donner une idée de l'état déplorable des routes, après ma campagne d'à peine 36 jours, j'ai dû remplacer toute la suspension de ma camionnette. Les députés de l'assemblée législative de ma province adoreraient pouvoir être ici pour annoncer une augmentation du financement des hôpitaux et la réfection de l'entièreté de nos routes abîmées. Malheureusement, la province est dans une situation financière catastrophique et elle accumule des déficits monstres à cause des politiques économiques inefficaces du gouvernement libéral.
Ma circonscription, Terra Nova—Les Péninsules, compte cinq baies et elle abrite plus de ports pour petits bateaux que toute autre circonscription au Canada. Que ce soit au large de Point May ou de St. Bride's, dans le Sud de la province, ou de New-Wes-Valley, de Bonavista ou de Bay de Verde, dans le Nord de la province, la pêche doit continuer à prospérer dans ces régions.
Quand je me promène d'un quai à l'autre, il n'est pas difficile de constater que les pêcheurs sont exaspérés par le gouvernement libéral et ses politiques qui nuisent à l'industrie de la pêche. Pourtant, le pire est à venir. Étant donné que le gouvernement prévoit désigner 30 % de nos océans comme zones de protection marine d'ici 2030 et 50 % d'ici 2050, ces cibles porteront une fois de plus un coup dur au gagne-pain des Terre-Neuviens. Les députés peuvent-ils imaginer le tollé si Ottawa décidait de retirer 30 % des terres agricoles aux agriculteurs?
Les Terre-Neuviens et les Labradoriens ne tolèrent pas cette mesure. Nous viendrons ici semaine après semaine et nous nous battrons pour nos concitoyens et notre province.
Même si ma circonscription compte le plus grand nombre de ports pour petits bateaux au Canada, le principal employeur y est le secteur de la construction. Des endroits comme Marystown, Green's Harbour et de nombreuses autres villes de la circonscription ont une longue histoire de construction, notamment de construction de bateaux. Dans la péninsule de Burin, des entreprises ont construit des navires pour la Seconde Guerre mondiale, des traversiers et même les superstructures de plateformes pétrolières. Cependant, sous le gouvernement libéral, il n'y a pas un, mais deux chantiers navals ultramodernes de plusieurs millions de dollars qui restent inactifs, et ce n'est pas la seule chose qui ne bouge pas.
Le chantier naval de Bull Arm a coûté un demi-milliard de dollars dans les années 1990 et vaut probablement des milliards de dollars aujourd'hui. Il a permis de construire de nombreuses plateformes pétrolières, dont Hibernia et Hebron, la cinquième en importance au monde. Pour donner une idée de l'ampleur et de la taille de cette installation, je tenais à informer tout le monde qu'elle possède la deuxième plus grande porte au monde, après celle de la NASA.
Mon père, ma mère et moi avons tous travaillé sur un autre chantier de construction d'une plate-forme de forage à Argentia. C'était plus qu'un emploi; c'était un legs. Trois membres d'une même famille réunis pour construire quelque chose de grand dans l'Atlantique Nord, quelque chose dont nous pourrions être fiers. Cependant, comme tant d'autres chantiers à Terre‑Neuve‑et‑Labrador, ce chantier sera inactif d'ici quelques mois, car le projet est sur le point d'être achevé. C'est une autre installation, une autre chance, qui restera inutilisée. Ce qui est encore plus frustrant, c'est qu'il n'y a rien de prévu pour combler le vide, il n'y a que le silence là où il devrait y avoir du progrès.
Ma province compte aussi une raffinerie de pétrole. Elle produit 135 000 barils de pétrole par jour. Oh, attendez, elle produisait 135 000 barils par jour. C'est une capacité de cette nature qui a permis de faire vivre des familles de la classe moyenne et aux jeunes de ne pas s'exiler pour trouver du travail. Puis, le gouvernement libéral a investi 89 millions de dollars de fonds publics, non pas pour améliorer la raffinerie et la moderniser, mais pour inciter l'entreprise à réduire sa production à 14 000 barils de biodiésel. Pensons-y: il s'agit d'une réduction de 90 %.
Il ne s'agissait pas d'une décision dictée par les marchés, mais d'une décision politique fabriquée de toutes pièces. Les médias publient des articles disant que la raffinerie est en difficulté et que son avenir est incertain. En fait, il y a eu des mises à pied pas plus tard qu'hier. Je demande au gouvernement à quoi il s'attendait. Il a étouffé tout le secteur avec sa réglementation et sa taxe sur le carbone pour les industries, il a injecté des millions de dollars pour réduire la production de la raffinerie et il feint maintenant la surprise de voir qu'elle est sur le point de s'effondrer.
À propos de secteurs industriels qui s'effondrent, l'industrie minière de Terre‑Neuve est en train de toucher le fond. J'ai visité les puits, j'ai été témoin d'opérations de forage, et je me suis tenu aux côtés des hommes et des femmes qui travaillent le plus dur dans ce pays. À Terre‑Neuve, l'industrie minière ne sert pas simplement à générer des emplois; il s'agit de l'une de nos assises économiques. Malheureusement, ces assises sont en train de s'effondrer. Par exemple, en l'espace de six mois, quatre exploitations minières ont dû fermer sur l'île, dont une au sein de ma circonscription. Ce n'est pas une coïncidence, mais bien une crise. Il ne s'agissait pas de sites épuisés ou d'entreprises en perdition, mais d'exploitations viables qui ont dû fermer leurs portes plutôt que de continuer à sombrer. Ces entreprises ont dû mettre la clef dans la porte en raison des politiques embarrassantes du gouvernement, des politiques qui chassent les investisseurs et qui éliminent notre avantage concurrentiel.
Soyons clairs: nous n'avons aucun contrôle sur le prix de l'or et des minerais, lequel est fixé à l'échelle mondiale. En revanche, ce que nous pouvons améliorer, c'est la compétitivité du Canada. Aujourd'hui, notre avantage concurrentiel est miné par des coûts artificiels, comme la taxe sur le carbone imposée aux secteurs industriels, ainsi que par une bureaucratie inefficace. Les minéraux sont toujours dans le sol, mais les mauvais dirigeants sont toujours en place au gouvernement.
Dans le discours du Trône, il est beaucoup question d'alléger les impôts des Canadiens, ce qui est très bien, mais on ne peut pas imposer quelqu'un qui ne travaille pas. Actuellement, nous affichons le taux de chômage le plus élevé du pays, soit près de 10 %. Ce n'est pas parce que nos concitoyens ne veulent pas travailler, mais parce qu'il n'y a pas d'emploi, et cela suscite chez moi une grande frustration. Ce qui me frustre le plus, c'est que nous sommes assis sur une mine d'or d'installations pétrolières, un potentiel inexploité que le gouvernement libéral ne cesse d'étouffer. Nous avons les ressources, l'infrastructure et les travailleurs nécessaires, mais au lieu de construire ces installations, ils les bloquent. Au lieu de creuser, ils détournent.
Où mes électeurs peuvent‑ils trouver du travail? Je peux vous dire qu'ils ne trouveront pas de travail à Ottawa, puisque la plupart d'entre eux n'ont pas appris le français dans nos écoles rurales. Ce n'est pas leur faute, mais celle du système, un système qui oublie le Canada rural jusqu'à la période des élections. Aujourd'hui, des jeunes sont exclus des possibilités d'emploi du gouvernement fédéral pour cette même raison.
Je ne pense pas non plus qu'ils trouveraient beaucoup de travail dans la construction d'un pipeline. Le dit à une partie du pays qu'il construit des pipelines, mais il dit tout autre chose au reste du pays. Ils pourraient peut-être obtenir un visa et travailler dans d'autres régions du monde dans lesquelles il a investi dans la construction de pipelines, mais ces possibilités n'existent malheureusement pas chez nous.
Compte tenu des plafonds de production et d'émissions, je ne pense pas qu'ils aient beaucoup de chances de trouver un emploi dans les sables bitumineux non plus. Je doute qu'ils travaillent sur le corridor énergétique national, car je ne pense pas que le gouvernement libéral ait le courage de prendre les mesures nécessaires pour le faire aller du Québec au Labrador, afin qu'il produise suffisamment d'hydroélectricité pour faire de ce pays la superpuissance de l'énergie verte que nous voulons qu'il devienne. L'énergie est là et les gens sont prêts.
N'oublions pas le sujet qui touche tous les Canadiens: la hausse du coût de la vie provoquée par l'inflation. Cette inflation ne sort pas de nulle part comme par magie. Non, elle découle directement de dépenses excessives et d'une mauvaise gestion économique. Elle résulte du fait que le , celui-là même qui nous dirige actuellement, conseillait à son prédécesseur de gaspiller l'argent des contribuables, arguant que les budgets s'équilibreraient d'eux-mêmes. Aujourd'hui, il n'a même pas de budget. Désormais, ce ne sont pas seulement les mères seules qui sont en difficulté: nous voyons aussi des familles à double revenu qui peinent à subvenir aux besoins de leurs enfants. Le recours aux banques alimentaires augmente et ne semble pas près de ralentir.
Dans ma circonscription, j'ai visité des maisons où des personnes âgées avaient condamné l'étage et dormaient sur le divan parce qu'elles n'avaient pas les moyens de se chauffer. Des aînés déambulent dans les centres commerciaux pour rester au chaud en hiver. J'ai même entendu parler de personnes âgées qui se nourrissent d'aliments pour animaux en raison de la hausse vertigineuse des prix à l'épicerie. Imaginez un peu. Ces personnes ont contribué au système toute leur vie, et c'est la dignité que nous leur accordons. Ce sont ces mêmes aînés qui ont voté pour le gouvernement actuel. Ils l'ont soutenu. Ils lui ont donné le mandat de tenir tête à Donald Trump avec des droits de douane et d'élaborer un plan pour l'économie canadienne, et non pas d'abandonner les droits de douane et de n'avoir aucun budget.
De plus, le discours du Trône laisse complètement tomber les aînés et n'offre aucune aide pour leur permettre de survivre à la tempête économique que les libéraux ont créée. « Un jour, le soleil brillera et il n'y aura plus de démunis...
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Monsieur le Président, c'est un honneur et un privilège de prendre la parole à la Chambre pour la première fois à titre de nouveau député de London—Fanshawe. Je tiens d'abord à remercier chaleureusement les habitants de London—Fanshawe de m'avoir confié cette grande responsabilité. Leurs voix ont été entendues haut et fort, et il est de mon devoir de veiller à ce qu'elles résonnent haut et fort à l'intérieur de ces murs.
Je remercie sincèrement mon directeur de campagne, Al Pickard, de son travail acharné et de son leadership, ainsi que Jason King de son dévouement et de ses longues heures de travail. Je ne serais pas ici aujourd'hui sans eux et sans notre incroyable équipe de campagne et nos incroyables bénévoles, notamment Carrie Anne Stephenson, Dave et Veronica Heffernan, Patrick Mair, Sam Lichtman, Nick Spina, Peter Vanderley, Matthias Vanderley, Cory Bennett, Jason Morand, Adam Cull, Arun Matthew, Ian Baldock, Chris Hagelsten, Michelle Wilson et son fils Chase, Tami Hoggard, Chris Seal, Jay Cosgrove, et Rodney et Louise Sheil. C'est sans oublier les innombrables bénévoles et membres de l'association conservatrice de London Fanshawe, qui m'ont aidé à diffuser la vision conservatrice d'un avenir meilleur.
Je souhaite également remercier Grant Vezina, Paul Vezina, Rick Meyer, John Brotzel, Andrew Kaikkonen, Barbaralee Vail, David Weber, Shirley et Pete Heisz, Bonna Bryan, Chris O'Neil, Patrick O'Neil, Shawn Bender, Beatrix Enter et Paul O'Neill pour leurs encouragements et leur soutien inestimables tout au long de ma campagne électorale. Je remercie chacun d'entre eux du fond du cœur. Bien entendu, je tiens à remercier tout particulièrement l'honorable Pierre Poilievre d'avoir suscité un mouvement visant à donner de l'espoir aux habitants de London-Fanshawe et de l'ensemble du Canada.
Je tiens également à remercier mon frère Keith, ma belle-sœur Kavita, leurs enfants Devan, Dhiren et Diva, ma sœur Krystle, mon beau-frère Justin, leurs enfants Tyler, Evan et Krystin, ainsi que ma petite amie Dilcia « Dee » Casilla, dont l'amour et le soutien comptent énormément pour moi. Plus important encore, je voudrais exprimer ma profonde gratitude à mon père, Ken Holman, et à ma défunte mère, Lucy Holman. Ils ont été à la fois mon roc et ma plus grande source d'inspiration. Grâce à leur abnégation pour le bien commun et aux débats animés que nous avions autour de la table, j'ai appris à croire en moi et à ne jamais abandonner. Ils m'ont permis de comprendre que, grâce à mes efforts acharnés et à ma détermination, je peux contribuer à changer les choses. C'est grâce à ces valeurs et à ces leçons que je suis ici aujourd'hui.
Mon élection représente un moment historique pour London—Fanshawe. Pendant des décennies, de nombreux membres de notre collectivité ont eu l'impression que leur voix n'était pas entendue et que leurs préoccupations étaient ignorées. Aujourd'hui, à l'aube d'une nouvelle ère, London—Fanshawe se dresse fièrement comme un symbole du pouvoir de la démocratie et du changement qu'elle apporte en assurant une véritable représentation. Notre collectivité ne sera plus un observateur silencieux, mais un participant actif qui façonne l'avenir de notre pays.
En tant que premier député conservateur de l'histoire de London—Fanshawe, il est de mon devoir, à l'occasion de mon premier discours dans cette enceinte sacrée, de dire la vérité à ceux qui sont au pouvoir. La vérité, c'est que cette dernière décennie a été un véritable désastre. Les libéraux, avec leurs complices du NPD, ont anéanti la classe moyenne et dévalorisé notre dollar tout en provoquant une inflation de tous les prix. Ils ont bafoué les droits et les libertés des Canadiens et semé la division. Le pire, c'est qu'ils ont brisé la promesse canadienne, transmise jusqu'à aujourd'hui de génération en génération, selon laquelle le travail acharné permet de mener une belle vie dans une belle maison sur une rue sûre. Ils n'avaient pas le droit de briser cette promesse, qui transcende tous les partis et premiers ministres. Elle est au cœur de ce qui fait du Canada le meilleur pays du monde. Je me battrai sans relâche pour rétablir cette promesse pour les gens de London—Fanshawe et tous les Canadiens. Voilà l'important.
Sur son lit de mort, ma mère m'a dit: « Kurt, je te souhaite de vivre une vie merveilleuse et d'être heureux. » C'était en 2015. Je pense qu'on peut affirmer sans se tromper que tous les parents souhaitent cela pour leurs enfants. Nous devons rétablir la promesse canadienne afin que tous les Canadiens puissent vivre une vie merveilleuse et être heureux.
Je suis analyste informatique et j'ai grandi dans la petite ville de Forest, en Ontario. Je suis diplômé de l'École secondaire North Lambton — promotion de 1999 — et, en 2002, j'ai obtenu mon diplôme du programme de technologie du génie informatique au Collège Lambton de Sarnia, en Ontario. Fort de 27 ans d'expérience dans le domaine des technologies de l'information, j'ai récemment décroché une maîtrise en administration des affaires à l'Université McMaster dans le domaine de la transformation numérique utilisant l'intelligence artificielle.
Dans le domaine des technologies de l'information, lorsqu'un système tombe en panne, on peut essayer de le redémarrer, mais si le problème est plus sérieux, cela ne servira pas à grand-chose. Redémarrer le gouvernement libéral à répétition ne résoudra pas les problèmes du Canada.
Jusqu'à récemment, je n'aurais jamais envisagé de me présenter à une élection, mais je ne pouvais plus rester en retrait. J'ai vu trop de luttes, de douleur et de désespoir, et je me suis senti obligé de faire quelque chose pour y remédier.
La campagne du était axée sur le changement. Il a pris ses distances avec les expériences ratées de l'ancien premier ministre libéral et a même emprunté un certain nombre de politiques des conservateurs. S'il est sincère, s'il ne s'agit pas de simple rhétorique, mes collègues conservateurs et moi‑même serons ravis de travailler avec lui pour apporter de réels changements. Je me fais l'écho de l'honorable Pierre Poilievre et j'invite le premier ministre à emprunter un bien plus grand nombre des idées des conservateurs, dont notre pays a si désespérément besoin.
Malheureusement, chaque jour qui passe montre de plus en plus clairement que le nouveau gouvernement libéral n'est pas différent et parle plus qu'il n'agit. Ce n'est pas vraiment une grande surprise, puisque le Cabinet est composé de la même équipe de radicaux, mais c'est tout de même très décevant. Les Canadiens méritent d'être traités en adultes, avec honnêteté, respect et transparence. Le statu quo, qu'on le présente en chaussettes fantaisistes ou en costumes de banquier, reste le statu quo.
Le a promis un changement. Il a prétendu avoir un plan, mais dès son élection, il a présenté un projet de loi qui prévoit des dépenses massives d'un demi-billion de dollars, augmentant ainsi les dépenses publiques de 8 %, et il a annoncé qu'il ne présenterait pas de budget de sitôt. Cela vous paraît‑il être un changement?
Parlons de l'expression « jouer du coude ». Si seulement les Canadiens pouvaient épargner quelques sous sur leurs impôts chaque fois que le utilise cette expression. Cependant, nous avons découvert que, derrière des portes closes, son Cabinet a discrètement exempté les industries américaines de presque tous les droits de douane qu'il défendait publiquement. Est-ce que cela ressemble à un changement? Il n'est pas étonnant que le président Trump ait appuyé les libéraux.
Parlons de la pierre angulaire de la politique du gouvernement néo-démocrate—libéral au cours des 10 dernières années: la taxe sur le carbone. Après avoir ignoré les conséquences économiques douloureuses de cette punition inflationniste, le gouvernement tente maintenant de faire un tour de passe-passe en transférant la taxe des consommateurs directement aux producteurs. Les Canadiens sont-ils vraiment censés croire que les entreprises vont simplement absorber ces coûts? Bien sûr que non. Les coûts seront refilés aux Canadiens ordinaires.
Dans London—Fanshawe, les petites et moyennes entreprises sont le moteur de l'économie locale. Avec ces nouveaux fardeaux, on s'attend à ce que nos entreprises « jouent du coude », mais, en réalité, le gouvernement leur attache une main derrière le dos. Je crois fermement que la réussite engendre la réussite. Nos entreprises ont besoin que le gouvernement leur laisse le champ libre pour qu'elles puissent réussir. Il est logique que leur réussite contribue à la prospérité de l'économie. Cette taxe sur le carbone, tout comme la première, n'est pas une mesure de gérance de l'environnement. C'est du sabotage économique. Les entrepreneurs de London—Fanshawe méritent mieux. Ils méritent des politiques qui stimulent l'innovation, favorisent la concurrence et permettent à nos entreprises de prospérer, et non de survivre de peine et de misère.
En outre, les jeunes familles et les étudiants de London—Fanshawe doivent relever des défis sans précédent en raison du prix des logements qui monte en flèche et les rend inabordables. Pourtant, le nouveau affirme que réduire le prix des logements n'est même pas à l'ordre du jour. Quel genre d'avenir bâtissons-nous quand l'accès à la propriété devient un rêve inatteignable?
Sous le gouvernement actuel, l'inflation a poussé des familles de travailleurs au bord du gouffre. Les habitants de London—Fanshawe voient leurs revenus diminuer et leurs dépenses augmenter chaque jour. Nous ne pouvons plus nous permettre de dériver ainsi sans direction.
Notre économie a besoin de clarté, et non de confusion. Nous devons donner aux entrepreneurs et aux travailleurs les moyens d'agir, et non leur nuire. Il est temps d'éliminer les obstacles qui les empêchent d'avancer et de leur donner la liberté de stimuler l'économie. Les gens d'affaires, les entrepreneurs, les cols blancs et les cols bleus sont les piliers de London—Fanshawe. Ce sont les gens qui travaillent de longues heures pour mettre du pain sur la table. Ils veulent simplement savoir que le travail acharné mène à une vie bien remplie et heureuse, tant pour eux que pour leurs enfants.
En tant que gouvernement en attente, nous sommes prêts à proposer des solutions pratiques. Je dis aux parents qui restent éveillés à se demander ce que demain leur réserve qu'ils peuvent être certains que nous nous battrons pour donner un avenir meilleur à leurs enfants.
London—Fanshawe a choisi l'espoir plutôt que la division, la prospérité plutôt que les promesses creuses et le leadership plutôt que les gestes futiles. Je suis déterminé à représenter leurs intérêts avec vigueur à Ottawa. Ensemble, nous veillerons à ce que la voix de notre circonscription soit forte, respectée et influente.
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Monsieur le Président, j'informe la Chambre que je vais partager mon temps de parole avec ma collègue de .
Tout d'abord, je tiens à féliciter tous les élus de la Chambre des Communes, mais aussi à vous féliciter pour votre nomination en tant que vice-président adjoint de la Chambre.
C'est avec une profonde humilité que je prends aujourd'hui la parole à titre de députée de Trois‑Rivières. Je souhaite remercier les citoyens et les citoyennes de Trois‑Rivières de la confiance qu'ils m'ont accordée. Je vais être à la hauteur de la responsabilité et de ce mandat. Je m'engage à défendre leurs priorités et leurs aspirations.
On ne fait jamais les choses seul. J'aimerais donc prendre un moment pour remercier tous les bénévoles qui se sont engagés pendant cette campagne. La liste est longue, mais je me permets de faire un clin d'œil à Mathis, Marianne, Pierre, Mikailou, Steven, Catherine, Claude, Eric, Jean‑Christophe, Reem, Audrey, Johanne, Dominic, Luc, Sylvie, Mo, Ginette, ainsi que tous les autres qui ont contribué avec leurs conseils, leurs financements et leurs connaissances.
Je remercie aussi mes collègues du caucus du Québec qui sont venus me prêter main-forte. Ce n'est pas un hasard, que nous soyons 44 députés au caucus libéral du Québec aujourd'hui à la Chambre des communes pour représenter les intérêts des Québécois et des Québécoises.
C'est un travail d'équipe et nous serons une voix forte pour le Québec à la Chambre des communes. Enfin, c'est à ma famille que je dois mes plus grands remerciements; mon conjoint Danny, qui gère deux adolescents alors qu'il est seul à la maison depuis plusieurs mois, et mes enfants, Brave et Maya Lin. Je n'aurais pas pu avoir le privilège de servir les gens de Trois‑Rivières sans l'appui inconditionnel qu'ils m'ont accordé au cours des derniers mois, mais aussi tout au long de ma carrière.
Trois‑Rivières est située dans la région de la Mauricie, à la confluence du fleuve Saint‑Laurent et de la rivière Saint‑Maurice. Eh non, il n'y a pas trois rivières à Trois‑Rivières. C'est une ville dynamique en pleine effervescence qui est bien enracinée dans ses traditions tout en étant tournée vers l'avenir. C'est une capitale de la poésie, un carrefour culturel et historique qui contribue à notre patrimoine québécois.
En tant que fière membre de la nation québécoise, je suis profondément attachée à la langue française et je sais qu'ensemble, nous sommes plus forts. C'est pour ça que je me réjouis de l'engagement de notre gouvernement à appuyer Radio‑Canada, tant au Québec qu'en milieu minoritaire hors Québec. C'est un levier indispensable pour assurer la vitalité de notre identité et de notre langue. Trois‑Rivières est une ville qui s'est relevée, tragédie après tragédie, et qui, grâce à la solidarité et au cran des Trifluviens et des Trifluviennes, a su se réinventer en devenant un berceau d'innovation. Je suis fière de la représenter et je suis déterminée à contribuer à son essor à la Chambre.
Le discours du Trône, prononcé par Sa Majesté le roi Charles III, trace une vision d'un Canada uni, résilient et plus sûr dont l'économie est la plus forte du G7. C'est un Canada qui investit dans son avenir, qui a l'audace de ses ambitions et qui est prêt à prendre la place qui lui revient. Cette vision résonne fortement avec les priorités de ma région. Les citoyens me l'ont souvent répété pendant la campagne électorale et ils se sont prononcés clairement le 28 avril dernier.
Pendant la campagne électorale et dans le discours du Trône, notre gouvernement s'est engagé à investir dans des projets structurants pour faire croître l'économie canadienne. Pour Trois‑Rivières, ça veut dire un train à grande vitesse qui générera des retombées économiques importantes et qui permettra d'accroître la mobilité de la main‑d'œuvre. C'est le projet d'une génération qui fera entrer le Canada dans le XXIe siècle. J'espère que nous pourrons travailler main dans la main avec tous les députés qui se sentent interpelés par ce projet.
Il est aussi question d'investissements dans le port de Trois‑Rivières, un fleuron pour la région et un levier logistique à l'échelle nationale et internationale. Son expansion continuera d'appuyer la croissance des petites entreprises et la création d'emplois pour nos travailleurs. Le port de Trois‑Rivières peut jouer un rôle dans la diversification de nos marchés d'exportation et nous aider à réduire notre dépendance aux marchés américains.
On parle de grandes infrastructures, mais on parle aussi de protéger nos industries et nos travailleurs contre les droits de douane injustes de l'administration Trump. Trois‑Rivières est une des villes canadiennes les plus vulnérables dans le cadre de la guerre tarifaire. Les entreprises comme Solucan et Germain & frère sont directement touchées par les droits de douane et par l'incertitude que ça cause. Notre gouvernement s'est engagé à protéger les emplois dans les secteurs touchés par les droits de douane, comme l'acier, l'aluminium et le secteur de l'automobile. Innovation et Développement économique Trois‑Rivières, ou IDETR, un moteur du développement économique local, a mis en place un comité de veille pour bien mesurer l'impact et s'assurer que les entreprises de la région savent où aller chercher l'appui dont elles ont besoin. Je me suis engagée à épauler cette initiative.
C'est cette attitude collaborative axée sur les solutions qui fait que notre ville continue d'avancer, appuyée par un écosystème dynamique et innovant. À Trois‑Rivières, nous sommes fiers de compter sur des centres de recherche et de transfert de technologies de premier ordre qui sont reconnus au Canada et dans le monde comme des leaders dans leur domaine. À titre d'exemple, je cite le Centre de métallurgie du Québec, qui fête ses 40 ans cette année et qui est un partenaire de choix de grandes entreprises comme Pratt & Whitney et Bombardier. Je pense aussi à la Chaire Innergex sur l'hydrogène vert de l'Université du Québec à Trois‑Rivières et au Centre Innofibre du Cégep de Trois‑Rivières, partenaires de premier plan de la Vallée de la transition énergétique, une zone d'innovation mise sur pied par le gouvernement du Québec et avec laquelle nous travaillons en étroite collaboration.
Ces institutions incarnent l'esprit de collaboration entre le monde académique et industriel. Elles sont des piliers de notre capacité à faire progresser la science appliquée, à attirer les investissements dans des secteurs de pointe et à décarboner nos industries lourdes. Les Canadiens savent que l'engagement de notre gouvernement et celle du envers les énergies vertes et renouvelables est une priorité, et nous ne ralentirons pas nos actions dans ce domaine. Les Canadiens savent que le Parti libéral est le parti qui a mis en place des mesures concrètes pour la protection de l'environnement et la lutte contre les changements climatiques, et que la transition énergétique passera par l'innovation et l'ingéniosité.
Alors que notre souveraineté est menacée, il est plus important que jamais d'investir dans le secteur de la défense pour rebâtir les Forces armées canadiennes, protéger notre grand territoire et stimuler l'industrie militaire. La région de la Mauricie est prête à répondre à l'appel, avec des entreprises comme Marmen, un joyau industriel qui produit non seulement des éoliennes, mais aussi des pièces de sous-marins et des réacteurs nucléaires. Cette entreprise et bien d'autres dans la région peuvent jouer un rôle de premier plan dans des projets de défense ou d'infrastructures critiques. C'est ça, construire un Canada fort et souverain.
Notre gouvernement libéral sait très bien que pour bâtir un avenir prospère, il faut s'assurer que personne n'est laissé pour compte. L'accès au logement abordable, l'accès aux services de garde, l'accès aux soins dentaires, la lutte contre l'itinérance sont essentiels pour réduire les inégalités. Certains députés de l'opposition utilisent de vieilles tactiques de peur et appellent ça du communisme. Nous avons un plan pour rendre la vie plus abordable pour les Canadiens. C'est un plan pour maintenant, pas des promesses qui seront réalisées dans quatre ans. Pendant la campagne électorale, j'ai entendu haut et fort les préoccupations des citoyens et je peux dire qu'ils sont contents de notre mesure visant à baisser les impôts pour la classe moyenne. Ce sont 22 millions de Canadiens qui vont en bénéficier, y compris des milliers de chez nous. Les gens de chez nous accueillent avec soulagement notre engagement de continuer d'investir et de redoubler nos efforts pour remédier à la crise du logement, en construisant plus de logements sociaux et abordables. C'est un travail qui doit se faire avec tous les paliers de gouvernement.
En terminant, nous sommes à la croisée des chemins. Les règles du jeu ont changé et nous devons adapter notre plan de match. Nous nous sommes engagés à bâtir l'économie la plus forte du G7 et nous avons tout ce qu'il faut pour réussir. Nous allons le faire en favorisant les entreprises d'ici, les matériaux d'ici et la main-d'œuvre de chez nous. C'est comme ça que nous construisons un Canada fort. Nous le construisons en ayant de la suite dans les idées, avec la force de nos convictions, en nous retroussant les manches et en travaillant tous ensemble.
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Monsieur le Président, c'est avec beaucoup d'humilité et avec une profonde détermination que je prononce aujourd'hui ma première allocution à la Chambre des communes.
Je le fais avec un grand sens des responsabilités envers les citoyens de Compton—Stanstead qui m'ont fait confiance et qui m'ont envoyée ici avec un mandat clair. Je les en remercie sincèrement. Je veux être pour eux une voix forte, engagée et authentique, une voix pour les régions qui méritent vraiment notre considération. Je veux prendre le temps de remercier les bénévoles, mes proches et ma famille qui ont fait campagne avec moi. C'est grâce à leur confiance, à leur énergie et à leur engagement que je suis ici aujourd'hui.
Je voudrais aussi prendre le temps de saluer qui a représenté Compton—Stanstead pendant 10 ans avec passion. Partout, on me parle de sa présence, de sa rigueur, de son leadership et de sa capacité à obtenir des résultats. Elle a été pour moi une mentore exceptionnelle, et son exemple m'a aussi ouvert les portes de la Chambre. Je veux la remercier sincèrement au nom des gens de Compton—Stanstead, mais aussi, j'ose le dire, au nom des femmes, des jeunes et des régions, qui méritent d'être entendus.
[Traduction]
Je tiens également à remercier l'honorable David Price, qui a été le tout premier député de notre circonscription, en 1997. Encore aujourd'hui, il continue de servir notre collectivité avec cœur, notamment par son engagement continu envers la Grace Village Care Foundation. Marie‑Claude et David ont servi Compton—Stanstead avec dévouement et efficacité. Je ne peux qu'espérer être à la hauteur de la confiance qu'ils ont inspirée dans ce beau coin de pays auquel je suis si profondément attachée.
Compton—Stanstead est une circonscription frontalière, riche en contrastes et avec beaucoup de caractère. Elle compte 36 municipalités réparties sur un territoire de près de 5 000 kilomètres carrés. C'est une circonscription francophone et anglophone, rurale et urbaine, où on trouve à la fois des terres agricoles cultivées et des laboratoires de haute technologie. Au cœur de toute cette diversité règne une forme rare d'harmonie, une grande capacité à coexister, à collaborer et à se réinventer, en particulier face à l'adversité. Dans un monde de plus en plus polarisé, Compton—Stanstead nous rappelle qu'il est possible de bâtir ensemble, dans le respect et la solidarité.
Cela me fait penser à un lieu très emblématique, la bibliothèque Haskell, à Stanstead, qui a été construite littéralement sur la frontière canado-américaine en tant qu'espace culturel commun pour deux peuples. Depuis des années, les Canadiens n'avaient qu'à marcher le long du trottoir pour entrer du côté étatsunien, une tradition qui a pris fin ce printemps sur l'ordre de l'administration américaine. En seulement 30 heures, une campagne populaire menée par des Canadiens et des Américains, francophones et anglophones, a permis de recueillir des fonds pour aménager une nouvelle entrée du côté canadien. Voilà l'esprit qu'on retrouve dans les Cantons‑de‑l'Est, où on fait preuve de solidarité, de débrouillardise, d'ouverture et d'un engagement profond à l'égard de la coopération et du vivre-ensemble.
[Français]
J’en profite d’ailleurs pour féliciter mes collègues de et de . Ensemble, nous formons une équipe soudée, déterminée à faire entendre la voix des Cantons‑de‑l’Est à la grande table où se prennent les décisions. Justement, il y a beaucoup à entendre.
Tout au long de ma campagne électorale, j'ai écouté et j'ai rencontré les gens de chez nous, et j'ai pris le temps de comprendre ce qui les préoccupe. Il y a d'abord une grande préoccupation relativement à ce qui se passe au sud de la frontière, chez nos voisins. Je dirais qu'au-delà de l'inquiétude, je sens vraiment une vive volonté d'agir, de se retrousser les manches et de saisir l'occasion de former un Canada qui sera plus résilient, plus uni et plus fort. C'est exactement cette énergie que je veux porter ici.
Commençons par parler de nos PME. Nos PME sont plus que des chiffres, plus que des bilans. Ce sont des villages, des familles, des projets ancrés dans nos communautés. Nos PME font vivre nos régions en créant des emplois qui sont durables et en maintenant un système économique solide. Elles représentent la possibilité pour nos jeunes de bâtir un avenir chez eux sans avoir à s'exiler. Malheureusement, elles ne sont pas à l'abri des secousses, surtout quand le protectionnisme américain fragilise directement leur stabilité. Je pense entre autres à Waterville TG, dans le secteur automobile. En effet, non, l'industrie automobile n'est pas qu'ontarienne.
Je pense aussi à Champeau, dans le secteur forestier, ou à Confections Troy, dans le textile. Leur avenir dépend de la prévisibilité des échanges et du soutien qu'on peut leur offrir.
Notre gouvernement est déjà là pour les appuyer. Nous avons injecté les revenus des contre-mesures en réponse aux droits de douane pour appuyer les entreprises touchées par notre guerre avec les États-Unis, notre guerre économique. Nous avons réinvesti dans les agences de développement économique. Nous avons mis en place des programmes de temps partagés pour garder le lien entre les travailleurs et les employeurs. Nous avons aussi éliminé le délai de carence à l'assurance‑emploi.
Nous développons aussi des marchés. D'abord, en regardant chez nous, nous nous appliquons à bâtir une seule économie canadienne plutôt que 13. Nous nous sommes attelés à éliminer les barrières au commerce interprovincial, celles qui relèvent du fédéral. Je me réjouis de voir le Québec avancer concrètement dans ce sens avec le dépôt d'un projet de loi vendredi dernier.
Je ne peux pas passer sous silence un pilier de notre développement économique régional, de notre vitalité: notre agriculture. C'est au cœur de notre autonomie alimentaire, de notre façon d'habiter le territoire. Pour tous, c'est notre sécurité alimentaire. Je vais commencer par dire que la gestion de l'offre, c'est simple, c'est non négociable, point‑barre. Or, il faut aussi élargir le discours agricole et inclure les autres secteurs. Il faut aider les grandes entreprises à exporter et les petites entreprises à transformer localement pour créer de la valeur dans nos régions. C'est ce qu'on lit dans le discours du Trône.
N'oublions pas ce qui touche les familles et les enjeux liés au coût de la vie. Je vais commencer par dire: promesse faite, promesse tenue. Le premier acte de notre gouvernement a été de réduire les impôts de millions de Canadiens de la classe moyenne. Nous nous engageons à maintenir les programmes sociaux, comme le Régime canadien de soins dentaires, dont le déploiement a été complété. Déjà, 2 millions de Canadiens ont reçu des soins. Nous allons maintenir l'assurance-médicaments et le réseau pancanadien de garderies abordables.
On parle aussi de l'accès au logement et de l'accès à la propriété. Il faut construire. Avec Maisons Canada, nous avons un plan ambitieux pour accélérer la construction. Nous allons réduire la bureaucratie, mettre à profit nos ressources, nos entreprises, notre expertise. Nous nous engageons à faire une gestion rigoureuse des finances publiques, parce que rendre la vie plus abordable ne doit jamais compromettre l'équité entre les générations.
Un autre enjeu qui est important en région, c'est la connectivité. Nous avons accompli beaucoup pour Internet haute vitesse et nous en sommes fiers. Il est temps de faire un pas de plus en collaboration avec les provinces, les municipalités et le secteur privé pour améliorer la couverture cellulaire. C'est une question de sécurité, une question de développement économique et une question d'équité. Aucune communauté ne devrait être coupée du monde à cause d'un manque de réseau.
Je sais qu'un seul discours ne suffit pas à tout dire. Il y a d'autres dossiers que je porte avec conviction et que je vais continuer de défendre. Je pense à la protection de nos lacs et de nos milieux naturels. Ils sont au cœur de notre identité et de notre qualité de vie. Je pense aussi à la sécurité à nos frontières. C'est un enjeu réel pour les communautés comme les miennes, qui vivent cette proximité-là au quotidien. Les échanges entre nos communautés des deux côtés de la frontière sont importants. Je pense à nos communautés linguistiques en situation minoritaire. Elles doivent pouvoir s'épanouir pleinement partout au pays.
Je veux aussi dire un mot sur le rôle essentiel de CBC/Radio‑Canada et son importance pour les communautés anglophones au Québec. Oui, CBC est importante. Dans un monde où la désinformation prend de plus en plus de place, on a besoin d'un journalisme rigoureux et indépendant et que notre diffuseur public peut porter localement. Je m'engage à porter ces priorités avec rigueur, constance et ouverture dans tous les débats à venir.
Je suis convaincue que, au-delà des lignes partisanes, les défis des régions comme la mienne exigent non seulement du courage, mais une réelle volonté de travailler ensemble. Sur le terrain, on ne débat pas en vase clos. Sur le terrain, on s'écoute, on s'entraide, on bâtit, parfois avec peu, mais toujours avec cœur. C'est cet esprit-là que je veux amener à la Chambre, celui de nos producteurs, de nos entrepreneurs, de nos familles et de nos jeunes qui choisissent de rester pour faire vivre leur coin de pays.
Je suis prête à me mettre au travail.
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Monsieur le Président, même s'il ne s'agit pas de ma première intervention de la présente législature, c'est la première occasion que j'ai de prendre un moment pour remercier les électeurs de Calgary Crowfoot. Je commence à m'habituer au changement du nom de la circonscription. De nombreuses circonscriptions ont changé de nom, mais je remercie les électeurs de Calgary Crowfoot de m'avoir élu pour la quatrième fois en neuf ans et demi.
Je tiens à remercier mes adversaires aux élections d'avoir posé leur candidature. En l'absence de choix pour lesquels les gens peuvent voter, il n'y a pas de démocratie. Je remercie donc tous les candidats à ces élections.
Je tiens à remercier les bénévoles de Calgary Crowfoot, ce groupe formidable de bénévoles qui nous a aidés à frapper à quelque 25 000 portes, à poser des milliers d'affiches et à convaincre les électeurs de voter pour un changement de gouvernement.
Bien entendu, je tiens également à remercier ma famille adorée: mon épouse, Kim, mes filles, Katie, Jessica et Meaghan, et ma mère, Marnie Kelly. Mon père, Duane Kelly, est malheureusement décédé quelques mois seulement avant les élections.
Je tiens à féliciter tous les députés pour leur élection, en particulier les nouveaux venus. Il y a beaucoup de nouveaux députés à la Chambre des communes, et j'ai hâte de les rencontrer et d'apprendre à les connaître.
Je félicite également le nouveau Cabinet et le nouveau . Ils ont un travail considérable à accomplir. Pour moi, en tant que Canadien, mais aussi à titre de représentant élu de mes concitoyens, il est important que le Canada prospère et se porte bien, et que nous disposions d'une administration publique compétente, prudente et rigoureuse, puis que les ressources publiques soient bien gérées. Je souhaite la meilleure des chances au gouvernement à cet égard.
J'ajouterai que je fais partie d'un gouvernement en attente. Nous sommes prêts à prendre la relève et à former un gouvernement si celui‑ci devait tomber. Nous exigerons qu'il y ait reddition de comptes. Nous exigerons du gouvernement qu'il soit compétent et qu'il agisse. Nous serons là pour examiner les lois proposées par les libéraux et l'administration de l'État en général. C'est notre rôle. C'est le rôle de tous les députés ici présents. Les députés n'ont même pas besoin d'être dans l'opposition pour voir à ce qu'il en soit ainsi. Je mets au défi les députés d'arrière-ban du gouvernement de faire leur travail de législateurs et d'exiger des comptes du gouvernement et de leur propre parti. C'est leur travail. Leur travail ne se limite pas à acclamer les députés des banquettes ministérielles. J'espère qu'ils prendront au sérieux le rôle qui leur incombe de demander des comptes au gouvernement, comme tous les parlementaires devraient le faire.
Nous sommes en juin 2025, et le même gouvernement est au pouvoir depuis neuf ans et demi. Il a ajouté un demi-billion de dollars à la dette nationale et a créé un déficit structurel. Il n'a aucun plan de retour à l'équilibre budgétaire en vue. Nous traversons une crise du logement où les paiements hypothécaires et les loyers ont plus que doublé sous sa gouverne. Nous avons vu un sentiment de désespoir s'installer chez les jeunes, qui croient qu'ils ne pourront jamais accéder à la propriété autrement qu'en recevant un héritage ou en partageant l'avoir immobilier de leur famille. Le taux de criminalité a augmenté dans toutes les catégories. Nous sommes aux prises avec une crise des surdoses.
En ce qui concerne nos forces armées, je tiens à rappeler que la fonction la plus fondamentale du gouvernement est d'assurer la sécurité nationale et la protection de la population canadienne. Hélas, nous disposons de très peu de chars d'assaut et ils tombent en ruine, tandis que nos navires rouillent et que nos avions à réaction sont vétustes. Pour ce qui est du personnel, nous faisons face à une crise du recrutement, du maintien en poste et du logement. Par ailleurs, il y a des lacunes dans la connaissance de la situation en Arctique et rien n'est prévu pour remplacer le système RADARSAT qui arrive en fin de vie utile. L'approvisionnement est dans un état désastreux. Nous ne pouvons même pas nous procurer des produits de base comme des obus d'artillerie, ni en fabriquer et en fournir. Le chef d'état-major de la Défense, qui a récemment pris sa retraite, a déclaré qu'il n'y avait pas eu un besoin aussi grave de préparation militaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et nous affichons absents.
Nous devons composer avec les menaces de Trump, les droits de douane et toutes les autres mesures que son administration dit vouloir prendre. Toutefois, la statistique la plus importante que je puisse citer est sans doute le PIB par habitant au Canada. Au cours des 10 dernières années, le Canada a enregistré la plus faible croissance parmi les pays de l'OCDE. En fait, il n'y a pas eu de croissance du tout. La situation des Canadiens n'est pas meilleure aujourd'hui qu'il y a 10 ans. Une décennie a été perdue aux mains des libéraux.
Quelle était notre situation il y a 10 ans? Lorsque le gouvernement libéral est arrivé au pouvoir, il a hérité d'un budget équilibré, de logements abordables pour les travailleurs, d'un oléoduc — Northern Gateway — approuvé sous conditions et d'un autre — Trans Mountain — qui allait être construit avec des fonds privés et non avec l'argent des contribuables. Le projet Énergie Est était prêt à être présenté. Tout était prêt pour les contrats d'achat de F‑35. Le taux de criminalité n'avait jamais été aussi faible. Telle était alors la situation du Canada il y a dix ans, avant que le gouvernement prenne les rênes du pouvoir et nous conduise dans une tout autre direction.
Ce n'est pas quelque chose qui s'est produit par un effet du hasard. Le gouvernement a pris des mesures concrètes tout au long de son mandat, mesures qui nous ont menés à la situation actuelle. Les libéraux ont instauré la culture du « non ». Ils ont mis en place de nouveaux règlements et de nouvelles lois, en faisant notamment adopter les projets de loi et , qui rendent impossible la réalisation de projets d'infrastructure énergétique. C'était voulu. Ce n'était même pas une simple erreur de la part du gouvernement.
D'ailleurs, il n'y a pas de fin en vue. Les libéraux ont petit à petit instauré une culture d'aide aux entreprises parasites au profit des initiés bien branchés et des proches du Parti libéral. Au fil du temps, les libéraux ont annulé l'achat des F‑35. Lorsqu'ils sont arrivés au pouvoir, ils ont dit qu'ils n'en feraient pas du tout l'acquisition et qu'ils lanceraient un processus d'approvisionnement distinct. Ils ont tergiversé et tergiversé encore alors que l’on continuait d'avoir besoin de ces appareils. Si les libéraux avaient simplement acheté les F‑35 dès leur arrivée au pouvoir, nous les aurions déjà. Voilà ce qui s'est passé au cours des 10 dernières années.
Le discours du Trône ne contient aucun plan concret. Il n'y a pas de budget qui tracerait une feuille de route ou qui informerait ouvertement les Canadiens sur la situation financière, le plan financier et le déficit prévu du pays. Les libéraux ont tenu des propos que beaucoup trouvent encourageants. Ils ont repris de nombreuses idées des conservateurs et de la campagne conservatrice. Si quelqu'un me propose une réduction d'impôt, je voterai pour. Si quelqu'un propose d'éliminer un règlement qui referme les perspectives d'emploi dans ma circonscription, j'y donnerai mon appui. Cependant, je n'appuierai pas un discours du Trône qui contient de vagues promesses sans aucune feuille de route claire, alors que les libéraux déposent en même temps un budget des dépenses qui montre une explosion des dépenses publiques pour des consultants — il faut le faire. Parallèlement, les libéraux ont laissé la fonction publique croître énormément pendant leur mandat alors que les services aux Canadiens diminuent.
Copier nos idées, c'est la forme la plus sincère de flatterie, et les conservateurs seraient prêts à l'accepter, sauf que le gouvernement n'est pas un nouveau gouvernement. Il est dirigé par un autre , mais les personnes qui siègent sur ses banquettes ministérielles sont les mêmes qu'avant, des gens qui ont passé les 10 dernières années à critiquer les conservateurs. Quand je consulte le hansard, j'y vois certaines des choses que les députés qui siègent sur les banquettes ministérielles nous ont dites, à d'autres députés et à moi, lorsque nous avons proposé des idées importantes comme celle d'abolir de la taxe, une mesure qu'ils se sont d'ailleurs empressés de reprendre pendant la campagne électorale. J'ai donc des doutes quant à la capacité du gouvernement, avec le même groupe de ministres, à améliorer la vie des Canadiens.
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Monsieur le Président, c'est un grand privilège et un immense honneur pour moi de représenter les Beaucerons et les Beauceronnes aujourd'hui à la Chambre en tant que député de Beauce. J'aimerais profiter de cette occasion pour les remercier de leur soutien extraordinaire. La Beauce, capitale de l'entrepreneuriat, a choisi avec une majorité écrasante un entrepreneur pour les représenter. Je suis profondément touché par leur immense appui et je veux qu'ils sachent que je porterai cette responsabilité avec tout le respect, la détermination, la fierté qu'elle mérite.
Le travail n'a pas été fait seul. J'aimerais remercier mon incroyable équipe de bénévoles de leur passion, leur travail et leur grande implication des derniers mois. J'aimerais remercier du fond du cœur mon père, mes sœurs Vicky et Wendy, ainsi que la grande famille Roy et Groleau pour leur appui inconditionnel. Je dis un grand merci surtout à la femme de ma vie, Pascale, et à nos deux grandes filles, Lily‑Rose et Emma, pour leur amour et leur soutien. C'est pour eux que je me lance dans cette grande aventure, pour l'avenir de mes filles, pour l'avenir de nos enfants.
J'aimerais aussi prendre un moment pour rendre hommage à un homme exceptionnel, un homme de principe, un homme de conviction avec un dévouement sans faille. M. Richard Lehoux a consacré 25 ans à la vie publique, dont six ans ici, à Ottawa. Il a œuvré avec cœur, rigueur et humilité au service de ses concitoyens, que ce soit à titre de maire, de préfet ou de député fédéral. Il a toujours été à l'écoute, guidé par une grande sagesse. Son implication ne s'est jamais limitée à la politique. Il a toujours été près du monde, attentif aux préoccupations des agriculteurs, des familles, des entrepreneurs, des aînés et de la jeunesse. Il a été un travailleur infatigable, un homme d'honneur, toujours présent sur le terrain, à l'écoute et très engagé dans sa communauté. Je remercie Richard. Son engagement a marqué la Beauce.
La population beauceronne est reconnue partout au Québec et au Canada pour son côté entrepreneurial. Les Beaucerons sont fiers, tenaces, débrouillards et, surtout, ont l'esprit d'entraide. C'est une région bâtie de mains d'entrepreneurs, d'agriculteurs, de gens qui travaillent fort, de familles aimantes, qui croient en la création de leurs propres opportunités. La preuve, c'est que la Beauce compte près de 2 000 exploitations agricoles. Ces fermes couvrent une variété de productions, notamment l'acériculture, la production laitière, porcine, avicole, ainsi que la production de fruits, de légumes et de céréales. Tous mes collègues en conviendront ici: les 300 producteurs laitiers de la Beauce produisent un lait d'une qualité exceptionnelle. Bien sûr, tout le monde sera d'accord pour dire que nous sommes aussi reconnus pour avoir le meilleur sirop d'érable au monde. J'invite les Canadiens et les Canadiennes à voir par eux-mêmes à quel point nous avons des produits exceptionnels et un magnifique paysage.
En Beauce, nous avons aussi la réputation de bien recevoir, surtout avec nos sites agrotouristiques dans toute la région. La Beauce est une région riche en patrimoine avec une culture entrepreneuriale. Les gens peuvent en profiter pour venir nous voir dans des destinations touristiques telles que le Miller Zoo de Frampton, fondé par Clifford Miller et Émilie Ferland. Il s'agit à la fois d'un sanctuaire faunique et d'un centre de réhabilitation animale offrant une seconde chance à de nombreux animaux sauvages.
J'invite aussi les gens à visiter plusieurs de nos attraits suivants: le Domaine Taschereau, la Maison J.‑A. Vachon et le Musée de l'aviation, à Sainte‑Marie; le village historique de la Beauce et le Musée Marius‑Barbeau, à Saint‑Joseph‑de‑Beauce; le Parc des Rapides‑du‑Diable, à Beauceville; le Parc régional des Sept‑Chutes et l'église de Saint‑Georges, qui est un joyau du patrimoine religieux, de toute beauté; et le pont couvert de Notre‑Dame‑des‑Pins, pour nommer que ceux-là.
Cet été, les gens peuvent venir visiter nos producteurs locaux: La Bleuetière Goulet, à Saint‑Frédéric; Le Verger à Ti‑Paul, à Saint‑Elzéar; La Bleuetière Marland, à Sainte‑Marie; La Fraisière Bourque et Les Roy de la pomme, à Saint‑Georges‑de‑Beauce; le Verger L'Argousière, à Saint‑Côme Linière; la microbrasserie Frampton Brasse, à Frampton, avec une vue sur les montagnes exceptionnelles; la ferme Martin Bilodeau, à Saint‑Éphrem‑de‑Beauce; la chocolaterie La Pralinière; La Miellerie de Sophie, à Notre‑Dame‑des‑Pins; la fromagerie La Pépite d'Or, à de Saint‑Georges‑de‑Beauce et à Sainte‑Marie; la Fromagerie Gilbert, à Saint‑Joseph‑de‑Beauce; et la Ferme JN Morin, avec ses sauces barbecue, ses épices et ses vinaigrettes qui sont toutes faites à base de sirop d'érable, le meilleur au monde, un vrai délice, à Saint‑Zacharie. Il y a évidemment plusieurs autres endroits magnifiques.
Que ce soit dans les usines, les champs, les chantiers ou derrière le comptoir, les gens de la Beauce se lèvent chaque matin avec détermination et dévouement. Je vais défendre cet esprit chaque jour, et ce, sans compromis.
Cependant, malgré notre esprit entrepreneurial, nous faisons face à de nouveaux défis. En tant que région frontalière du Maine, l'économie de la Beauce est fortement liée aux États‑Unis, qui est un de nos principaux partenaires. Depuis des décennies, nos échanges de biens et services vers nos voisins du Sud sont naturellement élevés. Pour plusieurs entreprises de chez nous, les États‑Unis représentent 80 % du chiffre d'affaires. L'imposition des droits de douane de 25 % et la menace réelle de l'administration Trump d'imposer des droits de douane de 50 % sur, par exemple, l'acier ont un impact sévère et majeur sur nos entreprises. Nous devons agir pour nous assurer que nos entreprises ne sont pas laissées pour compte. Nous devons protéger les industries essentielles à l'avenir de l'économie de la Beauce et du Canada en soutenant celles qui sont affectées. Le Parti libéral doit agir maintenant.
La fierté de nos racines, l'agriculture, a toujours été la force de notre région. Elle continue d'être un élément vital pour notre économie. Les agriculteurs de partout au pays travaillent sans relâche pour fournir de la nourriture aux Canadiens et contribuent à notre économie, mais ils sont souvent laissés sans le soutien nécessaire pour réussir dans un marché mondial compétitif. Les politiques telles que la gestion de l'offre, que je vais défendre avec vigueur, doivent être absolument protégées dans leur entièreté. Le système de la gestion de l'offre assure des prix abordables, de la stabilité et de la qualité pour les consommateurs. L'autosuffisance en matière d'agriculture est cruciale pour la prospérité à long terme et la sécurité du Canada.
La crise du logement frappe partout au Canada. La Beauce est particulièrement touchée. Dans certaines municipalités, notre région affiche un taux d'inoccupation de moins de 2 %. Le résultat est une inflation marquée des loyers, qui étouffe les familles et freine le développement économique. Depuis 2021, certains secteurs de la région ont vu les loyers augmenter de plus de 50 %. Il faut de toute urgence freiner ces hausses, accélérer la construction de logements, réduire la bureaucratie et mettre en place des programmes fédéraux plus abordables, plus flexibles et plus rapides.
L'immigration économique joue un rôle crucial dans la croissance et le succès continus de la Beauce. Le taux de chômage dans notre région est extrêmement bas; il est de moins de 3 %. Cela témoigne de la force de notre économie locale. Cela signifie aussi que nous devons compter fortement sur les travailleurs étrangers temporaires pour pourvoir ces postes. Ces travailleurs sont essentiels pour maintenir la productivité et la compétitivité de nos industries. Les besoins en travailleurs étrangers temporaires sont bien différents dans les grandes villes et dans les régions. Il faut mettre en place un système adapté à chaque région afin d'améliorer la situation et de répondre à des demandes croissantes pour les travailleurs. La Beauce et ses entreprises méritent mieux. Il est temps pour le gouvernement de fournir des solutions en s'ajustant à la réalité de nos régions.
Je veux aborder la crise du coût du logement au Canada. Il est temps que le gouvernement s'attaque véritablement au problème qui, tous les jours, rend la vie plus difficile aux Canadiens. Pour nos aînés, c'est critique. Beaucoup vivent avec des revenus fixes et ressentent la pression de l'augmentation des dépenses. Les mesures annoncées de réduction d'impôts pour rendre la vie plus abordable à nos concitoyens sont nettement insuffisantes. Les Canadiens et les Canadiennes ont besoin de beaucoup plus.
Nous devons rendre nos rues plus sécuritaires en luttant contre la violence et en enfermant les criminels en prison. Une communauté abordable, prospère et sécuritaire est essentielle pour le bien-être de tous les Canadiens. Il faut mettre plus d'énergie et d'efforts pour en faire une réalité.
Aujourd'hui, je pense à mes deux filles. Chaque décision que je prends, chaque défi que je relève, je le fais pour elles. Je veux qu'elles grandissent dans un pays sûr, économiquement stable, juste, où elles peuvent réaliser leurs rêves et prospérer. C'est le genre d'avenir pour lequel je me bats, non seulement pour mes enfants, mais aussi pour tous nos enfants. Je suis fier de dire que je suis Canadien et je suis fier de dire que je suis un vrai Beauceron. C'est pourquoi, pendant tout mon mandat, je vais défendre avec fermeté les gens de la Beauce pour protéger notre mode de vie, soutenir nos entreprises et assurer un avenir prospère pour nous tous.
Ensemble, construisons une Beauce et un Canada plus forts, plus justes et plus dynamiques.
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Monsieur le Président, j'annonce que je partagerai mon temps de parole avec mon collègue de . Je joins ma voix à celles de mes collègues pour vous féliciter pour votre nomination. On sait bien que le titre de vice-président adjoint est important et qu'il donne le ton à la Chambre.
Comme bon nombre de mes collègues l'ont fait aujourd'hui et dans les derniers jours, je me lève pour la toute première fois dans le cadre de cette 45e législature. C'est un honneur et un privilège qui s'accompagnent de grandes responsabilités. Je dois ma présence ici aux gens d'Hochelaga-Rosemont‑Est, à qui j'ai envie de rendre hommage d'entrée de jeu. Ce sont des Montréalais et des Montréalaises fiers, solidaires et créatifs. Hochelaga-Rosemont‑Est, c'est surtout des familles qui se saluent à la place Simon‑Valois et qui se donnent rendez-vous au marché Maisonneuve. C'est des amis qui se rassemblent aux parcs Morgan, Lalancette et Louis‑Riel pour pique-niquer et refaire le monde. Je l'ai déjà fait. C'est aussi des centaines d'enfants qui s'amusent dans les ruelles qui caractérisent depuis des décennies le quartier, et des jeunes et moins jeunes qui fréquentent les nombreux bazars et qui animent la promenade Ontario.
Je pose la question ici. J'ignore si quiconque a déjà assisté non pas à une course de Formule 1 ou de chevaux, mais bien de triporteurs. Oui, une course de triporteurs, ça existe dans « Hochelag ». Pour en faire l'expérience, il faut se présenter en juillet. C'est non seulement singulier, c'est mémorable.
Les gens d'Hochelaga-Rosemont‑Est ont choisi de me faire confiance lors de la dernière élection. En ce début de session parlementaire, j'ai envie de leur dire que j'aspire à être aussi persévérante, débrouillarde, sensible et ambitieuse qu'eux. Ils ont été d'une grande franchise pendant la campagne électorale. Je peux dire que leurs attentes à mon égard sont grandes. Or, plus largement, leurs attentes à l'égard de l'ensemble de la classe politique sont immenses.
Je sais que l'ensemble des parlementaires à la Chambre aujourd'hui ont, comme je l'ai fait au cours des dernières semaines, lacé leurs chaussures les plus confortables pour aller sonner à des centaines de milliers de portes afin de tenter de gagner la confiance des électeurs. Parfois, on faisait de mauvais choix de chaussures et on le regrettait. Dans mon cas, je ne suis pas peu fière de mes résultats: j'ai appuyé sur 8 000 sonnettes. Ces échanges m'ont informée sur les réalités plurielles d'Hochelaga-Rosemont‑Est. Les besoins sont nombreux, mais surtout variés. Il est de mon devoir d'accueillir ces demandes dans toute leur largeur. Ces demandes, ces aspirations et ces rêves doivent résonner dans cette enceinte.
Il y a à la Chambre des gens qui ont toutes sortes de curriculum vitae, toutes sortes de feuilles de route. Je nous invite à voir cela comme une richesse. J'annonce fièrement que je suis diplômée en danse. Dans un pays comme le Canada, une artiste, une jeune enfant du système public d'éducation, une locataire qui ne possède pas de voiture peut faire le saut en politique active. Il y a quelque chose dans ce constat qui me réjouit, qui me rassure et qui m'inspire.
Forte d'une carrière de plus de 20 ans dans le domaine des arts et de la culture comme artiste, comme danseuse, mais aussi comme productrice, j'ai eu une deuxième carrière. C'est maintenant une troisième carrière que je m'apprête à commencer. J'ai été animatrice pendant plus de 10 ans à Radio‑Canada. J'ai été animé des émissions d'actualité, et c'est très drôle de voir mes anciens collègues dans les corridors. C'est une danse qui s'opère des deux côtés. Je serai donc évidemment une fière défenseure de l'avenir et de la pérennité de Radio‑Canada.
Je tiens d'ailleurs à saluer les travaux colossaux qui ont été menés par Pascale St‑Onge, ancienne ministre libérale. Elle a eu une vision intéressante pour l'avenir de Radio‑Canada. Radio‑Canada, c'est nous, pas seulement parce que ça porte le nom « Canada », mais parce que ça nous raconte, ça nous façonne et ça nous permet de nous distinguer. Dans le discours du Trône, l'avenir de Radio‑Canada est bien mentionné. C'est une posture inébranlable de notre gouvernement.
On le sait, tout grand projet s'accompagne d'une équipe. J'en profite aujourd'hui pour remercier haut et fort mes codirecteurs de campagne. Nous étions très progressistes dans Hochelaga-Rosemont‑Est. Simon Boucher et Béatrice Lavallée m'ont soutenue et soulevée.
Yianni Papadatos, Malia Chenaoui et Alexandre Devaux savent déjà toute l'estime que j'ai pour eux. Néanmoins, je tiens à les remercier de nouveau, et le faire en ces murs prend tout un sens aujourd'hui. Mes chers bénévoles dévoués auront été à la fois la robuste et souple courroie de transmission entre la femme passionnée, enjouée et curieuse que je suis et les citoyens et les citoyennes d'Hochelaga—Rosemont‑Est. Grâce à leurs convictions politiques, grâce à leur confiance à l'égard du Parti libéral, je suis ici pour représenter fièrement, depuis le siège no 150, plus de 110 000 Montréalais, Montréalaises, Québécois, Québécoises, Canadiens et Canadiennes. Parmi eux, il y a des gens qui ont voté pour moi, et cela me touche.
Aussi, il y en a plusieurs qui ont choisi d'accorder leur confiance aux candidats et aux candidates des autres partis. Je respecte leur choix. Je tiens toutefois à dire aujourd'hui que la porte de mon bureau, situé sur le boulevard Pie‑IX à Montréal, sera toujours ouverte à tous. J'invite les gens à venir me voir. Je tiens à entendre les préoccupations de tous, peu importe leurs allégeances politiques. Pour moi, le verbe « servir », comme dans « servir la population », c'est un terme noble. C'est un verbe d'action qui suggère à la fois l'écoute, l'empathie et le dévouement.
Je conçois la politique comme un travail d'équipe, mais aussi comme un travail à relais. J'aimerais ainsi rendre hommage à ma prédécesseure, Soraya Martinez Ferrada, l'ancienne députée libérale d'Hochelaga. La circonscription ne s'appelait pas Hochelaga—Rosemont-Est à l'époque. Elle a eu de l'ambition et elle a eu de la vision pour la circonscription pendant ses deux derniers mandats. Ses legs sont nombreux, mais je vais en nommer un: la création du Sommet de l'Est. Elle n'a pas mené ce projet seule, mais elle l'a mené de belle façon. C'est un sommet qui a entre autres pour objectif de souffler dans les voiles des entrepreneurs, des organismes, des gens qui souhaitent contribuer à la vitalité d'Hochelaga—Rosemont‑Est par leur mission. Je continuerai à marcher dans ses pas et je serai là pour soutenir ceux et celles qui ont envie de faire fleurir ce territoire-là.
Le 27 mai dernier, Sa Majesté le roi Charles III a lu le discours du Trône. C'est un discours que j'appuie. C'est un discours qui traduit une vision claire, un plan ambitieux, et surtout rassembleur. En faisant du porte-à-porte, j'ai entendu que les Canadiens et les Canadiennes souhaitent davantage d'union. Ensemble, on est plus fort. Ce n'est pas moi qui l'ai écrit, mais j'y crois beaucoup. Ce sont les échos que j'ai eus lors de la campagne électorale.
Nous proposons toutes sortes de mesures, mais celles qui me tiennent probablement le plus à cœur pour les citoyens et les citoyennes d'Hochelaga—Rosemont‑Est sont celles qui concernent le resserrement des mailles du filet social. Dans Hochelaga—Rosemont‑Est, c'est crucial. On a besoin de mesures qui ne laissent personne pour compte. La crise du logement est importante partout au pays, et c'est d'autant plus vrai dans Hochelaga—Rosemont‑Est. Elle est douloureusement tricotée avec la crise de l'itinérance. Depuis les dernières années, je déplore les commentaires du Parti conservateur, qui tente de faire un amalgame entre une situation d'itinérance et la criminalité. Je trouve cela blessant et insultant et cela traduit sans doute un manque de compréhension d'un enjeu qui est fort complexe. J'espère qu'on dépassera la partisanerie et qu'on pourra assurer à tous les Canadiens et les Canadiennes une vie digne et une vie pleinement sécuritaire, où qu'ils habitent. C'est d'autant plus vrai dans ma circonscription.
En terminant, j'aimerais remercier mes deux grands‑mères, qui sont décédées. Elles me regardent probablement de là-haut. Ce sont deux femmes qui n'ont jamais eu la langue dans leur poche et qui m'ont probablement donné, sans le savoir, cet élan-là. Je remercie mes parents, Michel Ménard et Doris Grenier, qui ont toujours soufflé dans mes voiles en me faisant croire, à raison j'espère, que oui, nous pouvons nous tenir droits dans nos bottes, avoir des convictions et tenter de changer un tant soit peu le cours des choses pour assurer un meilleur avenir à tous. Je demande déjà pardon à ma famille, puisque je vais souvent être en retard pour souper. Je salue mon amoureux, Michel, qui croit en moi et que j'aime. Je souhaite une bonne législature à tous.
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Monsieur le Président, je suis heureux d'être de retour à la Chambre pour servir les habitants de Whitby. C'est un grand honneur de représenter ma collectivité pour la troisième fois.
Nous avons entamé la 45e législature à un moment où notre pays traverse une période de grands défis et de grandes promesses. Partout dans le monde, les alliances changent, les économies évoluent et l'incertitude augmente. Ici, notre sécurité économique et notre souveraineté ont récemment été mises à l'épreuve. Je crois cependant que les Canadiens demeurent confiants et concentrés. Je crois fermement qu'ils nous ont élus pour trouver des solutions et bâtir ensemble un pays plus fort.
Dans Whitby, les familles travaillent fort, prennent soin les unes des autres et essaient de joindre les deux bouts. De telles familles sont la raison pour laquelle nous sommes tous ici. C'est pourquoi le discours du Trône prononcé par Sa Majesté le roi Charles III est important. Il nous demande de nous montrer à la hauteur de manière bien canadienne en nous unissant pour construire, protéger, assurer la sécurité et unir. Le gouvernement s'est engagé envers les Canadiens à protéger nos progrès, à bâtir sur nos acquis, à assurer notre avenir et à avancer ensemble.
Aujourd'hui, je veux parler des priorités qui doivent guider notre travail: premièrement, bâtir l'économie la plus forte du G7, et deuxièmement, rendre la vie plus abordable, assurer la sécurité de nos collectivités et unir les Canadiens dans un objectif commun.
Commençons par le commencement: l'économie. Pour moi, l'économie n'est pas un ensemble de graphiques et d'indices boursiers. Elle ne se résume pas à des colonnes de chiffres. Une économie repose d'abord et avant tout sur les gens. Je pense à l'entrepreneur de Whitby qui lance une petite entreprise et qui embauche des diplômés du coin de l'Université Ontario Tech. Je pense à un étudiant des métiers spécialisés du collège Durham qui fait ses classes, qui économise pour acheter une maison et qui est prêt à se lancer dans la vie. Je pense au travailleur du secteur automobile à l'usine de General Motors qui a deux enfants et qui vit dans l'incertitude à cause des droits de douane imposés par les États‑Unis, au nouvel arrivant qui a acquis de l'expérience à l'étranger, mais qui n'arrive pas à trouver un bon emploi, ou aux familles qui se demandent si leurs vaillants efforts finiront enfin par porter leurs fruits. C'est cela, l'économie: des gens qui se démènent pour réaliser leur potentiel. C'est à nous de faire ce qu'il faut pour que ce soit possible.
C'est pour cette raison que le gouvernement s'efforce de bâtir une économie qui répond aux besoins de tous. Nous travaillons à lever les vieux obstacles au commerce interprovincial. L'élimination de ces obstacles pourrait ajouter 200 milliards de dollars à l'économie du pays. C'est de cette façon que nous connaîtrons la croissance, en travaillant à l'unisson, en instaurant une économie unique pour tous les Canadiens.
Nous trouvons également des partenaires à l'étranger. Le Canada a conclu des accords de libre-échange avec 51 pays, lesquels couvrent plus de 60 % du PIB mondial. En diversifiant nos échanges, nous réduisons notre dépendance à l'égard d'un seul partenaire et nous renforçons nos liens avec des alliés de confiance qui partagent nos valeurs. Nous accélérons les grands projets de construction nationale dans les domaines de l'énergie, des transports, du commerce, du logement et de l'infrastructure numérique. Comme l'a dit le , il est temps de bâtir; nous l'avons déjà fait et nous pouvons le faire à nouveau. Pour cela, nous devons réduire les formalités administratives, simplifier les procédures d'approbation et faire avancer les projets de construction nationale, qui créeront des emplois, réduiront les émissions, relieront nos régions et augmenteront le flux de marchandises vers les marchés.
Nous allons également doubler le programme national de garantie des prêts aux Autochtones pour le porter à 10 milliards de dollars, ce qui permettra à un plus grand nombre de communautés autochtones d'être des partenaires à part entière dans le cadre de projets de grande envergure. La réconciliation économique n'est pas un slogan, mais une voie vers une prospérité commune.
Nous allons stimuler les entreprises ainsi que la productivité, en commençant par les minéraux critiques et l'adoption de l'IA. Nous allons moderniser le programme de recherche scientifique et de développement expérimental, lancer un régime incitatif relatif aux brevets qui contribuera à protéger les idées canadiennes, introduire des actions accréditives pour les entreprises en démarrage et recapitaliser l'initiative de catalyse du capital de risque à hauteur de 1 milliard de dollars. Ces outils nous permettront d'attirer des investissements, de tirer parti de nos atouts, d'intensifier l'innovation et d'afficher la plus forte croissance économique parmi les pays du G7. Quand les Canadiens disposent des outils nécessaires pour réussir, quand on investit dans leur potentiel, notre économie se développe pour nous tous.
Le coût de la vie est une préoccupation majeure dans ma circonscription. À Whitby et dans l'ensemble du Canada, j'entends constamment le même message. Tout coûte trop cher: l'épicerie, le loyer et l'énergie. Les gens font ce qu'ils peuvent, mais ils n'arrivent tout simplement pas à joindre les deux bouts. Ce n'est pas seulement une question de statistique; il en va de la dignité des gens. Il faut faire en sorte que les gens qui travaillent fort soient récompensés. Nous protégeons les progrès que nous avons réalisés en instaurant le régime universel de garde d'enfants, le régime de soins dentaires, l'assurance-médicaments et le programme national d'alimentation dans les écoles. Il ne s'agit pas d'un luxe, mais de mesures d'aide essentielles pour certains des membres les plus vulnérables de notre société, et nous allons plus loin.
Nous avons proposé une réduction d'impôt pour la classe moyenne. Les familles à double revenu conserveront en moyenne 840 $ de plus de leur argent durement gagné cette année et chaque année subséquente. Cette mesure améliore concrètement la vie des Canadiens. Cela représente des activités sportives pour les enfants, des fournitures scolaires ou quelques sacs de courses supplémentaires à l'épicerie. Nous maintenons également le programme des garderies à 10 $ par jour. Ce n'est pas seulement bon pour les enfants, c'est aussi excellent pour l'économie. Cela permet aux parents, en particulier aux femmes, de retourner sur le marché du travail, et cela permet aux familles d'économiser des milliers de dollars chaque année.
Nous avons élargi l'accès aux soins dentaires afin qu'aucun Canadien n'ait à choisir entre avoir des dents saines et mettre du pain sur la table, et nous prenons des mesures audacieuses en matière de logement. Nous savons que pour trop de Canadiens, le rêve d'accéder à la propriété devient de plus en plus inaccessible. Les jeunes, les nouveaux arrivants et les aînés, tout le monde mérite un chez-soi. Nous supprimons la TPS sur l'achat d'une maison neuve, ce qui permettra aux acheteurs d'une première maison d'économiser jusqu'à 50 000 $. Cette mesure s'ajoute aux mesures existantes destinées à aider les acheteurs d'une première maison, comme les prêts hypothécaires étalés sur 30 ans, la réduction de 25 % de l'assurance hypothécaire et les comptes d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première maison.
Nous réduisons également de moitié les droits d'aménagement, avec l'aide du gouvernement fédéral pour compenser le coût des infrastructures de logement. Nous lançons « Maisons Canada », un promoteur public qui construira des logements très abordables; nous investissons 25 milliards de dollars dans des constructeurs de logements préfabriqués novateurs et 10 milliards de dollars dans des prêts à faible coût pour les promoteurs de logements abordables. De plus, nous utilisons les terres publiques, nous normalisons la conception et nous intensifions la construction de logements modulaires et de logements en bois massif faits au Canada. Nous construirons mieux et plus rapidement, nous achèterons de l'acier et du bois d'œuvre canadiens et d'autres produits canadiens, et nous créerons de bons emplois ici même, au Canada.
À Whitby, nous voyons des résultats. Je pense notamment au financement de 25 millions de dollars accordé dans le cadre du Fonds pour accélérer la construction, à la transformation d'un motel grâce à l'Initiative pour la création rapide de logements, à l'agrandissement d'une coopérative d'habitation locale et à la construction de plus de 11 000 logements dans le secteur riverain grâce au Fonds canadien pour les infrastructures liées au logement. Ce sont là des résultats concrets dans ma collectivité, et je suis très fier du bilan des libéraux. Je suis certain que c'est la raison pour laquelle les Canadiens nous ont réélus de ce côté de la Chambre pour que nous continuions à faire progresser le pays. Nous nous engageons maintenant à construire 500 000 logements par année partout au Canada, car le logement est le point de départ d'une belle vie pour les Canadiens.
Parlons maintenant un peu de sécurité. Notre pays ne peut prospérer que lorsque les gens se sentent en sécurité, et à l'heure actuelle, les Canadiens sont très inquiets. Vol de voitures, violence armée, drogues, traite des personnes, crime organisé: voilà autant de menaces réelles qui empêchent les membres de ma collectivité de dormir la nuit. Je tiens à ce que mes concitoyens sachent que nous répondons à l'appel. À preuve, nous avons déposé aujourd'hui le projet de loi , Loi visant une sécurité rigoureuse à la frontière, et nous allons en faire beaucoup plus.
Nous réalisons des investissements audacieux pour protéger les Canadiens et défendre notre souveraineté, en commençant par renforcer nos forces armées. Nous accordons une augmentation de salaire aux membres des Forces armées canadiennes, nous construisons plus de logements dans les bases, nous améliorons l'accès aux soins de santé et aux services de garde pour les familles de militaires, et bien plus encore.
Alors que les effets des changements climatiques continuent de se faire sentir dans le Nord, nous protégeons notre souveraineté dans l'Arctique, ce qui est de plus en plus urgent. Nous allons conclure un nouvel accord Canada-Europe sur la sécurité dans l'Arctique pour être à la hauteur de la situation. Nous intensifions également nos efforts à la frontière sud. Nous formons 1 000 nouveaux agents de la GRC et 1 000 nouveaux agents des services frontaliers, tout en déployant de nouveaux scanneurs, drones, unités canines, et j'en passe.
Nous nous attaquons également aux récidivistes et aux délinquants violents en resserrant les conditions de mise en liberté sous caution pour les criminels qui commettent des vols de voitures, de la traite de personnes et des invasions de domicile. Les peines seront plus sévères pour le crime organisé et la violence sexuelle, y compris les abus en ligne et les hypertrucages. Alors que les crimes haineux augmentent dans nos collectivités, nous agissons de manière décisive. Nous érigerons en infraction criminelle le fait d'entraver intentionnellement l'accès à des écoles, à des lieux de culte ou à des centres communautaires ou d'intimider les personnes qui se rendent à ces endroits. C'est un grand progrès. Lorsque nous protégeons ce qui nous tient à cœur, nos familles, nos collectivités et notre pays, nous donnons à chaque Canadien la confiance nécessaire pour que nous bâtissions ensemble un avenir meilleur.
Enfin, permettez-moi de conclure en disant que le discours du Trône jette les bases du progrès. Il nous donne les outils nécessaires pour bâtir une économie forte, rendre la vie plus abordable, assurer la sécurité de nos collectivités et renforcer notre démocratie et notre pays. Mieux encore, il nous donne une vision autour de laquelle nous pouvons nous rallier.
J'ai confiance en la circonscription que je représente, Whitby. Je fais confiance au Canada ainsi qu'à la force et la détermination de nos concitoyens. Mettons-nous au travail avec compassion, courage et conviction. Bâtissons un pays dont nos enfants pourront être fiers, un Canada plus fort, plus abordable, plus sûr et plus uni que jamais auparavant.
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Monsieur le Président, le fait d'être ici aujourd'hui et de représenter ma collectivité dans le cadre de la 45
e législature est le plus grand honneur de ma vie. Je tiens d'abord à remercier sincèrement et chaleureusement les habitants de Kitchener-Centre de m'avoir accordé leur confiance. Leurs voix, leurs préoccupations et leurs aspirations seront au cœur de tout ce que je ferai à Ottawa. Je tiens également à prendre quelques instants pour remercier les bénévoles dévoués qui ont rendu ce parcours possible. Leur enthousiasme, leur travail acharné et leur engagement indéfectible m'ont permis de vivre ce moment. Je ne suis pas seule ici, car chacun d'entre eux est présent avec moi.
Mon mari, Chris, ma mère, mes plus grands amis, mon père et ma fille, Abigail, sont ma force, ma motivation et mes plus grands partisans. Leur amour et leur confiance m'ont guidée à chaque étape de mon parcours, et je leur en serai éternellement reconnaissante. Je remercie mon prédécesseur, Mike, des services qu'il a rendus à Kitchener-Centre. Je continuerai à défendre vigoureusement les intérêts de la circonscription.
La circonscription de Kitchener‑Centre est bien plus qu'un simple endroit sur une carte. C'est là que j'ai grandi, c'est là que mon cœur doit être. J'ai fréquenté J F Carmichael, puis Queensmount, puis Forest Heights, avant de terminer mes études à Conestoga, où j'ai obtenu un diplôme en génie mécanique avec une spécialisation en robotique et en automatisation. Ma carrière en gestion s'est étendue sur plus de 18 ans, et j'ai mis l'accent sur la communication efficace, la responsabilité financière et la création de politiques visant à améliorer l'efficacité. Ce sont des principes que je porterai avec moi au service de la population canadienne.
J'ai grandi dans un foyer plutôt modeste sur le plan financier, mais où la résilience et la détermination étaient abondantes. On m'a enseigné la valeur du travail acharné, de l'ambition et de la conviction qu'avec des efforts, tout était possible. C'était le Canada et la maison où j'ai grandi, un endroit où le dévouement et la persévérance pouvaient mener à l'accession à la propriété, à la sécurité financière et à une bonne vie dans un quartier sécuritaire. Aujourd'hui, ces rêves semblent de plus en plus inaccessibles pour bien des gens. Je vais me battre pour changer cette réalité.
Je suis déterminée à bâtir un avenir où le coût de la vie ne sera pas un obstacle, où les emplois assureront la stabilité et où les collectivités seront à l'abri des effets dévastateurs de la toxicomanie et de la criminalité. Je suis ici pour écouter. Je suis ici pour agir. Je suis ici pour veiller à ce que tous les habitants de Kitchener‑Centre aient la possibilité de s'épanouir.
La hausse du coût de la vie pèse de plus en plus lourd sur les familles, les jeunes professionnels et les aînés. Quand je faisais du porte-à-porte, les gens m'ont raconté ce qu'ils vivaient: des parents qui s'efforcent de tirer le maximum de chaque dollar, des jeunes qui se demandent s'ils ont les moyens d'acheter un logement ou des entreprises locales qui tentent de se maintenir à flot face à la hausse des dépenses.
L'abordabilité n'est pas qu'un mot; c'est la différence entre stabilité et difficulté, entre espoir et misère. Pendant la campagne, j'ai eu l'occasion de visiter la banque alimentaire régionale de Waterloo. Bien que j'aie été profondément impressionnée par son efficacité et par le dévouement des gens qui y travaillent, je n'en revenais pas de l'envergure que devait avoir pareille opération dans notre milieu.
De 2023 à 2024, le nombre de nouveaux ménages ayant recours pour la première fois aux programmes de paniers alimentaires a grimpé de 210 %. Dans la même période, 29 786 paniers ont été distribués à des familles dans le besoin, ce qui représente une hausse de 109 %. Ces chiffres ahurissants sont la conséquence directe de l'augmentation du coût de la vie, qui oblige de plus en plus de gens à se tourner vers des services d'aide essentiels pour se nourrir. Ce n'est pas seulement une question économique, c'est une question humaine. C'est un appel à l'action qui exige que nous trouvions des solutions urgentes et concrètes afin qu'aucune famille de Kitchener‑Centre ou d'ailleurs n'ait à se battre pour subvenir à ses besoins fondamentaux. Nous devons élaborer des politiques qui allègent ce fardeau, notamment en réduisant les impôts, en rendant le logement abordable et en assurant la stabilité de nos collectivités partout au Canada.
La création d'emplois est tout aussi importante pour moi. Depuis longtemps, Kitchener‑Centre est une plaque tournante de l'innovation, où le secteur technologique et l'esprit d'entreprise sont florissants. Cependant, il ne suffit pas de promettre des débouchés. Il faut en faire une réalité pour chaque travailleur, chaque étudiant qui choisit de rester dans la région pour entrer sur le marché du travail et chaque petite entreprise qui ose voir grand. Nous devons investir dans les technologies et les industries clés: les technologies vertes, les secteurs des arts et de la création, la fabrication de pointe, les technologies médicales, l'innovation radicale, l'intelligence artificielle et plus encore. Nous devons adopter des politiques qui donnent des moyens d'action aux Canadiens et stimulent les investissements pour assurer la durabilité et la pérennité de notre économie.
Aujourd'hui, notre communauté a l'occasion de tracer une nouvelle voie, et nous sommes bien placés pour le faire. Nous devons appuyer les initiatives des chefs de file de nos industries à l'échelle fédérale pour assurer un avenir prospère pour Kitchener‑Centre. Toutefois, parmi ces ambitions, je dois tenir compte de la dure réalité que vivent tant de nos voisins: la crise de la drogue. Cette crise n'est pas simplement statistique ou économique; elle est profondément humaine. J'ai écouté la voix de familles qui ont perdu des êtres chers, de propriétaires d'entreprise et de travailleurs de première ligne aux prises avec ses impacts, et de communautés prises entre deux feux, la dépendance et la criminalité, en particulier au centre-ville.
Une conversation qui a profondément retenu mon attention est celle que j'ai eue avec Cynthia, une citoyenne de Kitchener‑Centre. Non seulement son entreprise souffre en raison de cette crise, mais Cynthia a porté à mon attention un problème critique: l'Alexandrian. Il s'agit de l'un des nombreux immeubles résidentiels situés au cœur du centre-ville. Cet immeuble abrite de nombreux nouveaux arrivants au Canada et de nombreuses familles à faible revenu, y compris des enfants de tous les âges. Ces enfants méritent de grandir dans un environnement sûr et stimulant. Pourtant, ils sont exposés quotidiennement aux dures réalités de la vie au centre-ville.
Des activités criminelles se déroulent sous leurs yeux quand ils attendent l'autobus scolaire ou qu'ils jouent dans le parc voisin. C'est inacceptable. La sécurité de tous nos enfants ne doit jamais être reléguée au second plan. Nous avons la responsabilité de veiller à ce qu'ils puissent vivre, apprendre et s'amuser dans des collectivités sans avoir peur. La solution ne passe pas par la stigmatisation, mais par la compassion et les soins appropriés. Nous devons élargir l'accès aux services de santé mentale, renforcer les programmes de réadaptation et veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte.
J'ai récemment eu l'occasion de m'entretenir avec des agents de notre remarquable service de police régional de Waterloo. Ils m'ont dit qu'en 2024 seulement, la police est intervenue dans plus de 11 000 incidents au centre-ville. Depuis janvier, le service de police régional de Waterloo collabore activement avec l'équipe de la zone d'amélioration commerciale locale pour mettre en œuvre des initiatives visant à relever les défis et à améliorer le bien-être de la collectivité. Pour soutenir davantage ces efforts, nous devons adopter une position ferme à l'égard de la criminalité et abroger les mesures législatives clémentes en matière de criminalité dans les lois et . Ces politiques font en sorte qu'il est plus difficile de tenir les récidivistes responsables de leurs actes et elles créent un phénomène de « sitôt arrêté, sitôt relâché » dans notre système de justice. Nous devons veiller à ce que les contrevenants qui commettent des crimes à répétition dans nos collectivités ne soient pas libres dans nos rues et à ce que les responsables du trafic de substances mortelles comme le fentanyl soient passibles des peines les plus sévères, y compris des peines d'emprisonnement à perpétuité pour les barons de la drogue.
Je ne me suis pas lancée en politique pour faire de belles promesses. Je suis ici pour travailler pour les parents seuls qui jonglent avec deux emplois, pour ceux qui vivent sous le seuil de la pauvreté, pour les jeunes diplômés en quête de stabilité, pour les entrepreneurs qui bâtissent quelque chose de nouveau et pour les innombrables personnes qui veulent une seconde chance. Kitchener‑Centre n'est pas seulement ma circonscription, c'est mon cœur, et je m'engage à travailler pour elle corps et âme. À mes collègues, je dis ceci: avançons avec courage et conviction. Ne nous contentons pas de reconnaître les problèmes, réglons-les. Prouvons par nos actions que le service public, c'est plus que la gouvernance: c'est la quête incessante d'un avenir meilleur. Ensemble, nous pouvons y arriver.
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Monsieur le Président, c'est un honneur d'intervenir pour la première fois à la Chambre des communes. Je voudrais d'abord remercier les habitants de Calgary McKnight de m'avoir accordé leur confiance. C'est une grande responsabilité que d'être leur voix, et je suis à la fois touché et motivé par leur soutien. Je dois également remercier ma famille, mes amis et mes proches. Chaque personne qui a travaillé comme bénévole pour ma campagne et qui a diffusé le message conservateur en frappant aux portes, en faisant des appels téléphoniques et en posant des affiches m'a inspiré par son engagement, qui m'a rappelé l'influence que nous pouvons avoir lorsque nous nous mobilisons au service de nos collectivités.
Je remercie les députés de et de , des circonscriptions voisines de la mienne, pour leurs conseils et leur soutien tout au long de ce processus. Enfin, je tiens à remercier les députés réélus de m'avoir accueilli, ainsi que tous les autres députés nouvellement élus, avec gentillesse et courtoisie. J'ai hâte de travailler avec mes collègues de tous les partis afin de répondre efficacement aux besoins des Canadiens.
Tout comme la Chambre, la circonscription de Calgary McKnight est composée de gens d'origines et de cultures diverses. Elle est remplie de personnes travaillantes qui sont fières de leurs racines et des parcours qui les ont amenées au Canada. Des gens des quatre coins du monde sont fiers d'habiter dans le Nord-Est de Calgary. Ils ont lancé des entreprises, élevé des familles et bâti des communautés dynamiques. C'est un lieu où les voisins s'entraident, où on célèbre différentes traditions côte à côte et où le rêve canadien se concrétise chaque jour dans une variété de langues, de religions, de cultures et de gestes au service de la communauté.
Je porte en moi, à la Chambre, leurs récits de sacrifices, de détermination et d'espoir en un avenir meilleur. Comme beaucoup de mes concitoyens, j'ai immigré dans le Nord-Est de Calgary pour vivre la promesse canadienne. À l'époque, si on travaillait fort et qu'on respectait les règles, on avait les moyens de se nourrir et d'acheter une maison abordable dans une rue sûre. Malheureusement, après 10 ans de gouvernement libéral, cette promesse semble de plus en plus hors de portée.
Les résidants de Calgary McKnight en ont tout simplement assez de voir leurs économies érodées par l'inflation, de voir leurs enfants lutter pour améliorer leur sort et de voir la criminalité déstabiliser les collectivités sûres et accueillantes qu'ils ont déjà connues. Je me suis présenté aux élections parce que je constatais les problèmes auxquels mes voisins de Calgary McKnight sont confrontés quotidiennement. J'ai constaté que la hausse du coût de la vie a comme effet qu'il est de plus en plus difficile pour les membres de ma collectivité de joindre les deux bouts.
Des familles sont forcées de choisir entre faire l'épicerie ou faire le plein d'essence, entre chauffer leur maison pendant les froids mois d'hiver ou inscrire leurs enfants à des sports ou à des activités parascolaires. Je vois des aînés qui tentent de faire durer le plus possible chaque dollar de leur épargne-retraite. Le prix des produits de première nécessité ne cesse d'augmenter alors que leur pouvoir d'achat diminue à cause des dépenses inflationnistes du gouvernement libéral.
Les jeunes de ma collectivité ne cherchent plus à améliorer leur situation financière ou à économiser en vue d'une mise de fonds pour l'achat d'une maison. Ils essaient simplement de garder la tête hors de l'eau. De nouvelles données du Financial Resilience Institute montrent que l'anxiété liée aux questions d'argent supplante maintenant la solitude. La hausse du taux de chômage chez les jeunes, qui est passé à 14 %, les a plongés dans le désespoir et la dépression.
Malgré leur éducation, leurs compétences et leur volonté de travailler, de nombreux jeunes Canadiens ne parviennent pas à trouver un emploi intéressant et sont contraints de sauter des repas ou de retourner vivre chez leurs parents. Ce n'est pas l'avenir qu'on leur a promis, et ce n'est pas l'avenir que nous devrions accepter à la Chambre.
Un récent sondage de RBC a révélé que plus du quart des Canadiens se sont endettés, non pas pour parfaire leur éducation ou acheter une voiture, mais simplement pour subvenir à leurs besoins essentiels. Cinquante-cinq pour cent des Canadiens se disent paralysés financièrement. Le chômage global est également en hausse au Canada et dans ma collectivité. Nous avons tous entendu des histoires de personnes hautement qualifiées et éduquées, incapables de trouver un emploi parce que leurs qualifications, acquises à l'étranger, ne sont pas reconnues ici. Ce n'est pas seulement injuste, c'est aussi une occasion manquée pour nos services publics.
Je militerai en faveur de politiques comme le programme Sceau bleu, qui permettrait aux professionnels de démontrer leur expertise et d'appliquer leurs compétences au Canada. Grâce à ce programme, des dizaines de milliers de professionnels de la santé qui vivent déjà au Canada pourraient trouver un emploi et alléger la pression sur notre système de santé débordé.
Le Nord-Est de Calgary est fier de son esprit d'entreprise. Depuis des générations, le désir de démarrer une entreprise a aidé le Canada à avoir une classe moyenne forte. Malheureusement, dans les 10 dernières années, les taxes, la bureaucratie et les tracasseries administratives imposées par les libéraux ont eu pour effet de punir ceux qui cherchent à innover et à construire. Les propriétaires de petite entreprise de Calgary McKnight doivent faire face à un fardeau réglementaire de plus en plus lourd et à des impôts plus élevés, ce qui fait qu'il leur est plus difficile de maintenir à flot et de faire croître leur entreprise.
Je continuerai de me battre pour des politiques comme la réduction de 25 % des formalités administratives et l'élimination de l'impôt sur les gains en capital réinvestis, car les petits entrepreneurs de Calgary méritent d'être récompensés pour leur dur labeur et les investissements personnels qu'ils font dans nos collectivités.
Les gens de ma circonscription sont également très préoccupés par la vague de criminalité qui déferle sur notre pays. Le mois dernier, un chauffeur de ma circonscription a failli perdre la vie après avoir été brutalement agressé au volant de son autobus. Tout au long de ma campagne, j'ai rencontré de nombreuses personnes de ma circonscription qui avaient été victimes d'actes criminels, des personnes dont la maison et le véhicule avaient été vandalisés ou cambriolés, des familles encore ébranlées par des attaques récentes et des propriétaires de petite entreprise désemparés après de multiples vols à main armée. Beaucoup m'ont dit que ces incidents sont devenus plus fréquents ces dernières années.
Pendant que les Canadiens vivent de plus en plus dans la peur, les politiques laxistes du gouvernement libéral en matière de criminalité continuent de permettre aux récidivistes de retourner dans les rues et de menacer la sécurité, le gagne-pain et la dignité des citoyens respectueux des lois. C'est inacceptable. Nous devons travailler ensemble à la Chambre pour trouver des solutions pratiques afin de lutter contre la violence et de rétablir la sécurité publique dans notre grand pays.
Les Canadiens méritent un véritable plan de la part de leur gouvernement. Le discours du Trône la semaine dernière et la décision des libéraux de ne pas présenter de budget ne nous en donnent malheureusement aucun. À l'approche de la pause estivale, après six mois de prorogation, nombreux sont ceux qui se demandent ce que l'on peut attendre d'un gouvernement qui commence déjà à ressembler beaucoup à son prédécesseur.
Les conservateurs continueront de proposer des solutions sensées pour rendre le Canada plus sûr, plus abordable, plus autonome et plus uni. Il est temps de réduire les impôts et les formalités administratives et de redonner vie aux rêves de l'accession à la propriété et de l'entrepreneuriat. Nous devons limiter les dépenses du gouvernement pour réduire l'inflation et rétablir la valeur de notre dollar. Nous devons rendre nos collectivités plus sûres en veillant à ce que les récidivistes violents restent derrière les barreaux.
Comme notre chef l'a déjà dit, un bon gouvernement devrait fournir des services essentiels efficaces, puis s'écarter du chemin afin que les Canadiens aient la liberté de travailler, de bâtir et de réaliser leurs rêves. Je me suis donné pour mission de rétablir cette promesse canadienne pour les habitants de Calgary McKnight et pour tous les Canadiens qui veulent simplement avoir une chance réelle de mener une bonne vie.
Je remercie encore une fois les habitants de Calgary McKnight. Je les servirai avec intégrité, passion et dévouement.
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Monsieur le Président, c'est un honneur de me trouver ici à la Chambre des communes. Félicitations pour votre élection à la présidence. J'ai été très attentif à votre discours et je compte sur vous pour nous guider durant la 45
e législature.
Lorsque j'ai été élu pour la première fois, en 2015, les gens m'ont demandé pour combien de temps j'avais l'intention d'être député. J'ai répondu que ce serait tant et aussi longtemps que j'éprouverais un sentiment d'émerveillement en entrant à la Chambre des communes. Je ressens toujours ce sentiment d'émerveillement aujourd'hui, dans l'édifice de l'Ouest. Auparavant, en 2015, nous étions dans l'édifice du Centre, qui fait l'objet d'une reconstruction majeure. Je suis ému d'avoir pu siéger aux deux endroits. Il s'agit pour moi d'un véritable honneur.
Je n'aurais pas pu prononcer de discours aujourd'hui sans le soutien et l'aide de tant de bénévoles et de sympathisants de Sault‑Sainte‑Marie—Algoma. Ma circonscription est l'une de celles qui ont été créées à la suite du processus de révision de la carte électorale par la commission électorale.
La commission a alors recommandé l'élimination d'un des sièges du Nord de l'Ontario, en l'occurrence celui d'Algoma—Manitoulin—Kapuskasing, détenu par Carol Hughes, qui a occupé les fonctions de vice-présidente adjointe et qui a servi la région avec brio pendant 18 ans. Ma circonscription englobe toute la région d'Algoma et une partie de celle de Sudbury. À ce moment-là, je m'étais opposé au changement: la perte d'une voix parlementaire n'était pas une bonne chose pour le Nord de l'Ontario. Cependant, je me savais capable de très bien représenter la région.
Mon père est né en 1929 à Blind River, en Ontario, une localité qui fait maintenant partie de ma circonscription. L'histoire de l'arrivée de ma famille à Blind River reflète celle d'innombrables familles irlandaises. Le grand-père de mon père est parti d'Irlande en bateau pendant la Grande Famine, accompagné de sa mère, de son père et de son frère. Pendant la traversée de l'océan, sa mère est décédée et elle a eu des funérailles en mer. Puis, son père a subi le même sort, laissant les deux jeunes garçons orphelins. Des Québécois, des agriculteurs de la région du Saguenay, ont adopté mon arrière-grand-père en lui permettant de conserver notre patronyme. Cette histoire est, en quelque sorte, celle de nos origines.
Finalement, mon arrière-grand-père est parti vers l'ouest pour rejoindre son frère, qui avait été adopté sur une autre ferme, en Saskatchewan. La famille a cependant perdu la ferme à cause de la grêle et d'autres problèmes. C'était avant qu'il y ait des assurances. Mon arrière-grand-père s'est rendu à Blind River pour s'y installer et diriger un hôtel. C'était formidable de faire du porte‑à‑porte dans cette région particulière, car j'ai pu, dans l'Est d'Algoma, entendre parler de nombreux problèmes qui étaient similaires aux nouveaux problèmes qu'on m'avait rapportés dans le Nord d'Algoma.
Il faut environ huit heures pour parcourir ma circonscription d'un bout à l'autre. Pour de nombreux députés, ce n'est rien d'inhabituel. Cependant, lorsque le changement est survenu, David Akin, de Global TV, m'a contacté pour me dire que ma circonscription était probablement l'une de celles qui connaissaient les changements les plus importants sur le plan géographique et démographique, car elle compterait désormais plus de 100 000 électeurs. Je crois que le chiffre était d'environ 114 000. J'ai longtemps travaillé dans la région, dans les domaines des affaires et du développement économique, du perfectionnement des compétences et de l'apprentissage, alors je m'y sentais tout à fait chez moi. C'était ma deuxième maison.
Je tenais simplement à rendre hommage à cette région formidable, car j'étais auparavant député de Sault Ste. Marie, qui comprenait une partie d'Algoma, mais pas cet immense territoire. C'était absolument fantastique. Les gens étaient vraiment impressionnés par le programme et la vision du nouveau chef du Parti libéral, qui allait bientôt devenir . J'ai entendu à maintes reprises que c'est la capacité du nouveau premier ministre à nous guider pour surmonter les nouveau défis qui lui avait gagné la confiance de la population.
Je ne saurais prononcer ce discours sans saluer tous les formidables bénévoles qui m'ont soutenu. Nous n'avions pas de gros moyens dans Sault Ste. Marie—Algoma, mais c'était extraordinaire. Nous avons lancé des appels sur les médias sociaux, et des gens y ont répondu. Beaucoup d'entre eux avaient déjà fait du bénévolat dans le cadre d'autres campagnes électorales. Beaucoup d'autres n'avaient jamais, au grand jamais, voté pour les libéraux, mais ils sont venus nous aider parce qu'ils ont vu à quel point ces élections étaient cruciales. Certaines personnes qui se sont présentées n'avaient absolument jamais travaillé à une campagne électorale.
J'ai été très touché par le grand nombre de bénévoles. Je tiens donc à les remercier tous, y compris les nouveaux bénévoles des quatre coins de Sault Ste. Marie—Algoma. Cependant, je m'en voudrais de ne pas remercier les gens qui ont participé à mes quatre campagnes. Ils ont toujours été là. C'est absolument incroyable. Un média a souligné que c'était la première fois que les libéraux remportaient quatre victoires consécutives dans cette circonscription. Tous les partis politiques se livrent toujours une course effrénée. Sans ces bénévoles, je ne serais pas de nouveau ici. Je les remercie du fond du cœur, ainsi que mes partisans et mes donateurs. Ils sont tellement nombreux que je ne peux pas tous les nommer.
Au sein de ce groupe, certains de mes meilleurs bénévoles étaient, bien sûr, ma famille. Comme je l'ai mentionné pendant la période des questions d'aujourd'hui, je célèbre mon 25e anniversaire de mariage avec mon épouse, Lisa Bradford, que j'ai rencontrée il y a de nombreuses années. J'étais déjà en politique. En novembre, je soufflerai mes 28 bougies de représentation locale, que j'ai commencée au conseil scolaire et au conseil municipal. Un vieil adage dit que derrière chaque grand homme et chaque grande femme, il y a un partenaire de vie. Dans mon cas, ma partenaire n'est pas derrière moi, mais à mes côtés, et je lui dis chi meegwetch.
Avant d'aller plus loin, je tiens à souligner que je me trouve actuellement sur le territoire traditionnel des Algonquins. Mon épouse et mes enfants sont membres de la Première Nation de Batchewana. Dans ma nouvelle région, les Premières Nations ojibwées et cries sont également présentes. Je les remercie de partager leurs terres avec nous, et je remercie tous les peuples autochtones de notre grand pays, y compris les Métis, de partager leurs terres avec nous.
Lorsque j'ai fait du porte‑à‑porte dans la nouvelle circonscription, la principale préoccupation des gens était, bien entendu, la menace à notre souveraineté posée par l'administration américaine, qui n'arrêtait pas de dire que le Canada pourrait devenir le 51e État. C'était incroyable. Lorsque j'ai fait du porte‑à‑porte à Elliot Lake, j'ai entendu les aînés s'opposer farouchement à cette idée. Certains ont utilisé des mots que je ne peux pas répéter à la Chambre. Ils ont défendu leur point de vue avec conviction parce qu'ils ont bâti ce pays pour qu'il devienne ce qu'il est aujourd'hui. Les paroles du sur la nécessité de tenir tête à Donald Trump ont vite trouvé un écho auprès d'eux.
Il y a deux grandes entreprises sidérurgiques dans ma circonscription, soit Algoma Steel, qui est le deuxième producteur d'acier en importance au Canada, et Tenaris Algoma Tubes, qui produit des tubes pour l'industrie pétrolière et gazière à l'échelle du Canada.
J'ai souvent dit que j'avais déjà vu des menaces comme celles liées aux droits de douane, mais je n'avais jamais rien vu de comparable à la réalité de la nouvelle administration américaine. Les revirements incessants de cette administration dépassent l'entendement. C'est incroyable. Nous pouvons entendre une autre annonce de l'administration américaine et, avant la fin de la journée, les choses ont encore changé. Ce manque de stabilité a causé beaucoup d'angoisse, et à juste titre. En 2018, lorsque nous avons fait face à des droits de douane, nous avons pris des contre-mesures pour soutenir les travailleurs.
C'est pourquoi j'ai été très heureux de constater que le discours du Trône traitait, dans certaines sections en particulier, de nos relations avec les États‑Unis d'Amérique, qui ont toujours été un de nos plus importants partenaires. Nous avons toujours été amis. Nous nous appelons toujours cousins. Il y a déjà eu des malentendus. Parfois, en raison de la taille de leur pays, ils ne prêtent pas vraiment attention, et pas seulement au Canada, mais aussi au reste du monde.
Je me souviens d'une fois, lorsque j'étais à Lake State, une université de l'autre côté de la frontière où j'étudiais les sciences politiques et les affaires, où nous avons traversé la frontière dans ma voiture. Nous faisions la queue à la frontière et il y avait un peu d'attente. Mes amis à l'arrière ont dit: « Ne serait-ce pas formidable si nous ne formions qu'un seul grand pays? » Je les ai regardés et j'ai répondu: « Oui, ce serait formidable d'avoir un seul premier ministre », ce qui les a fait réagir avec surprise. Nous avons entamé ce genre de conversation.
Je le répète, compte tenu du discours du Trône, il est important de traiter avec les États‑Unis en particulier, et ce, de multiples façons. Alors que nous renégocions l'Accord Canada—États‑Unis—Mexique, il est essentiel que nous ayons un doté d'un grand sens des affaires, connu dans le monde entier et capable de s'asseoir directement à la table des négociations et de traiter avec l'administration américaine.
Toutefois, pour tenir tête à cette administration, nous devons également diversifier notre économie, et c'est pourquoi, lorsque le parle d'unifier l'économie canadienne, cela m'interpelle beaucoup, ainsi que les habitants de ma belle circonscription. Nous savons tous, dans cette enceinte, que nous formons une Confédération de 10 provinces et de 3 territoires; il est étrange, surtout pour moi, qui ai travaillé dans le domaine des affaires, du développement économique et du développement des compétences, qu'il soit difficile pour les gens de faire des affaires les uns avec les autres à l'intérieur du Canada. Il est essentiel d'abattre ces barrières et d'organiser ce que l'on a appelé aujourd'hui, lors de la période des questions, un « love-in ». En effet, le premier ministre Ford a affirmé qu'il s'agissait de la meilleure réunion à laquelle il ait participé en 10 ans.
Le fait que nous travaillions ensemble indique à nos amis américains que nous pouvons compter les uns sur les autres. Si nous éliminons ces barrières, 200 milliards de dollars viendront s'ajouter à notre économie. Cependant, quand j'y pense, il ne s'agit pas seulement de ces 200 milliards de dollars. Ces dernières années, j'ai coprésidé le Groupe interparlementaire Canada-Japon. Le Japon est le troisième investisseur étranger direct au Canada. Si nous éliminons les barrières en question, il sera plus facile pour d'autres pays de faire des affaires avec nous, car nous pourrons implanter des usines n'importe où, en particulier dans Sault Ste. Marie—Algoma, qui est véritablement au centre du Canada. Il pourrait s'agir d'une plaque tournante en matière de logistique. Il y a de formidables possibilités.
L'ambitieux discours du Trône prononcé avec grande éloquence par le roi Charles III met en lumière une multitude de façons de faire croître l'économie du pays et de travailler ensemble, en tant qu'État souverain. La présence du roi Charles III a clairement montré que le Canada est différent des États‑Unis. Le Canada est une confédération, une mosaïque. Au Canada, nous nous attendons à ce que les gens de partout au pays conservent leur propre identité, comme ma famille l'a fait au Québec. Aux États‑Unis, on s'attend plutôt à ce que tout le monde se fonde dans la masse, une vision très différente de la nôtre. L'économie canadienne, cette économie unifiée, est d'une importance cruciale. Nous avons un énorme potentiel, qui nous permettra de relever des défis importants.
Sault Ste. Marie—Algoma est une collectivité frontalière, une région importante pour les échanges commerciaux. Il est donc absolument essentiel d'améliorer nos infrastructures. Les ports, les voies ferrées, les routes et les corridors commerciaux sont essentiels, car beaucoup de marchandises pourront passer par là quand la relation entre nos deux pays sera rétablie. C'est une relation logique: on ne peut pas nier que les États‑Unis seront toujours un partenaire commercial du Canada.
Je siège au comité du commerce. Beaucoup de marchandises voyagent du nord au sud ou l'inverse, mais nous devons renforcer la sécurité aux frontières. Nous devons le faire d'une manière logique.
Nous savons pertinemment que le problème du fentanyl aux États‑Unis ne vient pas de notre pays. D'après les données des États‑Unis, nous savons que moins de 1 % du fentanyl qui s'y trouve vient de chez nous. Nous avons quand même présenté aujourd'hui la Loi visant une sécurité rigoureuse à la frontière, qui rendra le Canada encore plus fort. C'est extrêmement important.
Étant donné que je vis dans une ville frontalière, je sais pertinemment que des drogues et des armes à feu illégales entrent au Canada en provenance des États‑Unis. Dans le discours du Trône, le roi a parlé d'investir dans la GRC et d'embaucher 1 000 agents de plus à la GRC. Il est absolument essentiel d'empêcher les mauvaises personnes et les produits dangereux d'entrer au pays.
Voilà où nous en sommes après 10 ans de compressions de la part du gouvernement précédent. Nous savons que le budget de la GRC et de l'Agence des services frontaliers du Canada a été réduit de près de 1 milliard de dollars. Nous avons déjà réembauché, mais nous irons plus loin encore. À Sault Ste. Marie, nous avons hâte que cela se concrétise, que l'on continue d'investir pour assurer la sécurité de nos collectivités. Le projet de loi va plus loin à bien des égards.
Puisque nous parlons de sécurité, le discours du Trône a également parlé de mesures pour rebâtir nos forces armées. Les Forces armées canadiennes sont absolument essentielles. Un de mes meilleurs amis, le capitaine Donald McFarling, qui était mon colocataire quand j'étais au collège, a pris part à deux missions en Afghanistan. Il est actuellement professeur au Collège militaire royal. Nous remercions tous les hommes et toutes les femmes qui ont servi notre pays, qui ont protégé notre pays contre les menaces et qui ont assuré le maintien de l'ordre dans certaines régions lors de missions de maintien de la paix.
Comme je l'ai mentionné, je suis maintenant au service d'Algoma, l'endroit où Lester B. Pearson a servi. Il a si bien servi cette région. À Elliot Lake, tout porte le nom de Lester B. Pearson. C'était un grand premier ministre, toujours l'un de mes préférés, et c'est vraiment un honneur de servir au même endroit que lui.
Nous renforçons nos forces armées pour les bonnes raisons, à savoir réduire notre dépendance envers les États‑Unis. Le renforcement et la modernisation de nos forces armées seront bons pour Sault Ste. Marie—Algoma, car Algoma Steel fabrique des plaques de blindage. D'ailleurs, c'est le seul endroit au Canada où l'on fabrique des plaques de blindage de cette importance. L'acier sera utilisé dans le programme de construction navale et dans la reconstruction de nos véhicules blindés. C'est très important parce que c'est la bonne chose à faire et que cela contribuera également à créer des emplois à Sault Ste. Marie—Algoma.
C'est un plan ambitieux dont le et ses homologues des provinces et des territoires ont discuté en Saskatchewan. Mon grand-père travaillait dans une ferme. Il est très important que nous soyons capables de travailler ensemble. Lorsque nous bâtissons, nous créons des emplois dans l'ensemble des chaînes d'approvisionnement. Pour des entreprises comme Tenaris, acheminer nos ressources jusqu'aux côtes est extrêmement important. Par ailleurs, Algoma Steel et nous savons que la construction de ponts est une bonne chose parce qu'ils seront composés d'acier.
Notre plan pour le logement, qui est mentionné dans le discours, est aussi important. Doubler l'offre de logements nécessitera du bois canadien, lequel recevra un traitement préférentiel. Des scieries se trouvent un peu partout dans le Nord de l'Ontario. Je pense notamment à White River, où une scierie a fermé ses portes lorsque Stephen Harper était premier ministre. Elle a récemment réouvert en partenariat avec les Premières Nations de la région, dont Pic Mobert. Elle est actuellement en fonction.
Je souligne que le bois, l'acier et l'aluminium sont aussi essentiels à la réalisation du projet de construction le plus ambitieux que nous ayons jamais vu. Comment devons-nous réagir à l'administration américaine? Nous luttons, nous protégeons et nous bâtissons. Ce sont des choses importantes que nous devons faire. Ainsi, nous créons des emplois dans les secteurs de l'acier, du bois et de l'aluminium, et ce, pour les travailleurs d'ici.
Comme je l'ai mentionné, il fut un temps où j'étais le gars des formations d'apprentis dans la région d'Algoma. Je suis heureux que nous soutenions ce type de formation en couvrant les coûts au moyen de subventions allant jusqu'à 8 000 $. C'est extrêmement important parce qu'il y a des coûts associés...